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jésuites

Voici quelle est leur pensée. Ils ont assez bonne opinion d’eux-mêmes pour croire qu’il est utile et comme nécessaire au bien de la religion que leur crédit s’étende partout, et qu’ils gouvernent toutes les consciences.

Et parce que les maximes évangéliques et sévères sont propres pour gouverner quelques sortes de personnes, ils s’en servent dans ces occasions où elles leur sont favorables. Mais comme ces mêmes maximes ne s’accordent pas au dessein de la plupart des gens, ils les laissent à l’égard de ceux-là, afin d’avoir de quoi satisfaire tout le monde.

C’est pour cette raison qu’ayant affaire à des personnes de toutes sortes de conditions et des nations si différentes, il est nécessaire qu’ils aient des casuistes assortis à toute cette diversité.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Les " Provinciales ", Cinquième lettre, éditions Gallimard, 1987, pages 85-86

[ démagogues ] [ à deux vitesses ] [ puissance terrestre ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

morale

Je dirai une chose qui doit te permettre d'apprécier notre moralité : tu ne trouveras guère personne à qui il soit possible de vivre à portes ouvertes. Ce n'est pas l'orgueil, c'est notre conscience alarmée qui s'est fait du portier une barrière. Voilà comme nous vivons ! Etre vu à l'improviste, c'est se faire prendre sur le fait. Pourtant à quoi bon s'enfermer, éviter les yeux et les oreilles ? Une bonne conscience appelle la foule en garant ; une mauvaise est en proie, jusque dans la solitude, à l'angoisse et au tourment. Si tes actions sont honnêtes, que tout le monde les sache ; vicieuses, qu'importe que nul ne les connaisse, puisque, toi, tu les connais ? Ah ! quelle est ta misère, si tu méprises ce témoin.

Auteur: Sénèque

Info: Lettres à Lucilius, Robert Laffont, Bouquins 1993 Lettre 43-4 p.698

[ conscience ]

 

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butée

Le "mur de Planck" est un mur temporel qui désigne l’instant, dans la création de l’univers, à partir duquel toutes les théories physiques, tous nos systèmes de mesures s’effondrent. La connaissance humaine fondée sur la logique formelle s’arrête là, devant ce mur. Ce mur temporel est noté par Planck, 10 puissance -44 secondes. Ce mur est l’échec de la conscience et de toutes mesures. Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable Madame la conscience. Qu’y a t il au pied de mur ? Comme à la base de la plupart des murs, il y a des plinthes. Mais ici ce sont, par homophonie bien sûr, les plaintes angoissées de la conscience, de la bonne conscience dans ses revendications de l’ordre, de la mesure et de la raison

Auteur: Massat Guy

Info: http://brunipraxis.com/wp-content/uploads/2014/08/Chaos.pdf

[ frontière ] [ quantique ] [ impossible ]

 

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altruisme

Connais-tu l'histoire de la pauvre veuve qui se prive pour aider ? Oui. Ecolier je l'ai retournée mille fois dans dans ma tête. Le petit cadeau de la pauvre veuve était plus précieux que le grand cadeau de l'homme riche. D'accord. Cool. J'ai compris le message. Je pouvais voir la dignité ainsi donnée à chaque acte de charité. Mais je sentais aussi quelque chose de bien plus codé dans cette parabole, un truc récurrent. Je voyait une religion qui se soucie plus de se sentir bien que de faire le bien. Une religion qui valorise le plaisir de donner - ou la douleur - plus que tout effet tangible. Une religion qui met... le fait de sauver sa propre âme par de bonnes actions bien au-dessus de leurs conséquences terrestres.

Auteur: Egan Greg

Info: Distress. Trad Mg

[ bonne conscience ] [ calcul ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

obéissance

Au cours des procès où l’on a jugé les "crimes contre l’humanité", on a très souvent constaté que les accusés étaient vexés, consternés voire indignés qu’on leur demande "personnellement" des comptes pour les mauvais traitements infligés à ceux qu’ils avaient effectivement maltraités et pour les meurtres de ceux qu’ils avaient effectivement tués. Il serait absolument erroné de ne voir dans ces accusés que des cas de déshumanisation et d’entêtement extrêmes. ce n’est pas "bien qu’ils aient collaboré", mais le plus souvent "parce qu’ils ont seulement collaboré" qu’ils se sont révélés incapables de repentir, de honte, ou même de la moindre réaction morale. C’est parfois précisément "parce qu’ils avaient collaboré", autrement dit parce que pour eux, "être moral", c’était nécessairement se conduire d’une façon complètement "instrumentalisée", qu’ils avaient bonne conscience (d’avoir personnellement "collaboré").

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, pages 319-320

[ banalité du mal ] [ inconscience ] [ fausse idée du bien ] [ contrainte hiérarchique ]

 

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repli sur soi

La part de la vie éveillée passée hors de chez soi diminue avec l’exposition aux écrans. A l’extrême, celui qui reste fixé derrière son écran ne voit virtuellement plus la nature et peut même ignorer complètement l’enlaidissement et la contamination croissante du monde. Tout cela peut lui paraître indifférent tant qu’il a la possibilité de cliquer pour obtenir ce qu’il veut. Son monde dématérialisé se porte bien quand la nature suffoque. Enfin, parmi leurs nombreux effets délétères, exposés par Michel Demurget, il est à noter que les écrans façonnent des esprits plus narcissiques, plus centrés sur eux-mêmes, moins capables d’empathie et moins doués de sensibilité pour ce qui les environne. Tous ces effets pervers, qui ne peuvent qu’augmenter au fur et à mesure que l’exposition au numérique croîtra, rendent tout bonnement impossible l’émergence d’une réelle conscience écologique.

Auteur: Travers Guillaume

Info: "Le mythe de la dématérialisation", revue Éléments, n°192

[ bulle ] [ univers parallèle ] [ déréalisation ] [ déshumanisation ]

 

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charité déculpabilisante

A l’origine, le bourgeois médiéval est déchiré entre sa foi chrétienne et les impératifs de sa fonction économique, plus tard entre son idéal de liberté et de justice et la nécessité d’organiser et d’exploiter la nature et la main d’œuvre. [...] Le bourgeois doit se justifier de ses privilèges de classe devant le tribunal de l’opinion, et celui de sa conscience. Le seigneur passait, hautain, sur son destrier, sans même jeter un coup d’œil sur ses serfs, le patron doit se persuader qu’il travaille pour ses ouvriers. Le grand vice de la pensée bourgeoise est moins d’avoir refusé la mise en cause de sa situation économique – elle a inventé le socialisme – que d’esquiver sa situation spirituelle. [...] Autant que pour émanciper économiquement le prolétariat, le socialisme fut peut-être inventé pour sauver spirituellement l’intelligentsia bourgeoise.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, page 245

[ contradiction ] [ christianisme ] [ bonne conscience ]

 

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société

(...) même si tous les pays du monde étaient confrontés à la corruption au sein de leurs systèmes, l'Inde avait une bonne longueur d'avance en la matière : elle avait tout simplement pris acte qu'il existait un système au sein de la corruption. Une fois la fraude confortablement installée dans la conscience nationale, la machinerie politique s'était dispensée de chercher à rectifier le tir et avait embrassé ses idéaux. Au fil des ans, le ministre Prasad avait perfectionné cet art. Il savait obtenir les services de juges qui attendaient désespérément d'être promus d'un tribunal de seconde zone à la Haute Cour. Il savait intimider les témoins. Il savait soudoyer les inspecteurs. C'était cruel, certes, mais ces agissements étaient nimbés d'une lumineuse logique cosmique : une fois les morts disparus, la vie continuait, comme elle était censée le faire.

Auteur: Siddharth Dhanvant Shanghvi

Info: Les derniers flamants de Bombay

[ Inde ]

 

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société

(...) même si tous les pays du monde étaient confrontés à la corruption au sein de leurs systèmes, l'Inde avait une bonne longueur d'avance en la matière : elle avait tout simplement pris acte qu'il existait un système au sein de la corruption. Une fois la fraude confortablement installée dans la conscience nationale, la machinerie politique s'était dispensée de chercher à rectifier le tir et avait embrassé ses idéaux. Au fil des ans, le ministre Prasad avait perfectionné cet art. Il savait obtenir les services de juges qui attendaient désespérément d'être promus d'un tribunal de seconde zone à la Haute Cour. Il savait intimider les témoins. Il savait soudoyer les inspecteurs. C'était cruel, certes, mais ces agissements étaient nimbés d'une lumineuse logique cosmique : une fois les morts disparus, la vie continuait, comme elle était censée le faire.

Auteur: Siddharth Dhanvant Shanghvi

Info: Les derniers flamants de Bombay p.254

[ avancement ] [ ambition ]

 

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secteur secondaire

[...] le prolétariat "traditionnel", organisé et syndiqué, a en effet toutes les chances d’être le dernier à réagir, puisque c’est lui qui peut entretenir le plus longtemps l’illusion du travail "productif". Cette conscience d’être, par rapport à tous les autres, de véritables "producteurs", d’être quand même, fût-ce au prix de l’exploitation, à la source de la richesse sociale, cette conscience "prolétarienne", renforcée et sanctionnée par l’organisation, constitue certainement le plus sûr rempart idéologique contre la déstructuration du système actuel qui, loin de prolétariser des couches entières de la population, c’est-à-dire d’élargir l’exploitation du travail "productif", comme le veut la bonne théorie marxiste, aligne tout le monde sur le même statut de travailleur reproductif.

Les travailleurs "productifs" manuels vivent, plus que tout autre, dans l’illusion de la production – tout comme ils vivent leur loisir dans l’illusion de la liberté.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, page 55

[ référence matérielle trompeuse ] [ inertie ] [ virtualisation inapparente ] [ conservatisme ]

 

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