femmes-par-hommes
N'avez-vous jamais admiré, par un jour d'orage, une belle jeune femme brune peignant sa chevelure devant quelque grand miroir blanchâtre, en une chambre un peu sombre, aux rideaux fermés? Les étincelles pétillent de ses cheveux et brillent, en magique apparition, sur les pointes du démêloir d'écaille, comme des milliers de diamants fluant d'une vague noire, en mer, pendant la nuit. Les brunes ont beaucoup d'électricité en elles.
Auteur:
Villiers de l'Isle-Adam Auguste de
Années: 1838 - 1889
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: romancier, dramaturge et critique
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
voyeur
]
crépuscule
La lumière faiblissait rapidement. L’obscurité approchait. Le noir ondulant du ciel, le noir transparent de la terre. Seule la ville renversée de Tokyo, qui émettait une lueur phosphorescente d’un gris blanchâtre, brillait toujours plus fort.
Le paysage des ruines vint vaguement se dessiner sur cet arrière-plan. Des murs délabrés restés debout au milieu des espaces brunâtres calcinés, des troncs d’arbres dénudés, des tramways en train de brûler. Le ciel tout entier tourbillonnait violemment. Il entendait résonner des cris.
Auteur:
Keizo Hino
Années: 1929 - 2002
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Asie - Japon
Info:
L'île des rêves
[
mégapole
]
couple
Chaque fois, mon amour, qu’il me souvient de nous
Un océan de glace remonte à ma mémoire :
Nulle étoile ne brille dans le lointain blafard,
La lune seule y fait une tache jaunâtre ;
Et par-dessus les flots pleins de glace blanchâtre,
Un oiseau fatigué passe, triste et hagard,
Tandis que sa compagne est déjà loin devant
Et vole avec les autres du côté du couchant.
Il la suit tristement d’un regard sans espoir,
Tout regret l’a quitté ; au moment où il meurt,
Il ne garde en mémoire qu’un rêve de bonheur.
Chaque instant nous éloigne un peu plus loin de l’autre,
Tandis que, seul et froid, doucement je m’éteins,
Tu te perds en riant dans l’éternel matin.
Auteur:
Eminescu Mihail
Années: 1850 - 1889
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Roumanie
Info:
Poésies/Poezii, Traduction du roumain par Jean-Louis Courriol, Non Lieu, 2015, p.43. Chaque fois, mon amour
[
poème
]
[
vieillesse
]
[
extinction
]