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environnementalisme

J'ai grandi au Japon et à Hong Kong, puis je suis venu aux États-Unis. Le Japon a eu une grande influence sur moi car, lorsque j'étais enfant, j'entendais les chars à bœufs venir collecter les eaux usées de notre maison la nuit, à partir des latrines, et les emmener ensuite dans les fermes pour servir d'engrais. La nourriture revenait ensuite dans des charrettes à bœufs pendant la journée. J'ai toujours eu cette sorte de modèle mental "notre caca est devenu nourriture". L'idée que "déchet égale aliment" était assez inculquée, que tout est précieux et que les systèmes sont cohérents et cycliques.

Auteur: McDonough William

Info: Entretien avec Kerry A. Dolan, "W McD On Cradle-to-Cradle Design", Forbes (4 août 2010)

[ sagesse ] [ économie ] [ recyclage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

préparatifs

En parcourant le camp, Achille fait armer ses guerriers myrmidons. On croirait voir des loups carnassiers, le cœur plein d’une indicible ardeur, qui vont dans la montagne attaquer le grand cerf ramé, puis le dévorent – de tous, le sang rougit alors les bajoues ; en bande, ils vont laper l’eau noire d’une source avec leurs langues minces, tout en crachant le sang de la bête égorgée, car, si leur cœur reste intrépide en leur poitrine, leur ventre est oppressé : ainsi, les conducteurs et les chefs des Myrmidons accourent tous auprès du vaillant écuyer d’Achille aux pieds rapides. Au milieu d’eux se tient l’Eacide fougueux ; il stimule les chars et les hommes en armes. 

Auteur: Homère

Info: Iliade, Chant XVI, Préparatifs des Myrmidons, vers 800 – 725 av. notre ère

[ belliqueux ] [ féroces ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

colonialisme

L'imposition du "socialisme" par des chars étrangers soutenant un régime sans base sociale est violemment rejetée. Le recours au religieux est l'expression d'une idéologie de résistance au nom de l'identité. Beaucoup de cadres de la résistance qui, il y a seulement deux ans, à Kaboul, ne pratiquaient plus guère les rites religieux, se sont ostensiblement remis aux cinq prières quotidiennes. Il n'y a pas, c'est un fait, de conscience nationale afghane. Jusqu'à aujourd'hui, le point de référence a été la religion et le groupe tribal pour la majorité de la population, mais le nationalisme, ici comme ailleurs, trouve un terrain de développement favorable lorsqu'il est avivé par la domination étrangère.

Auteur: Chaliand Gérard

Info: Voyage dans 40 ans de guérillas, En Afghanistan

[ résistance ]

 

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infox

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, les Britanniques portèrent l'intoxication à un haut degré de perfection, créant un bureau dit Doublecross dont c'était la spécialité, camouflant des escadrilles de faux avions et des régiments de faux chars, trompant l'ennemi sur les lieux des débarquements. Mais ils firent mieux : avec Sefton Delmer et sa "radio noire", ils pratiquèrent avec succès la désinformation proprement dite. Delmer était conscient que "des nouvelles soigneusement choisies, habilement présentées forment la plus subversive des propagandes". Il veillait à ne recourir au mensonge qu'avec vigilance et parcimonie : "Nous ne devons mentir que délibérément, jamais par hasard ou par négligence." Et il résumait ainsi sa technique : "L'opération noire " (il appelait ainsi les actions de désinformation) "la plus simple et la plus efficace est de cracher dans la soupe de quelqu'un en criant Heil Hitler".

Auteur: Volkoff Vladimir

Info: Petite histoire de la désinformation, Editions du Rocher 1999 p.81

[ désinformer ]

 

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songe

Hier matin aussi je suis descendu ici par un beau vent de premier automne - mais un petit garçon est venu s'asseoir près de moi et je n'ai rien écrit. R. et son maître chargeaient dans la grange des chars de froment. Reparti vers une averse brève. L'après-midi sommeil et le rêve absurde de la cathédrale de Lausanne. Je choisissais le terrain où la faire bâtir; il fallait arracher une plante de "pissenlicus" en faire quatre morceaux, les réunir, les replacer dans leur trou de terre. Si la plante repoussait par miracle, l'endroit était propice ! J'étais à la fois l'acteur de cette scène et son lecteur dans une vieille chronique où le mot de pissenlicus m'émerveillait. Puis je voyais comme sur une estampe lumineuse les dons reçus pour l'érection de la cathédrale : beaucoup de montres ! Enfin autre scène, j'écoutais de dehors la cérémonie d'"inauguration" : on chantait du Honegger... Assis sur les fils du tram, je voyais passer Edmond J. avec tout ce qu'il fallait pour faire un gâteau du Jeûne.

Auteur: Roud Gustave

Info: journal 18 sept 1935

[ témoignage ]

 

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ostracisme

Un cours sur les goitres (goïteurs, en anglais), parce que je ne vois vraiment pas comment je pourrais renverser la tendance de trois mille ans de civilisation où d'abord on lapide les goitreux, ensuite on les met à l'isolement en les associant aux crétins, puis on les traite à l'hôpital. Touche autobiographique : j'habite dans les Alpes (basses - les Basses-Alpes) : d'où sensibilité accrue - ou cliché ? On a supprimé tous les goitreux ; en quinze ans, je n'en ai pas vu un seul (population non grata, pour le moins). À bien y réfléchir, je n'ai pas croisé un seul crétin non plus - ah si, une fois, un garçon volumineux avec une tête énorme ; il aura échappé à l'eugénisme (détendu, dans nos sociétés, un eugénisme décontracté). Il n'y a pas beaucoup de goitreux dans les livres. Il n'y a pas de chars nazis dans les corsos fleuris. Ça m'a frappée, hier, en assistant au défilé des chars alors que j'étais venue chercher dans la foule un goitreux échappé au carnage. Un cours est toujours une enquête.

Auteur: Quintane Nathalie

Info: "Cours sur les goitres", paru dans la revue "Nioques", n°11, p.137

[ pédagogie ] [ tare ] [ ironie ] [ bienséance ] [ glande thyroïde ] [ tumeur ] [ malformation pathologique ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

écrivains

... Pour vous orienter, inutile de lire Marx, trop desséché, comme came. ne vous branchez, s'il vous plaît que sur l'esprit. Marx, ce sont les chars à Prague. ne vous égarez pas sur cette voie de garage. Plongez vous en priorité dans Céline, le plus grand écrivain depuis 2000 ans, mais bien sûr sans négliger L'ETRANGER de Camus, que vous ferez suivre par CRIME ET CHATIMENT et LES FRERES KARAMASOV, tout Kafka également, ainsi que les bouquins du méconnu John Fante. ajoutez-y les nouvelles de Tourgeniev, évitez Faulkner, Shakespeare, et surtout George Bernard Shaw, la plus abominable baudruche de notre Ère, un authentique con doré sur tranche qui ne s'est - promis - juré - imposé que grâce à ses relations politiques et littéraires. Pour les contemporains, le seul qui me vienne à l'esprit et qui était parti pour tout casser mais qui s'est traîné à plat ventre quand on le lui a demandé, c'est Hemingway. Reste qu'entre Shaw et Hemingway, il y a un gouffre : Hemingway a réussi dans ses début quelques bons trucs alors que Shaw a, sa vie durant, aligné les stupidités vaniteuses et soporifiques.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Journal d'un gros dégueulasse, Le livre de poche, p. 101

[ littérature ] [ hiérarchie ] [ vacherie ]

 

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complexe militaro-scientifique

Est-il raisonnable de croire que les aspects militaires du progrès scientifique menacent la survie de l’espèce humaine ? Ce que racontent les survivants d’Hiroshima vous concerne-t-il ? N’est-il pas évident que les scientifiques ont toujours “ détourné ” au profit de l’humanité l’argent des militaires ? Au reste, la distinction entre crédits civils et crédits militaires a-t-elle un sens ? L’inventeur des équations de Maxwell est-il responsable de la censure à l’ORTF ? Est-il légitime de penser que tout ce qui est techniquement faisable se fera, donc doit se faire, donc que j’aurais intérêt à le faire sur-le-champ pour ’battre mes petits camarades à l’arrivée ? Et ta soeur, si le cousin Jules te disait qu’il va la violer demain à cinq heures, est-ce que tu irais coucher avec elle sur-le-champ pour être certain de ne pas rester en rade ? Avez-vous entendu parler de la déontologie des ordinateurs, des écarts technologiques, et du plan Calcul ? Que savez-vous de la DGRST, de la DRME, de l’ONERA, du CNES, de l’histoire du Commissariat à l’énergie atomique, de Saclay, de Pierrelatte, de l’accélérateur, et de tout ce qui se passe dans tous les labos parisiens ? Quelles sont leurs sources de financement, comment recrutent-ils leur personnel, quelles sont leurs relations avec l’extérieur ? Connaissez-vous l’histoire de l’École polytechnique, et savez-vous ce que deviennent les polytechniciens ? Le laboratoire de Physique de l’École Normale supérieure est-il une institution purement scientifique ? Croyez-vous au scénario suivant : 10 000 chars soviétiques convergent vers l’Alsace-Lorraine, M. Debré parle de vitrifier Moscou, et les tanks russes, la queue entre les jambes, rentrent piteusement au bercail ? Qui construit la force de frappe ? Un pays comme la France peut-il, sans aide extérieure, édifier une industrie atomique rentable ? Le rôle d’une faculté des Sciences devrait-il être simplement d’indiquer aux étudiants les routes à suivre pour s’intégrer à la société, ou devrait-on aussi les aider à la comprendre ? Les étudiants savent-ils ce qu’ils font lorsqu’ils choisissent une spécialisation ou un métier ?

Auteur: Godement Roger

Info: Dans "Pourquoi faites-vous de la science ?"

[ recherche ] [ éthique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

enterrement spectacle

Une dizaine de mois auparavant, Marchenoir avait vu Paris enterrer un homme fameux qui avait déclaré la guerre à tous les religieux de la France et qui devait exterminer le christianisme en combat singulier. Ce personnage, parti de bas, n’avait presque pas eu besoin de s’élever pour que ses pieds de cyclope révolutionnaire fussent exactement au niveau de la plupart des têtes contemporaines.

Pendant plus de dix ans, Léon Gambetta, continuant les jeux de sa charmante enfance, put se maintenir à califourchon sur les épaules de la Fille aînée de l’Église, qui reçut ainsi le salaire de ses apostasies et qui but la honte des hontes, — en attendant la dernière ivresse, qui sera vraisemblablement "ce que l’œil n’a point vu, ce que l’oreille n’a point entendu et ce que le cœur de l’homme ne saurait comprendre", en sens inverse de ce que Dieu réserve à ceux qui l’aiment. C’est pourquoi Paris lui a fait les obsèques d’un roi. Jamais, peut-être, dans aucun pays d’Occident, un faste plus énorme n’avait été déployé sur les restes pitoyables d’aucun homme…

Marchenoir se souvenait des trois cent mille têtes de bétail humain, accompagnant à sa demeure souterraine le Xerxès putrescent de la majorité, pendant que roulaient les chars de parade et les innombrables discours funèbres [...]. [...]

Il est vrai que les funérailles de Gambetta furent, elles-mêmes, une bien piètre solennité en comparaison de l’apothéose de Victor Hugo, que Marchenoir était appelé à contempler, deux ans plus tard.

Cette fois, ce ne fut plus seulement Paris, ni même la France, ce fut le globe entier, semble-t-il, qui se rua sur la piste suprême du Cosmopolite décédé. Le monde moderne, las du Dieu vivant, s’agenouille de plus en plus devant les charognes et nous gravitons vers de telles idolâtries funèbres que, bientôt, les nouveau-nés s’en iront vagir dans le rentrant des sépulcres fameux où blanchira, désormais, le lait de leurs mères. Le patriotisme aura tant d’illustres pourritures à déplorer que ce ne sera presque plus la peine de déménager des nécropoles. Ce sera comme un nouveau culte national, sagement tempéré par le dépotoir final où seront transférés sans pavois, — pour faire place à d’autres, — les carcasses de libérateurs et les résidus d’apôtres, au fur et à mesure de leur successive dépopularisation.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 145-146

[ tartufferie ] [ gloire injustifiée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson