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méditation

Faire sa prière n'est pas tout à fait la même chose que prier, observa Anne, absorbée dans ses réflexions. Mais je vais m'imaginer que je suis le vent qui souffle, là-haut, dans le faîte de ces arbres. Lorsque j'en aurai assez des arbres, je m'imaginerai que je descends doucement, parmi ces fougères, et puis je m'envolerai jusqu'au jardin de Mme Lynde, et j'y ferai danser les fleurs, et là, d'un seul coup, je balayerai le champ de trèfle. Puis je soufflerai sur le Lac-aux-Miroirs et je le ferai onduler pour qu'il forme de petites vagues brillantes. Oh, comme le vent permet à l'imagination de vagabonder ! Eh bien, c'est fini, je ne dirai plus rien, Marilla.

Auteur: Montgomery Lucy Maud

Info: Anne La Maison aux pignons verts T01

[ voyage ]

 

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commerce

[…] une pharmacie, voilà ce dont on avait le plus besoin. Il dépeignit tous les bienfaits qui résulteraient de l’installation à Polden-sur-Mer d’une pharmacie, où l’on trouverait pour chaque maladie de nombreux remèdes, grâce auxquels on finirait par se guérir. Il y avait une énorme différence entre la petite armoire de produits pharmaceutiques du docteur et une vraie pharmacie, avec des mixtures en abondance, de belles pilules brillantes et très coûteuses. "Bon Dieu de bon Dieu ! mon cher Edevart, ce serait un vrai plaisir d’être malade dans ces conditions", il en avait eu l’expérience à l’étranger. Quels jours merveilleux, quelle vie de grandeur ! Dans la chambre voisine de la sienne il y avait un millionnaire.

Auteur: Hamsun Knut

Info: Dans "August le marin", trad. Marguerite Gay et Gerd de Mautort, Le livre de poche, 1999, page 1365

[ modernisation ] [ nouveauté ] [ enthousiasme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

évolution humaine

Nous ne vivons plus de ce que nous avons, mais de promesses, non plus dans le présent, mais dans l'obscurité de l'avenir, qui, nous l'espérons, apportera enfin la bonne aurore. Nous refusons de reconnaître que tout ce qui est meilleur s'achète au prix de quelque chose de plus grand ; que  par exemple l'espoir d'une plus grande liberté est annulé par un asservissement accru à l'État, sans parler des terribles périls auxquels nous exposent les plus brillantes découvertes de la science. Moins nous comprenons ce que nos ancêtres cherchaient, moins nous nous comprenons nous-mêmes, et ainsi nous contribuons de toutes nos forces à dépouiller l'individu de ses racines et de ses instincts directeurs, de sorte qu'il devient une particule dans la masse, gouverné seulement par ce que Nietzsche appelait l'esprit de pesanteur.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Ma vie . Souvenirs, Rêves, Pensées, p.236

[ futur aspirant ] [ collectif/politique ] [ transgénérationnel ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

question

L'âme est-elle solide, comme le fer ? Ou est-elle tendre et cassante comme les ailes d'un papillon de nuit dans le bec d'un hibou ? Qui l'a et qui ne l'a pas ? Je n'arrête pas de regarder autour de moi. Le visage de l'orignal est aussi triste que celui de Jésus. Le cygne ouvre lentement ses ailes blanches. À l'automne, l'ours noir transporte les feuilles dans l'obscurité. Une question mène à une autre. A-t'elle une forme ? Comme un iceberg ? Comme l'œil d'un colibri ? A-t-elle un poumon, comme le serpent et le pétoncle ? Pourquoi devrais-je en avoir une, et pas le fourmilier qui aime ses enfants ? Pourquoi devrais-je, et pas le chameau ? Maintenant que j'y pense, qu'en est-il des érables ? Et l'iris bleu ? Et toutes ces petites pierres, assises seules au clair de lune ? Qu'en est-il des roses, des citrons et de leurs feuilles brillantes ? Et l'herbe ?

Auteur: Mary Oliver

Info: Some Questions You Might Ask

[ anthropomorphique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

assujettissement tribal

Plus tard, une fois adulte, un enfant possédant ces dons [de qualités d’esprit supérieures] pourra faire preuve d’une extraordinaire perspicacité pour critiquer les idéologies diverses […] parce qu’il dispose dans ces cas-là de ses facultés intellectuelles intactes. Mai à l’intérieur du groupe auquel il appartient lui-même (un courant idéologique ou une école théorique, par exemple) qui reflète la situation familiale de l’enfance, cet être conservera une docilité naïve et une incapacité de critique qui semblent démentir les qualités brillantes qu’il montre par ailleurs. […] C’est ainsi par exemple que Martin Heidegger était tout à fait capable de se démarquer de la philosophie traditionnelle et d’abandonner ce faisant les maîtres de son adolescence tandis qu’il ne sut pas déceler les contradictions de l’idéologie hitlérienne qui devaient pourtant apparaître de façon évidente à son intelligence. C’est qu’il vouait à cette idéologie la fascination infantile et la fidélité qui n’autorisent pas la critique.

Auteur: Miller Alice

Info: C'est pour ton bien

[ nazisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rencontre

Leurs yeux se rencontrèrent, elles échangèrent un sourire et elles surent; toutes les deux.
Elles surent, mais pas au sens de savoir ceci ou cela. Ce n'était pas non plus qu'elles lisaient dans l'avenir et devinaient ce qu'il leur réservait, ni qu'elles savaient ce que le Destin déciderait pour elles, pour Ganesh, pour Londres, pour les enfants qu'elles auraient ou n'auraient pas, et pour tout le reste. Elles savaient, tout simplement. Elles se reconnaissaient. Se connaissaient. Comme si une petite étincelle chez Trixie reconnaissait une petite étincelle chez Saroj, et que ces deux petites étincelles brillantes sautaient de joie et s'élançaient l'une vers l'autre en disant : "Salut, me voilà ! Je t'attendais depuis toujours." C'est ainsi que commencent les vraies amitiés, ces amitiés rares et authentiques qui résistent au temps. Trixie poussa un glapissement. ... Elles applaudirent, se frappèrent mutuellement dans les mains et s'embrassèrent en riant aux éclats. Un cri de guerre venait de naître.

Auteur: Maas Sharon

Info: Noces indiennes

[ complicité ]

 

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habits

Un flot de costumes multicolores envahissait grands et petits salons : culottes étroites et pantalons à sous-pieds, satin, tricot de soie, peau de daim, coton à fines rayures et ce fameux nankin jaune dont tout le monde raffolait. Il y avait là des guêtres de soie aux brillantes couleurs toutes rehaussées de broderies, des chefs-d'oeuvre de gilets de percale ou de piqué bleu foncé, vert feuille, mauve crépuscule, jaune, loriot, havane ou grivelés de plusieurs tons, bordés de galons de nuances opposées. Les boutons originaux connaissaient une grande vague ;certains étaient gravés de scènes empruntées aux Métamorphoses d'Ovide, d'autres représentaient les postures de l'Arétin, d'autres portaient des devises ou des calembours, d'autres encore des miniatures émaillées reproduisant des scènes de comédies à la mode. Parmi les coiffures à la Titus, on voyait encore bien des perruques poudrées, même à de jeunes visages : c'était la dernière fête d'un siècle, déjà mort, la première d'un siècle qui s'essayait à naître. Epées et bicornes ajoutaient leur bigarrure à ce flot de costumes d'apparat.

Auteur: Zilahy Lajos

Info: Le Siècle écarlate

[ vêtements ] [ littérature ]

 

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hétérosexualité féminine

On ne saurait trop insister sur l’immense effort psychique, intellectuel et affectif qu’une femme doit faire pour trouver l’autre sexe comme objet érotique. [...] Si déjà la découverte de son vagin invisible demande à la femme un immense effort sensoriel, spéculatif et intellectuel, le passage à l’ordre symbolique en même temps qu’à un objet sexuel d’un autre sexe que celui de l’objet maternel primordial représente une élaboration gigantesque dans laquelle une femme investit un potentiel psychique supérieur à celui exigé du sexe mâle. Lorsque ce processus s’accomplit favorablement, l’éveil précoce des petites filles, leurs performances intellectuelles souvent plus brillantes à l’âge scolaire, la maturité féminine permanente en sont le témoignage. Elles se paient cependant par cette propension à célébrer sans cesse le deuil problématique de l’objet perdu... pas si perdu que ça, et qui reste lancinant dans la "crypte" de l’aisance et de la maturité féminines. A moins qu’une introjection massive de l’idéal ne parvienne à satisfaire, en même temps, le narcissisme avec son versant négatif et l’aspiration à être présente sur l’arène où se joue le pouvoir du monde.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 40-41

[ femmes-par-femmes ] [ femmes-hommes ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

vacherie

Bernard-Henri Lévy naît en Algérie, en 1948, puis s'installe à Neuilly, qui a l'avantage d'être plus proche du Flore. A Paris, il fait de brillantes études en philosophie et marketing et réalise que, comme l'écrit Deleuze, "plus le contenu de pensée est faible, plus le penseur prend d'importance". Fort de cette Weltanschauung révolutionnaire, il invente la "nouvelle philosophie", dépose le concept, déboutonne sa chemise, se fait une permanente et passe à la télé. Le succès est immédiat et pas que chez les coiffeurs. Touche-à-tout de génie, il écrit aussi bien (ou aussi mal selon les anciens philosophes aigris) des pièces de théâtre, des essais, des romans, des articles et des cartes postales de partout. Visionnaire, il aide François Mitterrand à se faire élire, en 1981, en cessant de le conseiller dès 1976. Tout comme ses fameux décolletés, son sens du contact humain est vertigineux : une rencontre de quelques heures avec le chef afghan Massoud lui suffit pour devenir aussitôt son ami de vingt ans. Critiqué, démenti, entarté, jamais Bernard-Henri ne se décourage. Toujours il reprend sa plume et la route des pays ravagés par la guerre, et chacun de ses livres est un événement salué comme il se doit par une critique nullement intimidée ni par son bras, qu'il peut avoir long, ni par ses idées, qui savent rester courtes.

Auteur: Fioretto Pascal

Info: Concentré de best-sellers - Pastiches, p. 56

[ humour ] [ parisianisme ] [ BHL ]

 

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littérature

La gazelle est en mer.
Dieu sait comment, mais elle est là.
Immobile sur les lames bleues des vagues, dans une attitude royale, comme tout en haut d'une dune.
Elle se tourne pour regarder Farid, ses cornes, luisantes, annelés, ne bougent pas.
C'est un animal courageux et fier, elle a des pattes fines, des muscles nerveux et une bande noire sur son dos qui frémit quand le danger approche.
C'est la plus belle décoration du désert.
Elle a une ouïe qui perce le silence, des yeux merveilleux; des cornées transparentes et ces fameuses pupilles brillantes qui voient les aigles dans le ciel, les lycaons cachés dans les buissons.
Pendant la période de sécheresse estivale, quand tous les animaux quittent les régions désertiques et les steppes brûlées, la gazelle reste fidèle aux lieux qui sont les siens, et souvent sa chair nourrit les grands carnivores qui mourraient s'il en était autrement.
Elle court d'une manière un peu comique, presque sans toucher le sable.
Elle laisse un sillage de traces, aussi petites et rondes que des pièces de monnaie.
Elle est très rapide, elle doit l'être si elle veut survivre.
De temps en temps, elle s'arrête et elle regarde derrière elle, comme le font les enfants, et cette curiosité peut lui être fatale.
Saisie à la gorge, la gazelle ne se débat pas.
Elle se laisse entraîner et mettre à mort.
Les poètes arabes ont chanté pour elle, ils ont élevé son regard innocent au sommet de la beauté du monde.

Auteur: Mazzantini Margaret

Info: La mer le matin

[ nature ]

 

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