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intuition

Le Jardin Botanique était vide à cette heure, l'aube encore un souvenir. Neuman marcha sur la pelouse taillée à l'anglaise, ses chaussures à la main. L'herbe était tendre et fraîche sous ses pieds. Les feuillages des acacias frémissaient dans l'obscurité. Neuman rabattit les pans de sa veste et s'agenouilla près des fleurs. "Wilde iris (Dictes grandiflora)", disait l'affichette. Il y avait encore les rubans de la police, qui battaient dans la brise... On n'avait pas retrouvé le sac de Nicole sur les lieux du crime. Le tueur l'avait emporté. Pourquoi ? L'argent ? Qu'est-ce qu'une étudiante pouvait avoir dans son sac à main ? Il leva les yeux vers les nuages affolés qui filaient sous la lune. Le pressentiment était toujours là, omniprésent, qui lui comprimait la poitrine.

Auteur: Férey Caryl

Info: Zulu

[ inquiétude ]

 

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apprendre

C’est une erreur de faire un objet d’éducation des connaissances qui sont du ressort de l’instruction, et de vouloir faire seulement un objet d’instruction des habitudes et des sentiments qui doivent appartenir à l’éducation.

C’est là le défaut capital du système d’éducation de J.-J. Rousseau, qui occupe son Émile de botanique avant de lui parler de religion et de morale. Il veut faire de la botanique une habitude et presque un sentiment, et de la religion une étude et une science de raisonnement, puisqu’il prétend qu’on ne doit en entretenir les enfants qu’à l’âge de quinze ans, et même plus tard ; et il fait à peu près comme un homme qui ne permettrait à un enfant de marcher et de parler que lorsqu’il aurait étudié les lois du mouvement et celles de la grammaire.

Auteur: Bonald Louis-Ambroise de

Info:

[ critique ] [ philosophie absurde ] [ apprentissage ] [ philosophe-sur-philosophe ] [ normatif-formatif ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

humour

- Oui, monsieur, mais le bibliothécaire aime les bananes, monsieur.

- Un fruit très nourrissant, la banane, monsieur Stibon.

- Oui, monsieur. Même si, bizarrement, ce n’est pas un fruit, monsieur.

- Ah bon ?

- Oui, monsieur. Sur le plan botanique, c’est une espèce de poisson, monsieur. Selon moi, en fonction de la théorie du cladisme, elle est associée à l'anguille de mer krullienne monsieur, qui est elle aussi jaune, bien entendu, et se déplace par bancs, comme des régimes.

- Et vit dans les arbres ?

- Ben, pas habituellement, monsieur. La banane exploite manifestement une nouvelle niche écologique.

- Mon Dieu, vraiment ? C'est drôle, mais je n'ai jamais beaucoup aimé les bananes et je me suis toujours méfié des poissons. Voilà qui explique tout

Auteur: Pratchett Terry

Info: Hogfather

[ évolution ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-végétal

C'est à Rio que je me suis rendu compte de la profondeur du dilemme posé par le savoir hallucinatoire indigène. D'un côté, ses résultats sont confirmés empiriquement et sont utilisés par l'industrie pharmaceutique. De l'autre, son origine ne peut même pas être discutée scientifiquement, puisqu'elle contredit les axiomes de la connaissance occidentale.

Lorsque j'ai compris que l'énigme des plantes qui communiquent était un véritable angle mort pour la science, j'ai éprouvé l'envie de mener une investigation personnelle sur la question. Non seulement je traînais ce mystère en moi depuis mon séjour chez les Ashaninca, mais je savais également que les explorations des contradictions de la science avaient souvent produit des résultats fructueux. De plus, je me disais que l'établissement d'un dialogue sérieux avec les peuples indigènes sur l'écologie et la botanique suggérerait, tôt ou tard, l'examen de cette question.

Auteur: Narby Jeremy

Info: Le serpent cosmique, l'ADN et les origines du savoir

[ symbiose ] [ paradoxe ] [ impasse duale ] [ rationnel ] [ irrationnel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sciences

Notre XIXe siècle, à la différence du XVIIIe, n'est pas dogmatique ; il semble éviter de se prononcer, il n'est pas pressé de conclure ; il y a même de petites réactions superficielles qu'il a l'air de favoriser en craignant de les combattre. Mais, patience ! sur tous les points on est à l'oeuvre ; en physique, en chimie, en zoologie, en botanique, dans toutes les branches de l'histoire naturelle, en critique historique, philosophique, en études orientales, en archéologie, tout insensiblement change de face ; et le jour où le siècle prendra la peine de tirer ses conclusions, on verra qu'il est à cent lieues, à mille lieues de son point de départ. Le vaisseau est en pleine mer ; on file des noeuds sans compter ; le jour où l'on voudra relever le point, on sera tout étonné du chemin qu'on aura fait.

Auteur: Sainte-Beuve Charles-Augustin

Info: Portraits littéraires/Robert Laffont Bouquins 1993 <Pensées, p.1077>

[ transitoire ]

 

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patronyme

Baudelaire est le nom d’une ouverture sobre, d’une passe, d’un passage à travers l’épaisseur du 19e. Sans lui, nous n’aurions pas de nom pour désigner l’autre côté de la dixneuviémité, son extériorité bizarre et sa conjuration sans cesse répétée dans l’ironie et la solitude. Ça doit d’ailleurs être la raison pour laquelle on a commencé par le déformer, ce nom, quand il est apparu dans les journaux, les médias de ce temps-là. En lui mettant un e pour faire plus beau. Or, le nom de Baudelaire vient de l’ancien français badelaire qui désigne une épée à deux tranchants (voir Rabelais dans le prologue du Tiers Livre de Pantagruel : les Corinthiens occupés à "affiler cimeterres, brancs d’acier, badelaires"). En écrivant Beau, on retire les tranchants. On émousse le fil, les choses rentrent dans l’ordre. Dans le tas. Les Fleurs du Mal redeviennent de la botanique poétique.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 208

[ affadissement ] [ modification ]

 

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attirance

To fall in love. Tomber amoureux. Est-ce que cela arrive soudainement ou progressivement ? Si c'est progressif, quand se situe le moment" déjà "? Je tomberais amoureux d'un singe en chiffons. D'un écureuil en contre-plaqué. Avec un atlas botanique. D'un loriot. Avec un furet. Avec une martre vue dans une image. Avec cette foret une fois entrevue à droite en allant en chariot à Jaszuny. Avec la poésie d'un poète peu connu. Avec des gens dont les noms me touchent encore. Et toujours l'objet de l'amour est enveloppé dans une fantaisie érotique ou est soumis, comme dans Stendhal, à une "cristallisation", il est donc épouvantable de penser à cet objet comme il est, nu parmi les choses nues, et venant des contes de fées qu'on invente. Oui, j'ai souvent été amoureux de quelque chose ou de quelqu'un. Pourtant tomber amoureux n'est pas la même chose qu'être capable d'aimer. Voilà quelque chose de différent.

Auteur: Czeslaw Milosz

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[ aimer ] [ affection ]

 

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teinte

Avec l’écorce ou la racine du noyer, les résultats sont meilleurs qu’avec des produits tirés d’autres arbres, et les tons obtenus sont presque noirs. Mais l’emploi de matières colorantes provenant du noyer se heurte à de nombreuses résistances. Au Moyen Âge, en effet, cet arbre passe pour maléfique. Là-dessus s’accordent le savoir botanique et les croyances populaires. Non seulement les racines du noyer sont toxiques et font périr toute la végétation alentour, mais elles entraînent la mort du bétail lorsqu’elles se rapprochent trop près des étables. Les hommes et les femmes eux-mêmes ont tout à craindre de cet arbre nuisible : s’endormir sous un noyer, c’est s’exposer à la fièvre et aux maux de tête ; c’est en outre risquer d’être visité par les esprits malins, voire par le Diable lui-même.

…  A la suite d’Isidore de Séville, plusieurs auteurs rapprochent le nom latin du noyer (nux) du verbe nuire (nocere) et expliquent ainsi pourquoi il faut s’en méfier.


Auteur: Pastoureau Michel

Info: (Sur la mauvaise réputation du noyer, J. Brosse, Les Arbres de France. Histoire et légende, Paris, 1987, p. 137-138 ; M. Pastoureau, Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental, Paris, 2004, p. 96-97.)in "Noir : Histoire d'une couleur"

[ ébène ] [ jais ] [ végétal ] [ biais de confirmation étymologique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

phytologie

La Botanique n'est pas une science sédentaire & paresseuse, qui se puisse acquérir dans le repos & dans l'ombre d'un cabinet, comme la Géométrie & l'Histoire, ou qui tout au plus, comme la Chymie, l'Anatomie & l'Astronomie, ne demande que des opérations d'assez peu de mouvement. Elle veut que l'on coure les montagnes & les forêts, que l'on gravisse contre des rochers escarpés, que l'on s'expose aux bords des précipices. Les seuls Livres qui peuvent nous instruire à fond de cette matière, ont été jettés au hasard sur toute la surface de la terre ; & il faut se résoudre à la fatigue & au péril de les chercher & de les ramasser. De-là vient aussi qu'il est si rare d'exceller dans cette science : le degré de passion qui suffit pour faire un Savant d'une autre espèce, ne suffit pas pour faire un grand Botaniste ; & avec cette passion même, il faut encore une santé qui puisse la suivre, & une force de corps qui y réponde. M. de Tournefort étoit d'un tempérament vif, laborieux, robuste ; un grand fonds de gaieté naturelle le soutenoit dans le travail, & son corps, aussi bien que son esprit, avoit été fait pour la Botanique.

Auteur: Fontenelle Bernard le Bovier de

Info: In "Eloges des académiciens de l'Académie royale des sciences", Chez les Libraires associés, M.DCC.LXVI

[ condition nécessaire ] [ aptitude ] [ découverte ] [ nature ] [ éloge ]

 

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contre-initiation

Au cœur de la "Perle Noire du désert" se trouve la mosquée de Sidi Yaya dont la particularité serait de posséder une fonction protectrice de dimension eschatologique, puisque l’édifice sacré était chargé de protéger les fidèles de la fin du monde, avant toutefois que ses portes ne soient brisées le 2 juillet 2012 par les djihadistes du groupe Ansar Edin, une sous-branche de Al-Qaïda, qui s’était alors emparé de Tombouctou armé de haches, de pioches et de burins. Les membres de ce groupe salafiste radical et guerrier, composé de nombreux Touaregs et Maures locaux que les "barbus" fondamentalistes à l’esprit étroit avaient réussi à endoctriner et recruter, ont voulu démontrer que la profanation de la porte sacrée de la mosquée de Sidi Yaya n’allait pas provoquer la fin du monde et qu’une telle croyance était impie. Les islamistes radicaux sont en effet connus pour blâmer et excommunier toutes les anciennes traditions locales qu’ils jugent superstitieuses, païennes et hérétiques. La tradition locale indiquait toutefois que la porte sacrée ne devrait être ouverte qu’à la fin des temps, sous peine d’engendrer malheurs et malédictions, et qui sait si ces djihadistes fanatiques n’ont pas ouvert en totale insouciance une brèche dans la Grande Muraille cosmique, contrôlés et influencés par leurs "maîtres occultes" qui tiraient les ficelles en toute connaissance de cause. Tombouctou est connue pour avoir conservé depuis des temps illustres des milliers de manuscrits sur l’islam mais aussi l’histoire, l’astronomie, la musique, la botanique, la généalogie, l’anatomie et bien évidement l’alchimie. Autant de domaines généralement méprisés, voire considérés comme "impies" par Al-Qaïda et la tendance réformiste du salafisme qui se développe avec un succès croissant dans l’ensemble du monde musulman.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle" page 526

[ acte symbolique négatif ] [ déséquilibre énergétique ]

 

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