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sagesse

Jeune, je ne m'adaptais pas au vulgaire, de nature j'aimais collines et monts
Par erreur, tombé dans les filets du monde, sont partis treize ans de ma vie
L'oiseau captif regrette son ancienne forêt, le poisson du bassin, sa source passée
J'ai défriché, au sud, des champs incultes
Pour préserver ma simplicité, je suis revenu à la campagne. [...]
Chez moi, aucun tumulte du monde de poussière, les pièces vides laissent du loisir,
Longtemps enfermé en cage, j'ai enfin pu revenir à ma nature.

Auteur: Tao Qian Tao Yuanming Yuang ming

Info: Il préféra abandonner toute charge pour revenir sur son lopin de terre personnel. Revenir à ma nature, fan ziran, signifie revenir à soi : me voici enfin rendu à moi-même, et développer sa personnalité dans le respect de sa nature

[ retraite ] [ jardin ] [ poème ]

 

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harmonie

Comment, me disais-je, ai-je pu exister si longtemps hors de la nature et sans m’identifier à elle ? Tout vit, tout agit, tout se correspond ; les rayons magnétiques émanés de moi-même ou des autres traversent sans obstacle la chaîne infinie des choses créées ; c’est un réseau transparent qui couvre le monde, et dont les fils déliés se communiquent de proche en proche aux planètes et aux étoiles. Captif en ce moment sur la terre, je m’entretiens avec le chœur des astres, qui prend part à mes joies et à mes douleurs !

Auteur: Nerval Gérard de Labrunie

Info: Aurélia

[ lien ] [ connexion ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

vacheries

Depuis Racine, la poésie n' a pas progressé d'un millimètre . Elle a reculé. Grâce à qui? aux Grandes-Têtes-Molles de notre époque. Grâce aux femmelettes, Châteaubriand, le Mohican-Mélancolique ; Sénancourt, l'Homme-en-Jupon ; Jean-Jacques Rousseau, le Socialiste-Grincheur ; Anne Radcliffe, le Spectre-Toqué ; Edgar Poë, le Mameluck-des-Rèves-d'Alcool ; Mathurin, le Compère-des-Ténèbres ; Georges Sand, l'Hermaphrodite-Circoncis ; Théophile Gauthier, l'Incomparable-Epicier ; Leconte, le Captif-du-Diable ; Goethe, le Suicidé-pour-Pleurer ; Sainte-Beuve, le Suicidé-pour-Rire ; Lamartine, la Cigogne-Larmoyante ; Lermontoff, le Tigre-qui-Rugit ; Victor Hugo, le Funèbre-Echalas-Vert ; Misçkiéwicz, l'Imitateur-de-Satan ; Musset, le Gandin-sans-Chemise-Intellectuelle ; et Byron, l'Hippopotame-des-Jungles-Infernales.

Auteur: Lautréamont Isidore Ducasse

Info: Les Chants de Maldoror

[ littérature ] [ dix-neuvième-siècle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Les pièces de la maison familiale étaient réparties selon la tradition en une andaroon, aile destinée aux femmes, et une birooni, réservée aux hommes. Un long et étroit couloir reliait les deux parties de la maison et de hauts murs en briques barricadaient la résidence sur tous ses côtés. C’était une maison qui se détournait du monde pour jeter ses regards vers l’intérieur ; une maison dans laquelle les femmes pensaient que les murs étaient à l’affût du péché ; une maison où la vérité se devait d’être chuchotée ou était tout bonnement tue.


Auteur: Darznik Jasmin

Info: L'oiseau captif, chapitre 2

[ architecture ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

aube

Le soleil se lève. Je n’ai pas dormi. J’entends les oiseaux de l’aurore, les mêmes que j’entends lors de mes longues insomnies. Ils annoncent le jour et je suis encore du côté de la nuit. Je m’épuise à franchir le fossé. Et ils chantent, et ils chantent, ils s’interpellent, ils se questionnent, ils se répondent. Ils se comprennent. Un nouvel ordre est révélé. Et je reste invariablement exclu de cette renaissance, captif d’un autre espace-temps, d’un univers parallèle où le chaos n’en finit pas. Mais peut-être pour la première fois ce matin ai-je atteint l’autre rive.

Auteur: Marret Carine

Info: Ils dorment

[ nuit blanche ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

métropole

À la fenêtre, sous les cadences heurtées
le brouhaha chaotique de Paris chante.
Quand je l’écoute dans sa fureur triomphale
Je sens battre le cœur de la terre.

La cité dantesque m’a vaincu
comme le soldat est vaincu par la fatigue.
Voyageur ébloui par des flammes impensables
je promène en leur sein mon humble effacement.

Désormais, je suis le captif de l’altière métropole
sans cesse en mon âme je sens croître le bruit
qui cerne les coupoles d’or.

Mais les nuits quand les molles ombres fléchissent sur la terre
et quand autour de moi la Babylone hurle
je me revois chez nous, au village, dans la maison.

Auteur: Goga Octavian

Info: Paris. Traduit par Emmanuel Galliéro in Éloge du village roumain, Éditions de l’Aube, 1990, p. 164.

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

incendie

Jusqu'à ce jour, je ne connaissais pas le feu, le vrai feu, le feu de plein air. Je n'avais jamais vu que des feux apprivoisés, des feux captifs dans un fourneau, des feux obéissants, qui naissent d'une pauvre allumette, et auquel on ne permet pas toutes les flammes. On les mesure, on les tue, on les ressuscite et, pour tout dire, on les avilit. Ils sont uniquement utiles. Et si on pouvait s'en passer, pour chauffer ou cuire, on en verrait plus chez les hommes. Mais là, en plein vent, au milieu des roseaux et des saules, notre feu fut vraiment le feu, le vieux feu des camps primitifs.

Auteur: Bosco Henri

Info: L'enfant et la rivière

[ conflagration ] [ catastrophe naturelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

saut qualitatif

Les personnes qui ont déclaré avoir été enlevées par des aliens affirment que ces êtres semblent froids, insensibles, indifférents à ce que ressentent leurs pauvres humains captifs. Tout ce que nous savons de ces phénomènes d'abduction par des extraterrestres semble imprégné par la peur, non pas que nous les craignions mais que eux, nous craignent. Ils paralysent leurs victimes (sans doute ont-il peur de notre force physique) et effacent leurs souvenirs. Ils ne semblent pas vraiment arrogants, soit parce qu'ils n'éprouvent pas de sentiments, soit parce qu'ils ne se sentent pas supérieurs à nous. Il semble y avoir beaucoup de défiance de leur part, un peu comme lorsque nous nous trouvons près d'un lion ou d'un tigre sauvage.

Auteur: Internet

Info:

[ être humain ] [ animal ] [ relatif ] [ homme-extraterrestre ]

 

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art pictural

Un tableau de Rozsda, cela fait penser à l’extravagant gaspillage de la forêt automnale, aux pommiers en fleurs après la mort du soleil, à l’or oculaire, malléable et immobile, tout frais sorti des chants du pays des Magyars, à la mélodie fauve des charrettes qui passent et repassent dans le demi-soleil sans perdre une seule brindille d’étoile, à l’ombre salée des réverbères oubliée sur le trottoir, aux belles armoires en forme de cœur, aux corps planétaires de terrible densité, captifs de ces cœurs, aux cellules de l’enfance, au réveil. Oui, cela fait penser au réveil de celui qui croyait dormir sur un précipice et qui n’attendit point la mort pour s’envoler. 


Auteur: Mansour Joyce Patricia Adès

Info: Galerie Furstenberg, catalogue de l’exposition du 12 novembre au 3 décembre 1963.

 
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Ajouté à la BD par miguel

pénitencier

On oublie que le geôlier est, d'une certaine manière, lui-même captif: c'est un prisonnier sans horizon, il ne porte aucune mission, ce qu'il cherche n'est pas de réaliser sa liberté mais d'empêcher l'autre d'être libre, il est victime de lui-même. Le geôlier ne peut pas chanter car il ignore tout de la mélancolie, il n'a ni regret du ciel ni nostalgie de la mer. En revanche le prisonnier chante, parce que c'est sa seule façon d'éprouver et de prouver sa propre existence. Et au fond de lui, il se sent plus libre que son geôlier qui n'a pas conscience de sa propre liberté et de sa propre solitude. La poésie consiste à nous faire don de cette force-là, dût-elle être fictive.

Auteur: Darwich Mahmoud

Info: entretien à Libération, 10-11 mai 2003

 

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