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insomnie

Il ne trouva pas le sommeil. Allongé sur son lit, les yeux fermés, il repensa à Catherine Sheridan. Qui était-elle ? Pourquoi était-elle morte ? Qui l'avait tuée ? Il médita là-dessus et attendit impatiemment la venue du matin, car le matin apporterait la lumière du jour, et la lumière du jour l'éloignerait de ses propres fantômes.

Auteur: Ellory RJ Roger Jon

Info: Les anonymes

[ . ]

 

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première fois

Bodecker s'assit sur un tabouret et attendit que Juanita ait fini de faire frire un hamburger sur la grille graisseuse. Il se rappela qu'il n'y avait pas tant d'années qu'elle lui avait servi son premier whisky dans ce bar. Pendant les sept ans qui avaient suivi il avait recherché la sensation qu'il avait ressentie ce soir-là, sans jamais la retrouver.

Auteur: Pollock Donald Ray

Info: Le diable tout le temps, p 144

[ alcool ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

immobilité

Divine attendit près du canal. Penché sur le parapet, il observa un vieillard et un jeune garçon qui gardaient les yeux rivés sur leurs cannes à pêche et leurs lignes plongées dans l'eau stagnante et lisse. Vingt minutes plus tard, rien n'avait bougé : ni l'homme, ni l'enfant, ni les lignes. Si c'est tout ce que la vie peut nous offrir, pensa Divine, j'aime autant me foutre en l'air tout de suite.

Auteur: Harvey John

Info: Off Minor

[ ennui ] [ déprime ] [ humour ]

 

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nourriture

Ian passa le doigt au bord du tiramisu et le porta à sa bouche. La texture était tiède, crémeuse et douce, comme des lèvres s'ouvrant sous les siennes, le goût d'une parfaite imprécision, somptueux et pressant, mystérieux et rassurant. Debout dans la cuisine, Ian attendit Antonia, tous les sens en éveil, vivants, et il pensa que si les étoiles se mettaient soudain à pleuvoir dans sa cuisine en une grande, une somptueuse explosion, il n'en serait pas plus surpris que ça.

Auteur: Bauermeister Erica

Info: L'École des saveurs

[ déguster ]

 

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insulte

Un jour, je ne sais quelle femme attendit le chancelier de Sillery-Brulart à sa porte et lui fit des reproches. Il appela un homme qui était avec elle, et lui demanda s'il la connaissait. "Oui, Monsieur, lui répondit cet homme, c'est ma femme. - Et combien y a-t-il que vous êtes avec elle? - Il y a dix ans; Monsieur. - Vous devez, reprit-il, vous être bien ennuyé, car il n'y a qu'une demi-heure que j'y suis, et j'en suis déjà bien las.

Auteur: Tallemant des Réaux Gédéon

Info:

[ femmes-hommes ] [ vacherie ] [ couple ]

 

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écrivain-sur-écrivain

A bien y réfléchir, on rencontre quelque chose de très suisse chez cet écrivain [Robert Walser] : la pudeur. On raconte l'histoire suivante à propos d'Arnold Böcklin, de son fils Carlo et de Gottfried Keller : un jour, ils étaient, comme souvent, au cabaret. Leur table d'habitués était depuis très longtemps célèbre en raison du caractère taciturne et renfermé de ses buveurs. Cette fois encore, la tablée restait silencieuse. C'est alors, au bout d'un long moment, que le jeune Böcklin fit remarquer : "Fait chaud" ; un quart d'heure plus tard, le vieux renchérit : "Pas un souffle". Keller, de son côté, attendit un moment, puis se leva en disant : "Je ne boirai pas avec des bavards". La pudeur paysanne à l'égard du langage, ici poussée jusqu'à l'excentricité, c'est tout Walser.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Oeuvres", tome II

[ taiseux ] [ silence ] [ humour ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

déluge

Au bout de quarante jours, Noé ouvrit la fenêtre qu’il avait faite à l’arche. Il lâcha le corbeau, qui sortit, partant et revenant, jusqu’à ce que les eaux eussent séché sur la terre. Il lâcha aussi la colombe, pour voir si les eaux avaient diminué à la surface de la terre. Mais la colombe ne trouva aucun lieu pour poser la plante de son pied, et elle revint à lui dans l’arche, car il y avait des eaux à la surface de toute la terre. Il avança la main, la prit, et la fit rentrer auprès de lui dans l’arche. Il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche. La colombe revient à lui sur le soir ; et voici, une feuille d’olivier arrachée était dans son bec. Noé connut ainsi que les eaux avaient diminué sur la terre. Il attendit encore sept autres jours, et il lâcha la colombe. Mais elle ne revint plus à lui.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Genèse, 8, 6-12

[ symbole ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

combat

Les sossos furent surpris de cette attaque soudaine. Tous croyaient que la bataille était pour le lendemain. L'éclair traverse le ciel moins rapidement, la foudre terrorise moins, la crue surprend moins que djata ne fondit sur sosso-balla et ses forgerons. En un instant le fils de sogolon était au milieu des sossos tel un lion dans une bergerie ; les sossos meurtris sous les sabots de son fougueux coursier hurlaient. Quand il se tournait à droite les forgerons de soumaoro tombaient par dizaines, quand il se tournait à gauche son sabre faisait tomber les têtes comme lorsqu'on secoue un arbre aux fruits mûrs. Les cavaliers de mema faisaient un carnage affreux, les longues lances pénétraient dans les chairs comme un couteau qu'on enfonce dans une papaye. Fonçant toujours en avant, djata cherchait sosso-balla ; il l'aperçut, et tel un lion il s'élança vers le fils de soumaoro le sabre levé ; son bras s'abattit mais à ce moment un guerrier sosso s'était interposé entre djata et sosso-balla ; il fut fendu en deux comme une calebasse. Sosso-balla n'attendit pas et disparut au milieu de ses forgerons ; voyant leur chef en fuite, les sossos lachèrent pied et ce fut une terrible débandade.

Auteur: Djibril Tamsir Niane

Info: Soundjata

[ sanglant ] [ rage ] [ hécatombe ] [ panique ] [ sauve-qui-peut ]

 

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bourse

Ce qui me rappelle une histoire qui s'est passée un vendredi d'octobre 1987. Ce matin-là, tous les médias avaient annoncé que le plus grand krach boursier des six dernières décennies venait de commencer. Petit à petit, des milliers de gens venus de tous les coins de New-York confluèrent sur Wall Street. Sans trop comprendre, les policiers observaient cette masse immobile levant le nez au ciel. Jusqu'à ce que l'affaire s'éclaircisse. Tous attendaient que les premiers brokers désespérés se jettent par les fenêtres. Les images de 1929 étaient dans toutes les mémoires, et nul ne voulait rater l'événement en direct. La dépression des uns fait la joie morbide des autres. Certes, une crise financière n'aurait pas amélioré le sort des petites gens, du moins ne voulaient-ils pas rater le spectacle consolateur des maudits yuppies s'écrasant sur le bitume. La foule attendit longtemps sans que rien ne se passe. Et peu à peu, une rumeur circula: il n'allait rien se passer. Personne n'allait se défenestrer. Car depuis que la climatisation existe, il n'est plus possible d'ouvrir aucune fenêtre à Wall Street. Le petit peuple déçu rentra chez lui. Probablement pensèrent-ils: Foutre, même les joies les plus simples de l'existence sont gâchées par la technique moderne.

Auteur: Paoli Guillaume

Info: cofondateur des Chômeurs heureux, Ne vous laissez pas aller!, conférence à la Volksbühne à Berlin dans le cadre du cycle, capitalisme et dépression, mars 2001

 

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rencontre

Elle le forçait de son mépris, le baiser qu'elle me donnait, la courbure dure de ses lèvres, la moquerie de ses yeux, jusqu'à ce que je sois comme un homme fait de bois et qu'il n'y ait plus d'autre sentiment en moi que la terreur et la crainte d'elle, le sentiment que sa beauté était trop grande, qu'elle était tellement plus belle que moi, plus profondément enracinée que moi. Elle m'a rendu étranger à moi-même, elle était toutes ces nuits calmes et ces grands eucalyptus, les étoiles du désert, cette terre et ce ciel, ce brouillard au dehors, et j'étais venu là sans autre but que d'être un simple écrivain, de gagner de l'argent, de me faire un nom et toutes ces sornettes. Elle était tellement plus fine que moi, tellement plus honnête, que j'étais malade de moi-même et ne pouvais pas regarder ses yeux chauds, je réprimais le frisson provoqué par ses bras bruns autour de mon cou et ses longs doigts dans mes cheveux. Je ne l'ai pas embrassée. Elle m'a embrassé, moi, l'auteur du Petit chien qui rit. Puis elle a pris mon poignet à deux mains. Elle a pressé ses lèvres dans la paume de ma main. Elle a posé ma main sur sa poitrine, entre ses seins. Elle tourna ses lèvres vers mon visage et attendit. Et Arturo Bandini, le grand auteur plongea au plus profond de son imagination colorée, Arturo Bandini le romantique, plein de phrases intelligentes, et il dit, faiblement, comme un chaton, 'Bonjour'.

Auteur: Fante John

Info: ask the dust

[ homme effarouché ] [ femme intimidante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel