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voyeur

Jamais Vuillet n’avait été plus heureux. Depuis qu’il pouvait glisser ses doigts minces dans les courriers, il goûtait des voluptés profondes, des voluptés de prêtre curieux, s’apprêtant à savourer les aveux de ses pénitentes. Toutes les indiscrétions sournoises, tous les bavardages vagues des sacristies chantaient à ses oreilles. Il approchait son long nez blême des lettres, il regardait amoureusement les suscriptions de ses yeux louches, il auscultait les enveloppes, comme les petits abbés fouillent l’âme des vierges. C’étaient des jouissances infinies, des tentations pleines de chatouillements.

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 1 : La Fortune des Rougon

[ mateur ] [ satyre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bébé

Du matin au soir et jusque tard dans la nuit, la maison solitaire en bordure du bosquet de bambous résonnait des gazouillis joyeux et des rires dénués de sens de cet enfant de dix mois.

La mère l'élevait avec amour. D'âge en âge les hommes chantent la gloire de la mère. Mais ce que l'enfant donne à la sienne, est-ce moins? Bien sûr, il arrive pauvre sur cette terre, mais qui peut payer son sourire charmeur, la légèreté de l'enfance, son visage plein, ses bavardages sans suite?

Auteur: Bibhouti Bhoushan Banerji

Info: La complainte du sentier

[ gratifiant ] [ maman-enfant ]

 

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présence

Il portait en lui toute la douceur du monde, comme s'il en avait fini pour toujours avec les guerres et les conquêtes, les luttes de pouvoir et les bavardages inutiles.
Il était là, dans un parc, assis sur un banc... Peu importe le banc. Juste assis là, mais oh ! combien présent. De son regard lumineux émanait une profonde sérénité, qui venait heurter la convenance de quelques passants du dimanche, comme s'ils avaient perçu au travers de ce regard la puissance malicieuse qui tenterait de leur ôter leurs masques.

Auteur: Priane Jean-Luc

Info: Un an pour l'éternité

[ visionnaire ] [ apparence ]

 

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populiste

Trump exprime une authenticité qui le distingue des politiques professionnels, sur lesquels tout semble glisser avec la même indifference inaltérable. Donald est sûrement un peu fou mais c’est une personnalité vraie, ce n'est pas l'assemblage artificiel des conseils de spin doctors. II dit les choses telles qu'elles sont. Il n'a pas de temps pour le politically correct et ce, dit-il, exactement comme l'Amérique, qui se perd dans des bavardages sur les toilettes transgenres et les potagers bio alors que les usines ferment et que les emplois se délocalisent vers le Mexique et l'Extrême-Orient. Le style agressif de Trump transmet un sentiment de force. Lui qui n’a pas peur de défier les conventions se battra avec la même énergie pour changer les choses.

Auteur: Empoli Giuliano da

Info: Les ingénieurs du chaos

[ simplificateur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anciens

Il savait que les vieux sages reviendraient plus tard dans la matinée s’asseoir sur le banc qu’il avait installé devant sa boutique à leur intention, lorsque le soleil aurait disparu derrière les maisons les plus proches. ils migreraient ensuite nonchalamment au cours de la journée vers un autre coin d’ombre, ou bien retourneraient au café, puis à la mosquée, avant de réapparaître en fin d’après-midi du côté de la boutique. A la fraîche les bavardages seraient plus amènes, les récits plus longs et plus anciens. Il en allait ainsi depuis l’époque de son père. Les vieillards se succédaient, qui allaient et venaient en traînant les pieds au gré des événements, mais le banc restait à sa place, et ne manquait jamais d’occupants.

Auteur: Abdulrazak Gurnah

Info: Adieu Zanzibar, p 35

[ vacants ] [ vaquant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lucidité

Ce sinistre jeu de massacre, auquel se livrent depuis toujours les faiseurs de pluie et de beau temps, l'avait-il écœurée avant même de prendre corps ? Avait-elle eu peur ? Assez pour mettre fin à ses jours ?
Tous ces mystères — dont la presse d'aujourd'hui continue de faire des gorges chaudes — sont les cadets de mes soucis. Ce sont des effets de manches, des supercheries, des fables que se racontent entre eux les braves gens, tandis que la vie des autres leur passe sous le nez. Tous ces bavardages croquent sous la dent et il n'en faut pas plus pour les occuper. Je les envie. J'aimerais leur ressembler. Je donnerais tout ce que je possède pour n'avoir, comme eux, qu'à m'étonner du geste d'Éva.

Auteur: Emery Alain

Info: La Racine du Fleuve, Quatre joueurs attablés

[ désenchantement ]

 

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suicide

Ce sinistre jeu de massacre, auquel se livrent depuis toujours les faiseurs de pluie et de beau temps, l'avait-il écœurée avant même de prendre corps ? Avait-elle eu peur ? Assez pour mettre fin à ses jours ?
Tous ces mystères — dont la presse d'aujourd'hui continue de faire des gorges chaudes — sont les cadets de mes soucis. Ce sont des effets de manches, des supercheries, des fables que se racontent entre eux les braves gens, tandis que la vie des autres leur passe sous le nez. Tous ces bavardages croquent sous la dent et il n'en faut pas plus pour les occuper. Je les envie. J'aimerais leur ressembler. Je donnerais tout ce que je possède pour n'avoir, comme eux, qu'à m'étonner du geste d'Éva.

Auteur: Emery Alain

Info: La racine du fleuve. Quatre joueurs attablés

[ énigme ] [ obsession ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

infobésité

Le sentiment d'injustice est insupportable. Un paradoxe : tout un flot de bavardages et d'images qui se déversent quotidiennement des journaux, des radios, des écrans - et pas une ligne, pas un mot qui rendrait compte de ces soldats sur le point de s'effacer dans l'oubli. Des millions de couvertures lustrées, des clones innombrables, féminins ou masculins, étalant toujours la même obscénité de la mode, des vacances, des sports, du showbiz - un ignoble égout qui impose aux milliards d'humains décérébrés ce qu'ils doivent penser, aimer, convoiter, ce qu'ils doivent apprécier ou condamner, ce qu'ils doivent savoir de l'actualité, de l'histoire. Le seul but de cette entreprise de crétinisation est le profit, on le sait, déguisé sous le nom de "tirages", de "parts d’audience". Ce système (Léon Bloy disait : "putanat") a ses prophètes.

Auteur: Makine Andreï

Info: Le pays du lieutenant Schreiber

[ consumérisme ] [ enfumage ] [ publicité ] [ fausses valeurs ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pauvres-riches

La vie est un immense bazar où les bourgeois pénètrent, circulent, se servent... et sortent sans payer... les pauvres seuls payent... la petit sonnette du tiroir-caisse... c'est leur émotion... Les bourgeois, les enfants petits bourgeois, n'ont jamais eu besoin de passer à la caisse... Ils n'ont jamais eu d'émotions... D'émotion directe, d'angoisse directe, de poésie directe, infligée dès les premières années par la condition de pauvre sur la terre... Ils n'ont jamais éprouvé que des émotions lycéennes, des émotions livresques ou familiales et puis plus tard, des émotions "distinguées"... voire "artistiques"... Tout ce qu'ils élaborent par la suite, au cours de leurs "œuvres" ne peut être que le rafistolage d'emprunts, de choses vues à travers un pare-brise... un pare-choc ou simplement volées au tréfonds des bibliothèques... traduites, arrangées, trafiquées du grec, des moutures classiques. Jamais, absolument jamais, d'humanité directe. Des phonos. Ils sont châtrés de toute émotion directe, voués aux infinis bavardages dès les premières heures de l'enfance...

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Dans "Bagatelles pour un massacre"

[ anesthésiés ] [ émotions par procuration ] [ sensibilité feinte ] [ barbarie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

langage

La langue est un instrument à penser. Les esprits que nous appelons paresseux, somnolents, inertes, sont vraisemblablement surtout incultes, et en se sens qu'ils n'ont qu'un petit nombre de mots et d'expressions ; et c'est un trait de vulgarité bien frappant que l'emploi d'un mot à tout faire. Cette pauvreté est encore bien riche, comme les bavardages et les querelles le font voir : toutefois la précipitation du débit et le retour des mêmes mots montrent bien que le mécanisme n'est nullement dominé. L'expression "ne pas savoir ce qu'on dit" prend alors tout son sens. On observera ce bavardage dans tous les genres d'ivresse et de délire. Et je ne crois même point qu'il arrive à un homme de déraisonner par d'autres causes ; l'emportement dans le discours fait de la folie avec des lieux communs. Aussi est-il vrai que le premier éclair de pensée, en tout homme et en tout enfant, est de trouver un sens à ce qu'il dit. Si étrange que cela soit, nous sommes dominés par la nécessité de parler sans savoir ce que nous allons dire ; et cet état sibyllin est originaire en chacun ; l'enfant parle naturellement avant de penser, et il est compris des autres bien avant qu'il se comprenne lui-même. Penser c'est donc parler à soi.

Auteur: Alain

Info: Les idées et les âges, Les Passions et la Sagesse/la Pléiade/Gallimard 1960 <p.319>

 

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