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dialogue

Du fait de sa profession, Brunetti était devenu un maitre dans l'art des silences et il était capable d'en discerner la qualité comme un chef d'orchestre distingue les timbres des diverses cordes. Il y avait les silences absolus, de vraies déclarations de guerre, après lesquels rien ne viendrait en réaction aux questions ou aux menaces. Il y avait les silences attentifs, après lesquels celui qui avait parlé mesurait l'impact de ses propos sur son auditeur. Et il y avait les silences épuisés, qu'il fallait respecter jusqu'à ce que celui qui parlait ait repris le contrôle de ses émotions.

Auteur: Leon Donna

Info: Le cantique des innocents

[ pause ]

 

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british

Considérant que mes oreilles sont restées vierges de musique depuis plusieurs semaines, je pense que le patriotisme est une émotion basse. ... On a joué l'hymne national et un cantique et je n'ai constaté qu'une absence totale d'émotion chez moi comme chez les autres. Si les Anglais parlaient ouvertement de WC et de fornication peut-être seraient-ils remués par des émotions universelles. Les choses étant ce qu'elles sont, toute incitation à vibrer en commun est irrémédiablement gâchée par les pardessus et manteaux de fourrures qui s'interposent. Je commence à abhorrer mon espèce, surtout après avoir considérer les visages dans le métro. Vraiment, je trouve plus agréable de regarder du boeuf cru ou des harengs saurs.

Auteur: Woolf Virginia

Info: Journal intégral : 1915-1941

[ coincés ] [ refoulés ] [ sociologie ]

 

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recherche

Où t’es-tu caché, amour ? tu m’as laissée seule avec mes gémissements.

Comme le cerf tu as fui après m’avoir blessée.

Derrière toi, en t’appelant, je suis sortie. Tu étais parti.



Bergers, qui allez là-haut, sur les estives, dans la montagne,

Si d’aventure vous voyez celui que j’aime par-dessus tout,

Dites-lui que je brûle, que je souffre et que je meurs.



Cherchant mon amour, j’irai par les montagnes et le long des rivières,

Je ne cueillerai pas les fleurs, je ne craindrai pas les bêtes,

Et je passerai les forts et les frontières.


Auteur: Saint Jean de la Croix Juan de Yepes Álvarez

Info: Le Cantique spirituel, trad. Jean-Marc Sourdillon, strophes I, II, III

[ quête ] [ désir ] [ dieu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prière

[…] le Te Deum fut, s’il est permis de s’exprimer ainsi, improvisé à Milan par les deux grands et saints docteurs saint Ambroise et saint Augustin, dans un transport de ferveur religieuse ; opinion qui n’a rien que de très probable. En effet, ce cantique inimitable, conservé, traduit par votre église et par les communions protestantes, ne présente pas la plus légère trace du travail et de la méditation, n'est point une composition : c’est une effusion ; c’est une poésie brûlante, affranchie de tout mètre ; c’est un dithyrambe divin où l’enthousiasme, volant de ses propres ailes, méprise toutes les ressources de l’art. Je doute que la foi, l’amour, la reconnaissance, aient parlé jamais de langage plus vrai et plus pénétrant.

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Dans "Les soirées de Saint Petersbourg", 1836, Premier entretien, page 49

[ éloge ] [ admiration ] [ origine ] [ christianisme ] [ catholicisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

déclarations d'amour

Voici, tu es belle, mon amie ; voici, tu es belle ! Tes yeux sont des colombes derrière ton voile ; tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres sur les pentes de la montagne de Galaad. Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues, qui montent du lavoir, qui toutes ont des jumeaux, pas une d'elles n'est stérile. Tes lèvres sont comme un fil écarlate, et ta bouche est agréable ; ta joue est comme un quartier de grenade derrière ton voile. Ton cou est comme la tour de David, bâtie pour y suspendre des armures ; mille boucliers y sont suspendus, tous les pavois des vaillants hommes. Tes deux seins sont comme deux faons jumeaux d'une gazelle, qui paissent parmi les lis.

Auteur: Cantique des Cantiques

Info: Extraits du chapitre 4, 1 à 5

 

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songerie

Elle a fermé le livre et demi clos ses yeux,
Afin de promener son rêve sur la lande
Où l'heure d'or qui se nuance peu à peu
Tresse le soir en des bouquets et des guirlandes.

Sa tête penche en une pose d'abandon
Sur la fragilité de son bras qui se plie.
La chasteté du soir frôle ses cheveux blonds
En nappes de silence et de mélancolie.

Une chimère en pierre émerge du balcon
Les ailes déployées en une ample attitude,
Gardienne énigmatique au coeur triste et profond,
Symbole de la Femme et de la Solitude.

- Pensive au souvenir d'un conte d'autrefois,
La Dame évoque au loin, sur une route claire,
Le berger de son coeur qui mettrait pour lui plaire,
Un cantique d'amour dans sa flûte de bois.

Auteur: Magre Maurice

Info: Au balcon

[ pastorale ] [ imagination ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

aqua simplex

Elle semble emprunter autant de natures diverses qu'elle traverse de lieux différents. Et tout comme le miroir change avec la couleur de son objet, elle se modifie selon le site où elle passe : salubre, nuisible, laxative, astringente, sulfureuse, salée, incarnadine, sinistre, rageuse, coléreuse, rouge, jaune, verte, noire, bleue, graisseuse, grasse, subtile. Parfois, elle déchaîne des conflagrations et parfois elle les éteint ; elle est chaude et elle est froide ; elle emporte ou dépose, creuse ou élève, arrache ou édifie, comble ou vide, monte ou s'enfonce, rapide ou calme, parfois dispensatrice de vie ou cause de mort, d'accroissement ou de privation ; tantôt elle nourrit et tantôt elle fait le contraire : tantôt elle a une saveur de sel, tantôt elle est insipide, tantôt ses grandes crues submergent les vastes vallées. Tout change avec le temps.

Auteur: Léonard de Vinci

Info: Cantique de l'eau

[ diversifiée ] [ polyvalente ]

 
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transformation

Dans la cave intérieure de mon amour j’ai bu et comme je sortais

Dans cette immense plaine, je ne savais plus rien

Et j’avais perdu le troupeau qu’auparavant je suivais.



Là, il me donna son cœur, là, il m’enseigna une très savoureuse science,

Et moi je me donnai à lui, réellement, tout entière,

Là je lui promis d’être son épouse.



Mon âme s’est mise, et tout mon avoir, à son service.

Je ne garde plus les bêtes, je n’ai plus d’autre office,

Aimer est à présent mon seul exercice.



Alors si dans les prés on ne me voit ni ne me trouve,

Allez dire que je me suis perdue, qu’amoureuse je suis allée

Me perdre et que j’ai été gagnée.


Auteur: Saint Jean de la Croix Juan de Yepes Álvarez

Info: Le Cantique spirituel, trad. Jean-Marc Sourdillon, strophes XXVI, XVII, XVIII, XIX

[ créateur-créature ] [ foi ] [ abandon ] [ dévotion ]

 

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monisme

L’amour se suffit à lui-même, il plaît par lui-même et pour lui-même. Il est à lui-même son mérite, à lui-même sa récompense. L’amour ne cherche hors de lui-même ni sa raison d’être ni son fruit. Son fruit, c’est l’amour même. J’aime parce que j’aime, j’aime pour aimer ! Quelle grande chose que l’amour, si du moins il remonte à Dieu, son principe, s’il retourne à son origine, s’il reflue vers sa source, pour y puiser toujours son jaillissement. De tous les mouvements de l’âme, de ses sentiments, de ses affections, seul l’amour permet à la créature de répondre à son Créateur, non pas certes d’égal à égal, mais tout de même dans une réciprocité de ressemblance. [...] Car dans son amour, Dieu ne veut rien d’autre que d’être aimé. Il n’aime que pour qu’on l’aime. Car il le sait : ceux qui l’aiment trouvent précisément dans cet amour la plénitude de la joie. Oui, quelle grande chose que l’amour !

Auteur: Clairvaux Bernard de

Info: Sermon sur le Cantique des Cantiques

[ infini ] [ divin ] [ dévotion ]

 
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amour

Ton corps muet au bord des nuits, c’est candeur –

tes cheveux quand ils infusent dans les bassines de

lait pleine lune, alors la nacre – tes clavicules trop

fines – tes jambes à peine cuites – J’y veille et

j’affleure... Car quand tu te montres le jour, alors

les fleurs : béates.



Les alvéoles de ta peau, c’est dentelle, personne ne

le sait – tes cils emmêlés, c’est l’empire de tes

larmes, je l’ai vu.



J’ai cherché la beauté des autres, rien du tout.



Puisse ton odeur être celle du foin frais, car tes

lèvres, elles, me criaient déjà d’autres vendanges.

Sur ta nuque j’avais trouvé les effluves d’un autre

possible.



Ta voix brune quand tu dis bonsoir, c’est cantique

des cantiques et tes yeux clair de lune tous me l’ont

dit c’est l’éclipse mi-mars... Car quand tu te montres

la nuit, alors les étoiles : béates.

Auteur: Rouyau Mathilde

Info:

[ poème ]

 
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