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foi

Vous donc, écoutez ce que signifie la parabole du semeur. Lorsqu’un homme écoute la parole du royaume et ne la comprend pas, le malin vient et enlève ce qui a été semé dans son cœur : cet homme est celui qui a reçu la semence le long du chemin. Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avoie joie ; mais il n’a pas de racine en lui-même, il manque de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute. Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la parole et la comprend ; il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Évangile de Matthieu, 13, 18-23

[ réceptivité ] [ christianisme ] [ image ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

expression subtile

La liberté vis-à-vis des formes a toujours caractérisé l’art chrétien dès son origine, dès Ravenne et Sainte-Sophie. Et cet art dura mille ans, jusqu’à la fin du XIIIe siècle. On a coutume de le mépriser parce qu’on ne le comprend pas. On s’imagine avoir affaire à des barbares parce qu’ils ont tenu peu compte de l’influence de la brise sur les cheveux des jolies femmes, et de l’air des montagnes sur la sainteté, parce qu’ils ont préféré l’humanité à la féminité, parce qu’ils allaient droit à l’essentiel. Et l’essentiel en art est de manifester l’esprit par des moyens naturels en respectant la nature, mais par un choix manifestant la prééminence et l’excellence de l’esprit. D’où la préférence pour des moyens puissants, mais si peu "naturalistes", comme la mosaïque et le vitrail. […] Car il s’agit de suggérer tout autre chose que ce qu’on peut peindre, de l’infini avec du fini, la Divinité par un corps mortel, l’effacement de ce qui est irrémédiable, comme le péché, comme un amour qui traverse la mort.

Auteur: Charlier Henri

Info: Cahiers de la Maslacq, avril 1951

[ spirituel ] [ méthodes ] [ beaux-arts ] [ christianisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

humour

Un prêtre et un rabbin sont dans un train. Le prêtre se tourne vers le rabbin et lui demande :"Est-ce que votre foi vous interdit toujours de manger du porc?"

Le rabbin répond que c'est exact.

Alors le prêtre lui demande :" Vous n'avez jamais mangé de porc?"

Le rabbin dit :" Il m'est arrivé une fois de succomber à la tentation, je l'avoue, et de manger du porc."

Le prêtre se plonge dans son livre.

Un instant plus tard, le rabbin reprend la parole : "Mon père, est-ce que votre foi exige toujours le célibat?"

Le prêtre répond :"Oui, tout à fait."

Alors le rabbin lui demande :" Mon père, avez -vous jamais succombé à la tentation?" et le prêtre répond :" Oui, rabbi, il m'est arrivé d'être faible et de succomber à la tentation."

Le rabbin hoche la tête, réflechit un instant et dit :" C'est bien meilleur que le porc, pas vrai?".

Auteur: Internet

Info:

[ judaïsme ] [ christianisme ]

 

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femmes-hommes

L'oppression originelle de la femme est basée sur le dénigrement brut. Elle a causé la chute de l'Homme, ainsi est-elle devenue bouc émissaire. Mais pas le bouc émissaire irréprochable mais plutôt ce coupable qui mérite cent fois toute la souffrance que l'Homme a reporté sur elle. C'est la Femme du Livre de la Genèse. Ici, nos ancêtres, sans le bénéfice d'avoir connu l'Ancien Testament, ont bati la même histoire, celle-ci ne différant que par sa couleur locale. Au début le Ciel était tout proche de la Terre. Mais chaque soir la Femme coupait un morceau du ciel pour le mettre dans sa marmite de soupe, ou dans une autre version, elle frappait le Ciel de manière répétée et négligente avec le haut de son pilon alors qu'elle broyait le millet. Il y a aussi cette variable - tant est prodigieux l'esprit d'invention de l'Homme. Elle essuyait ses mains de cuisinière sur le visage céleste. Bref, quel que soit le détail de sa provocation, le Ciel s'est éloigné, en colère, de la terre, et Dieu avec.

Auteur: Chinua Achebe

Info: les Fourmilières de la Savane

[ religions ] [ christianisme ] [ pouvoir ]

 

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nativité

C'est une inondation, Noël, et c'est un éboulement. Les guirlandes sont des muscles démesurés qui s'enroulent et gonflent pour étouffer le peu qui restait de la réalité. Les lumières clignotantes rampent vers les immeubles et les escaladent pour les aveugler. Des éboulis de boules hétéroclites deviennent des giboulées de grêlons impitoyables. Les vitrines se couvrent de mille chiures d'étoiles. Des étages sans fin de fausse joie pétillante s'empilent au-dessus des rues. Il n'y a plus d'autre géographie que celle du cataclysme. Qui peut se vanter d'avoir surpris, à l'aube ou en pleine nuit, les malfaiteurs municipaux grimpés dans leurs nacelles pour accrocher toutes ces décorations terrifiques? Lorsqu'on les aperçoit, il est déjà trop tard. Noël vous saute dessus comme une bête féroce. Chaque façade reçoit ses coups de griffe. Des sapins hystériques fument comme des feux d'enfer. Dans les centres-villes meurtris de sonorisations, il ne reste plus qu'à marcher courbé entre des magasins fardés de neige empoisonnée et remplis de post-humains qui se ressemblent tous parce qu'ils sont habités de la même peur qu'ils camouflent en allégresse.

Auteur: Muray Philippe

Info: Après l'Histoire, p 304

[ fêtes de fin d'année ] [ christianisme consumériste ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

religion

Le prêtre dit à mon père : "Chef, mon église a la forme d'un tipi. Mes vêtements sacerdotaux sont ornés de perles, et la Pipe voisine avec la croix. Je me purifie dans la loge à sudation, et tous les ans je me rends à Bear Butte pour participer à la danse du Soleil, en compagnie de l'homme qui doit me peindre le corps.
- Mon père, est-ce que votre évêque est au courant ?
- Bien sûr, répondit le prêtre en riant. Nous ne sommes pas de ces missionnaires d'autrefois qui s'efforçaient d'annihiler la religion indienne. Nous soutenons votre culture traditionnelle. Mais il y a une chose que je voudrais vous dire : nos religions sont identiques. Dieu et le Grand Esprit, Jésus et Médecine Douce, le Calvaire et la Danse du Soleil, la Croix et la Pipe, c'est la même chose. Seuls les noms diffèrent.
Mon père le regarda longuement avant de lui demander : "Mon père, dans votre religion, est-ce que les animaux ont une âme ?
- Chef, là vous m'avez pris en défaut", répondit le prêtre.

Auteur: Archie Fire Lame Deer

Info: Le Cercle sacré, Mémoires d'un homme-médecine sioux

[ animisme ] [ christianisme ] [ homme-animal ] [ colonisation ] [ répartie ]

 

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endurer

- Quel est le propre de la vertu de patience ?

– Le propre de la vertu de patience est de supporter, en vue du bien de la vie future, objet de la charité, toutes les tristesses qui peuvent être causées à chaque instant de notre vie présente par les contrariétés inhérentes à cette vie et plus spécialement par les actions des autres hommes dans leurs rapports avec nous (q. 136, a. 1-3).

- La patience est-elle la même chose que la longanimité et la constance ?

- Non ; car, si toutes trois aident à tenir contre les tristesses de cette vie, la patience tient surtout contre les tristesses que nous causent les ennuis ou les contrariétés qui proviennent de nos rapports quotidiens avec les autres hommes ; tandis que la longanimité tient contre les tristesses que nous cause le délai apporté à la réalisation du bien que nous attendons ; et la constance, contre les tristesses que nous causent les divers ennuis qui peuvent survenir au cours de la pratique du bien (q. 136, a. 5).

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans le "Catéchisme de la Somme théologique de Saint Thomas d’Aquin en forme de catéchisme pour tous les fidèles", 1918

[ définie ] [ triade ] [ christianisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

islam

La différence entre l'Orient et l'Occident, c'est la Turquie. Je ne sais pas si elle est le résultat de la soustraction, mais je suis sûr que la distance qui les sépare est grande comme elle. Nous, c'était là que nous vivions. Dans un pays où les politiciens, à la télévision, rappelaient tous les jours l'importance de la géopolitique. Au début, je ne savais pas comment comprendre. Cela voulait-il dire que notre pays était comme un bâtiment délabré devant lequel s'arrête en pleine nuit un autobus à l'intérieur ténébreux et aux phares éblouissants ? Qu'il est un immense pont de 1 565 kilomètres de long sur le Bosphore. Un pont géant infligé aux habitants de ce pays. Un vieux pont entre l'Orient aux pieds nus et l'Occident bien chaussé, sur lequel passe tout ce qui est illégal. Tout cela me chiffonnait. Et en particulier ces gens que l'on appelle les clandestins...Nous faisions tout notre possible pour qu'ils ne nous restent pas en travers du gosier. Nous avalions notre salive et nous expédions tout le contingent là où il voulait aller... Commerce d'une frontière à l'autre...D'un mur à l'autre...

Auteur: Günday Hakan

Info: Encore

[ christianisme ] [ transit ]

 

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manifestation divine

Cette théologie de l’Incarnation mutation magique de l’être humain me paraît insoutenable. Théologie du "déjà accompli" sans tenir aucun compte du "pas encore" et que nous vivons sous la Promesse dont nous avons seulement des "arrhes"… […] Mais rien n’est encore réalisé, universellement. Nous ne sommes pas encore ressuscités, nous ne sommes pas encore saints et bienheureux, la réconciliation n’est pas visible, si elle est accomplie avec Dieu. L’homme n’est, en tant qu’homme et hors de la foi, ni assuré de son salut, ni pénétré de la vérité, ni libéré, ni juste dans ces entreprises. Autrement dit il n’y a pas le fameux coup de baguette magique car c’est exactement ce que représente la théologie triomphaliste que je combats […]. […] rien n’a changé, sinon la foi. Rien n’a changé ontologiquement, mais tout au niveau du sens, du signe, de l’évolution. Rien n’a changé du mal et du malheur de l’homme sinon en espérance et en vérité. Mais vérité cachée. […] La mutation produite est celle de l’entrée de la vérité de l’amour dans le monde qui l’a toujours exclu. Mais entrée aussi discrète que la parole de vérité.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 129-131

[ christianisme ] [ quête spirituelle inachevée ]

 

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islam

H. Corbin fait l'hypothèse suivante : pour que la coupure galilléenne ait lieu, n'a-t-il pas fallu d'abord, en Occident, une autre coupure, dont Galilée, au fond, ne ferait rien d'autre qu'achever le programme ?

Cette rupture antérieure H. Corbin la découvre dans le triomphe (il dit "la crue") de l’averroïsme. Lorsqu’Averroès rend inutiles les Âmes célestes ou le destin singulier des âmes terrestres, lorsqu’il prépare l’évanouissement des anges, du monde intermédiaire de l’Imagination, il rend possible un monde purement matériel, phénoménal, et renvoie le monde nouménal dans la pureté inconnaissable du suprasensible. Tout cela n’est chez lui qu’en puissance. Mais n’est-il pas vrai que la lecture averroïste d’Aristote, sa réfutation d’Avicenne, la solution qu’il propose au conflit de la foi et du savoir, et peut-être, surtout, la caricature que l’Occident en connaît sous le nom de "double vérité" sont nécessaires à l’aventure de la science moderne, au moins autant que le platonisme florentin ?

Si l’on admet cette hypothèse, l’avicennisme iranien, dont Sohravardî est le grand réformateur, apparaît comme l’élément de pensée dont la grande mutation commencée avec Averroès n’a cessé de nous éloigner. Il acquiert la dignité du grand Autre de notre culture moderne, de fondation refusée et oubliée.

Auteur: Jambet Christian

Info: In, Le Livre de la sagesse orientale de Shihâbôddîn Yahyâ Sohravardî, p. 46

[ christianisme ] [ historique ]

 

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