Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 8
Temps de recherche: 0.0344s

beaux-arts

Il est un point élevé où l'art, la nature et la morale ne font qu'un et se confondent.

Auteur: Sainte-Beuve Charles-Augustin

Info: Causeries du lundi

[ triade ] [ chef d'oeuvre ]

 

Commentaires: 0

Loi de murphy

Psychologiquement, la pensée a créé en nous toutes sortes de pouvoirs, mais ils sont très limités. Quand on est libéré de ces limites, on éprouve un sentiment étonnant de pouvoir, un pouvoir qui n’est pas mécanique, mais une impression extraordinaire d’énergie. Cela n’a rien à voir avec la pensée, et ce pouvoir, cette énergie, ne peuvent donc pas être mal utilisés. Mais si la pensée dit : "je vais l’utiliser", alors ce pouvoir, cette énergie, est gaspillée.

Auteur: Krishnamurti Jiddu

Info: Le Réseau de la pensée : Compte-rendu authentique des causeries de 1981 à Saanen en Suisse et à Amsterdam en Hollande

[ instinct ] [ magie ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

intelligence

Nombreux sont les étudiants qui réussissent à se rendre compte, bien avant d'avoir pu obtenir leur baccalauréat, qu'ils ont passé des années à suivre des cours dans l'unique but de réussir des examens qui doivent y mettre fin. Ce qu'ils apprennent par ce procédé dépend beaucoup plus de la personnalité du professeur que des matières étudiées. Si l'élève se rappelle assez ce que lui ont transmis les causeries et les manuels, et s'il sait se plier aux petites manies du professeur, il parviendra à passer son bac sans trop d'embêtements. Mais, il aura raté son éducation.

Auteur: Adler Mortimer J.

Info: Comment lire les grands auteurs, trad. Louis-Alexandre Bélisle, p.28, Le Club des Grands Auteurs, 1964

[ liberté ] [ malin ]

 

Commentaires: 0

ego

Nous ne nous sentons pas complètement responsables de tout ce que nous faisons. Nous en rejetons la faute sur l’environnement, la société, sur nos parents, ou sur l’hérédité, nous nous trouvons des excuses, mais nous ne nous attaquons jamais au problème. Si nous avons vraiment le désir ardent, le désir instantané de découvrir pourquoi nous sommes blessés, cela est possible. Nous sommes blessés parce que nous avons construit une image de nous-mêmes. C’est un fait ! Quand on dit : “je suis blessé”, c’est l’image que l’on a de soi qui est blessée. Quelqu’un vient piétiner cette image et l’on est blessé. […] Si l’on est totalement attentif à l’image qu’on a de soi - attentif, non pas concentré, mais attentif - l’on voit alors que l’image n’a pas de sens et elle disparaît.

Auteur: Krishnamurti Jiddu

Info: Le Réseau de la pensée : Compte-rendu authentique des causeries de 1981 à Saanen en Suisse et à Amsterdam en Hollande

[ moi ] [ illusoire ] [ je ]

 

Commentaires: 0

nature

Le second souvenir est celui d'une mémorable rencontre avec Fernand Pouillon, l'architecte qui fut aussi l'auteur des "Pierres sauvages", ce fort beau roman qui raconte l'édification de l'abbaye du Thoronet. Avant de me faire visiter ses constructions algériennes d'inspiration traditionnelle, Pouillon me fit contempler un palmier et voir que toute l'architecture était là présente, avec le tronc dont le bois sert aux charpentes, avec les palmes qui ont inspiré la courbe des arcatures et avec ces feuilles pennées frémissant au gré du vent qui ont suggéré le grillage des moucharabiehs destinés à voir sans être vu.
Des souvenirs comme ceux-là, j'en ramasse à la pelle dans ma mémoire et je ne peux davantage vous en accabler. Mais je ne peux non plus me taire sur un rapport à l'arbre qui est présent depuis longtemps sinon depuis toujours dans ma vie d'écrivain et d'éditeur. Je veux parler du papier dont l'arbre est le fournisseur.

Auteur: Nyssen Hubert

Info: Neuf causeries promenades, p. 114

[ inspiration ]

 

Commentaires: 0

enracinement

Ecoutez les bruits qui nous sont familiers et qui montent du village voisin, martelage de la forge, piétinement du troupeau, raclement de la chaîne sur la mangeoire, mélopées de l’école, causeries du foyer, son de la cloche, et je ne fais pas fi du tintement des verres au cabaret, ou, dans le midi, du choc des quilles renversées par la boule sur la promenade. Tous ces bruits, d’inégale importance, montent, se réunissent, se confondent. C’est la rumeur du village français animant les mirabelliers de Lorraine, les pommiers de Normandie, les oliviers de Provence. Et qui de nous ne l’aimerait ! Tout y est vrai, crée par le temps, chargé de sens. C’est l’harmonie, la somme des expériences accumulées par les générations. L’individu y trouve sa nourriture complète. Toutes les parties de l’âme y sont cultivées, menées quasi au point de la perfection, juste assez loin de la barbarie, sans aller à ces raffinements qui ne tardent pas à débiliter une race. […] Mais certains veulent détruire l’église.

Auteur: Barrès Maurice

Info: La grande pitié des églises de France, pp.109-110

[ religion ] [ simplicité ] [ décor sonore ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

école

La multiplication des manuels et des cours oraux dans notre enseignement est l'un des plus sûrs indices de notre décadence littéraire. On dit railleusement que ceux qui sont impuissants à aider leurs élèves dans la lecture des ouvrages transcendants écrivent des manuels, ou, du moins, utilisent les manuels écrits par leurs collègues afin de suppléer à leur incompétence. On pourrait définir un manuel : une invention pédagogique pour faire entrer quelque chose dans la tête de ceux qui ne savent pas suffisamment lire pour apprendre plus activement. Les causeries qui se donnent habituellement en classe ne valent pas mieux. Quand les maîtres ne savent plus comment s'y prendre pour lire en commun avec leurs élèves, ils leur adressent une causerie. Les manuels et les vulgarisations de toutes sortes sont écrits pour ceux qui ne savent pas lire ou qui cherchent dans la lecture que des renseignements. En tant que maîtres inanimés, ces livres s'assimilent aux répétiteurs de second ordre qui les ont écrits. Animé ou non, le répétiteur s'efforce d'inculquer des connaissances à ses élèves sans exiger d'eux une activité trop grande ou trop industrieuse. L'art d'enseigner de ces répétiteurs est celui qui exige le moins, chez l'étudiant, de l'art d'apprendre. Ils saturent l'esprit au lieu de l'éclairer. Leur succès se mesure aux capacités d'absorption [sic] de l'éponge.

Auteur: Adler Mortimer J.

Info: Comment lire les grands auteurs, trad. Louis-Alexandre Bélisle, p.72, Le Club des Grands Auteurs, 1964

[ pléthore ] [ ennui ]

 

Commentaires: 0

éloge

Léon Bloy est mort. Ce volcan d'imprécations éclatantes, cet Etna d'immondices embrasés, sans cesse en déflagrations pyrotechniques éblouissantes, ce foyer lumineux d'éruptions fulminatoires s'est éteint et refroidi, après avoir vomi sa lave de lapidaires anathèmes sur deux générations de ses contemporains.

On pouvait ne pas aimer l'homme, déplorer son caractère qui participait de l'orgueil titanesque et de l'inconsciente envie ; on doit condamner ses procédés de catapulte offensive qui ne s'appuyaient sur aucune plate-forme critique déterminée ; mais il nous faut bien reconnaître la maîtrise surprenante de l'écrivain lapideur qui taillait avec tant d'art ses projectiles et semblait un Géryon polygame qui aurait épousé cyniquement à la fois Tisiphone, Alecto, Mégère, les furieuses Erinnyes de la fable. 

Y eut-il jamais dans notre doux pays, sous notre joli ciel de tempérance, pamphlétaire aussi tumultueux, excessif et inexorable que cet exécuteur des hautes œuvres qui se servait du pal, qu'il avait occidentalisé et qui, né démolisseur, fusait ou plutôt mésusait du marmitage de ses torpilles multilobées et pourvues parfois de gaz hilarants pour anéantir toutes les statues en pain d'épice de notre Foire du Trône aux vanités.

Celui qui intitulait un recueil de portraits satiriques de certains hommes en vue : Causeries sur quelques charognes, et qui nommait le livre de la Bonne Souffrance, par François Coppée un Lavement rendu, n'avait pas, à vrai dire, l'esprit parisien ou la verve intellectuelle ironique d'un Chamfort. Il était de mœurs apaches, dédaignait les subtiles élégances des luttes au fleuret ou à l'épée et préférait assommer, avec une lourde matraque d'or stylisé qu'il maniait terriblement, comme un dégringoleur de pentes, terreur des barrières mal famées.

Auteur: Uzanne Octave

Info: Un Diogène Théocrate. Léon Bloy est mort. Article publié dans La Dépêche du samedi 17 novembre 1917, http://www.octaveuzanne.com/2020/05/un-diogene-theocrate-leon-bloy-est-mort.html

[ hommage ] [ hyperbolique ] [ trickster ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson