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art pictural

Après avoir gagné un semblant d'autonomie par le support mobile, panneaux de bois, tables ou toiles montées, les tableaux restent, aux XVIIIème et XIXème siècles, bordés par des cadres très importants en eux-mêmes, d'un travail considérable, qui avaient pour fonction d'isoler la peinture du mur qui la supportait (que les tableaux couvraient au bord à bord) pour l'enchâsser dans un espace conventionnel dit neutre.

Auteur: Viallat Claude

Info: Catalogue p 46

 

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ohaguro

Hana passait son pinceau-brosse, trempé dans la mixture, sur les incisives de sa belle-mère. Les dents prenaient peu à peu un éclat noir métallique. Hana n'appréciait que depuis peu la beauté insolite des dents noircies. Autour de cette bouche aux lèvres brunes des rides partaient dans toutes les directions et les yeux fermés étaient bordés d'un épais mucus. Le gris des cheveux et des sourcils avait un reflet jaunâtre. Le visage était l'image même de la décrépitude. Seules les dents noires et soignées semblaient manifester une extraordinaire intensité de vie.

Auteur: Sawako Ariyoshi

Info: Les dames de Kimoto. Cette pratique traditionnelle chez les aristos était initialement utilisée notamment lors de la cérémonie de passage à l'âge adulte

[ intraduisible ] [ insolite ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

dentition

Hana passait son pinceau-brosse, trempé dans la mixture, sur les incisives de sa belle-mère. Les dents prenaient peu à peu un éclat noir métallique. Hana n'appréciait que depuis peu la beauté insolite des dents noircies. Autour de cette bouche aux lèvres brunes des rides partaient dans toutes les directions et les yeux fermés étaient bordés d'un épais mucus. Le gris des cheveux et des sourcils avait un reflet jaunâtre. Le visage était l'image même de la décrépitude. Seules les dents noires et soignées semblaient manifester une extraordinaire intensité de vie.

Auteur: Sawako Ariyoshi

Info: Les dames de Kimoto

[ couleur ] [ vieillesse ]

 

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habits

Un flot de costumes multicolores envahissait grands et petits salons : culottes étroites et pantalons à sous-pieds, satin, tricot de soie, peau de daim, coton à fines rayures et ce fameux nankin jaune dont tout le monde raffolait. Il y avait là des guêtres de soie aux brillantes couleurs toutes rehaussées de broderies, des chefs-d'oeuvre de gilets de percale ou de piqué bleu foncé, vert feuille, mauve crépuscule, jaune, loriot, havane ou grivelés de plusieurs tons, bordés de galons de nuances opposées. Les boutons originaux connaissaient une grande vague ;certains étaient gravés de scènes empruntées aux Métamorphoses d'Ovide, d'autres représentaient les postures de l'Arétin, d'autres portaient des devises ou des calembours, d'autres encore des miniatures émaillées reproduisant des scènes de comédies à la mode. Parmi les coiffures à la Titus, on voyait encore bien des perruques poudrées, même à de jeunes visages : c'était la dernière fête d'un siècle, déjà mort, la première d'un siècle qui s'essayait à naître. Epées et bicornes ajoutaient leur bigarrure à ce flot de costumes d'apparat.

Auteur: Zilahy Lajos

Info: Le Siècle écarlate

[ vêtements ] [ littérature ]

 

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décor

Quand un voyageur dans le centre nord du Massachusetts prend la mauvaise direction au carrefour du péage d'Aylesbury juste après Dean's Corner, il découvre une campagne étrange et désolée. Le terrain s'élève peu à peu, les murs de pierre bordés de broussailles se pressent de plus en plus vers les ornières de la route sinueuse couverte de poussière. Les arbres des nombreuses zones forestières semblent trop grands, et les herbes sauvages, ronces et graminées manifestent une luxuriance qu'on leur voit rarement dans les régions défrichées. En même temps, les champs cultivés sont singulièrement rares et improductifs ; tandis que les maisons très dispersées présentent un aspect étonnamment uniforme de vieillesse, de misère et de délabrement. Sans savoir pourquoi, on hésite à demander son chemin aux silhouettes noueuses et solitaires aperçues de temps à autre sur un seuil croulant ou dans les prairies en pente semées de rochers. Elles sont tellement silencieuses et furtives qu'on se sent comme en face de choses défendues dont il vaut mieux ne pas se mêler. Quand une côte sur la route révèle les collines au-dessus des bois profonds, le sentiment de vague malaise grandit. Les sommets trop arrondis, trop symétriques pour évoquer un naturel rassurant, et parfois le ciel fait ressortir avec une particulière netteté les cercles bizarres de grandes colonnes de pierre dont la plupart sont couronnés.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: Oeuvres de H.P. Lovecraft, tome 1, L'abomination de Dunwich

[ étrange ] [ inquiétant ] [ unheimlich ]

 
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première fois

L'homme pressé avait enfin décidé de se presser. Il aurait Hedwige ce soir même ; Depuis près de six semaines il différait. C'était fini. Il descendait dans cette plaine fertile. Il parlerait en prince ; il ferait main basse sur la récolte ; il commanderait dans toute l'étendue de sa domination, dans toute la force de sa possession, à ce trésor immense qu'était la personne d'Hedwige. Pierre avait choisi son moment, bien choisi. L'heure était non seulement légale, mais légitime. Hedwige était non seulement liée, mais attachée à lui ; elle se montrait amoureuse et consentante. Elle se livrerait certainement tout entière : condition essentielle d'une grande amitié, sans laquelle le mariage est une chambre d'accès aussi facile que la prostitution, ou un jeu de société, de bonne société.

(...)

Ils rentrèrent. Pierre commença à se déshabiller dans l'escalier. Au premier, le gilet ; au second, la cravate ; au troisième, les bretelles. Quand il arriva à leur porte, ses habits ne tenaient plus que par miracle dans sa main. Et pendant qu'Hedwige tournait la clé dans la serrure il en profita pour délacer ses souliers.

- J'entre dans votre lit pour le chauffer, dit-il.

Il fut sous la couverture avant qu'Hedwige eût enlevé son chapeau. Il la regardait ses préparatifs pour la toilette de nuit, gros sac d'ouate, graisse pour le démaquillage, lotions claires, papiers de crêpe, démêloirs, miroirs, etc. (Et elle n'était pas coquette ! ) Bruits de tiroir de commodes, d'eaux tombantes ou jaillissantes. C'était l'heure où les autobus s'espacent, où le métro élargit son bruit souterrain de plusieurs secondes, où les isolés ont l'air de couples à cause de l'écho dans les rues sonores et de leur ombre sur les murs, où la nuit appartient aux vieux journalistes, et à toutes les femmes, les femmes à scènes et les femmes douces. Tout en jetant dans la corbeille des tampons d'ouate rosie par le fard, Hedwige regardait derrière elle dans la glace, comme l'automobiliste regarde dans le rétroviseur la voiture qui va la rattraper. Elle avait compris que c'était pour ce soir. Qu'il avait faim d'elle, elle le devinait à une très légère nuance rauque dans la voix de Pierre. Il s'arrondissait, parlait de moins en moins, se tassait peu à peu dans la bonne laine du matelas qui, malgré le rembourrage, prenait son empreinte. Elle ne voyait que ses cheveux noirs. Ce monde d'élan inassouvis qu'il représentait n'apparaissait plus sur terre que par une mèche. Cet audacieux sans repos sous l'aiguillon ne remuait désormais pas plus qu'une souche. C'était à la fois touchant et inquiétant. Pierre avait souvent badiné sur le lit d'Hedwige le matin ou le soir. Il s'était glissé parfois sous son couvre-pieds, mais dans son lit il n'était jamais entré. Il ne l'avait jamais habité comme maintenant. Était-il de la race de ceux qui aiment être bordés ou de ceux qui ondulent la nuit et retroussent au petit matin les couvertures ? Elle allait le connaître tout entier, le traduire en langage clair, le tenir en un champ clos de linge où il ne se déroberait plus ; elle allait savoir si sa séduction émanait de lui immobile ou de lui en mouvement ; elle allait arriver au cœur du secret, savoir enfin si la hâte de Pierre était du muscle ou seulement du nerf, de la force ou de la faiblesse.

Sa curiosité fut si vive qu'elle ne ressentit aucunement cette honte chaude qu'éprouvent les filles qui ne sont jamais unies à un homme.

Auteur: Morand Paul

Info: l'homme pressé (1941, 350 p., Gallimard, p.163, 170)

[ romantisme ] [ envies ] [ désir ] [ poésie du détail ]

 
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