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question

Un type comme Walter Jackson Ong a passé sa vie a expliciter les différences de mentalités entre cultures orales (avant l'écrit) et cultures avec mémoire écrite collective. Comment nommerait-il la culture d'un monde informatisé où le langage, concurrencé par les images, machines béquilles et autres supports externes aura disparu pour laisser émerger autre chose. Quelle sera notre culture après celle des signes écrit dans une continuité linéaire ?

Auteur: Mg

Info: 2 sept. 2017

[ lecture ] [ évolution ] [ science-fiction ]

 

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architecture

L'art gothique est imparfait ; il n'en est qu'à la moitié de la solution ; c'est le style du compas, de la formule de la répétition industrielle. Sa stabilité se base sur l'étaiement permanent par les contreforts ; c'est un corps défectueux qui se soutient par des béquilles. (…) La preuve que les œuvres gothiques sont d'une plastique déficiente, c'est qu'elles produisent la plus grande émotion quand elles sont mutilées, couvertes de lierre, et illuminées par la lune .

Auteur: Gaudi Antoni

Info:

[ historique ]

 

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poème

Infirmes,
Avec sur vos poitrines des rubans et des croix,
Vous êtes des héros, aujourd’hui.

Infirmes,
Avec sur vos poitrines vos rubans et vos croix,
Demain, chez vos patrons,
Vous serez des ouvriers plus malhabiles,
Plus mal payés,
Vos petits auront faim.

Et si demain, même demain,
Nous vous disons
Que votre sang vous l’avez versé
Pour que vos maîtres soient plus durement vos maîtres,
Vous lèverez contre nous vos moignons,
Vos béquilles de gloire et de douleur,
Infirmes, avec vos rubans et vos croix,
Qui n’accepterez pas d’avoir pour rien souffert.

Auteur: Martinet Marcel

Info: Les Temps maudits suivi des Carnets des années de guerre

[ colère ] [ prolétariat ]

 

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heure de gloire

Il voulait sortir de l’anonyme. C’est très couru ce genre de cure. Ça marche fatalement mieux que la médecine. Les plus pâles quidams lamentables y récupèrent de vives couleurs. Les créatures les plus revêches deviennent des mignonnes très acceptables dès qu’elles sont traînées dans une télé. Les alcooliques ne boivent plus. Les fumeurs cessent de fumer. Des empotés du cul découvrent l’orgasme. Les aveugles voient. Des morts revivent. Les paralysés jettent leurs béquilles. C’est Lourdes. C’est bien plus fort que Lourdes. La télé guérit votre non-être. Toutes les ombres, si elle le veut, elle sait les transformer en quelqu’un.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" page 588

[ miracle ] [ médiatisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

proverbes

Les lieux communs et les dictons de la prétendue "sagesse des nations" sont bien la forme la plus insidieuse et la plus malfaisante du mensonge. "L'argent n'a pas d'odeur" ? Alors qu'il pue terriblement. "Si vis pacem para bellum ?" Alors qu'il n'est pas d'exemple dans l'histoire de course pacifique aux armements qui ne s'achève dans le sang. "La fin justifie les moyens ?" Et c'est la torture réinstallée dans la plupart des polices et toutes les armées du monde... Et, bien entendu, le fameux : "On n'arrête pas le progrès", argument péremptoire, définitif, dès qu'il s'agit de justifier une nouvelle sottise.

Auteur: Monod Théodore

Info: Et si l'aventure humaine devait échouer, Grasset & Fasquelle 2000 p.105

[ bêtise ] [ béquilles ] [ citations ] [ justifications ]

 
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écrivain-sur-écrivaine

Flannery O’Connor. La voilà, regardons-la sur la photo où elle apparaît en pied dans la torpeur du Sud américain. Elle a l’air d’osciller sur le perron, appuyée à ses béquilles comme sur deux élytres fragiles retournées. Elle vit encore, pas pour longtemps, un peu en oblique sur l’image, dans la poussière étouffante du coton. Milledgeville, Géorgie. Glycines. Lianes emmêlées. Marais. Champs de maïs. La plaie encore ouverte de la guerre de Sécession. Les Noirs, la brousse sombres, les Blancs racistes… Approchons-nous des dernières marches. La bouche stylisée en cœur. Les yeux brillés sur l’objectif. C’est un coléoptère extraordinaire, avec ses cannes mandibules branchues. Un lucane qui vient de tomber dans la chaleur d’une nuit d’été. Tout au bord de sa propre mort, on dirait la Parque inflexible du Sud qu’un Goya aurait fait le voyage pour lui tirer le portrait.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 199

[ évocations ] [ ambiance ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

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J'ai été musulman puis j'ai été chrétien. J'ai lu beaucoup de philosophes et le prince des philosophes selon moi est Socrate, car il a dit simplement que "tout ce que je sais est que je ne sais rien".

C'est là la vérité absolue. Personne ne sait vraiment. Personne n'a la vérité.

J'ai aussi adhéré aux idées de Krishnamurti, car il n'avait aucune doctrine ou précepte. Il a proposé que chacun se connaisse par soi-même, n'ayant ni maître ni disciple.

Cela amène chacun alors à une dialectique existentielle nécessaire.

Cela m'a permis de me libérer de toutes mes béquilles pour m'obliger à tenir debout par moi-même et à avancer ainsi en me comprenant. S'examiner soi-même par soi-même, avec réalisme. La vraie base de l'évolution est de se connaître soi.

Je suis toujours en quête.

Auteur: Rabhi Pierre

Info:

[ règle de vie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

progrès

- Sancta simplicitas ! Si tu leur montres une machine, tout va bien, ils sont prêts à gober que j'ai fait engager la grand-mère du diable à Hollywood comme prima donna ; ils croient tout d'une machine mais rien de l'esprit qui l'a inventée ! Durant six mille ans ils ont trouvé tout naturel que le mâle du grand paon de jour trouve sa femelle à cent miles de distance, mais ensuite est venu le télégraphe ; alors là ils ont eu bonne mine : les papillons auraient-ils eu le télégraphe, eux ? À ces gens on pourrait faire avaler que les Égyptiens connaissaient le téléphone sans fil puisqu'on n'a pas trouvé de fil dans les pyramides ; qu'est-ce qu'on peut y faire ? Ils sont incapables de s'abstraire de l'écoulement du temps dans leur réflexion. La pendule, la pendule, la pendule remontée a arrêté leur entendement.

Auteur: Karinthy Frigyes

Info: Reportage céleste de notre envoyé spécial au paradis

[ décadence ] [ outils béquilles ] [ sujétion technologique ] [ irréflexion ] [ ironie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

graphomane

Dans son cent vingt mètres carrés en face de chez moi, Rémy écrivait, écrivait. A la suite de cette conversation, je me mis à imaginer sa vie. Il n'était pas contre l'époque, non, il luttait juste contre l'ennui. Il tentait de "rendre la vie supportable". Il avait voulu se suicider après son accident aux genoux, sous prétexte qu'il était un bon à rien, et puis il avait croupi dans le désoeuvrement. Alors, au bout de quelques mois de gamberge, il avait eu une idée fixe : écrire, écrire, écrire, comme s'il n'y avait plus que ça. "Ecrrrire !" s'égosillait-il sur son lit d'hôpital et sur sa chaise roulante, quand sa maman l'avait ramené à la maison. En touchant pour la première fois ses béquilles, aussi. Ecrire pour survivre atrophié. Ne plus faire la vaisselle, ne plus faire la lessive, écrire." Maman, repasse-moi mes chemises, toi qui sait si bien faire. Moi j'écrrris et j'invite des filles chez moi, pour rendre la vie supportable."

Auteur: Bied-Charreton Solange

Info: Dans "Enjoy", éditions Stock, 2012, pages 88-89

[ posture artistique ] [ compensation ] [ dandysme ] [ passe-temps ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

environnement

Par la destruction des forêts, l’Humanité a rompu l’Harmonie de la Nature. Elle s’est exposée à l’action directe des éléments, y a exposé les animaux et les plantes dont elle fait sa nourriture et tous ont connu la maladie. La petite végétation privée de son abri, les arbres, est souvent détruite par le froid, la grêle, ou les ardeurs du soleil, et l’homme connaît la disette. Dès lors, menacé par la maladie et la famine il a cherché et trouvé… des palliatifs, qui eux-mêmes sont des dangers nouveaux. En déboisant il a opéré l’extinction de la faune et de la flore originaires, et il a dû cultiver ; il a tari les sources et cours d’eau ; il a dû construire canaux et aqueducs, il a bâti des cités, aggloméré les habitations et les détritus, a connu l’épidémie et aussi la médecine. Son système d’existence est devenu l’antithèse de sa constitution physique, ses sens s’affaiblissent, mais pour les yeux éteints, il a fait des lunettes, des béquilles pour les jambes fléchissantes ; des pilules pour son anémie, du bromure pour sa scrofule. Obligé d’aller chercher au loin ce qu’il a détruit chez lui, il franchit l’Océan ou fait naufrage ; lance sur des voies ferrées des locomotives qui déraillent, tamponnent, écrabouillent, coupant bras et jambes qu’il remplace avantageusement par un pilon ou un crochet.



Enfin, lorsqu’il aura anéanti tout ce qui se produit naturellement, l’eau, l’air, les plantes et les animaux, il sera contraint de se les procurer artificiellement, grâce à des moyens scientifiques et en travaillant du matin au soir. Ce sera là un avantage évident.

Auteur: Gravelle Emile

Info: L’état naturel et la part du prolétaire dans la civilisation, n°3, juillet-août

[ conséquences ] [ asservissement ] [ cercle vicieux ] [ désavantages ] [ déforestation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson