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suspension du jugement

[...] une des choses dont nous devons le plus nous garder, c’est de comprendre trop, de comprendre plus que ce qu’il y a dans le discours du sujet. Interpréter et s’imaginer comprendre, ce n’est pas du tout la même chose. C’est exactement le contraire. Je dirais même que c’est sur la base d’un certain refus de compréhension que nous poussons la porte de la compréhension analytique.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, page 120

[ attention flottante ] [ psychanalyse ] [ erreur ] [ spectre continu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

parapsychologie

Je crois qu'il y a un état d'unicité chez chacun, qu'on pourrait qualifier de zen, lorsque nous ne sommes ni à nous-mêmes, ni assujettis, mais tout ensemble rêveurs et absorbés, dans un état lucido-nébuleux, onirico-présent, relax-tendu... phase dans laquelle nous sommes perceptifs aux manifestations dites paranormales, de 6e sens... ou autres. C'est dans ces états là que la personne dont vous fixez le dos en pensant à autre chose se retourne comme si elle avait été frappée par vos yeux laser. Comme si nous nous trouvions tous deux à ce moment T dans ce que Dean Radin appelle "spectre continu".

Auteur: Mg

Info: 28 août 2016

[ corps-esprit ] [ attention flottante ]

 

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déconcentration

Le cerveau possède un mode attentionnel appelé "mode d'errance de l'esprit" qui n'a été identifié que récemment. C'est le moment où les pensées se déplacent de manière fluide de l'une à l'autre, souvent vers des pensées sans rapport entre elles, sans que vous ne contrôliez leur destination. Cet état du cerveau agit comme un bouton de réinitialisation neural, nous permettant de revenir à notre travail avec une perspective rafraîchie. Chacun entre ce mode à sa façon : lecture, promenade dans la nature, regard sur l'art, méditation et sieste. Une sieste de 15 minutes peut produire l'équivalent d'une augmentation de 10 points de QI.

Auteur: Levitin Daniel J.

Info: Entretien avec Lisa O'Kelly, www.theguardian.com. 18 janvier 2015

[ attention flottante ] [ efficacité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Il y a, je crois, plus d'idées réelles dans les Confessions de Rousseau que dans son Émile ; et il est rare que l'on lise des Mémoires sans en tirer quelque chose. Si vous me demandiez ce qu'il faut lire pour connaître l'homme, je conseillerais plutôt de lire Balzac ou Stendhal, qui ont recueilli et enchâssé tant de paroles échappées, que La Rochefoucauld lui-même, qui s'étudie à répéter la même chanson. Encore va-t-il jusqu'au bout de son refrain ; mais ceux qui l'ont connu entendirent sans doute des chansons plus libres. Faites attention à ceci que le vrai observateur semble toujours distrait ; c'est qu'il guette l'imprévisible chant du merle.

Auteur: Alain

Info: Propos I, Bibliothèque de la Pléiade, nrf Gallimard 1956, 21 juillet 1921 p.258

[ quête ] [ réflexivité ] [ affût ] [ attention flottante ]

 

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audition

Il était avec sa grand-mère dans une loge du premier balcon, et deux étages plus haut Sergueï Petrovitch Brovarnik, un professeur de piano de l’école de Gleb, était couché par terre. Il considérait que pour écouter de la musique il fallait être déconnecté non seulement du monde extérieur, mais de son propre corps. Il arrivait au théâtre avec un drap et l’étendait sur le sol du dernier balcon, derrière le dernier rang de fauteuils. Il s’allongeait sur le drap et fermait les yeux. Il ne ratait aucun spectacle. Ayant pris goût à l’opéra, Gleb y voyait assez souvent Sergueï Petrovitch... Sergueï Petrovitch resta pour Gleb l’exemple du dévouement sincère à la musique. 

Auteur: Vodolazkine Evguéni

Info: Brisbane

[ architectures sonores ] [ attention flottante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

corrélations

Je me surprends à fredonner un air de musique quelconque sans aucune raison apparente, alors que ma pensée est occupée à tout autre objet. Tout à coup je m'en étonne ; j'entends précisément quelqu'un qui est passé dans la rue en sifflant le même air. Ou encore un jour, en marchant et réfléchissant profondément à un problème industriel, je me mets à penser au dédoublement de la personnalité et au Dr Azam, l'auteur d'un travail connu sur la question. Étonné de cette idée baroque venant troubler le cours de mes pensées, je recherche ce qui aurait pu me la suggérer. En face de moi se détachait sur un mur en caractère énorme le nom d'Azani, le constructeur connu de moteurs d'aéroplanes. Il s'agit bien entendu d'une association d'idées par ressemblance dont le point de départ (l'inducteur) était resté subconscient. Tout se passerait comme si les impressions sensorielles venaient continuellement se jeter dans un filet tendu par l'attention. Ce filet à mailles plus ou moins serrées ne filtrerait que les impressions qui nous intéressent mais les autres n'en continueraient pas moins à se débattre dans les mailles.

Auteur: Warcollier René

Info: La télépathie, recherches expérimentales, La télépathie spontanée, p.40

[ attention flottante ] [ déclic ] [ amorce ]

 

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flâneurs

Un jour, je lis dans un livre de poche, trouvé par hasard dans la bibliothèque de mes parents, les contes du vide parfait de Lie-Tseu. L'un de ces contes évoque la promenade et affirme qu'il existe deux sortes de promeneurs : ceux qui se promènent pour se distraire et ceux qui se promènent pour méditer. Les uns se concentrent sur les paysages qu'ils traversent et tentent de ne faire plus qu'un avec eux ; les autres se tournent vers eux-mêmes, oublieux du monde extérieur, dans un effort de concentration maximum.

Mais il existe une troisième voie, précise le conteur taoïste : "Le promeneur parfait marche sans savoir où il va, regarde sans se rendre compte de ce qu'il voit. Aller partout et regarder tout dans cette disposition mentale, voilà la promenade et la contemplation parfaites."

En lisant ce conte, je pense que c'est peut-être cela que je cherche dans les petites rues anonymes de l'0asis. Marcher sans but, regarder sans vraiment voir, être nulle part en particulier et cependant atteindre une forme de plénitude. Est-ce donc cela la " vie parfaite " : errer, se laisser porter au hasard sans se perdre, atteindre un rythme - celui qu'évoque Lie-Tseu - et le préserver le plus longtemps possible ?

Auteur: Oudghiri Rémy

Info: La société très secrète des marcheurs solitaires

[ attention flottante ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

autodérision

Ce qui caractérise la psychanalyse, c’est qu’il faut l’inventer. L’individu ne se rappelle de rien. On l’autorise à déconner. On lui dit : "Déconne, déconne mon petit ! ça s’appelle associer. Ici personne ne te juge, tu peux déconner, à ton aise". Moi, la psychiatrie, je l’appelle la déconniatrie. Mais, pendant que le patient déconne, qu’est-ce que je fais ? Dans le silence ou en intervenant – mais surtout dans le silence -, je déconne à mon tour. Il me dit des mots, des phrases. J’écoute les inflexions, les articulations, où il met l’accent, où il laisse tomber l’accent… comme dans la poésie.
J’associe avec mes propres déconnages, mes souvenirs personnels, mes élaborations quelconques. Je suis presque endormi, il est presque endormi. On dit au type "Déconne!". Mais ce n’est pas vrai, il s’allonge, il veut avoir raison, il fait des rationalisations, il raconte des histoires précises du réel : "Mon père par ci, ma mère par là…" Et il ne déconne jamais. Par contre, moi, je suis obligé de déconner à sa place. Et avec ce déconnage que je fais – à partir de l’accent et de la musique de ce qu’il dit, davantage que de ses paroles – je remplis mon ventre. Et alors, de temps en temps, je me dis : tiens, si je lui sortais ça maintenant, une petite interprétation ?

Auteur: Tosquelles François

Info: https://vimeo.com/167991974

[ décrochage ] [ affects joyeux ] [ réinvention ] [ poids des mots ] [ attention flottante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

stéréo

Un poète, moi, dira que l'attention involontaire est le propre de la poésie. Mais n'importe qui d'autre dira : "pareil que moi !" Oui, n'importe qui pourra reprendre cette phrase exaspérante de cour de récréation, car à peu près tout le monde sait ce que c'est que d'écouter la radio : du fin fond de la brousse avec des piles au casque devant l'ordi, tandis qu'on tripote son chat ou qu'on pile du mil, c'est une expérience commune, et qui peut être vécue même sans la radio puisqu'il suffit d'entendre une voix tout en vaquant ; il ne faut pas être Jeanne d'Arc, qui stoppa d'un coup toute activité pour écouter Catherine, ou alors Jeanne, mais écoutant Catherine tout en continuant à surveiller ses moutons, les mener, les tondre, car écouter Catherine n'est ni plus ni moins cardinal que de tondre un mouton, il faut les deux pour faire un monde, et si l'on fait les deux "en simultané", alors on saisit mieux les voix, on tond plus précisément, par ce léger relâchement qui permet de ne pas se crisper, de ne pas s'angoisser, de ne pas dramatiser exagérément la tonte, de la conserver à son ordinarité (que je préfère à banalité, un peu péjoratif) ; au même titre l'écoute, au même titre la tonte, ou bien de l'un à l'autre, l'écoute, la tonte, l'écoute, la tonte, ainsi souplement.

Auteur: Quintane Nathalie

Info: In "Descente de médiums", éd. P.O.L, p. 115-116

[ dualité ] [ praxis ] [ conseils ] [ femme pratique ] [ vigilance flottante ] [ décor sonore ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama