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tiers inclus

A l’encontre de la logique aristotélicienne, on trouve la logique paradoxale qui établit que A et non-A ne s’excluent pas l’un l’autre en tant que prédicats de X. La logique paradoxale était prédominante dans la pensée chinoise et hindoue ainsi que dans la philosophie d’Héraclite. Plus tard elle apparaît dans la pensée de Hegel et de Marx. Les principes de cette logique ont été posés en termes généraux par Lao-Tseu : "Les mots qui sont la vérité même, semblent être paradoxaux" Et par Tchouang-tseu : "Ce qui est un, est un. Ce qui n’est pas un est aussi un."

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 114

[ représentants ] [ ambivalence ]

 
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valeurs occidentales

Relisant Ernst Jünger, se mélangeaient plusieurs sentiments, il sentait l'esprit ordonné caractéristique du teuton et son aspiration un peu raide à l'élévation. Mais surtout un léger étalage des connaissances, calculé ou pas, qui faisait ressortir une sorte de "fond culturel Européen du vingtième siècle", petit show off post Belle Epoque qui indiquait avec force combien les esprits d'alors se trouvaient conditionnés par cette forme d'horizon indépassable représenté par la culture grecque et son rationalisme aristotélicien. Routines toujours en cours alors qu'elles avaient montré de sérieuses limites depuis lurette. Son esprit turbinait ; comment s'émanciper de ce carcan, de cette inertie devenue consumériste et mortifère ?

Auteur: Mg

Info: 4 fév. 2019

[ dualité ] [ question ]

 

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transfert

La difficulté en analyse est celle de la médiété aristotélicienne, autrement dit la fiabilité, le plus déterminée possible, et le moins vindicative possible. La fiabilité dans son ennui, en quelque sorte, qui n’a pas le panache de la passion amoureuse, mais qui ne provoque pas non plus le risque d’un sentiment abandonnique. N’être que fiable est un défi modeste, mais nécessaire à la désaliénation du patient. N’être que fiable est un chemin qui mène nécessairement à l’ingratitude du patient ; parfois, dans un temps plus lointain, ce dernier reconnaîtra la valeur de l’apport ; mais rien n’est moins sûr, et le moment où l’analysant idéalise son analyste n’est pas durable, heureusement pour l’enjeu de sa désaliénation, mais plus douloureusement pour l’analyste renvoyé à sa valeur limitée.

Auteur: Fleury Cynthia

Info: Dans "Ci-gît l'amer", éditions Gallimard, 2020, page 110

[ contre-transfert ] [ qualité ] [ psychanalyse ]

 
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religion

Il est évident que Dante, dans l’ardeur de sa tentative pour prouver l’indépendance du monarque séculier par rapport au pape, dut "emprunter à l’Eglise son idéal d’une Chrétienté universelle et le laïciser" – le laïcisa en substituant la notion d’ "humanité" à celle de de "Chrétienté". Ses contemporains, les philosophes dits averroïstes à l’université de Paris, prônaient la béatitude intellectuelle du philosophe en ce monde plus ou moins comme le but ultime de l’individu humain. Dante, cependant, sans jamais prendre la félicité terrestre comme but ultime, transféra beaucoup de leur doctrine aristotélicienne radicalisée de l’individu à l’universitas humana, préconisant une béatitude philosophico-intellectuelle en ce monde, non seulement pour l’individu ou le total des individus, mais plutôt pour le collectif plus large en tant que tel, le corps incorporé de l’Homme.

Auteur: Ernst Hartwig Kantorowicz

Info: Les Deux Corps du roi, p 341

[ politique ] [ historique ]

 

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théologien

[...] la doctrine de [saint] Thomas [d'Aquin] est, en profondeur, beaucoup plus platonicienne que ne le laisse apparaître sa présentation aristotélicienne. Et ce ne sont pas seulement les notions de création et d’immortalité de l’âme qui inclinent en ce sens. C’est aussi la doctrine des Idées-Archétypes que S. Thomas fait sienne, qu’il a reprise de S. Augustin et que, à son exemple, il réfère au Verbe divin, lieu de tous les possibles, c’est-à-dire de tous les modèles divins des créatures. Et c’est en outre la doctrine de la participation des créatures à leurs modèles incréés, doctrine reçue d’Augustin mais aussi de Denys l’Aréopagite, l’auteur le plus cité dans l’œuvre de Thomas. Or, la notion de participation est expressément rejetée par Aristote qui n’y voit qu’une métaphore poétique. Il s’ensuit donc que si Thomas est pleinement aristotélicien pour tout ce qui concerne la description et l’analyse de l’ordre naturel, il est non moins substantiellement platonicien pour tout ce qui relève du fondement métaphysique de cet ordre naturel et de son fonctionnement.

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, page 194

[ références ] [ christianisme ]

 

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paradigme philosophique

[...] les causes [de malentendus quant aux sources de la theologia] résident essentiellement dans un changement de noétique : la conception aristotélicienne de la connaissance s’est substituée à celle de Platon dans la première moitié du XIIIe siècle ; puis les manuels de théologie, entérinant ce changement, l’ont présentée comme la noétique propre de la métaphysique chrétienne qui, jusque là, avait été globalement platonicienne. Selon cette conception, l’activité spécifique et proportionnée de la raison humaine, c’est la connaissance scientifique du monde sensible. Avec Aristote, l’Occident médiéval découvre le modèle de ce qu’est un discours scientifique, c’est-à-dire dont la rigueur est garantie par sa formalité (la logique syllogistique). A l’inverse (au moins à s’en tenir à une caractérisation sommaire), pour la noétique platonicienne, c’est l’objet qui fonde la vérité de la connaissance ; il ne saurait donc y avoir de connaissance véritable de ce qui est emporté dans le flux du devenir : il n’y a de vérité pour la connaissance que de Ce qui est véritablement. L’intellect, dans son désir de connaissance parfaite, est donc ordonné frontalement à la contemplation de la Réalité inconditionnée, le Bien en soi.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, page 84

[ historique ]

 

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manque

Si le père doit trouver quelque part sa synthèse, son sens plein, c’est dans une tradition qui s’appelle la tradition religieuse. Ce n’est pas pour rien que nous voyons au cours de l’histoire se former la tradition judéo-chrétienne, qui est la seule à tenter d’établir l’accord entre les sexes sur le principe d’une opposition de la puissance et de l’acte, qui trouve sa médiation dans un amour. Hors d’elle, disons-le bien, toute relation à l’objet implique une tierce dimension. Nous la voyons articulée dans Aristote, mais elle fut ensuite éliminée par, dirai-je, l’Aristophane apocryphe, l’Aristote d’une théologie qu’on lui a attribuée bien plus tard. Chacun sait, et qu’elle existe, et qu’elle est apocryphe. Le terme aristotélicien essentiel à propos de toute la constitution de l’objet, et qui s’ajoute comme troisième principe à la forme, εἶδος, et à la matière, ὕλη, c’est στέρησις, la privation.

[...] Cette notion [la privation] est centrale pour comprendre que tout le progrès de l’intégration de l’homme comme de la femme à son propre sexe, exige la reconnaissance d’une privation. Privation à assumer pour l’un des sexes – pour l’autre, privation à assumer également pour pouvoir assumer pleinement son propre sexe. Bref, Penis-neid d’un côté, complexe de castration de l’autre.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 522

[ historique ] [ philosophie ] [ psychanalyse ] [ ordre symbolique ] [ transcendance ] [ triade ]

 
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christianisme

[...] [le Cardinal Mercier], au début du XXe siècle, a entrepris, avec son équipe, la confection d’un cours général de philosophie qui se proposait de présenter la philosophie de S. Thomas [d'Aquin] comme le cadre synthétique qui permettait d’accueillir et d’ordonner tous les acquis de la science et de la philosophie modernes et contemporaines. C’est ce qu’il nomma lui-même [...] le néo-thomisme et qui reçut aussi le nom de néo-scolastique. [...]

Toutefois, une opposition se fit jour à ce néo-thomisme. Elle vient, aux alentours de 1925-1930, de deux philosophes français, [...] Jacques Maritain et Etienne Gilson. Ils protestaient tous deux contre le néo-thomisme, au nom de la vérité de S. Thomas, mais ils ne protestaient pas de la même manière. Pour Maritain [...], il y a un thomisme philosophique toujours actuel, mais le néo-thomisme est une trahison, et d’ailleurs il est voué à l’échec. Maritain est un philosophe et s’est voulu comme tel. Gilson est un historien de la philosophie médiévale, le plus grand qu’il y ait eu. Ce qu’il a soutenu, c’est la nécessité de lire S. Thomas, non comme un aristotélicien scolastique, non même comme un philosophe fabriquant un système, mais comme un théologien cherchant à dire sa foi aussi intelligiblement que possible.

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, pages 197-198

[ historique ] [ évolution ] [ critiques ]

 

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christianisme

Notre athéisme à nous [...] est lié à ce côté toujours se dérobant du je de l’autre.

Un autre qui s’annonce comme Je suis celui qui suis est de ce seul fait un Dieu au-delà, un Dieu caché, et un Dieu qui ne dévoile en aucun cas son visage. Dans la perspective précisément aristotélicienne, on pourrait dire que notre départ à nous est d’ores et déjà athée. C’est une erreur, mais dans cette perspective c’est strictement vrai, et dans notre expérience ça ne l’est pas moins. [...]

Réfléchissez au Je suis de Je suis celui qui suis. C’est bien là ce qui fait le caractère problématique de la relation à l’autre dans la tradition qui est la nôtre. [...] C’est dans la façon de poser les autres, les petits autres, dans la lumière de l’Autre dernier, absolu, que nous nous distinguons dans notre façon de morceler le monde, de le mettre en miettes. Les anciens l’abordaient comme quelque chose qui se hiérarchise sur une échelle de consistance de l’étant. Notre position met radicalement en cause l’être même de ce qui s’annonce comme étant être, et non pas étant.

A celui qui dit Je suis celui qui suis, nous sommes hors d’état de répondre. Que sommes-nous pour pouvoir répondre à celui qui suis ? Nous ne le savons que trop. Un étourneau [...].

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 452-453

[ rupture de continuité ] [ yhwh ] [ effet signifiant ]

 

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germes anti-métaphysiques

Avec Aristote, nous sommes beaucoup plus près de la terre, mais non au point de nous trouver retranchés du ciel. Si nous partons de l’idée que le rationalisme, c’est la réduction de l’intelligence à la seule logique et partant la négation de l’intuition intellectuelle, qui en réalité n’a que faire des béquilles mentales tout en devant s’en servir éventuellement pour la communication d’évidences en soi supra- mentales, — si nous partons de cette idée, nous verrons que l’aristotélisme est un rationalisme de principe, mais non absolument de fait puisque son théisme et son hylomorphisme relèvent d’une intellection et non d’un raisonnement pur et simple; ce qui est d’ailleurs vrai pour toute philosophie véhiculant des vérités métaphysiques , le rationalisme total n’étant possible qu’en l’absence de ces vérités ou de ces intellections. Au point de vue de ce rationalisme, on a reproché à Aristote de s’arrêter à mi-chemin et de se trouver en contradiction avec son propre principe de connaissance ; or cette impression ne résulte que d’une exploitation abusive de la logique aristotélicienne, en fonction d’une pensée factice jusqu’à la perversion ; aux évidences implicites d’Aristote, qu’on est incapable de percevoir, on oppose un automatisme logicien que le Stagirite aurait été le premier à récuser. Par contre, ce que nous pouvons reprocher à Aristote, c’est d’avoir énoncé la métaphysique en fonction d’une tendance à l’extériorisation, tendance qui est contraire à l’essence même de toute métaphysique ; l’aristotélisme est une science de l’Intérieur se déployant vers l’extérieur et profitant par conséquent surtout à l’extériorité, alors que toute métaphysique traditionnelle s’énonce en fonction de l’intériorisation et ne profite en rien au déploiement des sciences naturelles, ou du moins à l’excès de ce déploiement. C’est cette tare de l’aristotélisme qui explique la superficialité de sa méthode de connaissance, - héritée par le thomisme qui l’exploite pour pouvoir limiter religieusement la faculté intellective pourtant capable en principe d’absoluité et partant de surnaturel, - puis la médiocrité correspondante de la morale aristotélicienne, sans oublier le scientisme qui prouve la déviation, chez Aristote, du principe épistémologique.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "Logique et transcendance", éditions Sulliver, 2007, pages 50-51

[ critique ] [ dégénérescence ]

 

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