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existence
La vie est une bassine de merde dont les deux poignées sont des barbelés.
Auteur:
Céline Louis-Ferdinand
Années: 1894 - 1961
Epoque – Courant religieux: Industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Voyage au bout de la nuit
[
atroce
]
guerre
Nous sommes tous très fatigués. Mes hommes manquent de sommeil à tel point que les guetteurs s'endorment. Je suis obligé d'employer des sanctions peu ordinaires: le fautif, par exemple, est envoyé à l'extérieur des barbelés pour continuer son guet. Il n'est armé que d'un bambou. C'est la peur qui le tient éveillé.
Auteur:
Sergent Pierre
Années: 1926 - 1992
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: militaire
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Ma peau au bout de mes idées avec envoi de l'auteur
[
recette
]
conservatisme
C'était le genre de comportement qui ne pouvait se produire que lorsque les gens se retrouvaient piégés depuis des milliers d'années, fixant les mêmes points de vue, fétichisant tout ce qui les entourait, tournoyant en spirale vers la complète folie de la religion. Vous n'aviez pas besoin de portes et de fils barbelés pour faire une prison. Ce genre de convivialité pouvait vous clouer au sol bien plus efficacement.
Auteur:
Egan Greg
Années: 1961 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain de SF, informaticien
Continent – Pays: Australie
Info:
Trad Mg
[
formatage sociétal
]
[
sociologie religieuse
]
espérance
Ceux à qui le camp de concentration octroiera la vie derrière ses barbelés, ceux-là formeront l'avant-garde d'un monde plus juste ! Nous ignorons ce qu'il arrivera. Qu'importe la forme que prendra ce nouveau monde, il sera plus juste - ou alors nous devons désespérer de la raison humaine. Nous ne sommes pas du lisier, nous ne sommes pas des martyrs, nous ne sommes pas des victimes. Nous sommes les messagers du plus grand devoir !
Auteur:
Apitz Bruno
Années: 1900 - 1979
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Allemagne
Info:
L'Enfant de la valise: Comment un petit garçon a survécu à l'enfer de Buchenwald
[
renaissance
]
[
conscience
]
[
camp de concentration
]
réconfort
Quand vous n'en pouvez plus, faites comme moi : pensez à des troupeaux d'éléphants en liberté en train de courir à travers l'Afrique, des centaines et des centaines de bêtes magnifiques auxquelles rien en résiste, pas un mur, pas un barbelé, qui foncent à travers les grands espaces ouverts et qui cassent tout sur leur passage, qui renversent tout, tant qu'ils sont vivants, rien ne peut les arrêter - la liberté, quoi ! Et même quand ils ne sont plus vivants, peut-être qu'ils continuent à courir ailleurs, qui sait, tout aussi librement. Donc, quand vous commencez à souffrir de claustrophobie. des barbelés, du béton armé, du matérialisme intégral, imaginez ça, des troupeaux d'éléphants, en pleine liberté, suivez-les du regard, accrochez-vous à eux, dans leur course, vous verrez, ça ira tout de suite mieux.
Auteur:
Gary Romain
Années: 1914 - 1980
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Les racines du ciel
[
mémoire
]
[
nature
]
[
thérapie
]
homosexuel
les bonnes choses sont sous ton nez
il suffit d’ouvrir les yeux.
je me souviens de cette fois dans le camp de prisonniers allemand
on s’était retrouvé avec un pédé sur les bras
ils peuvent s’avérer utiles en l’absence de femmes
alors on a commencé par le tabasser
avant de se le refiler les uns les autres
et puis on l’a fait sucer la queue d’un type
pendant qu’un type lui bourrait le fion
et même un des gardes allemandes a débarqué
et s’en est payé une tranche – quelle nuit !
et cette tante n’a pas pu marcher pendant un mois
un jour il s’est fait tirer dessus et il est mort
en essayant de passer les barbelés
et je me souviens d’Harry gémissant
pendant qu’ils emportaient le corps du pédé
avec ses deux trous dans la tête :
"c’était le meilleur coup que j’ai jamais
eu !"
Auteur:
Bukowski Charles
Années: 1920 - 1994
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, "tant pis"
[
ultraviolence
]
manipulation
Quoique derrière des barbelés le travail vous libère, vous apporte dignité, vertu, justice, vous êtes encore un homme puisque vous travaillez. Vous êtes un homme libre parce que le travail c'est la garantie et l'assouvissement de votre liberté intérieure. Et cette admirable trouvaille, que seuls de mauvais esprits peuvent considérer comme dérision, peut s'appliquer partout : ouvriers soumis au patron, le travail rend libre, c'est la même démonstration. Russe soumis à la dictature stalinienne, le travail rend libre, c'est la même démonstration. Et toi homme tout court, n'importe quel homme, qui vis dans une société absurde, qui n'as plus de foi an Jésus-Christ, qui es livré aux puissances déchaînées, qui ne sais pas si demain existera encore, qui es saisi par l'angoisse de ta condition, et trouves que ta vie n'a pas de sens, tu as de la chance, une bien grande chance : tu travailles, tu travailles beaucoup, tu travailles de plus en plus, et alors par là, tu le vois bien, tout est en place, tu es un homme libre. Même démonstration.
Auteur:
Ellul Jacques
Années: 1912 - 1994
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: professeur d'histoire du droit, penseur, historien, théologien protestant et sociologue
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Pour qui, pour quoi travaillons-nous ?"
[
survie
]
ruines
Après un bref trajet, nous arrivâmes devant un grand portail métallique rouillé, flanqué, de part et d'autre, d'un réseau de fils barbelés, on aurait dit l'entrée d'un camp pénitentiaire soviétique dans un film américain. Ouvrir le barbelé et pénétrer dans la zone ne posait guère de problème. Nous nous enfonçâmes à l'intérieur, toujours plus profond, et je cessai peu à peu de chercher les indices de la catastrophe. Ce qui pouvait la rappeler, c'était, peut-être la luxuriance de l'herbe, des fleurs sauvages et des buissons, mais il était de même pour toute terre abandonnée par les hommes. Tout proliférait. Il n'y avait plus de prairies, plus de champs, plus de jardins, et les villages dans lesquels nous pénétrions étaient repris par la forêt, un peu plus chaque été. Un jour, ces villages auraient disparu, dont les maisons avaient été clouées à la hâte par leurs habitants avant de fuir, et qui sait si des gens n'allaient pas revenir. Les arbres et les vrilles, qui les avaient étreints depuis longtemps, les broyaient lentement. Sur les poteaux électriques faits de souches grossièrement taillés qui amenaient l'énergie produite par les réacteurs dans les villages, les lignes tombaient comme des branches.
Auteur:
Büscher Wolfgang
Années: 1951 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: journaliste reporter pour Die Zeit
Continent – Pays: Europe - Allemagne
Info:
Berlin-Moscou, un voyage à pied, La zone contaminée de Tchernobyl, p 138
[
pollution
]
[
atomique
]
émerveillement
Pour la première fois je mangeais à la cantine.
J’ai bientôt onze ans et je pousse un plateau le long de deux rails en métal. Il fallait faire vite, choisir entre la peste et le choléra, pressée par les grands. Sous mes yeux s'étalaient les splendeurs de la nourriture industrielle. Enfin la France s'exprimait dans mon assiette : cordons bleus, carottes râpées, hachis Parmentier, concombre à la crème, céleri rémoulade. Tous ces mets exotiques étaient pour moi synonymes de modernité et de liberté. Salé, acide, tiède. Je jubilais de faire mon entrée dans le monde grâce à la cuisine du réfectoire. […] Je rencontrais des jeunes filles fraîches et françaises qui pourraient me faire sortir de mon territoire hispanique moyenâgeux entouré de barbelés. La première à me tendre la main portait le prénom prometteur de Flavie. En me liant à elle, je tournais le dos aux autres comme moi, les filles du rez-de-chaussée, espagnoles, portugaises et yougos. Je devenais un peu française.
Rêvant de m'appeler Sophie ou Julie, je tenais parfaitement mon rôle de jeune fille modèle devant les parents des copines qui m'invitaient à dîner, à dormir. Je jouais au singe savant. Oh, qu'elle est cultivée pour une fille de femme de ménage ! […] J’avais grandi comme une souris de laboratoire en captivité, j'avais enfin trouvé la sortie du labyrinthe que mes parents avaient construit autour de moi.
Auteur:
Larrea Maria
Années: 1979 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: réalisatrice et scénariste
Continent – Pays: Europe - France - Espagne
Info:
Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, pp 75-76
[
enfantin
]
[
adolescent
]
[
libération
]
génocide
Les condamnés étaient convoyés des prisons moscovites à une ou deux heures du matin. Ils ne savaient pas où ils étaient transférés ni pourquoi. Le personnel de service de la zone de la mort entourée de barbelés comptait près d'une vingtaine de fonctionnaires du NKVD. À l'endroit où s'arrêtaient les fourgons cellulaires s'élevait un mirador, le territoire était éclairé par des projecteurs. Les prisonniers étaient parqués dans un grand baraquement où leur identité était soigneusement vérifiée, notamment au moyen des photographies de prison. Ils étaient emmenés, un par un, du baraquement, les exécutions se faisaient d'une balle dans la nuque, au bord du fossé. Trois ou quatre personnes étaient exécutées en même temps.
Les fosses d'exécution, longues de plusieurs dizaines de mètres, larges de près de trois mètres et profondes de plus de trois mètres, étaient creusées par une pelleteuse lourde Komsomolets. Le commando d'exécution avait à sa disposition une quantité illimitée de vodka. À l'aube, les bourreaux accomplissaient les formalités, signaient les procès-verbaux et recevaient un repas. Puis, ils étaient reconduits à Moscou, en priorité ceux qui étaient ivres morts.
Les cadavres étaient recouverts de terre par un bulldozer. En une nuit, de cent à trois cents personnes, voire plus, étaient abattues. Un procès-verbal de fin d'exécution daté du 28 février 1938 cite une liste de 562 personnes, mais il se peut que celle-ci contienne les noms des victimes tuées pendant deux nuits de suite.
Auteur:
Kizny Tomasz
Années: 19?? - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: photographe et journalistep
Continent – Pays: Europe - Pologne
Info:
La Grande Terreur en URSS 1937-1938
[
Europe
]