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remède

Quand on a souffert trop longtemps, il faut

parfois que l’on s’arrête et que l’on rie, qu’on partage

avec des amis des gâteaux sucrés puis que l’on boive

quelque vin doux des Canaries et qu’il y ait des danses

même un peu lascives, ainsi parlait jadis un fou

pour distraire son maître qui ne guérissait plus

ou qui ne voulait pas guérir de son mal, j’en connais d’autres.


Auteur: Esteban Claude

Info: anthologie de la poésie française du 20eme siècle p 447 (1935-2008)

[ morosité ] [ poème ] [ lâcher-prise ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

futur

Est-ce que la ville va s'étendre au point que les gens perdent tout contact avec la nature ? Viendra t'il ce jour où le seul oiseau exotique que l'enfant américain verra jamais sera un canari aperçu au travers de la fenêtre de magasin d'animaux ? Quand le seul animal sauvage qu'il pourra connaître sera un rat - vu en pleine nuit dans certains taudis de la ville ? Quand le seul arbre qu'il touchera sera en plastique, un sapin toujours vert, habilement fabriqué pour faire de l'ombre à ses cadeaux le matin de Noël ?

Auteur: Ikard Frank N.

Info:

[ sinistre ] [ écologie ]

 

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engins

Une machine bourdonnante, plus petite qu'un canari, volait dans les airs et y attrapait des mouches auxquelles elle fixait des rubans sous la queue, avant de les laisser repartir librement. Une autre plus trapue brossait fort la roche qu'elle couvrait jusqu'à ce que l'on aperçût, à travers l'épaisseur de la Terre, les Antipodes et leurs villes renversées, dans lesquelles les gens allaient les pieds en haut et la tête en bas comme des fous, si bien que les pirates purent jeter un oeil sous les jupes des femmes de là-bas, en ricanant : "Voilà une invention utile !"

Auteur: Cartarescu Mircea

Info: In "Le Levant", éd. P.O.L., p. 78

[ surréaliste ] [ transparence ] [ voyeurisme ] [ science-fiction ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

île des Canaries

Si elle peut difficilement rivaliser avec Corfou et Ibiza dans le segment des vacances crazy afternoons, Lanzarote peut encore moins, pour des raisons évidentes, se prêter au tourisme vert. Une dernière carte aurait pu s’offrir à l’île, celle du tourisme culturel – dont sont friands de nombreux enseignants à la retraite et autres seniors milieu de gamme. Sur une île espagnole, on pourrait, à défaut de boîtes de nuit, s’attendre à rencontrer quelques vestiges (couvents baroques, forteresses médiévales, etc.). Malheureusement, l’ensemble de ces belles choses a été détruit entre 1730 et 1732 par une succession de tremblements de terre et d’éruptions volcaniques d’une violence inouïe. Donc, pour le tourisme culturel, tintin.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: "Lanzarote", Librio, 2021, page 15

[ description ] [ attractions ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

anthropocentrisme

Si je devais définir de façon précise "l'anthropomorphisme", je dirai que cela tombe sous le sens qu'un homme ne peut avoir une idée qui ne soit pas anthropomorphe, et que c'est simplement répéter l'erreur de Kant que de vouloir y échapper. En même temps, je suis assez confiant dans le fait qu'un humain puisse comprendre les pensées de son cheval, la joie de son perroquet ou son canari si plein d'espièglerie ; et bien que ses représentations de ces pensées soient, je suppose, plus ou moins falsifiée par anthropomorphisme, il y a pourtant beaucoup plus de vérité que de mensonge en elles, plus encore que s'il s'attelait à la tâche impossible de l'éliminer, j'en suis suffisamment convaincu pour l'heure.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Manuscrit MS [R] 293. 1906-7, From the Robin Catalogue

[ inévitable ] [ créature de Gaïa ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dure réalité

Ceux qui tranchent dans le vif ne sont pas légion. Il faut de l'audace et de l'abnégation pour s'opposer aux grimaces du destin. L'éducation des petits êtres est souvent un sacerdoce que beaucoup rechignent à assumer, et l'idée qu'il faille souffrir pour exister répugne à la plupart. Croyant préserver leur quotidien engourdi, les humains se montrent souvent veules. Ils masquent leur lâcheté par un fatalisme du bon aloi. Les mines contrites des braves gens déplorent en se lamentant les épreuves de la vie, mais ils restent les bras croisés devant l'adversité. Pourtant, les voitures n'ont pas vocation à écraser les poules, les troubadours à sectionner les queues et les canaris à vivre en cage. On s'étonne, on s'attriste, mais on s'habitue. La somme des petits renoncements ordinaires fait tranquillement le lit du pire, et la résignation à vivre courbé prépare en silence l'avènement des grands malheurs.

Auteur: Texier Richard

Info: L'hypothèse du ver luisant

[ dissimulée ] [ déresponsabilisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

île des Canaries

Or les attractions touristiques de Lanzarote sont peu nombreuses ; elles sont au nombre de deux. La première, un peu au nord de Guatiza, est constituée par le "Jardin de Cactus". Différents spécimens, choisis pour leur morphologie répugnante, sont disposés le long d’allées pavées de pierre volcanique. Gras et piquants, les cactus symbolisent parfaitement l’abjection de la vie végétale – pour ne pas dire plus. Le "Jardin de Cactus", quoi qu’il en soit, est peu étendu ; la question de la visite, pour ce qui me concerne, aurait pu être réglée en moins d’une demi-heure, mais j’avais choisi l’excursion de groupe, et il fallut attendre un moustachu belge. [...]

La seconde attraction touristique de Lanzarote est plus étendue ; elle constitue le clou du voyage. Il s’agit du Parque Nacional de Timanfaya, située à l’épicentre des éruptions volcaniques. Les mots de "parc national" ne doivent pas faire illusion : sur les douze kilomètres carrés de la réserve on est à peu près sûr de ne rencontrer aucun animal vivant, hormis quelques chameaux orientés vers l’exploitation touristique.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: "Lanzarote", Librio, 2021, pages 17-18

[ que faire ? ] [ point d'intérêt ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nouveau monde

Je n’eus pas plutôt mis le pied dans cette nouvelle terre, que je me sentis tout affamé ; si bien qu’après avoir attaché mes Gansas [oies], et ma machine au premier arbre que je rencontrais, je ne pensais plus qu’à satisfaire mon ventre. Pour cet effet, je fouillais tout aussitôt dans mes pochettes, pour en tirer les provisions dont j’ai parlé ci-devant. Mais au lieu des perdrix et des chapons que je pensais y avoir mis, je n’y trouvais qu’un mélange confus de feuilles sèches, parmi de la mousse, du poil de chèvre, des crottes de brebis et de semblables ordures. Il m’en arriva de même de mon vin de Canarie, qui se tourna en une puante et vilaine liqueur, telle à peu près du pissat de cheval, ou quelque autre bête ; d’où vous pouvez bien juger, que toutes ces choses n’étaient qu’illusions de malins esprits, et de quelle force j’en aurais été servi, si je m’y fusse fié. Mais tandis que je m’amusais à considérer de si étranges métamorphoses, j’ouïs un grand bruit que faisaient mes oiseaux ; qui battaient des ailes derrière moi, et me tournant tout en même temps, je vis comme ils se jetaient à corps perdu sur un certain arbrisseau, qui s’était fortuitement embarrassé dans l’étendue de leurs cordages, je pris garde qu’ils en mangeaient les feuilles avec une grande avidité, et m’en étonnais d’autant plus, que je ne les avais jamais vu jusqu’alors, se repaître d’aucune forme de mangeaille...

Auteur: Godwin Francis

Info: L'homme dans la Lune

[ exploration ] [ voyage spatial ] [ science-fiction ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

civilisation disparue

Dans l’architecture européenne classique, un Atlante désignait un personnage taillé dans la pierre prenant la place d’une "colonne", sa signification symbolique renvoyant au Titan Atlas qui porte la voûte céleste. Les Atlantes représentés dans l’art grec désignent bien les mythiques fondateurs de l’Atlantide considérés comme les habitants de l’Atlas, plus connus aujourd’hui sous le nom de Chleuhs, ces tribus berbères montagnardes ayant la particularité de porter des vêtements de fourrure rudimentaire à l’image de leurs cousins Guanches. Les Guanches étaient vêtus de "peaux de chèvres", à la manière des "rois-pasteurs" détenteurs du dépôt "Kaldéen" croisés plus haut, et leurs nobles arboraient des bijoux confectionnés à partir de coquillages ou de vertèbres de poissons. A la stupéfaction des Espagnols qui abordèrent les Canaries, les Guanches ignoraient tout de la navigation. On signale sur les îles des sceaux en bois ou en céramique qui auraient pu servir à sceller des dépôts de grains et on sait aussi que le gofio, aliment local, était fait de céréales broyées dont on retrouve une forme similaire en Amérique, alors que cet aliment était inconnu des Espagnols. D’une culture en apparence néolithique, les Guanches dominaient néanmoins l’art complexe de la conservation des cadavres et de l’embaumement, de nombreuses momies ayant été exhumées sur l’île de Ténériffe. Là encore, ces descriptions ne sont pas sans rappeler certaines cultures américaines pré-colombiennes ou encore l’Égypte dont la tradition affirme qu’elle fut héritière en ligne directe d’un dépôt atlante. Le continent mythique englouti sous les flots que décrit Platon fut détruit, suppose-t-on le plus souvent, par un immense tremblement de terre suivit de terrifiantes explosions volcaniques et de gigantesques raz-de-marée, et les îles Canaries semblent bien désigner l’un des derniers vestiges de cette antique civilisation oubliée, ce qui expliquerait la méfiance que ces descendants de survivants de l’archipel atlante primitif ont pu avoir vis-à-vis de la mer Occidentale, "borne du monde" qui était "synonyme de deuil et de désolation". Nous avons aussi signalé qu’aussi bien les Berbères du Souss au Maroc que ceux des îles Canaries avaient conservés dans leur fonds culturel commun le souvenir embrumé de Méropide et de sa capitale qu’ils nommaient Smaïssa, aujourd’hui engloutie sous les eaux de l’océan Atlantique. Quand aux Aliziens, peuple préhistorique d’Espagne, ils enterraient leurs morts les visages tournés vers l’Ouest et avaient la réputation d’être d’excellents pêcheurs et marins.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle"

[ mythologie ] [ archéologie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

volatiles

Cela fait plus de quarante ans que j'observe les oiseaux et j'ai toujours du mal à expliquer la fascination qu'ils exercent sur moi. Parmi les raisons de cette fascination, je citerais leur immense variété, leur extrême beauté et leurs comportements étonnants. Ainsi, leur capacité à parcourir le monde entier au cours de la migration et à s'adapter à tous les milieux, y compris les déserts arides, le grand large ou même la calotte glaciaire de l'Antarctique excite l'imagination.

Il n'est heureusement pas nécessaire de séjourner dans ces contrées éloignées pour observer quelques-uns de ces oiseaux si remarquables. La première hirondelle du printemps a survécu au long voyage aller et retour d'Europe en Afrique australe. Les bécasseaux qui se rassemblent en automne sur nos estuaires ont survolé le cercle polaire et, seul sur une falaise au printemps, le traquet motteux est peut-être en train de faire escale entre ses quartiers d'hiver au sud du Sahara et son aire de nidification au Groenland.

Les oiseaux de nos jardins sont eux aussi source d'inspiration : la grive musicienne cassant la coquille d'un escargot sur le chemin du verger, le rouge-gorge défendant avec acharnement son territoire, l'hirondelle construisant son nid de boue sous la gouttière et le superbe épervier, qui a échappé aux dégâts causés par l'utilisation des pesticides agricoles, engageant jusque dans nos jardins, avec une étonnante agilité, sa chasse aux petits oiseaux.

Le monde moderne nous isole de plus en plus de la nature, mais les oiseaux restent un lien avec la vie sauvage et, un peu comme le canari emporté au fond de la mine, ils nous renseignent sur l'état de santé de notre planète.

Après la Seconde Guerre mondiale, c'est le déclin dramatique du nombre des oiseaux de proie qui alerta le public et lui lit prendre conscience des risques encourus du fait des pesticides répandus dans la nature ; plus récemment, les fluctuations des populations d oiseaux sur les terres cultivées ont permis de reconnaître les effets sur l'environnement des nouvelles méthodes agricoles.

Mais la meilleure raison que l'on peut trouver pour observer les oiseaux reste le plaisir que l'on y prend. Il v a partout des oiseaux et ce plaisir est donc tout proche, quel que soit le heu où nous vivons. C'est un violon d'Ingres sans limites : il peut intéresser les jeunes comme les "plus très jeunes" et durer toute une vie.

Auteur: Holden Peter

Info: Voir les oiseaux, pourquoi observer les oiseaux

[ éthologie ] [ contemplation ]

 

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