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rituel

Un aspect fondamental de la puja*, c'est la présence réelle du dieu dans l'image qui le représente. J'ai même entendu des Hindous faire une comparaison avec la présence du Christ dans le pain et le vin de l'Eucharistie. Mais le sens le plus élevé de la puja est en même temps le plus simple et le plus accessible : chaque divinité n'est qu'un aspect du Principe Unique en Qui tout réside et Qui réside en chaque chose. Et l'offrande que ce Dieu demande, c'est celle de nous même, de ce qui sans cesse dit "je" en nous et nous sépare de la Vie universelle.

Auteur: Desjardins Arnaud

Info: Yoga et spiritualité, P.60 *puja = forme de culte très particulier à l'Inde

[ hindouisme ] [ universalité ] [ abandon de l'ego ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

prier

Nous prions. Nous prions tout haut. Nous prions fort. Je hurle presque les phrases que je me suis forcé à apprendre il n'y a pas si longtemps. Ces mots des autres que j'ai faits miens pour ne pas me trahir. "Notre Père..."
Notre Père qui êtes aux cieux et pas sur la terre.
Notre Père qui êtes partout mais pas dans ce wagon.
Notre Père qui n'êtes pas mon père et certainement pas celui de tous ces morts qui chantent votre louange à leur façon, faite de gargouillis, de bruits de marécage.
Je récite le Notre Père avec mes camarades.
Et je m'aperçois qu'il me fait du bien.

Auteur: Rykner Arnaud

Info: Le wagon

[ invocation ] [ thérapie ]

 

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éducation

ROBERT : - Tenez, voyez-vous ? Voici deux grosses aiguilles. Je vais les enfoncer par dessous deux chaises et faire passer la pointe seulement d'un demi-pouce. Vous présenterez les sièges à vos amis, car peut_être se défieraient-t-ils de moi ; et puis, lorsqu'ils voudront s'asseoir : "Aye ! aye ! aye ! " Figurez-vous leurs grimaces, ha ! ha ! ha ! cela me fait étouffer de rire d'avance !
FREDERIC : - Et si je vous en faisais autant, à vous, comment prendriez-vous la chose ?
ROBERT : - Oh ! moi, c'est bien différent ! mais ces petits idiots...
FREDERIC : - Vous les croyez idiots parce qu'ils ne font pas de méchancetés.

Auteur: Berquin Arnaud

Info: L'ami des enfants et des adolescents

[ gentillesse ] [ bienveillance ]

 

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sciences

[...] La résistance aux herbicides est le caractère qui a été le plus étudié en ce qui concerne la transgénèse. Il y a deux raisons à cela. La résistance aux herbicides est liée à un seul gène. C'est donc un caractère relativement facile à introduire par rapport à d'autres propriétés qui seraient pourtant a priori plus intéressantes pour développer la production agricole, comme la résistance à la sécheresse, à la salinité ou à d'autres contraintes environnementales. Par ailleurs, ces plantes, capables de résister à la pulvérisation d'herbicides, vont permettre d'accroître les ventes de l'herbicide auquel elles résistent et c'est un point important pour les sociétés agrochimiques qui commercialisent ces produits. [...]

Auteur: Apoteker Arnaud

Info: Du poisson dans les frai ses. Notre alimentation manipulée

[ génétique ] [ profit ] [ nourriture ]

 

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deuil

La vieille jument avait décidé de mourir ici, après s'être enivrée des fleurs et des horizons de l'estive, comme si elle avait choisi son lieu et son moment. Il songea à Jean, qui serait aussi heureux que triste, de la savoir partie ainsi. Il lui dirait qu'il l'avait trouvée déjà entamée par les rapaces, reposant au milieu d'un tapis mauve de crocus éclos dans les derniers rayons de l'été. Il rentra à la cabane en pleurant, laissant les vautours, auxquels succéderaient les gypaères, faire disparaître l'enveloppe charnelle de la jument. Il se plut à penser que son esprit allait désormais résider en ces lieux, dans l'herbe qui s'agitait sous la brise d'été, les rochers, les nuages, disséminés un peu partout, veillant l'esrive. Cette mort-là était gracieuse, il en parlerait à ses filles, elles verseraient une larme mais elles comprendraient.

Auteur: Arnaud Clara

Info: Et vous passerez comme des vents fous

[ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humilité

Nous sommes habités par une peur profonde, qui du point de vue de l'ego est la peur de ne plus exister. Nous vivons sous la direction de ce que j'appellerai "le dieu de la peur"... Nous avons grandi en essayant de contrôler notre vie, nous imaginant que certaines choses pourront nous sauver, comme avoir le bon mari ou la bonne épouse, des enfants, un meilleur travail, plus d'argent, des biens matériels... Mais rien de tout cela, en réalité, ne peut nous sauver... Pour que commence le voyage spirituel, nous devons être capables de toucher cet endroit où notre foi a été endommagée, être capable de toucher la nuit obscure de notre âme... C'est seulement lorsque nous sommes à genoux que nous savons que tout a échoué, que commence pour la première fois le voyage spirituel. S'établit alors un processus que je ne peux expliquer, qu'on pourrait peut-être appeler "la Grâce."

Auteur: Hourant Georges-Emmanuel

Info: Enquête au coeur de l'être, Entretiens avec Lytta Basset, Annick de Souzenelle, Arnaud Desjardins, Thich Nhat Hanh...

[ lâcher prise ] [ dos au mur ] [ oser ]

 

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déphasage

Depuis le muet, le cinéma a perdu énormément. Le son, c'est une perte. Il faut comprendre que le son, c'est uniquement du son, pas le sens des paroles. Si un acteur récite le bottin, on fera attention à sa voix, à sa façon de bouger, à beaucoup de choses qui seront plus intéressantes et plus directes que le sens des paroles. Dès qu'il y a du sens, on s'éloigne des corps, des acteurs, de la vie... et donc du scénario. Dans les films muets, les dialogues sont d'une importance capitale, à cause non pas de leur sens, mais du rapport des acteurs à eux. Au montage, il nous arrivait souvent de remplacer le son par une musique quelconque, et tout devenait évident : la scène fonctionnait ou ne fonctionnait pas. Le son est un obstacle à la compréhension intime du film. En faisant réciter un texte de quelqu'un d'autre au personnage, en vidant le sens du texte, j'ai l'impression de me rapprocher un peu du cinéma muet.

Auteur: Desplechin Arnaud

Info: Entretien paru dans "Positif", n°377, juin 1992

[ focalisation ] [ septième art ] [ vampirisation ] [ image-son ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

condition humaine

Nous, nous ne pensons qu’aux offensés. Ô hommes, ô hommes !

A peine y a-t-il offense aussitôt nous sommes du côté de qui est offensé et nous disons que c'est l'homme. Voici l'homme. Des larmes ? Voici l'homme.

Et celui qui a offensé, qu’est-il ?

Nous ne pensons jamais que lui aussi soit l’homme. Que peut-il donc être d’autre ? Vraiment le loup ?

Nous disons aujourd’hui : c’est le fascisme. Même : le nazifascisme. Mais qu’est-ce que cela signifie que ce soit le fascisme ? Le fascisme, je voudrais le voir hors de l’homme. Que peut-il être ? Que peut-il faire ? Pourrait-il faire ce qu’il fait, s’il n’était pas en l’homme de pouvoir le faire ? Je voudrais voir Hitler et ses Allemands si, ce qu’ils font, il n’était pas en l’homme de pouvoir le faire. Je voudrais les voir en train de chercher à le faire. Leur ôter l’humaine possibilité de le faire et puis leur dire : Allons, faites-le. Que feraient-ils ?

Rien du tout, dit ma grand-mère.

Auteur: Vittorini Elio

Info: Dans "Les hommes et les autres", trad. Michel Arnaud, éd. Gallimard, 1947, page 206

[ conception incomplète ] [ vision unilatérale ] [ bien-mal ] [ ambivalence ] [ victime coupable ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

remise en question

Je pense qu’il faut beaucoup d’humilité pour être écrivain.

Mon père m’en a donné l’exemple, qui était maréchal-ferrant et écrivait des tragédies, et qui ne considérait pas qu’écrire des tragédies fût plus que de ferrer des chevaux. Même, lorsqu’il était en train de ferrer des chevaux, il n’acceptait jamais qu’on lui dît : "Pas comme ça, mais comme ça. Tu t’es trompé." Il regardait avec ses yeux bleus, et souriait ou riait ; il secouait la tête. Mais lorsqu’il écrivait, il donnait raison à tout le monde pour n’importe quoi.

Il écoutait ce que lui disait quiconque, et, sans jamais secouer la tête, il donnait raison. Il était très humble dans son métier d’écrivain ; il disait qu’il prenait chez tous ; et il cherchait par amour pour son métier d’écrivain, à être humble en toute chose : à prendre chez tous en toute chose.

Ma grand-mère riait de ce qu’il écrivait :

- Quelles bêtises ! disait-elle.

Et de même ma mère. Elle riait de lui à cause de ce qu’il écrivait.

Seuls, mes frères et moi, nous ne riions pas. Je le voyais qui rougissait ; je voyais comme il baissait humblement la tête ; et de la sorte, j’apprenais.

Auteur: Vittorini Elio

Info: Dans "Les hommes et les autres", trad. Michel Arnaud, éd. Gallimard, 1947, page 153

[ vérité mouvante ] [ qualité essentielle ] [ père-par-fils ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

tombée du jour

Les montagnes baignaient dans la brume dont les mouvements, la variation de la densité agissaient sur son âme, la coloraient. En ce jour gris, elle était diffuse et homogène, elle sculptait les cimes, faisant douter de la réalité même des reliefs, qu'elle avalait, puis recrachait, passant et repassant dans le champ de vision que ménageait la fenêtre de la cabane. Et c'était chaque fois un nouveau tableau qui s'offrait, d'une minute à l'autre. Au creux d'une vague de brume, il crut distinguer le vol du percnoptère. Un retardataire ? Ils étaient déjà partis vers l'Afrique à cette époque de l'année. Un vieux vautour qui n'avait plus la force du grand voyage ? Son intuition du début de saison avait été juste, cette montagne était un tombeau, un tombeau superbe pour les esprits d'altitude, mais aussi une matrice qui engendrait la vie. La nuit ne tarderait pas à tomber, les jours raccourciraient. Il s'apprêta à sortir voir les bêtes rassemblées dans le parc. Les derniers jours, il les y contraignait la nuit, afin d'éviter d'avoir à courir la montagne en long et en travers. Le soleil déclinait derrière l'opacité nuageuse, tout était brun alentour. L'automne avait commencé à déshabiller les arbres, annonçant la fin du temps de l'estive.

Auteur: Arnaud Clara

Info: Et vous passerez comme des vents fous

[ crépuscule ] [ nature ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste