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au revoir

J'ai plus mal.
J'ai perdu tant de sang.
Je suis vidé. Mon sac est léger.
J'ai plus mal et je fiche mon camp.
Dans les jardins d'mon père, les lilas sont fleuris...
Je rentre à la maison.
C'est moi, là.
Petit bonhomme qui part.
Loin... Loin...
Salut, les gars. Au revoir, à tertous !
Je mets les bouts.
Adieu les frangins.
Plus mal.
Plus de fusil.
Plus de sang.
C'est bien fini, et pour toujours, de cette guerre infâme.
Vous bilez pas. Laissez filer.
Je glisse entre vos doigts.
Je suis l'eau qui coule.
Doucement, doucement.
Vers la mer.
Doucement.
Je m'en retourne.
A la lumière...

Auteur: Pécherot Patrick

Info: Tranchecaille

[ mourir ] [ poème ]

 

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langage

Métaphore : Pour Jacques Lacan, il s'agit d'un mot pour un autre. Mais le mot substitué n'a pas totalement disparu, il reste présent dans la contamination du sens. C'est ce qu'on aime dans la métaphore. Elle intervient sans crier gare... Lautréamont l'a compris empoisonnant des générations de liseurs, la publicité également. Lacan ajoute : "il y a dans la métaphore un élément dynamique de cette opération de sorcière dont l'instrument est le signifiant et dont le but est une reconstitution après une crise du signifié" (si des x, aller revoir ce que sont signifiant et signifié). "Au commencement du monde étaient l'analogie et la métaphore" disait Baudelaire.

Auteur: Internet

Info:

[ catachrèse ] [ comparaison ]

 

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dernières paroles

Soyez bons entre vous et travaillez dur, aidez votre mère. Je suis très triste mais je suis sûr que je vais y rester. C'était il y a 5 minutes. Je ne veux plus prendre l'avion... Penser que notre dîner la nuit passée était le dernier. Il y avait une fumée qui a semblé venir d'une explosion dans la carlingue et nous avons commencé à descendre. Tsuyoshi, je compte sur toi. Maman - penser que quelque chose comme ceci puisse arriver. C'est trop bête. Au revoir. Il est 6:30, maintenant l'avion tangue et descend rapidement. Je suis reconnaissant de la vie véritablement heureuse que j'aie appréciée jusqu'ici... Mon Dieu aidez-moi!

Auteur: Kawaguchi Hirotsugu

Info: Alors qu'il sait que l'avion va se crasher.

[ désespoir ]

 

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prison

(...) moi, Jérôme Bauche, je savais bien que c'était du faux, du vent, putasserie fardée, que jamais rien ne rachèterait la souffrance d'être enfermé dans une montagne de chair de cent cinquante kilos appelée Jérôme Bauche, une forteresse imprenable, bouclé là-dedans, oui, et torturé tous les jours, avec une cruauté raffinée, aucune issue, pas le moindre souterrain pour revoir la lumière du jour, j'avais beau essayer de gratter le sol, parfois, je n'arrivais qu'à m'écorcher les mains, les repas à heure fixe, pas le moindre rai de jour, je grattais la terre comme les bêtes, j'embrassais le salpêtre des murs, je me barbouillais avec mon propre sang (...).

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: Jérôme : L'enfance de Jérôme Bauche

[ introspection ] [ malheur ]

 

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deuil

Le dernier soir que papa a pris une cuite il était planté sur le palier braillant qu’on lui apporte ses souliers pour aller sortir chez Tunney pour se cuiter plus et il avait l’air comme une souche et courtaud en chemise. Jamais plus le revoir. La mort, c’est ça. Papa est mort. Mon père est mort. Il m’a dit d’être un bon fils pour maman. J’ai pas pu entendre les autres choses qu’il a dites mais j’ai vu sa langue et ses dents essayant de le dire mieux. Pauvre papa. C’était M. Dignam, mon père. J’espère qu’il est au purgatoire maintenant parce qu’il est allé à confesse avec le père Conroy samedi soir.

Auteur: Joyce James

Info: Ulysse

[ dépendance ] [ précarité ] [ dernières paroles ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

se débarrasser

Et si vous profitiez d'un appel d'un télévendeur ou de la sollicitation d'un vendeur de rue pour parfaire vos techniques de séduction ?
- Bonjour, je suis bien chez madame Sibelle ?
- Oui, c'est elle.
- Je me présente, je m'appelle Olivier Durameau, et je représente la société...
- Oh, quel beau nom, j'aime beaucoup !
- Ah... Merci... je disais donc que je représente...
- Et votre voix est charmante.
- Merci... euh, où en étais-je ?
- Je sais bien que c'est une question indiscrète mais... êtes-vous célibataire ?
À ce stade, l'indésirable (c'est le cas de le dire) est certainement désarçonné. Il ne vous reste plus qu'à conclure l'entretien d'un "tant pis. Au revoir..."

Auteur: Thalmann Yves-Alexandre

Info: Petit traité de contre-manipulation : Ne vous laissez plus avoir !

[ virer ] [ couper ] [ interrompre ]

 

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au revoir

...Lorsque Washington eut été nommé président de la nouvelle République, il vint voir sa mère. - Le peuple, lui dit-il, m'a choisi pour premier magistrat des Etats-Unis, et je viens vous faire mes adieux; dès que le temps de mes fonctions sera achevé, vous me reverrez dans la Virginie. - Tu ne m'y trouveras plus ! répondit sa mère, mais, vas, mon cher Georges, accomplis la destinée et que la grâce du ciel ne t'abandonne pas !... A ces mots, elle ouvrit ses bras; le Président demeura longtemps la tête appuyée sur l'épaule de la vieille malade dont les mains affaiblies caressaient sa tête. Il versait d'abondantes larmes et ne pouvait s'arracher à ce suprême embrassement.

Auteur: Souvestre Emile

Info: Histoire de Washington

[ séparation ] [ Usa ]

 

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père-fils

Franz observe avec consternation son roi de la nuit déchu, évidé de sa force, destitué de toute magie. Peut-il seulement encore chanter, avec ce pauvre corps efflanqué et voûté ? Qu’est devenu le soleil nocturne qui sonnait voluptueusement dans sa poitrine ? […] Mais le bonheur de le revoir vivant l’emporte sur la mortification de le découvrir si amoindri, il se tient le plus possible auprès de lui, exprimant avec ses yeux ce que ses lèvres n’osent articuler : que ce n’est pas grave, tout ce qui arrive, et même qu’il l’aime toujours, peut-être même davantage. Oui, davantage, car désormais la pitié à l’égard de son père prime sur la crainte que celui-ci lui inspirait du temps de sa superbe.

Auteur: Germain Sylvie

Info: Magnus

[ vieillesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nostalgie

Venir à Pâques, je l'espère bien, quoique ce soit l'époque où nous allons à Bade. Enfin ; j'espère revoir Paris, en avril, quand les arbres du Luxembourg ont des feuilles tendres et transparentes au soleil, et que même les manuscrits de la Bibliothèque nationale sentent le printemps. Tous les dimanches, cher poète, à la tombée du soir, j'ai des spleens lancinants à songer à Paris à cette heure, à notre quartier, rues Denfert, Gay-Lussac, Berthollet, Monsieur le Prince, etc... Ces rues existent-elles toujours ? Je vois Henry filant comme une élégante sauterelle le long des murs de la rue Denfert, et puis causant avec vous dans votre petit salon et j'en suis très jaloux. Fermez-lui parfois votre porte au nez, n'est-ce pas ?

Auteur: Laforgue Jules

Info: "Lettres à un poète", éd. La Connaissance, p. 18

[ fantasme ] [ épistolaire ] [ saison ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

adieux

Il se redressa et cala son dos avant d'écrire sur une page blanche :

Novembre 1868. Je m'appelle Edward Morgan, j'ai vingt ans. Je voyageais avec un groupe de Crows amicaux quand nous avons été attaqués par des Cheyennes. J'ai été séparé des autres et, en traversant un ruisseau, mon cheval est tombé sur moi, brisant sa jambe et la mienne. J'ai fait de mon mieux. Veuillez prévenir...

Il raya les deux derniers mots. Ils étaient trop brutaux. Il s'était apprêté à écrire : Veuillez prévenir Mlle Victoria Willis qu'Edward Morgan ne pourra pas rentrer pour l'épouser parce qu'il est mort de faim et de froid sous les racines d'un arbre quelque part dans le Territoire du Montana. Non, il pouvait procéder avec plus de douceur.

Auteur: Dorothy Marie Johnson

Info: La Colline des potences

[ au revoir ] [ dernières paroles ]

 

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