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délimitation

La frontière n’est pas du tout la fermeture angoissante. La frontière est une marque de modestie. Je ne suis pas partout chez moi. Il y a une ligne au-delà de laquelle il y a d’autres personnes que je reconnais comme autres.

Auteur: Debray Régis

Info:

[ différences ] [ états-nations ]

 

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animal domestique

Je ne peux pas concevoir une vie sans chats. Les chats font partie de mon équilibre vital. Ils sont ma maison, mon point d’ancrage, mon oxygène. Une maison sans chats, aussi belle soit elle, est une maison morte, angoissante, vide, sans intérêt les chats ont été, sont et seront toujours mon rayon de soleil.

Auteur: Gagnon Anne-Claire

Info: Les chats, comment ils prennent soin de notre santé !

[ éloge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

existence

Ainsi, dans le sursaut du réveil, ou du retour à soi, il nous arrivait de soupçonner que la vie n’avait été qu’un rêve, parfois plaisant, depuis le retour de Buchenwald. Un rêve dont ces deux mots nous réveillaient soudain, nous plongeant dans une angoisse étrange par sa sérénité. Car ce n’était pas la réalité de la mort, soudain rappelée, qui était angoissante. C’était le rêve de la vie, même paisible, même remplie de petits bonheurs. C’était le fait d’être vivant, même en rêve, qui était angoissant.

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

[ atroce ] [ épouvantable ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lectures

Nous oublions que les "horrifiques" histoires de Lewis et de Mrs. Radcliffe étaient plus universellement lues et firent plus pour colorer le goût européen au XIXe siècle que tout autre livre, à l'exception peut-être des Confessions de Rousseau et du Werther de Goethe.

Dostoïevski rappelait que dans son enfance il passait "les longues soirées d'hiver à écouter (car je ne savais pas encore lire), béant d'extase et de terreur, mes parents lire à haute voix les romans d'Ann Radcliffe. Après, j'en délirais en dormant".

Auteur: Steiner George

Info: Tolstoï ou Dostoïevski

[ historiques ] [ angoissantes ] [ élément biographique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

souvenirs externalisés

Nous avons vu que la controverse qui se développait à l’intérieur de l’art de la mémoire était liée à l’imagination. Dans cette controverse, les élisabéthains étaient affrontés à un dilemme. Soit il fallait se débarrasser totalement des images intérieures en recourant à la méthode ramiste, soit il fallait leur donner une extension magique, jusqu’à en faire les seuls instruments permettant de saisir la réalité. Il fallait ou bien détruire les symboles corporels de la piété médiévale, ou bien les transposer, en faire des figures grandioses, inventées par Zeuxis et Phidias, les artistes Renaissance de l’imagination. L’urgence de ce conflit et la tension angoissante qu’il suscitait ont-elles pu contribuer à précipiter la venue de Shakespeare ?

Auteur: Yates Frances Amelia

Info: L'Art de la mémoire. *Disciples de Pierre de La Ramée

[ historique ] [ cognition collective ] [ question ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

signe

La fonction symbolique est ce qui nous permet de supporter la réalité angoissante du monde. Le symbole nous met en rapport avec l'inconnu, avec le vide. Il est toujours issu d'une tension et il se déploie pour stimuler notre créativité, nous "ouvrir" à l'inconnu de façon à relâcher la tension. Jung désigne concrètement le symbole comme étant la meilleure expression et représentation d'une situation problématique qui n'est pas encore appréhendée par la conscience mais qui met ensemble les différents aspects d'une tension psychique. Le symbole résume l'état de la psyché et propose une direction à la résolution du conflit en mettant à contribution l'inconscient aussi bien que le conscient. Selon Jung, le symbole propose une direction puisqu'il est subordonné aux archétypes par le biais de l'inconscient collectif, véritable champ d'expériences collectives.

Auteur: Vezina Jean-Francois

Info: Les hasards nécessaires : La synchronicité dans les rencontres qui nous transforment

[ psychanalyse ] [ emblème ]

 

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réel sans parole

Il y a autour des mots comme une sorte de contour vide, que nous ressentons parfaitement quand nous ne les trouvons pas et dont peut-être, pour ce qui est de l'écriture, la fameuse et angoissante page blanche serait la figure emblématique. Ce que nous apercevons dans ces moments resserrés, si nous nous laissons entraîner, c'est l'antériorité absolue où le langage a dû puiser pour être et pour devenir, c'est le monde muet auquel il renvoie et d'où il provient. Insituable dans le temps mais rappelée à chaque fois que le silence suspend le phrasé, cette provenance n'a ni la consistance d'un monde que nous pourrions atteindre, ni l'obscurité d'une origine déclarée - ou perdue -, mais elle étend sous le langage l'équivalent d'une sorte de nappe phréatique, qui est aussi le songe où il puise.

Auteur: Bailly Jean-Christophe

Info: in "Naissance de la phrase", éd. Nous, p.14

[ hantise ] [ source ] [ indicible ] [ manque terminologique ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

quête

La recherche est une aventure dont il est impossible de fixer le point d'arrivée avant de s'y être engagé pleinement. Qu'une vague idée lui serve de départ ou que ce soit une source précise, le bon chercheur est celui qui entreprend un voyage incertain. La destination qu'il s'était fixée est souvent bien éloignée de la terre où ses pas le conduiront. Il doit quitter le dernier hameau connu. D'abord l'allée est large, toujours entretenue ; il y croise encore quelques promeneurs attardés. L'allée fait place à un chemin, puis à un sentier envahi de broussailles, qui finit par se perdre dans une forêt épaisse. Le soir tombe. Lorsqu'il n'y aura plus personne à qui demander sa route, c'est là, dans une solitude aussi angoissante qu'exaltante, que se jouera l'épreuve de son initiation : soit il rebroussera chemin, soit il s'égarera, soit il saura atteindre cette clairière insoupçonnée, ce village oublié, ce palais secret qui l'attendaient quelque part au-delà des confins du monde connu.

Auteur: Weill-Parot Nicolas

Info: La Magie des grimoires, Petite flânerie dans le secret des bibliothèques

[ courage ] [ espérance ]

 

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paternité

L'annonce d'un enfant à venir semble être vécue comme l'annonce d'une maladie. Je vais vous donner un exemple concret.

Actuellement, lorsqu'un enfant s'annonce d'une façon imprévue dans un couple d'amants, l'homme, plus souvent que la femme, réagit à cet événement par une angoisse surmoïque anale se traduisant par le désir de tuer le fœtus comme si celui-ci dévalorisait ses coïts d'amour avec cette femme. Cette réaction est nouvelle et en accord avec l'évolution des mentalités.

Bien sûr, comme autrefois, la future venue d'un enfant réactualise le fait qu'une femme est toute autre qu'un homme et remanie la castration primaire. Mais, en revanche, ce qui est nouveau aujourd'hui, c'est que la joie de donner une promesse de descendance à la femme aimée semble faire place à l'angoisse d'un sentiment de responsabilité génitale et conjugale se traduisant par une sorte d'interdit de mettre au monde un être humain sur cette planète polluée, violente et apocalyptique.

Autrefois, on pensait à la vie dès qu'un enfant s'annonçait, maintenant, on pense à l'angoisse de la mort pour cet enfant en devenir qui représente l'amour des parents.

Le futur père est pris dans un conflit de responsabilités qui lui fait le plus souvent fantasmer de quitter cette femme qu'il a rendue mère, ou de lui demander, comme preuve d'amour, d'avorter de cet enfant, future image vivante de leur amour vivant. Est-ce le mécanisme Gribouille qui est en action ? Mourir avant de naître, pour n'avoir pas à mourir en cette fin de siècle trop angoissante !

Auteur: Dolto Françoise

Info:

[ refus ] [ nihilisme ] [ ambivalence ] [ écolo-catastrophisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cité imaginaire

Pour vous parler de Penthesilea, je devrais commencer par vous décrire l'entrée de la ville. On imagine bien sûr voir un mur s'élever de la plaine poussiéreuse,  vous vous approchez pas à pas de la porte, gardée par les gabelleros qui regardent déjà de travers vos ballots. Tant que vous ne l'avez pas atteinte, vous êtes à l'extérieur ; vous passez sous une archivolte et vous vous retrouvez à l'intérieur de la ville ; son épaisseur compacte vous entoure ; gravé dans sa pierre, il y a un dessin qui se révélera à vous si vous suivez son chemin bordé d'arêtes. Si vous pensez cela, vous avez tort : à Pentesilea, c'est différent. Vous marchez depuis des heures et vous ne savez pas si vous êtes déjà au milieu de la ville ou encore à l'extérieur. Comme un lac peu profond qui disparaît dans les marais, Pentesilea s'étend sur des kilomètres dans une soupe de villes diluées dans la plaine : des maisons pâles qui se tournent le dos dans des prairies hirsutes, entre des clôtures de planches et de toits de tôle. De temps en temps, au bord de la route, un épaississement de bâtiments aux façades minces, hautes ou basses, basses comme dans un peigne édenté, ce qui semble indiquer qu'à partir de là le maillage de la ville se rétrécit. Au lieu de cela, vous continuez et vous trouvez d'autres terrains vagues, puis une banlieue d'ateliers et d'entrepôts rouillés, un cimetière, une foire avec des manèges, un abattoir, vous continuez le long d'une rue de magasins miteux qui se perd dans des parcelles de campagne dénudée. Les gens que tu rencontres, si tu leur demandes : - Pour Penthesilea ? - ils esquissent un vague geste circulaire dont on n'est pas sûr de la signification. Est-ce : "Ici", ou : "Plus loin", ou : "Tout autour", ou : "De l'autre côté". - La ville, - vous insistez votre demande. - Nous venons ici pour travailler tous les matins", répondent certains, et d'autres : "Nous revenons ici pour dormir. - Mais où habiter dans la ville ? - vous demandez. - Ce doit être,  disent-ils, - là-bas, - et certains lèvent le bras en oblique vers une concrétion de polyèdres opaques à l'horizon, tandis que d'autres pointent derrière vous le spectre d'autres coquilles. - Alors ai-je passé sans le remarquer ? - Non, essaiez de continuer. Vous continuez donc, passant d'une banlieue à l'autre, et le moment est venu de quitter Penthésilée. Vous demandez la sortie de la ville ; vous repassez le fil de banlieues éparpillées comme un pigment laiteux ; la nuit vient ; les fenêtres s'éclairent, tantôt plus clairsemées, tantôt plus denses. Existe-t'il une Penthésilée cachée dans une poche ou une ride de cet environnement délabré, reconnaissable et mémorisable par ceux qui y sont allés, ou si Penthésilée n'est qu'une périphérie d'elle-même et a son centre partout, vous avez renoncé à comprendre. La question qui commence maintenant à vous ronger l'esprit est plus angoissante : et en dehors de Penthésilée, y a-t-il un dehors ? Ou alors, quelle que soit la distance qui vous sépare de la ville, vous allez de limbes en limbes sans jamais en sortir ?

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

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Ajouté à la BD par miguel