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vigilance

Jeunes gens qui me lirez peut-être, pensez-y !
Les bûchers ne sont jamais éteints et le feu, pour vous, peut reprendre..

Auteur: Seghers Pierre

Info:

[ oppression ] [ exhorter ]

 

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liberté

Tout livre est dangereux ; mais le livre le plus dangereux, selon l'église, est justement celui qui parle à l'intelligence seule. Et s'il y avait encore des bûchers, on n'y brûlerait point quelque barbouilleur en pornographie ; non ; on y brûlerait quelque noble et sage matérialiste, qui serait parvenu à la sagesse en s'efforçant de comprendre le jeu des forces naturelles.

Auteur: Alain

Info: Propos II, la Pléiade/Gallimard 1970 <26 juillet 1907 p.32>

[ littérature ]

 

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inquisition

Considérant qu'il n'est ni prêtre, ni savant, le jeune homme donne des réponses sensées et réfléchies - d'autant plus, peut-être, qu'étant inexpérimenté, il n'a pas appris ce qu'il devait croire ou ne pas croire. Ainsi vous lui présentiez une déclaration en contradiction flagrante avec toute la doctrine chrétienne et il pouvait tout à fait être d'accord sur son bon sens, à moins qu'il ne se souvienne que c'était le genre de chose qui font que les bûchers sont destinés aux imprudents.

Auteur: Pears Iain

Info: The Dream of Scipio

[ catholicisme ] [ doctrine ] [ piège ] [ persécution ]

 

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abdiquation

La résignation chrétienne est une vertu virile, qui suppose un choix raisonné entre le refus et l’acceptation de l’injustice. Elle me semble donc bien loin d’être à la portée de tout le monde. On rencontre le plus souvent à sa place une espèce d’indifférence hébétée à ce malheur des autres. La résignation chrétienne, il y a des siècles, allait partout la tête haute, les yeux ardents, les mains sagement croisées sur son cœur, vers les échafauds et les bûchers. Elle est assise aujourd’hui les mains pendantes, les yeux vagues au coin d’un feu qui ne la réchauffe pas.

Auteur: Bernanos Georges

Info: Dans "La liberté, pour quoi faire ?", éditions Gallimard, 1995, page 114

[ différences ] [ amollissement moderne ] [ confort ]

 
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campagne

Le paysage qui se déployait au-dessous d’elle lui semblait un épanouissement de son humeur présente et elle retrouvait quelque chose d’elle-même dans cette tranquillité, cette ampleur, ces longues perspectives. Sur le penchant voisin, les érables vacillaient comme des bûchers de lumière ; plus bas se massaient des vergers grisâtres et, de temps à autre, on apercevait la verdure d’une chênaie. Deux ou trois fermes rouges sommeillaient sous les pommiers, et la flèche en bois blanc d’une église de village pointait derrière l’épaule de la colline, tandis que beaucoup plus bas, dans un nuage de poussière, la grande route filait à travers champs.

Auteur: Wharton Edith

Info: Dans "Chez les heureux du monde" page 99

[ description ] [ harmonie ] [ paisible ]

 
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homme-animal

En cette triste occurrence [l'épidémie de fièvre aphteuse dans les élevages industriels anglais], la leçon morale nous viendra d'un peuple d'éleveurs du Sud, du Kenya précisément : les Masaï. Chez ces "oubliés" du progrès, la vache demeure un être. Et, curieusement, la langue masaï, le maa, ne dispose que d'un mot pour désigner la grippe et la fièvre aphteuse. Au printemps 2001, lorsqu'ils découvrent que la Grande-Bretagne brûle ses bovins, les Masaï, qui se considèrent comme les gardiens de tous les troupeaux du monde [...] adressent à Londres un message étonnant. En un mot comme en cent, l'idée de tuer des animaux légèrement malades leur tourne l'âme et le coeur, et ils proposent de soigner eux-mêmes les troupeaux, pour peu qu'on les leur envoie. Réponse de notre Nord civilisé : davantage de bûchers.

Auteur: Nicolino Fabrice

Info: Bidoche : L'industrie de la viande menace le monde

[ alimentation ] [ végétarien ] [ Afrique ] [ Europe ] [ industrie ] [ nord-sud ]

 

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recyclage

Dès l’âge de dix ans, ils s’activent autour des bûchers. L’odeur imprègne leur peau, qui devient grise à force de vivre parmi les cendres. Ils manipulent tous les cadavres, jeunes, vieux, malades, amputés, en morceaux, décapités, ou si parfaits qu’on a du mal à croire qu’ils sont morts. Avec le temps, ils ne les voient plus. Enveloppés de leur suaire blanc, les défunts sont tous pareils, tous voués à la désintégration. Une fois les corps brûlés, les enfants sont chargés de retrouver ce que le feu n’a pas détruit. Ils marchent parmi les cendres à la recherche de bijoux, de pièces ou d’ustensiles, et pataugent dans la boue du Gange pour récupérer ce qui pourrait être vendu. Ils ramassent les morceaux de bois qui n’ont pas été brûlés pour les ramener à la maison, où ils seront utilisés pour cuisiner. Tout dans cette industrie est récupérable. Grande leçon, pour notre époque !

Auteur: Nirsimloo Ananda Devi

Info: Le rire des déesses

[ récupération ] [ fossoyeurs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

progrès

Il y a une histoire de la clinique qui n’est pas celle qu’on a contée, une histoire universelle de la clinique croyant aux possibilités de recouvrer la santé. Plus on croit à la santé, plus on croit à l’existence d’un bacille isolable contre lequel il est possible de s’inoculer une protection. Cette croyance peut être appelée la religion elle-même, la vraie religion humaine que les religions proprement dites ne font que survoler, frôler, compromettre. Les religions n’ont rien à voir par principe avec la guérison ici-bas du genre humain ; mais il est arrivé que le genre humain ait cru qu’elles allaient l’aider à se débarrasser, ici et maintenant, de son épidémie : cette rencontre de cures s’est alors appelée pogroms, inquisitions, persécutions, procès et bûchers d’hérétiques ou d’infidèles. Il est à noter que depuis deux siècles le genre humain a cessé d’attendre quelque secours que ce soit des religions pour évacuer le bacille et connaître enfin le bonheur en commun, et qu’il s’est tourné vers des remèdes plus scientifiques. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Céline", éd. Gallimard, 2001, préface à la première édition, page 28

[ état de nirvana ] [ pulsion de mort ] [ idéalisme ] [ solution sanitaire ] [ médecine toute puissante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vieillesse

Avec la sonde dans l'estomac, elle aurait pu encore tenir des semaines, sinon des mois. C'est ce qu'on nous assurait. Je n'ai rien à faire de ces sortes d'assurances. On peut dire ce qu'on veut du Moyen-Age, avec sa Mort Noire et son hygiène défaillante, ses furies et ses bûchers, avec l'espérance de vie en rapport, mais quand il était temps de partir, on pouvait partir. La mort était une vieille connaissance, pas une raison de tomber dans l'hystérie. Le peu de science ne s'était pas encore transformé en un mal grotesque capable de maintenir en l'état tous les maux et de les augmenter au lieu de les combattre. Et en arrière-pensée n'existait pas encore cette méfiance lancinante: quand donc notre formidable sécurité sociale, consolatrice des faibles, s'est-elle convertie en un jackpot pour l'industrie pharmaceutique et ses filiales? Les patients qu'on prolonge rapportent plus qu'une vache laitière. Chaque jour supplémentaire est un jour de bénéfices. Cela rend les recommandations de résignation et de patience plus rentables que la vente de souffrance courte.

Auteur: Lanoye Tom

Info: La langue de ma mère

[ acharnement thérapeutique ] [ big pharma ]

 

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épidémie

Ce qui aggrava le fléau, ce fut l'affluence des gens de la campagne dans la ville : ces réfugiés étaient particulièrement touchés. Comme ils n'avaient pas de maisons et qu'au fort de l'été ils vivaient dans des baraques où on étouffait, ils rendaient l'âme au milieu d'une affreuse confusion ; ils mouraient pêle-mêle et les cadavres s'entassaient les uns sur les autres ; on les voyait, moribonds, se rouler au milieu des rues et autour des fontaines pour s'y désaltérer. Les lieux sacrés où ils campaient étaient pleins de cadavres qu'on n'enlevait pas. La violence du mal était telle qu'on ne savait plus que devenir et que l'on perdait tout respect de ce qui est divin et respectable. Toutes les coutumes auparavant en vigueur pour les sépultures furent bouleversées. On inhumait comme on pouvait. Beaucoup avaient recours à d'inconvenantes sépultures, aussi bien manquait-on des objets nécessaires, depuis qu'on avait perdu tant de monde. Les uns déposaient leurs morts sur des bûchers qui ne leur appartenaient pas, devançant ceux qui les avaient construits, et y mettaient le feu ; d'autres, sur un bûcher déjà allumé, jetaient leurs morts par-dessus les autres cadavres et s'enfuyaient.

Auteur: Thucydide

Info: Histoire de la guerre du Péloponnèse, Livre II, Chapitre LII

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel