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femmes-hommes

Durant la révolution russe, après 1917, les hommes accusaient les femmes qui repoussaient leurs avances de 'pruderie bourgeoise'. Un grief très fréquent était que les directeurs d'usine se servaient des ouvrières comme harem. A la campagne, certains paysans se mariaient, utilisaient leur femme aux champs et divorçaient après la récolte: ils bénéficiaient ainsi d'une main d'oeuvre gratuite.

Auteur: French Marilyn

Info: La Fascination du Pouvoir

[ hommes-par-femmes ] [ Exploiteurs ]

 

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durabilité linguistique

Lorsqu'ils étudièrent la science chinoise ancienne, les historiens s'aperçurent qu'ils bénéficiaient d'un avantage que l'on ne rencontre jamais lorsqu'on étudie la science d'autres peuples, un avantage qui tient à la façon dont la langue chinoise s'écrit. Le chinois écrit, qui utilise toujours des idéogrammes pour représenter les objets, n'a pas fondamentalement changé depuis les temps anciens et, de nos jours, il est aussi facile de lire un texte ancien qu'un texte récent.

Auteur: Colin Alistair Ronan

Info: Histoire mondiale des sciences

[ mandarin ] [ stabilité idiomatique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Lyon

Paul avait vue sur la Seine de son bureau, c'était un des avantages dont bénéficiaient les membres du cabinet, mais il ne la regardait presque jamais pendant la journée - et, en présence du Rhône, il comprenait pourquoi. Les fleuves français avaient leur qualificatif associé, dans les manuels de géographie destinés aux écoles primaires, du temps de son enfance. La Loire était capricieuse, la Garonne impétueuse, la Seine il ne se souvenait plus. Paisible ? Oui, ça pouvait être ça, en effet. Et le Rhône ? Sans doute majestueux, en effet.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Anéantir, p.81

[ impression ] [ sensation ] [ éléments ] [ ville ]

 

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Ajouté à la BD par SFuchs

anecdote

Un autre homme eut les "couilles" de tenir bon : Franz Beckenbauer, que Cantona admirait pour sa "droiture allemande" et son refus de participer à ce qu'Éric appelait le "dilettantisme méridional" - en interdisant le vestiaire aux éléments venus de l'extérieur, par exemple, ce qui exaspérait les journalistes locaux, qui bénéficiaient de passe-droits depuis la nuits des temps. Il est rare qu'un entraîneur ayant remporté la Coupe du monde écoute les conseils d'un chanteur raté. Aussi lorsque Tapie, vers la fin de l'année, tenta une causerie de mi-temps avec les joueurs, le Kaiser lui rappela poliment qui était en charge de l'équipe. Sous le regard admiratif d'Olmeta, il dit : "C'est moi le patron." Il ne le resta pas longtemps. Beaucoup de gens pensent que le sort de Beckenbauer fut scellé à l'instant même où il osa remettre Tapie à sa place.

Auteur: Auclair Philippe

Info: Cantona, le rebelle qui voulut être roi

[ football ]

 

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vieillir

Est-ce grotesque ? Est-il impossible de faire comprendre à autrui une illusion aussi subjective de la beauté ? En fait, dès l'instant où ils cessèrent d'avoir vingt-trois et dix-huit ans, c'est à dire dès l'année suivante, c'était devenu l'objectif essentiel de leur vie ou plutôt face à la vie. Ils mirent de l'acharnement à s'y tenir. Ils revenaient à leur première vision, autant de fois qu'il le fallait, et l'extraordinaire jeunesse de leur apparence les y aidait.

Pourtant, cette jeunesse avait des limites. Peu à peu, ils commençaient à éviter la lumière crue du jour, tout autant que la lumière artificielle de la nuit, pour préférer l'éclairage subtil du crépuscule ou de l'aube. Dans ces lueurs floues mais naturelles, l'homme de cinquante ans et la femme de quarante-cinq ans bénéficiaient de la délicatesse innée qui ne gardait de leur visage qu'un contour. Ils avaient compris que ce n'était que dans ce halo que la nature adoucissait la cruauté de ses lois, en maintenant dans sa fraîcheur le reflet de leur lointaine jeunesse, comme une aurore sur un flanc de montagne.

Auteur: Mishima Yukio

Info: Une matinée d'amour pur

[ enlaidir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

histoire

Le XIXe siècle de l’ère chrétienne avait été celui de l’individualisme, du nationalisme, de la libération des énergies. Malgré beaucoup de contradictions, de misères et d’horreurs, il avait préparé, et même partiellement accompli, une véritable émancipation des individus et des peuples. C’était aussi le siècle des génies, des géants de l’Art et de la Pensée, dans l’œuvre desquels tout un monde pouvait se reconnaître : Victor Hugo, Richard Wagner, Léon Tolstoï, Charles Dickens... L’homo sapiens était alors presque arrivé à maîtriser la barbarie de sa nature. Les régimes d’arbitraire étaient en recul ; la torture était, sinon tout à fait supprimée, tout au moins reconnue illégale ; les guerres elles-mêmes étaient réglementées : les non-belligérants, les blessés, les enfants, bénéficiaient d’un semblant de protection. Dans le domaine social, l’exploitation de l’homme par l’homme prenait, grâce au capitalisme, un visage un peu moins inhumain. Même le colonialisme européen est un progrès considérable si on le compare à l’oppression purement parasitaire pratiquée autrefois par les Athéniens, les Arabes, les Turcs ou les Mongols. Certes, les colons exploitaient, eux aussi, le travail de l’indigène. Mais en même temps, ils élevaient le niveau de ce travail, apportant des techniques nouvelles, combattant les fléaux, introduisant d’autres manières d’agir et de penser. Enfin, vers 1900, il était reconnu que tout individu était, du moins en droit, libre de dire et de penser ce qu’il voulait, dans la mesure où cela ne menaçait pas directement l’ordre établi.

Au XXe siècle, tout change. La guerre des groupes capitalistes juif et chrétien ensanglante l’Europe, l’empêche de s’unir. En même temps, le crédit de l’homme blanc s’affaiblit rapidement dans le monde. Lénine, le premier, rebâtit la Bastille, rétablit l’arbitraire, la torture, la peine de mort pour délit d’opinion. Son exemple sera suivi dans l’Italie fasciste, dans l’Espagne chrétienne, dans l’Allemagne néo-païenne, puis dans la Chine sado-maoïste. Après la Deuxième Guerre mondiale, l’Europe sera définitivement vaincue ; les peuples coloniaux s’émanciperont, c’est-à-dire tomberont d’un régime de tutelle plus ou moins paternaliste à la dictature policière pure et simple.

Voilà, Grand Papaou, ce qu’il importe de savoir avant d’aborder ce livre. C’est au milieu de cette agonie d’une civilisation que va grandir le premier Homme heureux.

Auteur: Gripari Pierre

Info: Dans "La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie-Gripotard", éditions de la Table Ronde, 1968, pages 19-20

[ chronologie ] [ politique ] [ dégénérescence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

chronos

(...) si l’utilisation permanente du chronomètre a suffi à faire d’une technique fruste une supposée science, c’est probablement parce que le chronomètre, et son ancêtre l’horloge, bénéficiaient depuis longtemps d’une représentation très favorable dans l’imaginaire social occidental. Et, de fait, le comptage exact du temps remonte au Moyen Âge, vers 1330, au moment de l’invention de l’horloge mécanique à poids venue remplacer la clepsydre (horloge à eau), imprécise et soumise aux conditions atmosphériques (sécheresse, gel…).

Non seulement la manière de percevoir le temps allait radicalement changer, mais, comme l’explique Jacques Le Goff dans La Civilisation de l’Occident médiéval, les activités humaines allaient devoir se soumettre de plus en plus strictement aux exigences de l’horloge. En effet, le temps circulaire du calendrier liturgique, le temps linéaire des histoires et des récits, le temps des travaux et des jours, le temps des saisons, tous ces temps différents, allaient devoir s’aligner sur un seul et même temps divisible en parties égales et mécaniquement mesurables, celui des horloges. La notion d’ " heure " allait elle-même profondément changer. Avant, l’heure était en quelque sorte variable : il y avait, quelle que soit la saison, douze heures pour la nuit et douze heures pour le jour. En hiver donc, l’" heure diurne " était plus courte qu’en été et l’" heure nocturne " plus longue qu’en été. Avec la machine à mesurer le temps, cette sorte de respiration interne des heures est devenue obsolète. C’est ainsi que vers 1400 fut institué le système moderne des " heures égales ".

Déjà, dans Technique et Civilisation (1934), Lewis Mumford affirmait que l’horloge constituait un bien meilleur point de départ que la machine à vapeur pour comprendre la révolution industrielle à venir : non seulement parce que la fabrication des horloges est devenue l’industrie à partir de laquelle les hommes ont appris comment fabriquer des machines, toutes sortes de machines, mais surtout parce qu’elle a été la première machine automatique qui ait pris une importance significative dans la vie des humains, en la transformant profondément.

On peut comprendre ces transformations en lisant le remarquable livre, à mi-chemin entre essai et science-fiction, de l’historien des sciences Pierre Thuillier, La Grande Implosion. Rapport sur l’effondrement de l’Occident – titre prémonitoire s’il en est. Il montre qu’à cette transformation du temps en quantité pure correspondent les débuts du règne du marchand. Cet homme quantitatif par excellence a en effet tout de suite compris que l’horloge l’aiderait à gérer plus efficacement ses affaires, à mieux utiliser son temps et celui des autres. C’est pourquoi les bourgeois d’alors organisèrent très tôt un véritable culte du temps mécanique en installant une imposante horloge partout visible au plus haut du beffroi de leur hôtel de ville.

Auteur: Dufour Dany-Robert

Info: Le délire occidental

[ historique ] [ ordre ] [ rationalisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel