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physicien

Il [Hendrik Lorentz] nous aide à progresser et à nous dépasser. Avec une logique très serrée, il appuie son raisonnement sur les hypothèses suivantes : le siège du champ électromagnétique, c’est l’espace vide. Dans cet espace il n’y a qu’un vecteur du champ électrique, et qu’un vecteur du champ magnétique. Ce champ est produit par les charges électriques atomiques sur lesquelles le champ exerce à son tour les forces pondéromotrices. Une liaison du champ électromoteur avec la matière pondérale se produit uniquement parce que les charges élémentaires électriques sont rigidement liées aux particules atomiques de la matière. Mais pour la matière, la loi du mouvement de Newton reste valable.

Sur cette base simplifiée, Lorentz fonde une théorie complète de tous les phénomènes électromagnétiques alors connus, ainsi que ceux de l’électrodynamique des corps en mouvement. C’est une œuvre d’une extrême logique, très claire et très belle. [...] Le seul résultat non explicable par la théorie, c’est-à-dire sans hypothèse supplémentaire, s’appelle alors la célèbre expérience Michelson-Morley. Or sans la localisation du champ électromagnétique dans l’espace vide, cette expérience ne peut conduire à la théorie de la relativité restreinte. Le progrès décisif consiste à appliquer les équations de Maxwell à l’espace vide ou, comme on disait alors, à l’éther.

H. A. Lorentz a même trouvé la transformation qui porte son nom, "transformation de Lorentz", sans y observer des caractères de groupe. Pour lui, les équations de Maxwell pour l’espace vide n’étaient applicables que pour un système de coordonnées déterminé, celui qui paraissait se distinguer par son repos relativement à tous les autres systèmes de coordonnées. Ceci présentait une situation vraiment paradoxale parce que la théorie paraissait restreindre le système d’inertie plus étroitement que la mécanique classique. Cette circonstance explicable d’un point de vue empirique devait conduire à la théorie de la relativité restreinte. [...]

Tout ce qui venait de cet esprit supérieur était clair et beau comme une œuvre d’art et on avait l’impression que sa pensée s’exprimait facilement et aisément.

Auteur: Einstein Albert

Info: "Comment je vois le monde", traduction de l’allemand par Maurice Solovine et Régis Hanrion, Flammarion, 2017, pages 52 à 54

[ conceptualisations ] [ éloge ] [ hommage ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ambivalence

Elle n'est pas heureuse, la vie, à Raïssa. Dans les rues, les gens marchent en se tordant les mains, disputent les enfants qui pleurent, s'appuient aux parapets des fleuves en prenant leurs tempes entre leurs mains ; le matin, ils émergent d'un mauvais rêve et en commencent un autre. Dans les ateliers où à chaque instant on se tape à coups de marteau sur les doigts et se pique avec une aiguille, sur les colonnades de chiffres tordus des registres de négociants et de banquiers, devant les verres vides rangés sur le zinc des bistrots, c'est un moindre mal quand les têtes se penchent en t'épargnant des regards torves. Dans les maisons, c'est pire, et il n'est pas nécessaire d'y entrer pour le savoir : l'été, les fenêtres retentissent de disputes et de bris de vaisselle. Et pourtant, à Raïssa, à tout moment, un enfant rit à sa fenêtre, en voyant un chien sauter sur un auvent pour mordre dans le morceau de polenta qu'un maçon à lâché du haut d'un échafaudage, en s'exclamant : "Mon trésor, laisse-moi plonger !" à l'adresse d'une jeune hôtelière qui soulève un plat de ragoût sous sa pergola, contente de le servir au marchand de parapluies qui fête une bonne affaire, l'ombrelle de dentelle blanche avec quoi  va se pavaner aux courses une grande dame amoureuse d'un officier qui lui a souri alors qu'il sautait la dernière haie, heureux lui-même mais plus heureux encore son cheval qui volait par-dessus les obstacles voyant voler dans le ciel un francolin, heureux oiseau libéré de sa cage par un peintre heureux de l'avoir peint plume à plume, tacheté de rouge et de jaune, dans une miniature, à cette page du livre où le philosophe dit : "Même à Raïssa, ville triste, court un fil invisible qui par instants réunit un être vivant à un autre et se défait, puis revient se tendre entre des points en mouvement, dessinant de nouvelles figures rapides, si bien qu'à chaque seconde la ville malheureuse contient une ville heureuse sans même qu'elle le sache."

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

[ cité imaginaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

théorie

La musique, seul domaine que j'ai vraiment approfondi, m'a beaucoup appris sur les aspects d'une réalité, les facettes d'un monde comme celui-ci donnent une idée infiniment vertigineuse sur les complexités de l'univers et, par effet rétroactif, de notre cerveau humain. Tenez, s'il se focalise sur un mode, c'est à dire une gamme (découpe des "étages" que les musiques ont établi entre les redoublements de fréquences), un musicien cérébral dans mon genre saura l'appréhender de plein de manières : verticales (accord) et horizontales (mélodie). Deux branches qu'il pourra décliner via les degrés de la gamme et leurs renversements, tous renversements où verticalité et horizontalité s'appliquent. Ensuite ce grand jeu mathématique sonore correspond à quelque chose de concret - si l'on peut dire - puisqu'un bon musicien "entend" beaucoup de tout ça et, s'il l'a appris, saura aussi le verbaliser de maintes manières. Par exemple, le premier renversement de la dominante correspond à un son (couleur sonore) très mineur, à un mode (locrien), à une fonction harmonique (dominante)... accord "dominant" qui offre quatre appuis possible pour la basse selon quel renversement on utilise, etc... Tout cela est aussi, pour certains musiciens, visuel (Bach vient ici à l'esprit).  En voyant la partition le professionnel de la lecture "entend" la musique avant de la jouer...

Et il n'a pas été question de timbres, des instruments utilisés, ce qui démultiplie encore les possibilités. Sans parler du fait que chaque instrument appréhende différemment ce monde sonore mathématisé. Ainsi n'importe quelle musique donnée présente un vrai univers, virtuel certes, mais qui lui ressemble vraiment parce que  vivant, au sens où il a besoin du temps (pour son déroulement), qu'il peut être vu, entendu, décrit, commenté, mis sur partition, transposé, accéléré, ralenti, arrêté (et ainsi permettre d'en examiner certains détails...) Réorganisé... Presque à l'infini. 

Nous avons là une des probable raison qui fait que beaucoup de mathématiciens/physiciens sont férus de musique, (plutôt classique il me semble), peut-être bien parce qu'ils ont affaire à un système de codage du réel anthropique.

En ce sens ils se complaisent au sein d'un système fermé, verrouillé par les habitudes de la tonalité, probablement parce que cela les rassure. Ils sont conservateurs. Alors que les jazzmen/chercheurs s'y trouvent à l'étroit. Cette insatisfaction est une ouverture vers quelque chose de passionnant. Mais c'est une autre histoire.

Auteur: Mg

Info: 24 déc. 2015

[ solfège ] [ perspectivisme ] [ ondes ] [ simultanéïté ] [ points de vue ]

 

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yogisme

Pour un essai d’exposition rapide, on peut dire que la pratique d’une âsana* se déroule en trois phases. Tout d’abord la prise de la position, l’aménagement du geste, c’est le moment dynamique, les articulations jouent, les muscles s’étirent ou se contractent, les poumons s’emplissent ou se replient.

Puis vient la phase d’immobilité : le sujet met tout en œuvre pour oublier de bouger. Il est fixé dans son geste, mais non pétrifié. Sur le plan superficiel, les trajets musculaires inutilement mis en action pendant la phase active, comme par un procédé d’orchestration normal, vont retourner à la passivité ; en revanche, les muscles sollicités par l’effort vont pouvoir s’investir du potentiel non utilisé par les premiers. Les étirements vont s’effectuer passivement, c’est-à-dire sans résistance réflexe, celle-ci tombant avec la prolongation du geste. […] Sur un plan plus subtil, les pliures respectées pendant un temps de posture et les appuis prolongés sur différentes parties du corps entraînent des changements dans le domaine de l’influx nerveux, comme pourraient le faire un massage de points-réflexes ou une intervention d’acupuncture.

Enfin, sur le plan viscéral, si la posture n’est pas "parasitée" par des contractions musculaires inutiles, les pliures et étirements apportent les effets d’un massage profond. Ces effets sont soutenus par l’arrêt du souffle, qui, par pression ou décompression, augmente la profondeur du massage. Enfin, arrive le troisième stade, peut-être le plus important, et qui reste pour la science actuelle le plus mystérieux dans ses prolongements, celui de la détente après la posture. L’âsana conservée un temps raisonnable, en général limité subjectivement par la rétention de souffle, le sujet se déplie, toujours avec lenteur et sans geste inutile, et reprend une position de détente complète, le plus souvent allongé sur le dos. C’est pendant cette phase de neutralité qu’il va percevoir […] une sorte de diffusion de chaleur ou d’énergie, suivant des axes et des méridiens étrangers à l’anatomie occidentale. Chez le sujet non prévenu, et particulièrement peu curieux, c’est l’impression d’une détente exceptionnelle, d’une béatitude physique globale, qui suit immédiatement la posture.

Selon les textes indiens les plus connus, c’est pendant l’immobilisation qui suit la posture que le prâna, l’énergie développée par la contraction et l’étirement musculaire, va se fixer au niveau musculaire, elle s’introvertit en quelque sorte, passant du stade superficiel et mécanique au monde profond de la combustion et des échanges.

Auteur: Ruchpaul Eva

Info: *posture de hatha-yoga, dans "Yoga, sources & variations", pages 130-131

[ décomposition du geste ] [ explication ] [ physiologie ] [ étapes ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

musique

(L'auteur se retrouve dans un salon, curieux de rencontrer Richard Wagner)
Après les salutations d'usage, je pris place à mon tour au milieu de quelques fidèles qui m'avaient précédés. - La conversation reprit son cours, que ma venue avait évidemment interrompu ; parmi les visiteurs se trouvait un jeune Italien très bavard, et dont la spécialité me sembla être, comme on dit vulgairement, de faire des gaffes. - Dans le but probablement louable, de m'instruire, il demanda au Maître ce qu'il pensait de la Danse macabre, de Saint-Saëns.
Wagner allant parler, j'étais toutes oreilles.
"La Danse macabre, fit-il avec son disgracieux accent allemand, la Danse macabre ! Ma chère Cosima, n'est-ce pas cette machine où des os se battent ? Qu'il nous a fait entendre à Bade ? Oui, très gentil, très gentil !"
L'Italien, voyant qu'il avait fait fausse route, ne se découragea pas :
- "Et Rossini ? Notre grand Rossini ? Quelle est celle de ces oeuvres que vous préférez ?"
- "Oh ! Rossini, il avait certainement l'étoffe d'un musicien ; et je me souviens qu'étant à Paris, un jour que j'allais le voir, il voulut bien reconnaître devant moi son insuffisante éducation musicale, et avec une franchise qui lui fait honneur, il me dit : Cher maître, si au lieu d'être né italien, j'avais eu le bonheur de naître votre compatriote, je crois que j'aurais fait quelque chose. - Il faut pourtant avouer qu'il a fait trois mesures bonnes dans sa vie."
Et donnant l'exemple à l'appui, il ébaucha trois mesures du Barbier sur le piano. Après cette courte et bienveillante appréciation sur l'auteur de Guillaume Tell, il y eut un moment de silence, après quoi, toujours à l'instigation du jeune Italien, le maître exécuta une série d'autres musiciens, que dans ma naïveté je croyais gens de valeur ; et comme conclusion :
"Non, voyez-vous, à notre époque il n'y en a qu'un : c'est Offenbach."
Je me sentais étouffer dans cette atmosphère haineuse, et j'avais hâte de revoir le soleil, de contempler la nature, si radieuse dans ce beau pays de Naples. Je regrettais presque d'avoir approché et pu juger cet homme, si dieu par son génie, si piètrement humain par sa vanité. Ce fut la seule fois que j'eus l'honneur d'être admis dans l'intimité de Wagner, et plus que jamais j'ai été à même d'apprécier cette véridique parole : il ne faut pas voir les grands hommes de trop près.

Auteur: Godebski Cyprien

Info: Mémoires d'un artiste, texte violemment attaqué comme étant un faux par Willy

[ polémique ] [ critique ] [ vacherie ]

 

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visionnaires

Le lien manquant entre la folie et génie. Le génie ne peut pas exister sans trouble mental, selon une étude qui rappelle que George Orwell, LS Lowry et Lewis Carroll ont souffert une forme d'autisme parmi 21 autres artistes. Le portrait psychiatrique de certains des esprits les plus imaginatifs de l'histoire prétend prouver le lien entre folie et grandeur. Beethoven, Mozart, Hans Andersen et Emmanuel Kant sont parmi les musiciens, auteurs, peintres et philosophes qui ont été diagnostiqués avec le syndrome d'Asperger. Le Prof. Michael Fitzgerald, psychiatre et expert pour le syndrome qui affecte les rapports sociaux mais pas l'intellect, clame que les gens avec le mal d'Asperger ont une créativité artistique exceptionnelle, aussi bien que du génie mathématique. Einstein et d'autres génies de technologie ont été déjà suggérés comme étant victimes de ce mal.. Une des caractéristiques d'Asperger est pensée comme étant une incapacité à s'engager dans le jeu créateur. Le professeur Fitzgerald dit que le syndrome a presque certainement conduit Orwell, Lowry et Carroll à l'écriture et à la peinture comme forme de "d'auto aide". Asperger et la créativité sont deux faces de la même pièce de monnaie - on ne peut pas obtenir une sans l'autre" dit-il. Ses affirmations sont présentées dans "Genesis of Artistic Creativity". qui doit être édité ce mois, il a déjà gagné l'appui de la société autiste nationale. Le DR Judith Gould, directeur de l'unité diagnostic à la société autiste nationale, a indiqué hier :"la théorie tient la route, parce qu'un des critères du diagnostiques d'Asperger est une inégalité des capacités, où quelques qualifications sont meilleures que d'autres...Ce qui est considérablement souligné chez les génies." Cependant, le prof. John Geake, chercheur en créativité cognitive attaché à l'université d'Oxford et à l'université d'Oxford Brookes, n'est pas convaincu puisqu'il dit : "la vérité est que les personnes le plus fortement intelligentes sont très compétentes pour la vie." Le prof. Fitzgerald, psychiatre à l'université de la trinité à Dublin, a diagnostiqué plus de 900 personnes avec ce syndrome depuis qu'il a commencé à pratiquer en 1974. Pour son étude il a évalué les personnalités de 21 génies avec les critères d' Asperger en utilisant des biographies et des souvenirs de première main. Il croit qu'Orwell montrait un affaiblissement social, une concentration étroite, un comportement réitéré et une maladresse typiques du syndrome. Et Beethoven, "maladroit et non mûr émotionnellement... avait une tête exceptionnellement grande" correspondant aussi aux critères pour Asperger. Un expert de Beethoven, le Dr Barry Cooper, dit qu'il identifie à peine cette description du compositeur. "Il était maladroit parce que son esprit était sur des choses plus élevées... et je n'ai jamais entendu qu'il ait été décrit comme émotionnellement immature."

Auteur: Iggulden Amy

Info: 11 juin 2005

[ question ]

 

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psychanalyse

Le transfert est déjà en puissance analyse de la suggestion, il est lui-même la possibilité de l’analyse de la suggestion, il est articulation seconde de ce qui, dans la suggestion, s’impose purement et simplement au sujet. En d’autres termes, la ligne d’horizon sur laquelle la suggestion se base est là, au niveau de la demande, celle que fait le sujet à l’analyste par le seul fait qu’il est là.

Cette demande n’est pas sans variété. [...] Mais quelle importance cela a-t-il de savoir la place de la demande ?  - puisque l’analyste, même s’il ne répond pas à la demande, d’être seulement institué, y répond, ce qui est constitutif de tous les effets de suggestion.

[...] Le transfert est ici conçu comme la prise du pouvoir de l’analyste sur le sujet, comme le lien affectif qui fait le sujet dépendre de lui, et dont il est légitime que nous usions pour qu’une interprétation passe. [...] Pour appeler les choses par leur nom, c’est parce que le patient est arrivé à bien nous aimer que nos interprétations sont ingurgitées. Nous sommes sur le plan de la suggestion. Or, bien entendu, Freud n’entend pas se limiter à cela.

On nous dit – Oui, c’est simple, nous allons analyser le transfert, vous verrez, ça fait tout à fait s’évanouir le transfert. [...] Considérer que l’on se distingue de celui qui prend appui sur son pouvoir sur le patient pour faire passer l’interprétation, donc qui suggère, en ceci que l’on va analyser cet effet de pouvoir, qu’est-ce d’autre que de renvoyer la question à l’infini ? – puisque c’est encore à partir du transfert que l’on analysera le fait que le sujet ait accepté l’interprétation. Il n’y a aucune possibilité de sortir par cette voie du cercle infernal de la suggestion. Or, nous supposons justement qu’autre chose est possible. C’est donc que le transfert est autre chose que l’usage d’un pouvoir.

Le transfert est déjà en lui-même un champ ouvert, la possibilité d’une articulation signifiante autre et différente de celle qui enferme le sujet dans la demande [...] C’est quelque chose d’articulé qui est en puissance au-delà de ce qui s’articule sur le plan de la demande, où vous trouverez la ligne de la suggestion. [...]

S’il y a transfert, c’est très précisément pour que cette ligne supérieure [horizon du transfert] soit maintenue sur un autre plan que sur celui de la suggestion, à savoir qu’elle soit visée, non pas comme quelque chose à quoi ne répond aucune satisfaction de la demande, mais comme une articulation signifiante en tant que telle. [...]

Vous me direz – Quelle est l’opération qui fait que nous les maintenons distinctes ? Notre opération est justement abstinente ou abstentionniste. Elle consiste à ne jamais ratifier la demande comme telle.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre V", "Les formations de l'inconscient (1957-1958)", éditions du Seuil, 1998, pages 427 à 429

[ défini ] [ inconscient ] [ problèmes ]

 

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quête

Nous ne sommes pas égaux devant le temps. Toute forme - ou structure - fait partie d'un cycle et est poussière qui retourne à la poussière ; que ce soit une planète, une goutte d'eau ou un moustique. Toutes sont mouvantes, avec des durées de vies infiniment diverses. Dans ce processus la vie fragile, très instable de par sa faculté d'adaptation, apparait, se développe et se propage, un peu comme le feu dans une forêt, investissant le temps et l'espace. Nous pouvons donc entrevoir, hors notre existence si courte d'individu, qu'une filière de vie, parlons de notre planète, peut perdurer sur des centaines de millions d'années, ce qui est déjà phénoménal à notre échelle de conscience.

Les modèles physiques du cosmos - c'est à dire nos représentations spatio-temporelles actuelles de l'univers - semblent s'être grandement élargies, en tout cas par rapport à celles des hommes d'il y a quelques millénaires, voire quelques centaines d'années. Ces représentations actuelles s'appuient sur une science post Leibniz, cybernétique, alors qu'elles furent pendant longtemps beaucoup plus, disons, oniriques, animistes ou mythiques. Elles sont donc actuellement "mesurées", "cataloguées", "calibrées", bref plus fouillées... Mais est-ce bien une hypothèse correcte ? Une amélioration ?

La question est donc de savoir si la vie, en tant qu'hyper structure de la matière, est supposée rejoindre quelque chose de spirituel - donc d'intemporel - ou si elle doit simplement auto-affiner le cataloguage de son propre environnement.

Car il y a complexification, quelle que soit la manière de voir l'évolution. Mais est-ce un simple cul-de-sac ou a vie a-t'elle un but téléologique ?  Doit-elle renforcer quelque "esprit", de manière à nourrir un autre continuum pour des buts qui nous échappent ?

Avec une temporalité qui n'est qu'un simple outil, support unidirectionnel, destiné à permettre le développement de structures qui s'organisent les unes les autres de par leurs interactions, tout ceci étant peut-être même supervisé et orienté par quelque divinité locale - comme dans une éprouvette manipulée par un étudiant d'une forme de vie en regard de laquelle nous ne serions que d'improbables microbes.

Ou alors est-ce juste le HASARD ? Tel un aveugle aux sens obturés, tâtonnant... qui, devant l'infinitude des possibilités, aurait trouvé et élargi une brèche sur une plage vibratoire donnée. Niveau d'énergie permettant l'émergence (qui nous apparait miraculeuse) du subtil équilibre-échange entre la brute énergie photonique solaire et les atomes-molécules plus lents de notre planète satellisée. Tout ceci par le truchement du carbone et de la photosynthèse. Une vie qui aurait comme l'impression de s'auto observer et donc prendrait conscience de sa propre existence. Et par là même créerait le temps.

Cet HASARD tâtonnant s'appellerait alors : Dieu.

Un Éternel dotés de deux  subalternes locaux - en ce qui nous concerne bien sûr.

Le Soleil...

Et  le CO2, atome tétravalent aux stupéfiantes possibilités combinatoires, assisté ses principaux lieutenants-cousins : hydrogène, azote et oxygène.

Auteur: Mg

Info: 2 août 2009

[ question ] [ corps-esprit ] [ religion ] [ extraterrestres ] [ indéterminisme ] [ théologie ]

 

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intelligence

Les jeux vidéo intelligents sont à nos portes
Ils pourront tenir compte de l'état émotionnel du joueur ainsi que de son niveau de dextérité.
Bientôt, lorsque vous ressentirez un grand stress pendant une mission, votre jeu vidéo abaissera en temps réel le niveau de difficulté pour vous rendre la vie plus facile tout en s'assurant que l'expérience demeure positive. L'inverse se produira aussi : quand un défi ne sera pas à la hauteur de vos attentes, le jeu constatera votre ennui et rendra la situation plus complexe afin que vous vous amusiez davantage.
Grâce à des dispositifs qui se sont améliorés récemment, les jeux vont pouvoir interagir avec le joueur non seulement par la manette ou la souris, mais aussi par son regard et ce qu'il ressent. Pour parvenir à cette connexion entre le joueur et le jeu, celui-ci reposera sur le déploiement d'un système de reconnaissance des expressions du visage et du regard (eye tracking system) et d'un électroencéphalogramme portable qui captera les ondes cérébrales des joueurs.
" Ces systèmes s'appuient quant à eux sur une série d'algorithmes d'apprentissage-machine conçus pour que les systèmes d'exploitation des jeux synthétisent une gamme d'émotions et d'expressions du visage des joueurs et qu'ils les incorporent de façon à entretenir en eux-mêmes un état émotionnel pour adapter la prise de décision aux états cognitifs et affectifs du joueur ", explique Claude Frasson.
En somme, il s'agit d'un véritable système d'intelligence artificielle par lequel un jeu apprend à "ressentir" les émotions vécues par le joueur - l'excitation, le stress, l'anxiété, l'impatience - pour moduler les situations de jeu en fonction de celles-ci.
Vers des jeux thérapeutiques
Avec cette technologie, il devient possible notamment d'éviter qu'un jeu devienne nocif en causant, par exemple, des troubles du sommeil, car le jeu pourra selon le cas atténuer la difficulté présentée et ramener ainsi le joueur dans des zones cérébrales associées au plaisir, sans excitation ni inquiétude ", indique le professeur.
Cette technologie rend également possible l'avènement d'approches ludiques pour réguler l'état psychologique de personnes vivant d'intenses émotions.
" On pourra concevoir des jeux thérapeutiques qui cibleront l'anxiété liée à la performance, les phobies ou les troubles d'apprentissage ", mentionne Claude Frasson.
C'est d'ailleurs ce à quoi travaillent deux de ses étudiants à la maîtrise en informatique, Pierre-Olivier Brosseau et Annie Thi-HongDung Tran. Ils mettent actuellement au point un jeu intelligent qui vise le contrôle des émotions dans un contexte de conduite automobile, dans le but de réduire les risques de rage au volant. "Lorsqu'un embouteillage devient stressant, on ne réfléchit plus de la même manière, explique Pierre-Olivier Brosseau. Notre jeu vidéo intelligent permettra de prendre conscience des émotions qui se manifestent en pareilles circonstances et de s'habituer à les calmer. Ça permet d'agir soi-même sur son propre cerveau."
D'autres applications existent, comme des tests de résistance au stress. "L'armée américaine est déjà à tester des solutions qui permettent de vérifier quels sont, parmi les marines, ceux qui résistent le mieux à certaines situations de stress intense", confie Claude Frasson.

Auteur: Internet

Info: 1 décembre 2015

[ artificielle ] [ homme-machine ]

 

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prospective

On ne se lasse pas, chez FLP, de découvrir, décrypter, traduire et analyser tous types d'écrits dont les extraits considérés comme intéressants et/ou significatifs sont ensuite intégrés dans la base de données. Les langages humains, centrés/rassemblés ici en français, sont d'une immense diversité.

Nous constatons en parallèle que le langage est, pour ce que nous pouvons constater, une émergence assez miraculeuse et étonnante puisqu'elle constitue un importante particularité de l'humain en tant qu'espèce. On constate aussi que les signes écrits sont une apparition très très tardive au regard de l'évolution terrestre et même de celle des mammifères hominidés. 

Ce développement récent, cette ouverture sémantique, est très probablement propice aux outrecuidances ; L'homme se met au centre de l'univers, développe des religions et voilà qu'arrivent ceux qui, avec force contorsions linguistiques, viennent nous expliquer l'être, le non-être, l'infini... toutes choses ma foi fort intéressantes en termes de développement des idiomes et des approches syntaxiques, mais qui semblent de bien pâles et simplistes explications si on veut bien comparer ces développement onomasiologiques et sémasiologiques avec l'incroyable et semble-t'il infini développement que le vivant (où est la frontière avec le non vivant ?) présente devant nos yeux ébahis.

FLP, outil lexicographique d'une certaines complexité, voudrait sans cesse remettre cette idée sur le tapis : les langages humains actuels, de par leurs  simplicités conceptuelles et donc les limites qu'elles imposent, sont porteurs d'extraordinaires développements futurs, développements potentiels qu'il faut stimuler sans se refuser, comme ici, à l'utilisation de la technologie informatique. Ainsi sera-t'il peut-être possible de se libérer de carcans idiomatiques tels que le binarisme, un certain mécanisme grammatical ou autres manies analogiques. 

Avec "Les Fils de La Pensée" nous voulons aussi nous positionner sur une voie pragmatique, en prolongement des fondements sémiotiques logiques apportés par C.S. Peirce, c'est à dire en tentant de rester en contact avec un réel dit scientifique, à l'image, par exemple, des développements de l'épigénétique. Avec cette phrase de Bruce H. Lipton au passage : "Il faut que les gens réalisent que leurs pensées sont plus primaires que leurs gènes, car l'environnement, qui est influencé par nos pensées, contrôle les gènes." Voilà probablement une piste pour éviter le langage pulsionnel simpliste et ses effets, par comparaison avec une sagesse de la matière vivante, progressivement développée dans le temps via d'itératives résonances que nous commençons à découvrir..

Le langage n'est que consensus grégaire provisoire pour communiquer, conserver et développer le savoir. Nous croyons donc que ce consensus s'appuiera de manière plus heureuse sur le réél (priméité) tel que délivré par nos sens et les outils mis à leur disposition, qu'en prenant pour acquis on ne sait quels raisonnements métaphysiques abstraits ou religieux qui, avec l'inertie et les routines du temps, ont pris des positions sémantiques bien trop importantes au regard de leurs réalités démontrées. Les mondes astraux, la télépathie ou les Ovnis, si on veut s'amuser avec d'autres concepts ésotériques et/ou proches de la simple croyance religieuse, ne semblent pas avoir moins de consistance que les diverses traditions spirituelles humaines, en termes de témoignages rapportés en tous les cas.

Auteur: Mg

Info: 30 août 2020

[ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 
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