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crépuscule

Les lampes, qu'à la fin du dîner on avait dû allumer sous les arbres ; le feuillage qui était devenu d'un beau vert sombre, comme sur les anciennes tapisseries ; la buée blanchâtre qui montait de la surface mouvante de la Seine ; des rires, aux petites tables, et des voix rêveuses d'amoureux...

Auteur: Simenon Georges

Info: Signé Picpus

[ ville ] [ nature ]

 

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femmes-par-hommes

N'avez-vous jamais admiré, par un jour d'orage, une belle jeune femme brune peignant sa chevelure devant quelque grand miroir blanchâtre, en une chambre un peu sombre, aux rideaux fermés? Les étincelles pétillent de ses cheveux et brillent, en magique apparition, sur les pointes du démêloir d'écaille, comme des milliers de diamants fluant d'une vague noire, en mer, pendant la nuit. Les brunes ont beaucoup d'électricité en elles.

Auteur: Villiers de l'Isle-Adam Auguste de

Info:

[ voyeur ]

 

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crépuscule

La lumière faiblissait rapidement. L’obscurité approchait. Le noir ondulant du ciel, le noir transparent de la terre. Seule la ville renversée de Tokyo, qui émettait une lueur phosphorescente d’un gris blanchâtre, brillait toujours plus fort.
Le paysage des ruines vint vaguement se dessiner sur cet arrière-plan. Des murs délabrés restés debout au milieu des espaces brunâtres calcinés, des troncs d’arbres dénudés, des tramways en train de brûler. Le ciel tout entier tourbillonnait violemment. Il entendait résonner des cris.

Auteur: Keizo Hino

Info: L'île des rêves

[ mégapole ]

 

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aube

Le lait tiède du ciel se répand silencieusement sur toute chose. Les toits, les arbres endormis, les automobiles scintillantes. C'est une luminosité blanchâtre qui jaillit dans un soubresaut, épaisse, trouble. Elle tache les nuages et s'y suspend. On entend le halètement du jour qui vient, une respiration profonde qui s'arrête un moment, comme si la Terre était sur le point de s'immobiliser et de tourner dans l'autre sens avant de reprendre sa trajectoire et d'apporter un nouveau jour.

La nuit n'a pas pu refroidir le bitume, il est toujours là, somnolent et chaud, serpentant de toute sa croute de fièvre. Le soleil monte, obstiné. La vue frémit. C'en est finit des heures vaines, de la pitrerie de la mort. Le jour commence. Les insectes creusent la terre.

Auteur: Soler Antonio

Info: Sud. Incipit

[ aurore ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

couple

Chaque fois, mon amour, qu’il me souvient de nous

Un océan de glace remonte à ma mémoire :

Nulle étoile ne brille dans le lointain blafard,

La lune seule y fait une tache jaunâtre ;

Et par-dessus les flots pleins de glace blanchâtre,

Un oiseau fatigué passe, triste et hagard,

Tandis que sa compagne est déjà loin devant 

Et vole avec les autres du côté du couchant.

Il la suit tristement d’un regard sans espoir,

Tout regret l’a quitté ; au moment où il meurt,

Il ne garde en mémoire qu’un rêve de bonheur.



Chaque instant nous éloigne un peu plus loin de l’autre,

Tandis que, seul et froid, doucement je m’éteins,

Tu te perds en riant dans l’éternel matin. 

Auteur: Eminescu Mihail

Info: Poésies/Poezii, Traduction du roumain par Jean-Louis Courriol, Non Lieu, 2015, p.43. Chaque fois, mon amour

[ poème ] [ vieillesse ] [ extinction ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

cadavre

Le légiste releva le drap très lentement, laissant apparaître la dépouille gonflée de Stott dont les chairs se détachaient des os. Hazen avait détourné machinalement les yeux; honteux, il se força à regarder le corps. Il avait vu pas mal de choses répugnantes dans sa vie, mais jamais rien d'aussi éprouvant. la peau s'était déchirée au niveau du torse, comme si elle avait rétréci, laissant échapper des lambeaux de chair. Le même phénomène s'était produit à hauteur du visage et des hanches. Des rigoles de graisse, échappées des étranges blessures, s'étaient figées au contact du métal froid, formant des flaques blanchâtres. Le corps n'avait pourtant pas attaqué par les vers. Plus curieux encore, un morceau de chair avait été arraché au niveau de la cuisse gauche et l'on apercevait nettement des trâces de morsure. Sans doute un chien. Le meilleur ami de l'homme; dit-on. Hazen en avait la nausée.

Auteur: Child Lincoln

Info: Les croassements de la nuit. Ecrit avec Preston Douglas

[ dégoût ]

 

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nourriture

L'huître
L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une cou-leur moins unie, brillamment blanchâtre. C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles : c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos.
A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à pro-prement parler) de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords.
Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner.

Auteur: Ponge Francis

Info: Le Parti pris des choses, suivi de Proêmes, et précédé de Douze petits écrits

[ littérature ] [ manger ] [ animal ]

 

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homosexualité

Devant les urinoirs, un couple d'hommes, dans la pénombre, faisait l'amour debout, en silence. Ils n'avaient même pas pris la peine de se déshabiller complètement, ils s'étaient contentés de laisser glisser leur pantalon sur leurs cuisses et je fixais stupidement ces fesses blanchâtres qui s'agitaient mécaniquement, sans la moindre frénésie, sans la moindre joie apparente, et qui s'agiteraient encore des heures et des heures, et pourquoi pas, jusqu'à la fin des temps peut-être. [...] Je ne m'étais jamais aussi bien rendu compte que ce soir à quel point les gestes de l'amour, sous toutes leurs formes, me faisaient horreur. Ces gesticulations de suppliciés, ces soubresauts de corps tétanisés. Vraiment. Notre misère, notre solitude. La dernière fête des condamnés à mort. Mais qui donc nous viendra en aide ? Ils appellent ça le plaisir. Il y en a qui écrivent des livres entiers là-dessus. Mais qui donc nous viendra en aide ? Qui donc aura pitié de nous ?

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: Jérôme : L'enfance de Jérôme Bauche

[ désespoir ]

 

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religion

Lori Arviso Alvord ; (première femme chirurgien "Navajo").
Même si, lorsque j'opère*, je me concentre sur un organe en particulier, j'essaie de ne jamais perdre de vue la personne entière - ses organes, sa raison, son esprit, l'harmonie de l'être entier.
"J'ouvre une personne
Je place mes mains à l'intérieur de son corps.
Je touche des lieux si privés que cette personne elle-même ne les a jamais vus."
À l'hôpital de Gallup, j'ai appris à accéder au territoire le plus personnel qui existe au monde. De jour en jour, je faisais de plus en plus attention à ne pas manquer de respect à ce territoire. C'était un honneur d'avoir la confiance de mes patients Navajo. Que je me penche sur la membrane brillante qui enveloppe les muscles d'une personne ou sur le péritoine blanchâtre qui entoure d'un fin tissu certains organes et la cavité abdominale, ou que j'examine une vésicule biliaire ou un appendice enflés, j'éprouve, invariablement, un sentiment de respect et de vénération. Nous, chirurgiens, voyageons vers ces terres avec un visa spécial...

Auteur: Crossman Sylvie

Info: Hozho, peintures de guérison des Indiens Navajo p. 41

[ animisme ] [ amérindien ]

 

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malbouffe

Et les saucisses… On ne prêtait jamais attention aux produits qui entraient dans leur composition. Pourtant, pour les fabriquer, on utilisait toutes celles que l’Europe avait refusées et réexpédiées en Amérique : la chair blanchâtre et moisie était traitée avec du borax et de la glycérine, puis jetée dans les trémies et proposées sur le marché national. On y ajoutait également les rognures qui avaient traîné par terre dans la sciure et la saleté, qui avaient été piétinées par les ouvriers, souillées par leurs crachats infectés de milliards de bacilles de Koch. Sans parler des monceaux de viande, stockés en d’énormes tas dans des entrepôts dont les toits fuyaient et qui grouillaient de rats. […] Les patrons luttaient contre ce fléau avec du pain empoisonné. Tout partait dans les trémies : rats morts, pain et viande. […] Quand les ouvriers chargeaient à pleine pelle la viande dans les wagonnets, ils ne prenaient pas la peine d’éliminer les cadavres des rongeurs, même s’ils les voyaient. Pourquoi l’auraient-ils fait quand, dans la fabrication des saucisses, entraient certains ingrédients en comparaison desquels un rat empoisonné était un morceau de choix ? Ainsi, comme les hommes n’avaient aucun endroit où se laver les mains avant le déjeuner, ils avaient pris l’habitude de le faire dans l’eau destinée à la saucisse.

Auteur: Sinclair Upton Beall Jr.

Info: La jungle

[ charcuterie ] [ répugnante ] [ repoussante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel