Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 37
Temps de recherche: 0.0397s

aurore

La ligne Irkoutsk-Moscou. L'avion décolle d'Irkoutsk à huit heures du matin et arrive à Moscou à la même heure - huit heures du matin, le même jour. C'est le moment où le soleil se lève; ainsi, tout le vol s'effectue à l'aube. On demeure dans le même instant, qui s'étire, comme un immense et paisible Maintenant, aussi vaste que la Sibérie.
Ce devrait être un moment propice à la confession de toute une vie. Le temps s'écoule à l'intérieur de la carlingue, mais ne ruisselle pas à l'extérieur.

Auteur: Tokarczuk Olga

Info: Les Pérégrins, Irkoutsk-Moscou

[ voyage ] [ méditation ] [ transport ]

 

Commentaires: 0

aurore

Je suis resté un long moment comme ça, à regarder l'aube naître sur cette vieille souche pourrie à moitié réduite à néant par les sabots des cerfs. Le soleil a glissé sur elle comme on enfile une sortie de lit, lustrant ses vieilles ombres, revigorant ses articulations noueuses. Je buvais des gorgées au goulot de la bouteille et regardais sans rien faire d'autre. Derrière la souche, l'eau du lac luisait par langues ondulantes alternant noir d'encre et lumière neuve. Je continuais à téter au goulot. C'était un matin magnifique, et c'est humain que d'essayer d'améliorer la beauté quand on peut.

Auteur: Whitmer Benjamin

Info: Cry Father, page 81

[ nature ] [ alcool ] [ plaisir ]

 

Commentaires: 0

aurore

Ils sortirent alors de la ferme dans le petit jour gris. Une brume blanche comme du lait couvrait le village. Mais au bout d'un instant elle commença d'être plus légère, puis le soleil se coula à travers. Et, sous la rosée qui s'égouttait, on voyait briller dans le brouillard blanc les regains verts des prairies, les chaumes pales, les arbres jaunis et les sorbiers aux baies rouges qui scintillaient. Les flancs de la montagne paraissaient bleus, et allaient se perdant dans la brume et les vapeurs. Puis le brouillard se déchira et se divisa en flocons sur les versants des montagnes, et ils descendirent la vallée sous le soleil le plus magnifique, Kristin en tête du groupe, à côté de son père.

Auteur: Undset Sigrid

Info: Christine Lavransdatter, tome 1 : La couronne

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

aurore

Je bus mon chocolat à l'eau ; il était chaud s'il n'était pas onctueux ; et je fis quelques pas à l'aventure pour explorer la clairière. Pendant que je m'attardais ainsi, le vent s'éleva, soufflant avec persistance. On eût dit un profond soupir continu, venant en droite ligne des hauteurs où le jour naissait. C'était un vent froid qui me fit éternuer.
Les arbres autour de moi inclinaient leurs panaches sombres à son passage et je pouvais voir au loin, sur l'arête de la montagne, les pointes fines des sapins se balancer sur la lumière dorée de l'Orient. Dix minutes après, les rayons du soleil envahissaient en un clin d'oeil le flanc des montagnes, les parsemant d'ombres et de points lumineux. Le jour était venu tout à fait.

Auteur: Stevenson Robert-Louis

Info: Voyage avec un âne dans les Cévennes

[ nature ]

 

Commentaires: 0

aurore

La fin de la nuit. Les étoiles pâlissent puis s’effacent, le bord du disque solaire apparaît au-dessus de l’océan des collines et le ciel s’embrase soudain. L’œil est attiré par l’horizon, par la paix qui émane de la terre. Des chants d’oiseaux aussi limpides que l’azur saluent le retour du soleil. Puis l’œil sa fatigue d’infini et, partant en quête de détail, redécouvre la lutte pour la vie. Un lapin sort de sous un buisson de sauge, et une ombre passe sur lui. Un faucon décrit avec majesté des cercles qui se rétrécissent et les chants des oiseaux se font aigus et saccadés. Des hirondelles, sorties on ne sait d’où, plongent pour chasser le rapace qui s’élève. Un papillon flamboie sur une pierre et la langue d’un caméléon jaillit et le gobe.

Auteur: Miller Arthur

Info: Les Misfits

[ matin ]

 

Commentaires: 0

aurore

Jeudi 7 mai - Notes prises au clair de lune - lever du soleil, vu de Saint-Louis : d'abord deux taches, celles du jour levant, à droite ; la lune sur la mer à droite ; le ciel un peu après devient vert très pâle et la mer blanchit sous le reflet de cette grande bande vague, tandis que la tache que fait la lune sur la mer se salit; La bande vert d'eau fagne dans le nord, la mer s'étend orange pâle ; il n'y a plus que très peu d'étoiles, fort espacées ; toute la partie Sud et Ouest de Carthage est dans une blancheur brumeuse, la praire de Ta Goulette se distingue ; les deux ports, les montagnes violet noir très pâle, estompée de gris, le Cobus est plus distinct ; quelques petits nuages dans la partie blanche du ciel, au dessus de la bande orange...

Auteur: Flaubert Gustave

Info: Voyage à Carthage : Notes de voyages

[ aube ]

 

Commentaires: 0

aurore

Micael hausse les épaules. Il tourne le dos et s'engage sur un chemin qui s'écarte de l'alignement des tours. Un bassin. Il se couche à côté et plonge les bras dans l'eau. Il avance le visage et boit. Il éclabousse gaiement autour de lui. Déjà les premiers rayons de l'aube ont commencé à strier le ciel. Les étoiles ont disparu et la lune n'est plus qu'une tache à peine discernable. En hâte, il se déshabille. Puis il entre dans le bassin... lentement... soufflant quand l'eau atteint ses reins. Il nage précautionneusement, plongeant ses pieds de temps en temps pour sentir le fond boueux et froid. Là, il n'a plus pied. Les oiseaux chantent. C'est le premier matin au monde. Des lueurs pâles blanchissent le ciel silencieux. Un peu plus tard, il sort de l'eau. Il reste ainsi, nu et dégoulinant, frissonnant un peu, au bord du bassin à écouter le ramage des oiseaux. A l'est le disque rouge du soleil s'élève majestueusement. Il prend lentement conscience qu'il est en train de pleurer. Toute cette beauté. La solitude. Il est seul, et c'est la première aube.

Auteur: Silverberg Robert

Info: Les Monades urbaines

[ isolement ]

 

Commentaires: 0