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gaule

Telle était ma famille de l'époque, déplaisante, surannée, réactionnaire, terriblement triste. En un mot, française. Elle ressemblait à ce pays qui s'estimait heureux d'être encore en vie, ayant surmonté sa honte et sa pauvreté. Un pays maintenant assez riche pour mépriser ses paysans, en faire des ouvriers et leur construire des villes absurdes constituées d'immeubles à la laideur fonctionnelle. En même temps, les boîtes des automobiles passaient de trois à quatre vitesses. Il n'en fallait pas plus pour que le pays tout entier fût convaincu d'avoir enclenché la surmultipliée.

Auteur: Dubois Jean-Paul

Info: Une vie française

[ vingtième siècle ]

 

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écologie

Il est plus facile de s'acheter un iPhone ou une télé à écran plat, de se payer un voyage aux Bermudes ou une quelconque distraction, que de s'interroger sur le sens de la vie. Il est plus facile de partir du principe que le but de notre existence consiste à avoir un bon job et un bon salaire, une bonne boîte pour vivre et une bonne boîte pour se déplacer et d'espérer que ces boîtes nous protégeront de tout. Y compris de ce genre de questionnement. Comment dois-je vivre ? Pourquoi suis-je là ?

Auteur: Beavan Colin

Info: No impact man, Peut-on sauver la planète sans rendre dingue sa famille ?

[ inconscience ] [ abrutissement ]

 

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obèses

Elle met dans une boîte spéciale les tailles XXXL. Des fringues de gordo, pour les boursouflés planétaires. La boîte XXXL est remplie plusieurs fois par jour. Bien plus souvent que les autres. Les gens n'arrêtent pas de gonfler. Quelqu'un doit leur souffler dedans à travers une frite et un hamburger. Derrière ses vingt boîtes de vêtements, Elisa pourrait rédiger un rapport correct sur l'état de santé de la nation. L'Amérique est toujours plus ronde. Elle le sait, elle le tâte de ses mains, sans écouter les informations, sans ouvrir un journal, sans être allée à l'hôpital.

Auteur: Mihuleac Catalin

Info: Les Oxenberg & les Bernstein

[ vêtements ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conclure

Je voyais les jours de l'année s'étaler devant moi, comme une succession de boîtes blanches, brillantes, et pour séparer chaque boîte de la suivante, il y avait comme une ombre noire, le sommeil... Malheureusement pour moi, la longue zone d'ombre qui séparait les boîtes les unes des autres avait disparu, et je voyais chaque jour briller devant moi une sorte de large route blanche, désertique.
Il me semblait idiot de laver un jour ce qu'il faudrait relaver le lendemain.
J'étais fatiguée, rien que d'y penser.
Je voulais faire les choses une fois pour toutes et en finir avec elles pour de bon.

Auteur: Plath Sylvia

Info: La cloche de détresse, p.140

[ ennui ]

 

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rétribution

On ne sait plus à quel saint se vouer. A un moment il faut y aller, tout mettre par terre et déballer sa bibliothèque. Jeter les livres à la poubelle sans pitié. Et toi tu ne m'as rien apporté et toi non plus ! - comme si c'était le livre qui était ingrat. Il n'a rien voulu donner en échange de tous nos soins. On t'a gardé bien au chaud. Certains même te font relier, d'autres construisent des boîtes pour te protéger, des bibliothèques sur mesure de verre. On les ouvre avec des gants blancs, et rien, rien dedans. Alors, autodafé dans le jardin.

Auteur: Cadiot Olivier

Info: in "Histoire de la littérature récente, tome II", éd. P.O.L., p. 187

[ littérature ] [ jugement dernier ] [ déception ] [ débarras ] [ 2e personne du singulier ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

concours littéraire

Grâce au Monde du 2 février 1996, j’ai pu apprendre que le Goncourt des lycéens, ce concept pour bande dessinée, avait vu le jour dans le cerveau du président de "Bruit de lire", une association rennaise. De quelqu’un qui ne fait apparemment aucune différence entre un livre et une alarme de voiture détraquée, on pouvait tout redouter, à commencer par le classement de la littérature romanesque contemporaine sous l’allègre rubrique "Hi-fi du monde". C’était sans doute le prix à payer pour que les lycéens, eux aussi, n’y voient que du feu. Et se mettent enfin à lire, c’est-à-dire à confondre les livres avec des amplis ou des boîtes à rythme.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 227

[ marchandise ] [ critique ] [ produit culturel ] [ ironie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

île des Canaries

Si elle peut difficilement rivaliser avec Corfou et Ibiza dans le segment des vacances crazy afternoons, Lanzarote peut encore moins, pour des raisons évidentes, se prêter au tourisme vert. Une dernière carte aurait pu s’offrir à l’île, celle du tourisme culturel – dont sont friands de nombreux enseignants à la retraite et autres seniors milieu de gamme. Sur une île espagnole, on pourrait, à défaut de boîtes de nuit, s’attendre à rencontrer quelques vestiges (couvents baroques, forteresses médiévales, etc.). Malheureusement, l’ensemble de ces belles choses a été détruit entre 1730 et 1732 par une succession de tremblements de terre et d’éruptions volcaniques d’une violence inouïe. Donc, pour le tourisme culturel, tintin.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: "Lanzarote", Librio, 2021, page 15

[ description ] [ attractions ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sensations

La brûlure suave du vin réchauffait ses veines. J'en avais rudement besoin. J'étais bien las. Ses yeux parcouraient inappétants les rayons de boîtes, sardines, pinces de homards brutalement coloriées. Toutes les drôles de choses que l'homme déniche pour se nourrir. Dans coquilles, bigorneaux, avec une épingle ; sur les arbres ; les escargots par terre, les français les mangent ; dans la mer avec un appât au bout d'un hameçon. Le poisson imbécile n'apprend rien en mille ans. Si on ne savait pas, ça serait risqué de mettre n'importe quoi dans la bouche. Baies empoisonnées. Sorbier des oiseaux. La rondeur ça donne confiance. Une couleur voyante on se méfie. Un l'a dit à l'autre et ainsi de suite. Bon d'essayer d'abord sur le chien.

Auteur: Joyce James

Info: In "Ulysse", Gallimard-folio, p. 254

[ nourriture ] [ courant de conscience ] [ idees générales ] [ lieux communs ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

classe moyenne

Partout ce n’étaient que des chambres minables, des nids à cafards, mais personne ne semblait mourir de faim. Ceux qui habitaient là avaient toujours l’air d’être en train de faire cuire des trucs dans de grandes marmites et de se réunir autour pour fumer, se curer les ongles, boire des boîtes de bière ou partager une grande bouteille bleue de vin blanc, s’engueuler ou rire, ou péter, roter, se gratter ou encore dormir devant la télé. Il n’y avait que peu de gens au monde qui avaient beaucoup d’argent, mais moins ils en avaient, mieux ils paraissaient vivre. Dormir, des draps propres, de quoi manger, de quoi boire et de la pommade contre les hémorroïdes, c’étaient leurs seuls besoins. Et ils laissaient toujours leur porte entrouverte.

Auteur: Bukowski Charles

Info: "Moins délicat que la sauterelle" dans "Je t'aime Albert", page 14

[ sans problèmes ] [ bonhomie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

musique

La boisson ranima pour quelques minutes la conversation. Puis ce fut de nouveau le silence, le malaise. Alors se produisit l’inévitable. Vidal, instinctivement, ouvrit le phonographe de la baraque. Un disque de jazz se mit à tourner. Rien n'est plus déchirant, dans les lieux désolés, que la voix de ces boîtes enchantées. Dès qu'elles commencent leur chant, la prison se fait plus étroite, plus triste l'hôpital, plus poignante la solitude. On croit se distraire et l'on est à chaque instant meurtri davantage. Vidai changeait les plaques. Les officiers espagnols regardaient de leurs yeux éteints tournoyer ces noirs soleils. Abdallah, du fourreau de son poignard, caressait Ie petit chat. Comme personne n'osait rompre le maléfice, le phonographe joua très tard, dans cette nuit de vent chaud, à Juby.

Auteur: Kessel Joseph

Info: Vent de sable

[ blues ] [ nostalgie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel