Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 8
Temps de recherche: 0.0318s

ironie

Vous utilisez encore des cartes de visite, commissaire ? Vous avez un fax aussi ? Des pigeons voyageurs ?

Auteur: Guilbert Victor

Info: Terra Nullius

[ démodé ] [ humour ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

psychothérapie

L’intérêt [de Carl Gustav Jung] pour l’enfant était tout aussi grand que celui de ses contemporains, mais, en règle générale, il estimait que le problème de l’enfant devait être traité à travers ses parents, si bien qu’à chaque fois qu’il devait aider un enfant perturbé il disait, comme il me l’a dit à moi aussi : "amenez-moi les parents et je traiterai les problèmes de l’enfant à travers eux".

Auteur: Van der Post Lauren

Info: Jung and the story of our time, New York, Random House, 1977, p.72

[ transgénérationnel ] [ famille ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

virtuel

Le coefficient de réalité est proportionnel à la réserve d’imaginaire qui lui donne son poids spécifique. Ceci est vrai de l’exploration géographique et spatiale aussi : lorsqu’il n’y a plus de territoire vierge et donc disponible pour l’imaginaire, lorsque la carte couvre tout le territoire, quelque chose comme le principe de réalité disparaît. La conquête de l’espace constitue dans ce sens un seuil irréversible vers la perte du référentiel terrestre.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 390-391

[ déréalisation ] [ hyperréel de simulation ] [ virtualité ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

réflexivité

- En quoi Abhinavagupta et ses pairs  peuvent-ils nous intéresser ?

- Ils nous invitent à une aventure libératrice : aller vers l’essence du réel qu’ils nomment tour à tour cœur, conscience absolue, vibration suprême. Le jaillissement d’un sens nouveau (le sens, en sanskrit, se dit aussi shakti, énergie) au détour d’une phrase apporte à l’être un surcroît d’énergie, l’ouverture d’un espace plus vaste. L’éclosion du sens se dit aussi sphota qui signifie l’éclosion d’un bourgeon. Tout est déjà là en nous, mais il nous faut procéder à cette éclosion sinon le sens restera enfermé en lui-même : se souvenir de cette dimension oubliée au coeur de l’être permet de remédier à la "déconnexion" intérieure, source de souffrance et d’aveuglement. Connaître sa vraie nature c’est être et accéder à la libération du flux des existences, le samsâra.

Auteur: Poggi Colette

Info: Interviewée à propos de son ouvrage "Le miroir de la conscience" qui présente une traduction et un commentaire de quinze stances laudatives en hommage à Shiva, composées par Abhinavagupta en commentaire à la "Reconnaissance du Seigneur "(Isvara-pratyabhijñâ-Vimarsinî).

[ libération ] [ comprendre ] [ ouvrir ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

bonheur

- [...] L’homme est malheureux parce qu’il ne sait pas qu’il est heureux. Uniquement pour cela. Tout est là. Absolument tout. Celui qui le saura, deviendra aussitôt heureux, à l’instant même. La belle-fille va mourir, l’enfant vivra, tout est bien. Je l’ai découvert brusquement.

- Et si l’on meurt de faim, si l’on fait du mal à une petite fille, si on la déshonore, est-ce bien aussi ?

- Oui. Et si quelqu’un fend le crâne à celui qui a déshonoré l’enfant, c’est bien. Et si on ne le lui fend pas, c’est bien aussi. Tout est bien, tout. Et ceux-là sont heureux qui savent que tout est bien. S’ils savaient qu’ils sont heureux, ils seraient heureux ; mais tant qu’ils ne savent pas qu’ils sont heureux, ils ne sont pas heureux. Voilà toute l’idée, l’idée tout entière, et il n’y en a pas d’autre.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "Les démons", trauction de Boris de Schloezer, éditions Gallimard, 1955, page 359

[ performatif ] [ autoréalisé ] [ simplicité ] [ dire ]

 
Commentaires: 5
Ajouté à la BD par Coli Masson

révolte

Le peuple n’est point comme en Février sur les barricades chantant Mourir pour la patrie – les ouvriers du 23 juin luttent pour leur existence, la patrie a perdu pour eux toute signification. La Marseillaise et tous les souvenirs de la grande Révolution ont disparu. Peuple et bourgeois pressentent que la révolution dans laquelle ils entrent est plus grande que 1789 et 1793.

La révolution de Juin est la révolution du désespoir et c’est avec la colère muette, avec le sang-froid sinistre du désespoir qu’on combat pour elle ; les ouvriers savent qu’ils mènent une lutte à la vie et à la mort, et devant la gravité terrible de cette lutte le vif-esprit français lui-même se tait.

L’histoire ne nous offre que deux moments ayant quelque ressemblance avec la lutte qui continue probablement encore en ce moment à Paris : la guerre des esclaves de Rome et l’insurrection lyonnaise de 1834. L’ancienne devise lyonnaise, elle aussi : "Vivre en travaillant ou mourir en combattant", a de nouveau surgi, soudain, au bout de quatorze ans, inscrite sur les drapeaux.

Auteur: Engels Friedrich

Info: "Les journées de Juin 1848", dans "La violence dans l'histoire", éd. Le temps des cerises, Montreuil, 2020, page 57

[ radicalisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

structuration sémiotique

Les trois typologies de signes dépendent respectivement (I) du signe lui-même, (II) de la manière dont le signe représente son objet désigné et (III) de la manière dont le signe représente son objet pour son interprète. Chacune des trois typologies est une division à trois voies, une trichotomie, via  trois catégories phénoménologiques 

1 Qualisigns, sinsigns, et legisigns.  Chaque signe est soit  A (qualisign) une qualité ou une possibilité, soit  B (sinsign) une chose individuelle réelle, un fait, un événement, un état, etc., soit C (legisign) une norme, une habitude, une règle, une loi. (Appelés aussi  a) tons, jetons, et  b) types, aussi potisignes, actisignes*, et c)  famisigns).

2 Icônes, indices et symboles.  Chaque signe fait référence soit A (icône) par sa similarité avec son objet, soit B (index) par son lien factuel avec son objet, soit  C  (symbole) par une habitude interprétative ou une norme de référence à son objet.

3 Rhèmes, dicisigns et arguments.  Chaque signe est interprété soit comme A  un terme (rhétorique), représentant son objet en termes de qualité, soit B comme une proposition (dicisign), représentant son objet en termes de faits, soit  C comme un argument (argumentaire), représentant son objet en termes d'habitude ou de droit. Voilà la trichotomie de tous les signes en tant qu'éléments de base de l'inférence. 

*En ce qui concerne les Qualisigns B ) Actisignes, ou Objets,  ce sont des Signes tels qu'expérimentés hic et nunc, tels que tout mot unique à un endroit unique dans une phrase unique d'un paragraphe unique d'une page unique d'un exemplaire unique d'un livre. Il peut y avoir répétition de tout le paragraphe, ce mot inclus, à un autre endroit. Mais cette autre occurrence n'est pas ce mot. Le livre peut être imprimé dans une édition de dix mille exemplaires ; mais ce mot n'est présent que dans mon exemplaire.*

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: WIkipedia et diverses sources. *Manuscrit. Lettres à Lady Welby, MS [R] L463

[ triades ] [ classification sémantique ] [ grammaire ]

 
Commentaires: 8
Ajouté à la BD par miguel

linguistique

La notion de physique a évolué entre l’Antiquité et l’époque moderne, où l’on distingue en français la physique et le physique. Histoire d’une bifurcation étymologique… 

Du grec à l’origine

Le mot physique a visiblement une forme grecque, avec son i grec, avatar d’upsilon (υ, Υ), et son ph, représentant le p aspiré noté phi (φ, Φ) en grec ancien, et bien distinct du ƒ latin. En effet, physique vient du latin physica, lui-même emprunté au grec phusikê (φυσικη).

Et parce que le ph a fini par se prononcer comme un ƒ, certaines langues l’ont abandonné (en même temps que le y) : c’est le cas de l’italien (fisica) et de l’espagnol (física), mais certes pas du français, ni de l’anglais (physics) ou de l’allemand (Physik).

L’origine naturaliste de la physique

Le point de départ est une racine indoeuropéenne signifiant "naître, croître, être", à laquelle se rattache le verbe grec phuein "naître, pousser", surtout pour les êtres vivants, d’où notamment phuton "plante, ce qui pousse", et en français l’élément phyto-, de la phytothérapie par exemple.

Du verbe phuein dérive aussi le nom phusis, désignant d’abord le règne vivant, puis en philosophie (chez Platon) la nature au sens large, y compris la matière inerte et tout l’univers… (de même en latin, natura "nature" vient de nasci "naître"). Enfin, de phusis "nature" on arrive à l’adjectif phusikos "relatif à la nature", où la nature est prise au sens restreint du monde vivant ou au sens large.

De là, l’évolution en latin et en ancien français va aboutir à deux champs sémantiques : l’un en rapport avec les êtres vivants, et surtout avec l’être humain : le physique d’une personne et l’adjectif physique à propos de ses caractères physiques, de sa force physique… (cf. en anglais physician "médecin") ; l’autre en rapport avec la nature au sens large : la physique, c’est-à-dire la science qui étudie les propriétés générales de la matière et les lois qui régissent les phénomènes matériels (cf. en anglais physicist "physicien"). 

Au commencement était Aristote

Cette dernière acception doit beaucoup, sinon tout, à Aristote qui, à Athènes entre 335 et 323 avant J.-C., écrivait ses Leçons de physique (Phusikês akroaseôs), ce qu’il est convenu de nommer la Physique d’Aristote.

Cet ouvrage traite de notions fondamentales comme la matière et la forme, le mouvement et le changement, l’infini, le vide, le temps… des notions auxquelles la physique n’a pas cessé de s’intéresser depuis, et Aristote étudiait aussi le monde vivant, mais dans d’autres traités, dont sa remarquable Histoire des animaux.

Et même si de nos jours le nom de la physique n’évoque plus les êtres vivants, il est bien formé sur le même radical phys– que les mots de la biologie comme physiologie (d’où l’anglais physiology), du grec physiologia "dissertation sur la nature" déjà attesté chez Aristote, et l’élément physio– sert à former de nombreux mots, comme physionomie, du grec phusiognômonia "art de juger quelqu’un d’après… le physique", encore une fois chez Aristote.

Épilogue : La physique moderne peut être quantique, relativiste, atomique, ou encore nucléaire… ce qui ramène au végétal, donc au vivant. Pourquoi cela ? Simplement parce que l’adjectif nucléaire remonte au latin nucleus, dont le sens premier est… "cerneau de noix", nucleus dérivant de nux, nucis "noix", d’où vient aussi noyau (cf. en anglais, atomic nucleus "noyau atomique").

Au-delà de la boutade étymologique, l’observation de la nature est bien à l’origine de toutes les connaissances humaines.

Auteur: Avenas Pierre

Info:

[ priméité ] [ monde visuel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel