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souffrance

On a ouvert des huîtres elles restent là dans leur plat d'argent elles sont vivantes en les observant bien on les voit bouger et quand on réfléchit on ne voit plus là qu'un tas de douleur silencieuse elles sont deux douzaines éventrées les unes contre les autres c'est dingue le mal qu'on peut faire autour de soi alors pourquoi attendre que ça s'arrête je ne suis qu'une huître et mon agonie ne prendra fin que dévoré goulûment par une bouche amoureuse mais je dois être une huître qui pue ça fait un an que j'attends sur le bord du plat les blessures gorgées de citron.

Auteur: Mano Solo Emmanuel Cabu

Info: Joseph sous la pluie : Romans, poèmes, dessins

[ empathie ] [ homme-animal ]

 

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évolution

Si l'on compare nos activités de loisir avec celles des époques passées, on voit aisément que seules ont survécu celles qui pouvaient être adaptées, compte tenu de la vive répugnance suscitée par les activités où des êtres humains s'infligent mutuellement des blessures physiques. Les luttes entre gladiateurs, les luttes entre êtres humains et animaux sauvages - qui pendant des siècles réjouirent les populations urbaines de l'Empire romain - et les divertissements médiévaux, comme les pendaisons publiques, les combats de coqs ou le fait de brûler vifs des chats dans des paniers, n'attireraient probablement guère le public contemporain et certains pourraient même les juger intolérables et monstrueux.

Auteur: Norbert Elias

Info: Sport et civilisation. Paragraphe qui donne une idée de la froide distanciation d'Elias, que je trouve représentative d'un certain esprit allemand. Remarque de Mic g.

[ délassement ] [ divertissement ] [ cruauté ] [ jeux du cirque ]

 

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morale

(La peine) ne sert pas ou ne sert que très secondairement à corriger le coupable ou à intimider ses imitateurs possibles ; à ce double point de vue, son efficacité est justement douteuse et, en tout cas, médiocre. Sa vraie fonction est de maintenir intacte la cohésion sociale en maintenant toute sa vitalité à la conscience commune […] On peut donc dire sans paradoxe que le châtiment est surtout destiné à agir sur les honnêtes gens ; car, puisqu’il sert à guérir les blessures faites aux sentiments collectifs, il ne petit remplir ce rôle que là où ces sentiments existent et dans la mesure où ils sont vivants

Auteur: Durkheim Emile

Info: De la division du travail social

[ cible ] [ communauté ] [ sociologie ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

homme-animal

Quiconque a eu la chance d’observer assez longtemps une colonie de phoques au soleil a dû reconnaître : pas plus que l'intelligence, la connerie n'est une spécificité humaine. L'espace ne manque pas sur leurs immenses rochers ; les emmerdeurs non plus. Préférant les endroits occupés aux places disponibles , ils engagent des conflits inutiles, provoquent des cris et des des blessures, empoisonnent la vie des autres par tous les moyens - soit qu'ils plongent en éclaboussant partout, soit qu'ils cherchent à déloger des plus forts qu'eux, et parfois des moins forts. Voilà le drame de toute communauté. Partout où il y a des interactions, il y aussi des cons.

Auteur: Rovere Maxime

Info: Que faire des cons ? pour ne pas en rester un soi-même (156)

[ en troupeau ] [ comparaison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vanité

Dans son Échelle du Paradis, saint Jean Climaque note qu'un moine orgueilleux n'a pas besoin d'être persécuté par le démon : il est lui-même son propre démon.

Je pense à X, qui a raté sa vie au couvent. Personne n'était mieux fait pour se distinguer dans le monde et y briller. Inapte à l'humilité, à l'obéissance, il a choisi la solitude et s'y est enlisé. Il n'avait rien en lui pour devenir, selon l'expression du même Jean Climaque, "l'amant de Dieu". Avec du sarcasme, on ne peut faire son salut, ni aider les autres à faire le leur. Avec du sarcasme, on peut seulement masquer ses blessures, sinon ses dégoûts.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: De l'inconvénient d'être né, Folio essais

[ prétention ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

antibiose

Nous avons endossé le rôle de créatures dominantes sur cette planète et pourtant nous n'avons aucune idée de la manière d'encadrer les créatures en dessous de nous. Nous ne savons pas maintenir l'équilibre qui régule tout ce que les animaux font naturellement. [...]

Nous avons tant à apprendre des animaux. Si seulement nous voulions bien leur prêter attention, ils nous enseigneraient comment sauver la planète.

Nous devons redevenir des gardiens de la nature, apprendre leur monde et soigner les blessures que nous avons infligées à notre environnement. Dans ce monde tout a une place et il serait naïf de croire que l'on peut sauvegarder notre espèce en laissant les autres péricliter. [...]

Auteur: Ellis Shaun

Info: Un homme parmi les loups

[ déséquilibre ] [ homme-animal ] [ environnement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

concision

L'éloquence militaire est un langage à part : il faut l'étudier, non pour y mettre de l'artifice, le soldat n'est pas rhétoricien ; mais pour prendre le ton qui convient. À la première revue passée par un roi dont les prémices furent populaires, un vieux soldat sortit des rangs, l'arme au bras, et lui dit : "Sire, vingt-un ans de service, trente campagnes, dix blessures méritent la croix, et je ne l'ai pas ! - Tu l'auras," dit le roi, - Aussi brièvement et avec autant de justesse, à un soldat qui venait de lui dire : "Sire, deux mots : Congé, argent. - Soldat, quatre : "Ni l'un, ni l'autre," répondit Henri IV.

Auteur: Dupin aîné André

Info: De l'improvisation/Paris, ou Le livre des Cent-et-Un, 7/Paris Ladvocat 1832 <p.288>

[ répartie ]

 

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catholicisme

Il vit, en quelque sorte, du haut de son esprit, le panorama de l’Église, son influence héréditaire sur l’humanité, depuis des siècles ; il se la représenta, désolée et grandiose, énonçant à l’homme, l’horreur de la vie, l’inclémence de la destinée ; prêchant la patience, la contrition, l’esprit de sacrifice ; tâchant de panser les plaies, en montrant les blessures saignantes du Christ ; assurant des privilèges divins, promettant la meilleure part du paradis aux affligés ; exhortant la créature humaine à souffrir, à présenter à Dieu, comme un holocauste, ses tribulations et ses offenses, ses vicissitudes et ses peines. Elle devenait véritablement éloquente, maternelle aux misérables, pitoyable aux opprimés, menaçante pour les oppresseurs et les despotes.

Auteur: Huysmans Joris-Karl

Info: Dans "A rebours", page 179

[ bienfaits ] [ compensatrice ] [ rôle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mûrir

Devenir femme, c'est affronter le couteau. C'est apprendre à supporter le tranchant de la lame et les blessures. Apprendre à saigner. Et malgré les cicatrices, faire en sorte de rester belle et d'avoir les genoux assez solides pour passer la serpillière dans la cuisine tous les samedis. Ou bien on se perd, on bien on se trouve. Ces vérités peuvent s'affronter à l'infini. Et qu'est-ce que l'infini, sinon un serment confus ? Un cercle brisé. Une portion de ciel fuchsia. Si l'on redescend sur terre, l'infini prend la forme d'une succession de collines verdoyantes. Un coin de campagne dans l'Ohio où tous les serpents dans les hautes herbes de la prairie savent comment les anges perdent leurs ailes.

Auteur: McDaniel Tiffany

Info: Betty, incipit

[ grandir ] [ horizon ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

doute

Je sais que cela a l'air idiot. Mais quand, film après film, on vous a prié de vous arrêter, les blessures restent profondes : "Nous faudra-t-il voir encore des films d'Ingmar Bergman ! Si vous entrez dans la salle, bouchez-vous le nez !" Et, à propos de La Nuit des forains, quelqu'un écrivait : "Je refuse de procéder à l'examen oculaire des derniers vomissements de monsieur Bergman." Des phrases telles que celle-là, on les reçoit en pleine figure au cours des années où on est le plus sensible - avant d'être sûr de soi. Souvent, il m'arrivait de penser qu'ils avaient peut-être raison. Et j'éprouvais une profonde angoisse à l'idée que ce que j'étais en train de faire ne valait peut-être rien.

Auteur: Bergman Ingmar

Info: Entretien paru dans les "Cahiers du cinéma", n°203, août 1968 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 241

[ critique cinématographique ] [ citations ] [ dégoût ] [ oeuvre dénigrée ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama