Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 119
Temps de recherche: 0.0607s

agonie

Ultime et pure plaisanterie de la fièvre. – Dans le silence nuageux du cœur et la mélancolie d’un jour gris, dans cette déserte étendue d’oubli qui ne présente à ma fatigue qu’un lit de maladie, bientôt de mort, cette main qu’en signe de détresse, j’avais laissé tomber à mon côté, pendant avec les draps, un rayon de soleil qui se glisse vers moi me demande doucement de la reprendre, de l’élever devant mes yeux. Et comme si s’éveillaient en moi, étourdies, folles, sortant d’un coup du long brouillard où elles s’étaient crues mortes, des vies comme une foule et se bousculant à l’instant de miracle d’une fête, ma main tient une fleur et la porte à mes lèvres.

Auteur: Bataille Georges

Info: L’expérience intérieure. Paris : Gallimard, 1973,

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

matin

Les coqs ensommeillés venaient à peine, à peine de lancer leur premier appel, il faisait encore sombre dans l'isba [...] quand Iachka se réveilla. [...] Le village était recouvert par le brouillard, comme d'un grand édredon en duvet. Les maisons les plus proches étaient encore visibles ; plus loin, on les devinait à peine, de simples taches noires, mais plus loin encore, près de la rivière, on ne voyait plus rien et il semblait qu'il n'y avait jamais eu ni moulin à vent sur la butte, ni tour de guet pour l'incendie, ni école, ni forêt à l'horizon... Tout avait disparu, était maintenant caché et l'isba de Iachka semblait le centre de ce petit monde replié sur lui-même.

Auteur: Kazakov Iouri

Info: La Petite Gare, et autres récits, Une matinée tranquille

[ campagne ]

 

Commentaires: 0

aurore

Ils sortirent alors de la ferme dans le petit jour gris. Une brume blanche comme du lait couvrait le village. Mais au bout d'un instant elle commença d'être plus légère, puis le soleil se coula à travers. Et, sous la rosée qui s'égouttait, on voyait briller dans le brouillard blanc les regains verts des prairies, les chaumes pales, les arbres jaunis et les sorbiers aux baies rouges qui scintillaient. Les flancs de la montagne paraissaient bleus, et allaient se perdant dans la brume et les vapeurs. Puis le brouillard se déchira et se divisa en flocons sur les versants des montagnes, et ils descendirent la vallée sous le soleil le plus magnifique, Kristin en tête du groupe, à côté de son père.

Auteur: Undset Sigrid

Info: Christine Lavransdatter, tome 1 : La couronne

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

personnage

Dolorès Engracia Ramirez vivait dans sa propre petite maison, dans le haut de Tortilla Flat. Elle faisait des ménages pour certaines dames de Monterey et appartenait aux Filles Autochtones du Couchant Doré. Elle n'était pas jolie, cette paisana au visage maigre, mais il y avait de la volupté dans sa tournure et dans ses mouvements ; on entendait dans sa voix une qualité gutturale que certains tenaient pour un sûr indice. Ses yeux savaient, derrière un léger brouillard, brûler d'une passion indolente que les hommes soumis à la chair trouvaient pleine d'attraits et nettement engageante. Durant ses accès de brusquerie, elle devenait moins désirable, mais sa disposition amoureuse se manifestait assez souvent pour qu'on l'eût surnommée Sweets Ramirez dans tout Tortilla Flat.

Auteur: Steinbeck John

Info: Tortilla Flat et 4 autres courts romans

[ femmes-par-hommes ]

 

Commentaires: 0

thérapie

Une fois de plus, je m'émerveille devant la capacité de Nell à apprendre, à absorber et à traiter une grande quantité d'information sur un sujet quelconque, n'importe quand. Je me demande toujours si sa passion pour l'information a un rapport avec la mort de son fils, si la constante absorption des faits est un ultime recours pour remplir un vide qui ne s'et jamais comblé. J'imagine son chagrin comme un trou noir, toujours béant, qui engloutit la connaissance à une vitesse effrayante. C'est le même trou noir en perpétuelle expansion qui a envahi mon esprit et mon coeur tout au long des semaines écoulées depuis la disparition d'Emma. Tandis que Nell nourrit sa souffrance par l'apprentissage, je nourris la mienne d'interminables recherches.

Auteur: Richmond Michelle

Info: L'année brouillard

[ deuil ] [ enfant ] [ tristesse ]

 

Commentaires: 0

science-fiction

Les grandes gousses abandonnaient une planète féroce et inhospitalière. [...] Est-ce que cette incroyable forme de vie extraterrestre "pense" ou "sait" tout ça ? Probablement pas, pensais-je, ou quoi que ce que notre esprit puisse concevoir. Mais elle avait senti avec certitude que cette planète, cette petite race, ne l'accueillerait jamais, ne céderait jamais. Et Becky et moi, refusant d'abandonner, mais au contraire en combattant cette invasion jusqu'au bout, renonçant à toute échappatoire et en détruisant même quelques-uns d'entre elles, avions fourni la démonstration définitive et conclusive de ce fait immuable. Et maintenant, pour survivre - leur but et fonction unique -, les grandes gousses se dressaient et s'élevaient, montant au travers du léger brouillard en direction de l'espace d'où elles venaient.

Auteur: Finney Jack

Info: The Body Snatchers 1955

[ fuite ]

 

Commentaires: 0

littérature

Un matin il sortit. Durant la nuit, la neige était tombée ; un clair soleil s'étendait sur la vallée, mais plus loin le paysage était à demi dans le brouillard. Il s'écarta bientôt du chemin et gravit une pente douce, sans aucune empreinte de pas, tout au long d'une forêt de sapins ; le soleil découpait des cristaux, la neige était légère et floconneuse, et légèrement sur la neige, ça et là, des traces de gibier allant se perdre dans le massif montagneux. Aucun mouvement dans l'air, sinon un faible souffle, sinon le bruit d'un oiseau secouant avec légèreté les flocons de sa queue. Tout était si calme, et les arbres au loin balançaient leurs plumes blanches dans l'air d'un bleu profond.

Auteur: Buchner Karl Georg

Info: Lenz

[ hiver ]

 

Commentaires: 0

création douloureuse

Si je n'écris pas ce que j'ai vu je souffrirai autant - et peut-être un peu plus. Un peu seulement, j'y insiste.

L'écriture ne soulage guère. Elle retrace, elle délimite. Elle introduit un soupçon de cohérence, l'idée d'un réalisme. On patauge toujours dans un brouillard sanglant, mais il y a quelques repères.

Le chaos n'est plus qu'à quelques mètres. Faible succès, en vérité.

Quel contraste avec le pouvoir absolu, miraculeux, de la lecture ! Une vie entière à lire aurait comblé mes vœux; je le savais déjà à sept ans.

La texture du monde est douloureuse, inadéquate; elle ne me parait pas modifiable.

Vraiment, je crois qu'une vie entière à lire m'aurait mieux convenu.

Auteur: Houellebecq Michel

Info:

[ activité-passivité ] [ souffrance-confort ] [ apaisement dérisoire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

énigme personnelle

Le mitote, c’est le joli brouillard que notre inconscient diffuse autour de nous et qui obscurcit notre relation aux autres, tout autant que notre relation à nous-même. Nous fonctionnons tous comme ça, nous sommes tous des enfants au mitote, c’est du moins comme ça que nous décrit la sagesse toltèque. Vous savez, les Toltèques, ces anciens habitants de l’Amérique du Sud ? Leurs chamanes s’appellent les naguals, et l’un d’eux, don Miguel Ruiz, a remarquablement su faire la jonction entre la sagesse de ses ancêtres et celle du dieu de l’édition. Il est devenu richissime avec ses petits bouquins, vous avez peut-être entendu parler des Quatre accords toltèques. Il y explique très bien ce qu’est le mitote. Et moi, je l’ai compris comme un synonyme poétique de l’inconscient.

Auteur: Bodier Marceline

Info: Dans "La fille au mitote", pages 179-180

[ intraduisible ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

Etats-unis

On surnommait le Montana le big sky country, mais c'était vrai ici aussi. Le paysage se composait de collines doucement vallonnées, de champs de blé et de soja qui se perdaient dans les nuages, de tous côtés. Des fermes se cachaient dans des bosquets, mais rien ne venait briser l'horizon. Le ciel régnait en maître, que ce soit le soleil qui faisait griller les récoltes ou le vent qui projetait des tourbillons de poussière sur les routes.
Certains matins, le ciel ne vous laissait même pas voir la terre ; il répandait un brouillard si épais que vous ne voyiez même pas la voiture devant vous. Tout venait du ciel et il vous remettait à votre place, il vous faisait sentir à quel point vous étiez petit.

Auteur: Mejia Mindy

Info: Qui je suis

[ grands espaces ]

 

Commentaires: 0