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ordre martiniste

Eliphas Lévi mourut en 1875, l’année même où fut fondée la Société Théosophique ; en France, il se passa alors quelques années pendant lesquelles il ne fut plus guère question d’occultisme ; c’est vers 1887 que le Dr Gérard Encausse, sous le nom de Papus, reprit cette dénomination, en s’efforçant de grouper autour de lui tous ceux qui avaient des tendances analogues, et c’est surtout à partir du moment où il se sépara de la Société Théosophique, en 1890, qu’il prétendit en quelque sorte monopoliser le titre d’occultisme au profit de son école. Telle est la genèse de l’occultisme français ; on a dit parfois que cet occultisme n’était en somme que du "papusisme", et cela est vrai à plus d’un égard, car une bonne partie de ses théories ne sont effectivement que l’œuvre d’une fantaisie individuelle ; il en est même qui s’expliquent tout simplement par le désir d’opposer, à la fausse "tradition orientale" des théosophistes, une "tradition occidentale" non moins imaginaire.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'erreur spirite", Editions traditionnelles, 1952, page 62

[ fondateur ] [ historique ] [ postulat ]

 

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États-Unis

Harlem, c’est la patrie du jazz. Le jazz, c’est la mélodie nègre du sud débarquant à la gare de Pennsylvanie, plaintive et languissante, soudain affolée par ce Manhattan adoré, où tout est bruit et lumière ; c’est le rêve du Mississipi, devenu cauchemar, entrecoupé de trompes d'autos, de sirènes ; comme à travers Wagner on pressent le tumulte des éléments, ce qu’on entend au fond du jazz, c’est la rumeur de Lenox Avenue. Le nègre est heureux à New-York. Ni durs travaux, ni Klu-Klux-Klan, ni wagons réservés ; en pleine ville, dans les restaurants populaires, un nègre peut maintenant se faire servir. Beaucoup d'écoles de Blancs l’admettent, sauf protestation des parents blancs. Les plus cultivés ont accès aux professions libérales ; ils forment un centre artistique agréable, une petite "intelligenzia" en contact avec les milieux analogues blancs ; elle compte des artistes comme le ténor Roland Hayes, Paul Robeson, l’acteur incomparable d’Emperor Jones et le beau baryton de Show-boat, Walter White, excellent Romancier noir.

Auteur: Morand Paul

Info: New York

[ vingtième siècle ] [ musique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

temporalité

Notre expérience du temps et de notre existence dans le temps est centrée sur le présent. En quoi est-ce nouveau ? Que le présent soit le centre et les deux autres dimensions, passé et avenir, la périphérie, c’est une image qui n’est pas d’aujourd’hui. Lorsqu’il veut opposer le "maintenant" à ces deux autres dimensions, Aristote les appelle "le temps qui entoure" (perix). Par ailleurs, que le présent soit le temps de l’action, le seul dont nous disposions, c’est aussi une constatation qui remonte à l’Antiquité. Un célèbre fragment d’Aristippe de Cyrène le rappelait déjà : "Seul le présent est à nous, et non pas ce qui nous devance, ni non plus ce qui est attendu : l’un a disparu, et de l’autre, il est incertain s’il sera". Des stoïciens comme Sénèque et Marc-Aurèle nous ont laissé des observations analogues. Cependant, il s’agissait pour les Anciens de museler l’intérêt excessif pour le passé et l’avenir, objets de nostalgie ou d’anticipation, pour ramener à l’exigence d’agir. Notre problème à nous est au contraire un désintérêt pour le passé comme pour l’avenir.

Auteur: Brague Rémi

Info: Modérément moderne, éditions Flammarion, 2014

[ inconséquence ] [ attitudes ] [ historique ]

 

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forclusion

La différenciation majeure de mémoire implicite entre les opérés et les non-opérés peut être attribuée au facteur objectif qu’est l’activation de l’amygdale, dans des conditions biochimiques analogues à celles du stress, qui sont réalisées durant l’opération. Ces conditions de stress physiologique peropératoire sont d’ailleurs corroborées par l’apparition assez fréquentes de signes neurovégétatifs de forte sollicitation corporelle au cours de l’intervention […]. Mais à quoi correspondent ces signes lorsqu’ils sont traduits en première personne de l’expérience instantanée ? Ne doit-on pas les requalifier selon ce point de vue de signes de souffrance ? Et n’est-ce pas tout simplement cette souffrance, celle-là même qu’on croyait pouvoir éviter par l’anesthésie, qui se manifeste par un traumatisme implicite post-opératoire ? Voilà une série de questions dérangeantes qui ne peut qu’en entraîner d’autres. Que signifie au juste "être anesthésié" ? Est-ce que cela veut dire ne pas être "conscient" d’une douleur qui peut pourtant se manifester sur un plan " inconscient " ? Ou est-ce que cela revient simplement à perdre la mémoire explicite de cette douleur et de ses circonstances opératoires, après s’être vu privé des voies de communication qui permettraient de la faire converger vers une expérience unifiée, ainsi que des capacités motrices d’en témoigner au moment où elle se produit ?

Auteur: Bitbol Michel

Info: Dans "La conscience a-t-elle une origine ?" pages 466-467

[ questions ] [ silence des organes ]

 
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ovnis

[…] j’en suis arrivé à la conclusion que la légende des Ufos représente la symbolique projetée, c’est-à-dire concrétisée, du processus d’individuation. […]

Le Soi est de nos jours, suite au désorientement général, à la division politique du monde et à la séparation correspondante sur le plan individuel entre la conscience et l’inconscient, constellé de façon générale sous une forme archétypale (c’est-à-dire dans l’inconscient), et c’est un problème que je rencontre sans cesse chez mes patients. […]

Je me suis alors demandé s’il serait possible que des imaginations archétypales aient un équivalent non seulement dans une chaîne causale matérielle indépendante, comme dans le cas des phénomènes synchronistiques, mais aussi dans des sortes d’événements illusoires qui, en dépit de leur nature subjective, seraient identiques avec un arrangement physique analogue. C’est-à-dire que l’archétype se reflète d’un côté dans le monde psychique et de l’autre dans le monde physique. C’est bien sûr également la formule de la synchronicité, à cette différence près que, dans ce dernier cas, la chaîne causale psychique est accompagnée d’une chaîne d’événements physiques analogues. Les Ufos en revanche semblent être des événements qui apparaissent et disparaissent de façon incompréhensible et qui ne légitiment leur existence que par leur relation analogique avec le processus psychique. […]

La légende des Ufos montre nettement que le symbole latent essaie de transporter la conscience collective au-delà du conflit entre les opposés dans une sphère encore inconnue, une sorte de totalité du monde et de devenir de soi (individuation).

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Lettre à Wolfgang Pauli, août 1957

[ projections psychologiques ] [ recherche de solutions ] [ symptôme ] [ extraterrestres ]

 

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entraide

Même parmi les animaux qui sont à un degré assez peu développé d'organisation, nous pouvons trouver des exemples analogues. Certains crabes terrestres des Indes occidentales et de l'Amérique du Nord se réunissent en grandes bandes pour aller jusqu'à la mer où ils déposent leurs oeufs. Chacune de ces migrations suppose accord, coopération et assistance mutuelle. Quant au grand crabe des Moluques (Limulus), je fus frappé (en 1882, à l'aquarium de Brighton) de voir à quel point ces animaux si gauches sont capables de faire preuve d'aide mutuelle pour secourir un camarade en détresse. L'un d'eux était tombé sur le dos dans un coin du réservoir, et sa lourde carapace en forme de casserole l'empêchait de se remettre dans sa position naturelle, d'autant plus qu'il y avait dans ce coin une barre de fer qui augmentait encore la difficulté de l'opération. Ses compagnons vinrent à son secours, et pendant une heure j'observai comment ils s'efforçaient d'aider leur camarade de captivité. Ils venaient deux à la fois, poussaient leur ami par-dessous, et après des efforts énergiques réussissaient à le soulever tout droit ; mais alors la barre de fer les empêchait d'achever le sauvetage, et le crabe retombait lourdement sur le dos. Après plusieurs essais on voyait l'un des sauveteurs descendre au fond du réservoir et ramener deux autres crabes, qui commençaient avec des forces fraîches les mêmes efforts pour pousser et soulever leur camarade impuissant. Nous restâmes dans l'aquarium pendant plus de deux heures, et, au moment de partir, nous revînmes jeter un regard dans le réservoir : le travail de secours continuait encore !

Auteur: Kropotkine Petr Alekseevitch

Info: L'entraide : Un facteur de l'évolution

[ animal ] [ solidarité ]

 

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attention volontaire

- Quelle est votre astuce ?

Faire comme si j'avançais sur une poutre. Il y a un point de départ, un point d'arrivée. Je dois suivre la trajectoire, sans tomber. Pour cela, pas le choix : regarder droit devant soi. Il faut savoir que des forces analogues agissent sur le corps et sur l'attention : nos yeux et notre buste réagissent de la même manière au moindre bruit distrayant. L'idée est donc, comme un ou une gymnaste sur sa poutre, d'utiliser son corps pour ramener doucement l'attention sur la tâche qu'on s'était donné à réaliser : la lecture de son livre, l'écriture de son mail, l'écoute attentive de son interlocuteur. C'est l'équilibre attentionnel. Plus on remarque tôt que l'attention et le corps sont en train de dévier, plus on les ramène sans tarder, mais tranquillement.  (...)

- Vous, spécialiste du cerveau, arrivez-vous à maintenir fixe votre attention ?

Pas tout le temps, mais quand j'en ressens le besoin, oui. Je fonctionne beaucoup par images. Un matin, ma fille de 8 ans voulait me raconter un épisode de "Harry Potter". Je n'écoutais pas. Pour me reconnecter à elle, j'ai utilisé une technique Atole consistant à me figurer sous forme de petites images mentales tout ce qu'elle me disait. Très vite, j'étais dans l'écoute et c'est devenu agréable pour elle, comme pour moi.

Autre technique, utile quand il faut lire un texte sans en avoir envie : plutôt que de le parcourir sans s'y arrêter vraiment, je pose tout de suite mon regard sur la première ligne. Le cerveau va lire automatiquement, "tout seul", sans urgence. C'est beaucoup moins fatigant.

Auteur: Lachaux Jean-Philippe

Info: https://www.leparisien.fr/. Interview de Florence Méréo, 16 mars 2019

[ écoute ] [ focalisation ]

 

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structuration psychologique

Paranoïa

[...]

L’expérience vécue primaire semble être de même nature que dans la névrose de contrainte, le refoulement a lieu après que ce souvenir a délié du déplaisir, on ne sait comment. Cependant, il ne se forme pas un reproche, ensuite refoulé, mais le déplaisir apparu est attribué au prochain, selon le schéma psychique de la projection. Le symptôme primaire ainsi formé est la méfiance (susceptibilité à l’égard des autres). Ici, la croyance a été refusée à un reproche. [...]

Les fragments du souvenir qui font retour sont déformés en étant remplacés par des images analogues provenant de l’actuel, donc tout simplement déformés par un remplacement dans le temps et non par la formation d’un succédané. [...]

Parce que la croyance a été refusée au reproche primaire, celui-ci se trouve livré sans bornes aux symptômes de compromis. Le moi ne se sent pas étranger par rapport à ces symptômes, mais il est incité par eux à proposer des tentatives d’explication que l’on peut nommer délire d’assimilation.

Ici, avec le retour du refoulé sous une forme déformée, la défense a tout de suite échoué, et le délire d’assimilation ne peut pas être interprété comme le symptôme de la défense secondaire, mais plutôt comme le début d’une modification du moi, comme l’expression du terrassement. Le procès trouve sa conclusion, soit dans la mélancolie (petitesse du moi), qui donne secondairement croyance aux déformations, croyance qui a été refusée au reproche primaire, soit, plus fréquemment et plus gravement, dans la formation d’un délire de protection (délire des grandeurs), jusqu’à ce que le moi soit complètement remanié.

L’élément déterminant de la paranoïa est le mécanisme de projection accompagné du refus de la croyance au reproche.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Manuscrit K dans la lettre à Wilhelm Fliess du 1er janvier 1896, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ description ] [ classification ] [ psychanalyse ]

 

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philosophe des lumières

Je n'entends point d'ailleurs contester son mérite dramatique, je m'en liens à ma première observation : dès que Voltaire parle en son nom, il n'est que joli, rien ne peut l'échauffer, pas même la bataille de Fontenoi. Il est charmant, dit-on : je le dis aussi, mais j'entends que ce mot soit une critique. Du reste je ne puis souffrir l'exagération qui le nomme universel. Certes je vois de belles exceptions à cette universalité. Il est nul dans l'ode : et qui pourroit s'en étonner ? l'impiété réfléchie avoit tué chez lui la flamme divine de l'enthousiasme ; il est encore nul et même jusqu'au ridicule dans le drame lyrique, son oreille ayant été absolument fermée aux beautés harmoniques comme ses yeux l'étoient à celles de l'art. Dans les genres qui paraissent les plus analogues à son talent naturel, il se traîne : ainsi il est médiocre, froid, et souvent (qui le croiroit ?) lourd et grossier dans la comédie ; car le méchant n'est jamais comique. Par la même raison, il n'a pas su faire une épigramme, la moindre gorgée de son fiel ne pouvant couvrir moins de cent vers. S'il essaie la satire, il glisse dans le libelle; il est insupportable dans l'histoire, en dépit de son art, de son élégance et des grâces de son style ; aucune qualité ne pouvant remplacer celles qui lui manquent et qui sont la vie de l'histoire, la gravité, la bonne foi et la dignité. Quant à son poëme épique, je n'ai pas droit d'en parler : car pour juger un livre, il faut l'avoir lu, et pour le lire il faut être éveillé. Une monotonie assoupissante plane sur la plupart de ses écrits, qui n'ont que deux sujets, la bible et ses ennemis : il blasphème ou il insulte. Sa plaisanterie si vantée est cependant loin d'être irréprochable : le rire qu'elle excite n'est pas légitime ; c'est une grimace. 

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Dans "Les soirées de Saint Petersbourg", Quatrième entretien, 1836, pages 189-190

[ jugement dépréciatif ] [ prosateur sarcastique ]

 

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nature modèle

Les organismes naturels, presque sans exception, présentent, lorsqu'on les observe de près, une fonctionnalité vraiment admirable de toutes leurs parties par rapport au tout, fonctionnalité qui n'est cependant pas le résultat d'un calcul humain, mais d'un processus naturel. De la même manière, nous pouvons observer dans de nombreuses institutions sociales une fonctionnalité frappante par rapport à l’ensemble. Mais à y regarder de plus près, ils ne s'avèrent toujours pas être le résultat d'une intention visant ce but, c'est-à-dire le résultat d'un accord des membres de la société ou d'une législation positive. Eux aussi se présentent à nous plutôt comme des produits " naturels " (dans un certain sens), comme des résultats involontaires du développement historique. Il suffit, par exemple, de penser au phénomène de l'argent, une institution qui sert dans une large mesure au bien-être de la société, et qui pourtant, dans la plupart des pays, n'est en aucun cas le résultat d'un accord visant à sa création. en tant qu'institution sociale ou de législation positive, mais il est le produit involontaire du développement historique. Il suffit de penser au droit, au langage, à l'origine des marchés, à l'origine des communautés et des États, etc. Or, si les phénomènes sociaux et les organismes naturels présentent des analogies quant à leur nature, leur origine et leur fonction, il est clair d'emblée que ce fait ne peut rester sans influence sur la méthode de recherche dans le domaine des sciences sociales en général et de l'économie en particulier...   

Or, si l'État, la société, l'économie, etc., sont conçus comme des organismes ou comme des structures qui leur sont analogues, l'idée de suivre des directions de recherche dans le domaine des phénomènes sociaux similaires à celles suivies dans le domaine de la nature organique s'impose facilement. L'analogie ci-dessus conduit à l'idée de sciences sociales théoriques analogues à celles qui sont le résultat de recherches théoriques dans le domaine du monde physico-organique, à la conception d'une anatomie et d'une physiologie des " organismes sociaux " d'État, de société, d'économie, etc. 


Auteur: Menger Carl

Info: Enquêtes sur les méthodes des sciences sociales

[ émergence organique ]

 

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