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historique

La plus ancienne construction, celle qu'on voit au bas du frontispice, est celle que les poètes grecs ont appelée cyclopéenne, parce qu'on en attribuait l'origine au peuple arcadien de ce nom.

Auteur: Petit Radel Louis-François

Info: Rech. sur les monum. cyclop. p. 11

[ architecture ]

 

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existence

Le jour où l'on parviendra à comprendre la vie comme une fonction de la matière inerte, ce sera pour découvrir que celle-ci possède des propriétés bien différentes de celles qu'on lui attribuait.

Auteur: Lévi-Strauss Claude

Info:

[ avenir ] [ mystère ] [ biophysique ]

 

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transgression

À cette époque, les livres interdits aux jeunes lecteurs étaient marqués d'étoiles, une, deux ou trois selon le degré d'immoralité qu'on leur attribuait. Je crois bien que ce procédé est toujours en vigueur. Je l'espère, car je ne connais rien de mieux calculé pour exciter l'appétit que ce système stupide de classification et d'interdiction.

Auteur: Miller Henry

Info: Lire aux cabinets

[ motivation ]

 

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coup de foudre

Quand j’eus vingt ans, c’est chez Paul Mariéton, à Paris, dans son rez-de-chaussée obscur de la rue Richepanse, bondé de livres et de lettres qu’il attribuait confidentiellement à des couples d’amants célèbres, ou à la solitude amère d’Alfred de Vigny et de Barbey d’Aurevilly, que je rencontrai pour la première fois, pendant quelques instants (car nous fûmes comme effrayés l’un par l’autre), Maurice Barrès.

Auteur: Noailles Anna de

Info:

[ amour ] [ reconnaître ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pensée-de-femmes

Elle regardait José Luciano d'un oeil nouveau, étonnée de le découvrir aussi jeune. Quel âge pouvait-il avoir ? Guère plus de trente ans, elle-même en avait plus de trente. C'était un peu embarrassant, et elle trouva que son mari n'aurait pas dû l'engager pour lui servir de compagnon. Mais ce mari-là était étrange. Il aimait la provoquer, la mettre dans des situations périlleuses et jouir ensuite du rôle qu'il lui attribuait : celui de l'épouse fidèle. Etait-il simplement niais, ou également sournois ?

Auteur: Bessa Luís Agustina

Info: L'Ame des riches

[ femmes-hommes ] [ couple ] [ interaction ]

 

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déprime

Sturrock attribuait à ses patients dépressifs une note sur une échelle allant de un à dix. La plupart de ses malades se situaient entre cinq et huit. Il plaçait David à sept, ce qui était mauvais. Il se plaçait lui-même à six, mais ne le disait à personne. Ca allait à l'encontre des recommandations destinées aux psychiatres qui sentaient qu'ils avaient peut-être eux aussi des problèmes psychologiques. Il connaissait ces recommandations mieux que personne, pour les avoir personnellement mises à jour quatre ans plus tôt, mais il ne voyait pas l'intérêt, pour lui comme pour le service, d'attirer l'attention sur ses humeurs mouvantes. Il préférait essayer de les gérer tout seul. Et voir David l'y aidait.

Auteur: Campbell Alastair

Info: Tout est dans la tête

[ hiérarchie ] [ réconfort ]

 

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genèse

Il y a quelques mois, j'ai relu le récit du Jardin d'Eden, après n'y avoir pas pensé depuis l'enfance. Je l'ai lu comme quelqu'un désormais au courant des enthéogènes. Il m'est tout de suite venu à l'esprit que l'arbre de la connaissance n'était autre que celui qui fut vénéré par de nombreuses tribus de l'homme primitif en Eurasie, précisément parce que c'est en symbiose avec lui que pousse le champignon, splendide à regarder, qui fournit la nourriture enthéogène à laquelle l'homme primitif attribuait des pouvoirs miraculeux. Celui qui a composé pour nous le récit de la Genèse était clairement imprégné de la tradition de cet enthéogène. S'abstenant d'identifier le "fruit" : il écrivait pour les initiés qui reconnaîtraient ce dont il parlait. J'étais un initié. Les étrangers et autres non-dignes restant dans l'obscurité. 

Auteur: Wasson Robert Gordon

Info: Persephone's Quest: Entheogens And The Origins Of Religion

[ psychotrope ] [ religion ] [ origine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

positiver

Les actions de l'Homme n'ont plus cette signification cosmique qu'on leur attribuait à l'époque de l'astronomie ptolémaïque, mais elles restent tout ce qu'il nous est donné de connaître du Bien et du Mal. Il est quelque peu ridicule de rechercher, à l'instar d'Osymandias, roi des rois, la grandeur personnelle si l'on considère que le pouvoir ou la gloire que peut atteindre un être humain est tellement microscopique que cela ne vaut guère même le plus petit effort. En revanche, les buts impersonnels, comme d'essayer de comprendre le monde autant qu'il est possible, de créer du beau ou de contribuer au bonheur humain, ne semblent pas risibles, car c'est ce que nous pouvons faire de mieux. Il est ainsi possible de retirer de la prise de conscience de notre manque d'importance une certaine forme de paix, en sorte qu'il peut devenir moins difficile de profiter de la bonne fortune sans s'en glorifier et de supporter la mauvaise sans désespérer.

Auteur: Russell Bertrand

Info: L'Art de philosopher, trad. Michel Parm entier, p.29, PUL, coll. Zêtêsis, 2005

[ relativiser ] [ humilité ]

 

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psychanalyse

L’originalité de la découverte freudienne par rapport à ce que la psychiatrie jusqu’alors, chez Kraepelin par exemple, avait pu mettre en place, avait pu construire, c’est en effet de montrer que le symptôme du névrosé – Freud l’avait repéré chez les hystériques, en s’intéressant par exemple à l’origine de leurs paralysies – n’est rien d’autre que l’organisation, l’expression somatique d’une séquence langagière. Autrement dit, le symptôme – le bras paralysé de l’hystérique n’est pas le bras anatomique, c’est le bras tel qu’on en parle – est construit par de la parole, c’est une sorte de phrase, une jaculation verbale, c’est ce qui "nous coupe les bras" et – c’était là l’espoir initial de Freud – il suffirait de déchiffrer ce cryptogramme pour que le symptôme cède. Ce renversement est essentiel par rapport à ce qu’on pensait autrefois – où l’on attribuait une cause somatique ou pithiatique à l’hystérie et dont nous ne sommes pas encore venus tout à fait à bout. Cela tient au fait que le symptôme était construit par une séquence langagière, c’est par le pouvoir de la parole qu’il est capable d’être dissipé. D’où la cure "par la parole" qu’est, pour simplifier, la cure analytique.

Auteur: Melman Charles

Info: Dans "L'homme sans gravité", page 111

[ hypothèse centrale ] [ symbolique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

couple

Le digne homme, flegmatique et empesé, avait, à peu près, la jovialité d’un ténia dans un bocal de pharmacie. Cependant, lorsqu’il avait bu quelques verres d’absinthe en tête-à-tête avec sa femme, ainsi qu’on l’apprit bientôt, ses pommettes flamboyaient en haut du visage, comme deux falaises par une nuit de méchante mer. Alors, du milieu de la face, dont la couleur faisait penser bizarrement au cuir d’un chameau de Tartarie, à l’époque de la mue du poil, jaillissait une trompe judaïque dont l’extrémité, ordinairement filigranée de stries violâtres, devenait soudain, rubiconde, et ressemblait à une lampe d’autel.

Au-dessous fuyait une bouche niaise et impraticable, encapuchonnée de ces broussailleuses moustaches que certains recors arborent, pour donner une apparence de férocité militaire à la couardise professionnelle de leur institut.

Rien à dire des yeux qu’on aurait pu comparer tout au plus, pour leur expression, à ceux d’un phoque assouvi, quand il vient de se remplir et que l’extase de la digestion commence.

L’ensemble était d’un modeste pleutre accoutumé à trembler devant sa femme et tellement acclimaté dans le clair-obscur qu’il avait toujours l’air de projeter sur lui-même l’ombre de lui-même.

Sa présence eût été inaperçue et indiscernable sans une voix de toutes les Bouches-du-Rhône, qui sonnait comme l’olifant sur les premières syllabes de chaque mot et se prolongeait sur les dernières, en une espèce de mugissement nasal à faire grincer les guitares. Quand le ci-devant requéreur de la force publique vociférait dans sa maison tel ou tel axiome indiscutable sur les caprices de l’atmosphère, les passants auraient pu croire qu’on parlait dans une chambre vide… ou du fond d’une cave, tant la vacuité du personnage était contagieuse !

Or, Monsieur Poulot n’était rien, absolument rien, auprès de Madame Poulot.

En celle-ci paraissait renaître le mastic des plus estimables trumeaux du dernier siècle. Non qu’elle fût charmante ou spirituelle, ou qu’elle gardât, avec une grâce polissonne, des moutons fleuris au bord d’un fleuve. Elle était plutôt crapaude et d’une stupidité en cul-de-poule qui donnait à supposer des ouailles moins bucoliques. Mais il y avait, dans sa figure ou dans ses postures, quelque chose qui retroussait incroyablement l’imagination.

La renommée lui attribuait, comme dans la métempsycose, une existence antérieure très employée, une carrière très parcourue, et il se disait, au lavoir ou chez le marchand de vin, qu’elle n’était pas mal conservée, tout de même, en dépit de ses quarante ans, pour une femme qui avait tant fait la noce.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, pages 323-325

[ portrait caricatural ] [ bassesse morale ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson