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dérégulation

A droite, on continue de croire fermement que l’économie de libre marché peut résoudre tous les problèmes et que la crise financière a été causée par les derniers vestiges de réglementation et d’interférence gouvernementale. On prétend que seule la révocation totale des lois interventionnistes et des agences de régulation permettra aux marchés d’atteindre leur niveau optimal et aux individus de prospérer en conséquence. Voilà qui défie clairement la réalité. Si ces trente dernières années nous ont appris quelque chose, c’est bien que l’économie de libre marché ne conduit pas à la liberté individuelle, mais à la liberté des entreprises –une liberté qui a été adoptée d’innombrables fois par le passé pour polluer, voler et opprimer.

Auteur: Cunningham Darryl

Info: L'ère de l'égoïsme : Comment le néolibéralisme l'a emporté

[ capitalisme ] [ injustice ] [ bêtise ]

 

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marchandisation

Tu ne réponds pas à ma remarque : la merdification du monde que l'application de cette règle entraîne.

Car produire toujours plus d'expédients pour les vendre à toujours plus de monde afin de devenir toujours plus riche, cela nous entraîne dans une course folle.

Il faut désormais que chaque parcelle de terre, chaque goutte d'eau, chaque grain de sable, chaque plante, chaque animal, chaque cellule vivante, chaque particule de minerai, chaque onde, chaque partie de l'espace, chaque molécule, chaque atome, chaque fragment de code génétique, chaque souffrance, chaque joie, chaque passion... soient exploités afin que soit réalisé le vœu d'avoir toujours plus, nonobstant les risques de ruine ou de destruction du monde.

Auteur: Dufour Dany-Robert

Info: Pléonexie (vouloir toujours plus)

[ cybernétique ] [ capitalisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

méta-politique

Dans les pays totalitaires, l’Etat décide de la ligne à suivre et chacun doit ensuite s’y conformer. Les sociétés démocratiques opèrent autrement. La ligne n’est jamais énoncée comme telle, elle est sous-entendue. On procède, en quelque sorte, au lavage de cerveaux en liberté. Et même les débats passionnés dans les grands médias se situent dans le cadre des paramètres implicites consentis, lesquels tiennent en lisière nombre de points de vue contraires. Le système de contrôle des sociétés démocratiques est fort efficace ; il instille la ligne directrice comme l’air qu’on respire. On ne s’en aperçoit pas, et on s’imagine parfois être en présence d’un débat particulièrement vigoureux. Au fond, c’est infiniment plus performant que les systèmes totalitaires.

Auteur: Chomsky Noam

Info:

[ capitalisme de surveillance ] [ gafam ] [ politiquement correct ] [ interdits sémantiques ] [ sémio-capitalisme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

géants du web

Sans verser dans la théorie du complot, on doit reconnaître que, par nature, ces types de monopoles servent en priorité leurs propres intérêts. Ces manoeuvres incessantes visant à capter la plus grande part de la richesse représentent une forme de codage indirect des fonctions globales du réseau. GAFAMA (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, Alibaba) et NATU (Netflix, Airbnb,Tesla, Uber), les nouveaux maîtres du réseau mondial, exercent un contrôle invisible, mais bien réel et de plus en plus oppressant et inquiétant, sur les actions de la vie quotidienne, privée ou professionnelle, des internautes. L'influence de ces entreprises sur Internet paraît illimitée. Ce sont des organisations qui n'hésitent plus à concurrencer et même à contredire la politique des nations.

Auteur: Rosnay Joël de

Info: La symphonie du vivant

[ globalisation capitaliste ] [ privatisation ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

rapport au temps

Un esprit d’agitation commença à se répandre vers la fin du Moyen Age. Le concept de temps, au sens moderne, commença à se développer. Les minutes prirent de la valeur ; un symptôme de cette nouvelle perception du temps est le fait qu’à Nüremberg, les horloges sonnent les quarts d’heures depuis le XVIe siècle. Trop de jours chômés commencèrent à apparaître comme un malheur. Le temps avait tellement de valeur que l’on avait le sentiment qu’il ne faudrait jamais le dépenser dans une activité inutile. Le travail fut de plus en plus perçu comme la valeur suprême. Une nouvelle attitude envers le travail se développa, qui était si forte que la classe moyenne cultiva une indignation contre l’improductivité économique des institutions de l’Eglise.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "La peur de la liberté", page 62

[ historique ] [ esprit philosophique du capitalisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

télévision

Ce monde des hommes où tout est marchandise, mis dans des cases, conditionné par les vendeurs et leurs affidés médiatiques qui, non seulement se financent par la pub (parfois et heureusement marrante ou créative) mais surtout "formatent" le monde. Ainsi le standard de la propagande consumériste fait disparaître les nuances, les dégradés, ambiguïtés... Le monde du décor médiatique ne prend plus en compte que ce qui est clinquant, identifié, dans la focale du "nommable"... Du côté clair de la force.
Le reste n'est plus même pris en compte par les viseurs des preneurs d'image et de son. Réalité fabriquée, clinquante et monnayable contre réel authentique, lui baignant dans la richesse infinie du flou, de l'éphémère, de la poésie, du mal lavé et des erreurs.

Auteur: Mg

Info: 23 avril 2017

[ capitalisme ] [ néolibéralisme ]

 

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métadonnées

Derrière l'hotesse, un écran plat vante la richesse des bases de Qinoa Labs : plus de 650 millions de profils nominatifs, 3 200 variables en moyenne sur chacun d'eux, provenant de 1317 sources de données différentes - 1318, le temps que je passe le portique. Une kyrielle d'applications Facebook et Android sont rachetées ou développées ici chaque jour, dans l'unique but de collecter un maximum d'informations personnelles sur leurs utilisateurs: tests de personnalité, jeux, énigmes, sondages, utilitaires... Ajoutez-y les données qu'on achète aux sociétés de crédit, aux opérateurs télécoms, aux assureurs, aux pharmacies, aux centres commerciaux.. Puis toutes celles aisément accessibles en ligne: cookies, réseaux sociaux, blogs, registres officiels... Et vous obtenez un trésor incomparable sur terre, filtré, agrégé, transformé, raffiné par des centaines de data engineers.

Auteur: Markov Bruno

Info: Le dernier étage du monde, 2023

[ personnalisations numériques ] [ capitalisme digital ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

caput mundi

Les traits qui marquent la physionomie matérielle de la Rome impériale se heurtent en oppositions qui seraient irréductibles sans les harmoniques de l'Histoire et de la vie.

D'une part, le chiffre considérable de sa population comme la grandeur architecturale et la beauté marmoréenne de ses édifices publics l'apparentent aux grandes métropoles de l'Occident contemporain.

D'autre part, l'entassement auquel elle condamnait ses multitudes sur un terrain inégal et sur une aire restreinte par la nature et par les hommes, l'étranglement de ses ruelles enchevêtrées, la pénurie de ses services édilitaires, les embarras périlleux de sa circulation la rapprochent de ces villes médiévales qu'ont dépeintes les chroniqueurs et dont certaines cités musulmanes ont conservé jusqu'à nous le pittoresque tour à tour séduisant et sordide, les difformités imprévues et le grouillement anarchique...

Auteur: Carcopino Jérôme

Info: La vie quotidienne à Rome à l'apogée de l'Empire. In "La ville, ses maisons et sa police", chapitre du volume paru aux éditions "Hachette" en 1939

[ La Ville aux Sept Collines ] [ capitale ] [ Italie ] [ centre du monde ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

réassurance

Avoir de l’argent, ce n’est pas seulement pouvoir acheter : cela signifie être hors d’atteinte de la réalité. L’argent en tant que protection, non pour le plaisir. Parce que dans son enfance il en avait été démuni, et donc vulnérable aux caprices de l’existence, l’idée de richesse était devenue pour lui synonyme d’évasion : échapper au mal, à la souffrance, ne plus être une victime. Il ne prétendait pas acheter le bonheur, mais simplement l’absence de malheur. L’argent était la panacée, la matérialisation de ses désirs les plus profonds, les plus difficiles à exprimer. Il ne voulait pas le dépenser, mais le posséder, savoir qu’il était là. Moins élixir qu’antidote : la petite fiole à emmener au fond d’une poche si on va dans la jungle — au cas où on serait mordu par un serpent venimeux.

Auteur: Auster Paul

Info: L'invention de la solitude, p 69

[ anhédonie ] [ viatique ] [ fric réconfort ] [ capitalisation ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

réclame

Lorsque le lendemain, la vie de nouveau, les broyait, lorsque se remettait en marche la grande machine publicitaire dont ils étaient les pions minuscules, il leur semblait qu'ils n'avaient pas tout à fait oublié les merveilles estompées, les secrets dévoilés de leur fervente quête nocturne. Ils s'asseyaient en face de ces gens qui croient aux marques, aux slogans, aux images qui leur sont proposés et qui mangent de la graisse de bœuf équarri en trouvant délicieux le parfum végétal et l'odeur de noisette (mais eux-mêmes, sans trop savoir, pourquoi avec le sentiment curieux, presque inquiétant, que quelque chose qui leur échappait, ne trouvaient-ils pas certaines affiches, formidables certains slogans, géniaux certains films-annonces ?) Ils s'asseyaient et ils mettaient en marche leurs magnétophones, ils disaient hm hm avec le ton qu'il fallait, ils truquaient leurs interviews, ils bâclaient leurs analyses, ils rêvaient, confusément, d'autre chose.

Auteur: Perec Georges

Info: Les choses (1965, 160 p., Pocket, p.97, 98)

[ société de consommation ] [ capitalisme ] [ dépression ] [ vide spirituel ] [ redite épuisante ]

 
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