Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 325
Temps de recherche: 0.0577s

couchant

Les beaux jours sont rares, mais de quelle magie ils parent la blanche banquise ! La plaine, comme poudrée de diamants, étincelle sous le clair soleil ; les icebergs et les hummocks dressent leurs arêtes d'argent et projettent derrière eux des ombres diaphanes, d'un bleu si pur qu'elles semblent un lambeau détaché du ciel. Les chenaux décrivent des méandres de lapis-lazuli, et, sur leurs bords, la jeune glace prend des teintes d'aigue-marine. Vers le soir, insensiblement, les ombres changent, tournent au rose tendre, au mauve pâle, et, derrière chaque iceberg, il semble qu'une fée, en passant, ait laissé accroché son voile de gaze. Lentement, l'horizon se colore en rose, puis en jaune orange, et, lorsque le soleil a disparu, longtemps encore une lueur crépusculaire persiste, s'estompant délicieusement sur le fond bleu sombre du ciel où scintillent, innombrables, les étoiles. Plus souvent, hélas ! la brume noie tout ce qui nous entoure dans de blancs floconnement ; les nuages bas se confondent avec les dos arrondis des hummocks ; les ombres ont disparu avec les contours des choses, et c'est à tâtons qu'il faut marcher dans ces blancheurs opaques.

Auteur: Gerlache de Gomery Adrien De baron

Info: Quinze mois dans l'Antarctique : L'Expédition de la Belgica 1897-1899, pp. 158-159, Chapitre 9, Le premier hivernage dans la banquise australe

[ pôle sud ]

 

Commentaires: 0

bouc-émissaire

On a longtemps pensé que pour être la cible du racisme, il fallait appartenir à une minorité. Ce que le racisme anti-Blancs nous montre c'est que pour être victime de racisme, il suffit de faire l'objet d'un récit haineux qui réduit l'individu à une apparence que l'on ne peut choisir. Le récit sur la “blanchité” est déployé par les racialistes, ces soi-disant antiracistes influencés par le mouvement woke et par les islamistes. Ce racisme anti-blanchité s'est construit sur notre sol autour d'un récit mensonger qui fait du “Blanc” et de l'Occident la source de tous les maux. La colonisation et l'esclavage, pourtant pratiqués également par les arabo-musulmans, les Blancs, les Noirs, les Juifs sont vus comme la seule tare des Blancs. Et dans le même temps leur est refusé le fait que ce sont des Blancs qui ont théorisé le refus de l'esclavage et pensé la dignité humaine fondant l'égalité de tous les hommes. Leur but, c'est de créer un ressentiment dans certaines couches de la population que l'on invite à s'identifier à des victimes de persécutions pendant que l'on désigne les Blancs comme responsables de toutes les difficultés. Et cela fonctionne.

Auteur: Pina Céline

Info: Le Figaro Vox du 6 octobre 2021

[ motifs de haine ] [ autoflagellation ] [ xénophobie ] [ contrecoup ] [ choc en retour ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

revanche

Il est temps, vous conviendrez, dit-il (Guézo), d'aller venger nos amis les Blancs, massacrés à Kinglo. Je ferai expier ce crime à tous les Mahinous en commençant par ceux de Houndjroto que le rapport de boya alouvé, originaire de ce pays, rendait responsables du meurtre des Blancs. Je dois le trône, en partie, à un des leurs. Mes trois premières guerres ont été entreprises pour rendre hommage à mes ancêtres. La quatrième doit venger la mémoire de nos amis d'outre-mer si lâchement massacrés à Kinglo, afin de donner à nos peuples l'exemple de la reconnaissance envers nos bienfaiteurs. Je trouve même que nous avons trop tardé à accomplir ce devoir. Cette amitié entre les blancs et le peuple du roi Guézo est attestée par l'histoire. Dans une lettre adressée le 10 août 1850 au président de la république Française, nous disent les historiens, le roi Guézo écrit: J'aime les Français, et mes ancêtres m'ont appris que c'est avec eux qu'ils ont formé les premières liaisons d'amitié et de commerce et plus loin Guézo souligne l'intérêt qu'il y aurait à établir un traité d'alliance également profitable à la nation française et au peuple qu'il gouverne.

Auteur: Hazoumè Paul

Info: Traite négrière au Danhomê (actuel Bénin)

[ réparation ] [ carnage ] [ justice ] [ gratitude ] [ yovos (blancs) ]

 

Commentaires: 0

consommation

Quand on va dans un supermarché, on est sidéré par les milliers de trucs qu' on n' achètera jamais. Les magasins bio sont vingt fois plus petits avec vingt fois moins de choix et, pourtant, on y trouve tout ce qu' il faut pour se nourrir. Les rayons de yaourts dans les supermarchés sont les endroits les plus absurdes de la planète. Des centaines de yaourts fabriqués par les géants de l'agro-alimentaire, mettent sur le marché tous les mois de nouveaux fromages blancs. Nouveaux peut-être mais totalement inutiles... On nous dit que les pesticides sont indispensables pour faire pousser notre nourriture. Mais on oublie de préciser qu' un tiers de la production alimentaire mondiale part à la poubelle tous les ans. Un tiers ! Alors à quoi bon argumenter sur la productivité de l' agriculture avec des millions de tonnes de pesticides. Cette économie n'a aucun sens. Elle invente de nouveaux produits, de nouveaux emplois pour produire de l'inutile... Notre économie libérale est devenue aussi absurde que celle de l'ex URSS. Pour satisfaire le dogme du plein-emploi, nous fabriquons nous aussi des tonnes de produits totalement inutiles, qui nous polluent, et dont la production gaspille des matières premières de plus en plus rares.

Auteur: Riss Laurent Sourisseau

Info: Edito de Charlie Hebdo, 26 septrembre 2018

[ impasse ] [ superflu ] [ dilapidation ] [ surproduction ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

bureaucrates

Le narrateur est un cadre bancaire d'une trentaine d'années qui vient de réintégrer "Futura", société qu'il avait quittée un an plus tôt pour un projet qui finalement n'a pas abouti. Divorcé, un enfant, c'est sans passion qu'il est revenu à la case départ ou presque. Il occupe désormais un poste de "gestion de projet" dans les assurances-vie.

Les premiers mois sont laborieux, il est en période d'essai et se donne à fond. Sa supérieure directe, Blondine, n'a pas la carrure pour le poste et se contente, lorsqu'elle est face à un de ses équipiers, de balancer des petites phrases toutes faites (toujours les mêmes) du style "il y a un trou dans la raquette" ou "il va monter en compétence". Retrouver ces expressions dans ce livre m'a amusée car elles sont utilisées quotidiennement dans mon entreprise, notamment par les directeurs (mon précédent directeur détenait la palme dans ce domaine !).

A la première réunion Blondine me dit : "c'est bien, tu as pris le taureau par les cornes. Pas de trou dans la raquette, on est en ordre de marche". Puis elle m'avait demandé s'il était utile de déranger tous ces opérationnels. Opérationnel, en langage "corporate", ça veut dire "larbin".

Auteur: sylire pseudo

Info: critique de Le poisson pourrit par la tête [burn-out] de Michel Goussu

[ management us ] [ rapports humains ] [ cols blancs ] [ fonctionnaires administratifs ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

antiracisme

Dire qu'ils sont nonchalants est une ineptie. Dire qu'ils se distinguent par leur joie de vivre tout autant que les blancs de la même classe se distinguent par leur apathie et leur tristesse de vivre est une vérité. Leur sensibilité, leur grâce et leur puissance quasi surnaturelle en tant qu'êtres humains sont une évidence. Ils s'habillent avec un sens esthétique dont aucune autre population américaine ne fait preuve, même de loin ; ils sont en train de créer sans doute le plus distingué des arts lyriques américains de leur époque ; ceux qui sont "non créatifs" sont sensibles à l'art et à une subtilité de sentiments et de comportements comme aucun blanc ne l'a été depuis trois siècles ; ils aiment avec une grâce lubrique et tombent en désamour avec une franchise que peu de blancs occidentaux ont su atteindre depuis l'époque de saint Paul : et, pour faire court, il semble plutôt évident, après avoir observé plusieurs milliers d'entre eux vivre leur vie d'exclus, qu'ils constituent à maints égards majeurs une race non pas égale mais supérieure : et que ce qu'ils ont enduré ces quelques dernières générations a, tout autant que la nature éternelle et le pouvoir de l'intelligence, contribué à cette supériorité.

Auteur: Agee James Rufus

Info: Une saison de coton, Trois familles de métayers, Sur les Noirs dans le Sud des USA en 1936, P 177

[ noirs ] [ usa ] [ louange ]

 

Commentaires: 0

publi-communiqué

L’un des premiers magazines féminins français, Votre Beauté, a été créé par Eugène Schueller, fondateur et dirigeant de L’Oréal, afin de développer la demande pour ses produits cosmétiques. Dans les années 1920, Votre Beauté publie plusieurs articles sur les cheveux blancs, décrits comme un déplaisant signe de vieillesse. Ces articles côtoient alors des publicités pour les teintures. "Le feuilletage attentif de tous les numéros de la période montre que ces occurrences fabriquent une narration cohérente autour du cheveu blanc, de la vieillesse qui guette et de la femme abandonnée par son mari, narration qui s’étaie au fur et à mesure du temps. Cohérente mais non moins éclatée puisque les motifs sont éparpillés dans les différents contenus et dans les différents numéros au milieu de plusieurs autres thématiques." [Alexie Geers, Le Sourire et le tablier, p. 75.] Par accumulation, publicités et articles donnent forme à un macrorécit et enveloppent le lecteur dans de nouvelles normes. L’éditorial affecte les perceptions, convertit le regard, suscite une anxiété, impose la nécessité d’une correction et la publicité propose une solution – un soulagement – par le produit. Articles et publicités coécrivent un récit qui est d’autant plus cohérent et mieux coordonné que sa production est assurée par une même entreprise. 

Auteur: Galluzzo Anthony

Info: Dans "La fabrique du consommateur", éd. La découverte, Paris, 2020

[ presse ] [ détournement ] [ éditorialisation ] [ fabrication du consentement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

spécialisation

La livraison de pizzas à domicile est devenue une industrie majeure. Une industrie parfaitement bien gérée. Ses employés ont passé quatre ans à l'université Cosa-Nostra de la Pizza rien que pour apprendre le métier. Incapables d'écrire un mot d'anglais en entrant, originaires d'Abkhazie, du Rwanda, du Guanajuato ou du sud du Jersey, ils en ressortent plus calés sur la pizza qu'un Bédouin sur les sables du désert. Les chercheurs ont étudié le problème, mis en graphique la fréquence des contestations sur les temps de livraison à domicile, placé des enregistreurs sur les premiers Dépêcheurs pour analyser la tactique des contestataires, établir des histogrammes du stress vocal, relever les configurations lexicales typiques des résidents blancs de classe moyenne des banlises de type A qui, allez donc savoir pourquoi, avaient décidé que c'était là l'occasion de se venger de tout ce qu'il pouvait y avoir de stérile et de mortel dans leurs minables existences. Ils étaient prêts à n'importe quel mensonge, parfois même involontaire, sur l'heure à laquelle ils avaient téléphoné, pour avoir leur pizza gratuite. Ils s'arrogeaient le droit à cette putain de pizza gratuite au même titre que le droit à la vie, à la liberté et à la poursuite de tout ce qu'on peut tenir pour inaliénable.

Auteur: Stephenson Neal

Info: Le Samouraï virtuel

[ marketing ] [ profession ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

prison

Ils hésitèrent tous les deux à l'entrée de la salle à manger. Il y avait deux files, toutes les deux très longues. Dans l'une se trouvaient tous les Blancs, et dans l'autre, tous les Noirs. Sans raison évidente, les deux groupes se séparaient ainsi devant le réfectoire. Personne ne leur avait demandé de se ranger par couleur, mais les détenus le faisaient de leur propre initiative. Par accord tacite entre Blancs et Noirs, les Blancs mangeaient de leur côté, les Noirs du leur. Ici ou là, on voyait un visage noir dans une file de Blancs et l'inverse dans l'autre groupe, mais il s'agissait la plupart du temps d'homosexuels qui allaient prendre leur repas avec leur homme. Il arrivait aussi qu'il s'agisse d'amis : des gens qui travaillaient au même endroit rentraient ensemble et décidaient de manger ensemble, mais c'était rare.
En général, les Noirs et les Blancs, même amis, se séparaient pour faire la queue au réfectoire. Se mettre dans la mauvaise file attirait trop l'attention. Les surveillants risquaient de se méprendre et de croire que ceux qui n'étaient pas avec des gens de leur couleur étaient homosexuels.

Pour éviter d'être l'objet de tels soupçons, les gens se séparaient sans tarder quand ils arrivaient en vue du réfectoire.

Auteur: Goines Donald

Info: Justice blanche, misère noire

[ Etats-Unis ] [ racisme ]

 

Commentaires: 0

rapports de domination

S’il y a bien un scandale dans ce roman [Plateforme de Houellebecq], celui-ci consiste à faire avouer au tourisme, transformation brutale du globe terrestre en marchandise, l’obscur secret que ses entrepreneurs camouflent sous les balivernes d’une vertu d’emprunt : toute forme de tourisme est sexuelle et tous les corps exotiques sont des marchandises parce que le tourisme est par définition occidental et que l’Occident contemporain agonise dans un épuisement libidinal absolu. Les Occidentaux, comme le dit le narrateur du livre, n’arrivent plus à coucher ensemble. Leurs femmes seraient même incapables d’être des prostituées thaïes. Elles ne leur arrivent pas à la cheville. L’Occidental, explique-t-il encore, a de l’argent mais plus aucune satisfaction sexuelle. Dans d’autres pays, en revanche, vivent des milliards d’individus qui n’ont à vendre "que leurs corps et leur sexualité intacte". Une "situation d’échange idéal", conclut-il, réinventant sans le savoir la fameuse théorie des "avantages comparatifs" de Ricardo.

Dans ces conditions, l’appel au "tourisme respectueux" et aux "voyages éthiques", ainsi que la guerre contre le tourisme sexuel, ne sont même pas les marques d’un néo-puritanisme : ce sont des volontés délibérées de mettre en place une fausse conscience destinée à promouvoir l’identification de l’industrie touristique avec les plus hautes exigences de la morale afin de cacher que cette industrie est par définition coupable.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 73

[ discours hypocrite ] [ tartufferie ] [ nord-sud ] [ blancs dégénérés ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson