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éducation

Dans une étude sur les écrans violents, Serge Tisseron avait d'ailleurs montré, au plus grand étonnement des adultes, que des enfants avaient retenu comme violentes des images d'actualité portant sur le bizutage des Marines, pas tant à cause des images elles-mêmes qu'en raison du sourire de la présentatrice qui les annonçait. Ils avaient donc été principalement sensibles au paradoxe entre ce sourire (qu'aucun adulte n'avait repéré) et ce qui arrivait aux Marines, comme un bébé qui se croit regardé avec bienveillance par sa mère alors que le ton de sa voix donne une information contraire.

Auteur: Stora Michael

Info: Guérir par le virtuel : Une nouvelle approche thérapeutique

[ ambiguité ] [ pédagogie ] [ équivoque ] [ télévision ]

 

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paternité

Un jour, comme il annonçait une neuvième ou peut-être dixième naissance, je lui demandai pourquoi il avait à coeur de tant engendrer. Il me répondit que sa raison n'était pas différente de celle qui me faisait aimer les îles. Je le regardai avec des yeux ronds.
- Les îles forment un gué dans l'espace. Les enfants, un gué dans le temps.
Et comme je ne devais pas avoir l'air de bien comprendre, il ajouta:
- En naviguant d'île en île, on traverse la mer et passe d'un continent à l'autre. En égrenant des enfants, on traverse les jours et relie le passé au futur.

Auteur: Orsenna Erik

Info: L'entreprise des Indes

[ procréation ] [ justification ]

 

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résumé

Grégoire de Nysse, dans sa philosophie du devenir, parvient à échapper à l’antinomie que n’avait pu résoudre la pensée antique entre une immutabilité, qui n’appartient qu’à Dieu, et une mutabilité, qui impliquerait le mal et donc une dévalorisation du sensible. Il y parvient en acceptant jusqu’au bout les conséquences de la notion de création, qui, en affirmant le changement de tout ce qui n’est pas Dieu, élimine toute possibilité d’immutabilité pour l’esprit créé. Grégoire fonde ainsi philosophiquement la positivité du changement. Prolongeant saint Paul et annonçant l’anthropologie moderne, il montre que le changement n’est pas cette menace que redoutait l’hellénisme, mais l’"essence" même de l’être.

Auteur: Durel Alain

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/04/13/gregoire-de-nysse-alain-durel/

[ apport philosophique ] [ anthropocentré ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialisme

À l'aller, nous ne pouvions nous empêcher de parler, de rire, emplis que nous étions des délices de l'expédition. Mais tout le voyage du retour se passa dans un silence de pierre, comme si ne pas en parler signifiait que ce n'était pas arrivé.
Mon père pleurait presque quand nous sommes rentrés et qu'il nous annonça la terrible nouvelle : "Les Anglais ont assassiné treize personnes innocentes. J'ai cru que vous étiez parmi eux."
Mon frère ne disait rien. Son silence parlait pour lui : pas question qu'ils s'en sortent comme ça. Le monde ferait triompher la justice.
Nous étions vraiment d'une naïveté risible à l'époque.

Auteur: Millar Sam

Info: On the brinks

[ vengeance ] [ jeunesse ] [ Irlande ]

 

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âme

J'ai séjourné deux ans dans le docteur; c'est là que j'ai pu apprendre à connaître l'espèce humaine et ce qu'elle a d'inhumain. Appris à lire les souvenirs, à les effacer et à les remplacer. Appris à contrôler mes hôtes. L'Homme était mon jouet. J'ai également appris la prudence. Un jour, j'annonçai au docteur qu'un être immatériel vivait dans son esprit depuis deux ans." Un terroriste à Tokyo, un trader à Hong-Kong, l'âme d'un shaman en Mongolie, des trafiquants d'art à Saint-Petersbourg, une voix dans le cyberspace... ces personnages - et bien d'autres encore - appartiennent, sans le savoir, à la même histoire. Quel est donc le lien qui les réunit?"

Auteur: Mitchell David

Info: Ecrits fantômes

[ réincarnation ] [ évolution ] [ inconscient collectif ] [ littérature ] [ question ]

 

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commerce littéraire

La télé a fait mieux, elle a fait bien mieux et bien plus fort que d’encourager la lecture ou la dissuader : elle a intégré la littérature, et ce qu’elle n’intégrait pas à disparu. Elle l’a vassalisée. Les livres ont cessé d’avoir une existence autonome pour devenir la chair et le sang (une petite, une toute petite parcelle de la chair et du sang) des médias. Télétranssubstantiation. Dès 1974, alors qu’il n’avait même pas encore inventé cette arme absolue nommée "Apostrophes", Pivot annonçait la couleur dans une interview : "Ce n’est pas la télévision qui est au service de la littérature ; c’est la littérature qui est au service la télévision"

 

Auteur: Muray Philippe

Info: Désaccord parfait, in Les mutins de Panurge p 46

[ digestion ] [ jeux du cirque ] [ têtes réduites ] [ évolution ] [ diffusion ] [ publicité ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

significations voilées

[…] je regardai la nappe et la menotte de Léna… elle était plus calme, sans tremblements marqués (mais cela pouvait justement prouver que c’était elle qui avait orienté le timon !) … et les autres mains, par exemple celle de Léon, endormie, ou celle de Lucien, érotiquement non érotique, et la patte de Bouboule, rouge comme une betterave, petit poing sortant de son bras épais de vieille sorcière, ce qui provoquait un malaise envahissant…qui devenait encore plus désagréable à la vue du coude, où la rougeur mobile se transformait en golfes bleus et violets qui annonçaient d’autres zones cachées. Combinaisons compliquées, fatigantes, de mains, analogues aux combinaisons du plafond, des murs, de partout… 

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Dans "Cosmos", trad. Georges Sédir, éd. Denoël, 1966, page 72

[ métonymiques ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

diversion

On sait qu'avec beaucoup de noblesse et de fierté dans l'âme, le maréchal de Saxe avait les moeurs grivoises. Par goût autant que par système, il voulait de la joie dans ses armées, disant que les Français n'allaient jamais si bien que lorsqu'on les menait gaiement, et que ce qu'ils craignaient le plus à la guerre, c'était l'ennui. Il avait toujours dans ses camps un opéra-comique. C'était à ce spectacle qu'il donnait l'ordre des batailles ; et ces jours-là, entre les deux pièces, la principale actrice annonçait ainsi : "Messieurs, demain, relâche au théâtre à cause de la bataille que donnera M. le maréchal ; après-demain, Le Coq du village, Les Amours grivois, etc".

Auteur: Marmontel Jean-François

Info: Mémoires, 1804, Mercure de France 1999, p.131

[ divertissement ] [ guerre ]

 

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rémanence

- Prenant d'avance le contre-pied de tous ses avatars, le premier romantisme annonçait que "l'idée de la poésie" serait "la prose" (selon la phrase qu'aime citer Philippe Lacoue-Labarthe). Cette annonce ne vaut-t-elle pas encore aujourd'hui ? Le goût de la poésie pour les objets partiels, son fétichisme formel lui font périodiquement toucher sa limite : est-ce qu'ils ne l'invitent pas ainsi à une sorte d'autodépassement, c'est-à-dire de "prosaïsation" ?



- Non seulement l'annonce romantique de la "prose" vaut encore aujourd'hui, mais il est certain que nous sommes plus que naguère sous son injonction, ou, si l'on préfère, devant son invite (comme on dirait en langue d'ordinateur, "à l'invite POE.SIE\>, entrez cd PRO\SE...").

Auteur: Nancy Jean-Luc

Info: "Compter avec la poésie", in "Revue de littérature générale", éd. P.O.L., p. 246

[ littérature ] [ informatique ] [ citation ] [ modes d'écriture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

menaces

Durant mes années de service à la cour, je n'ai jamais quitté une seule fois le palais sans être accompagnée. Dès les premiers jours, les tantes nous annonçaient qu'en le quittant toute seule, nous risquions de subir la plus grande des punitions. "Franchir seule la porte du palais? Même la peine de mort n'est pas trop sévère pour punir cette infraction", répétaient-elles souvent. Pour celle qui osait marcher comme bon lui semblait dans la cour, la règle ordonnait "de mutiler la jambe gauche et de casser la jambe droite". Quant à celle qui pénétrait dans les autres palais sans permission, "elle serait au moins expulsée du palais si on ne lui coupait pas la tête".

Auteur: He Rong Er

Info: Mémoires d'une dame de cour dans la Cité Interdite

[ femmes ] [ punies ] [ esclaves ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste