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lecture

Il existe peu de miroirs plus puissants de l'étonnante capacité du cerveau humain à se réorganiser pour apprendre une nouvelle fonction intellectuelle que l'acte de lire. L'aptitude du cerveau à apprendre à lire repose sur sa capacité protéiforme à établir de nouvelles connexions entre des structures et des circuits initialement consacrés à d'autres processus cérébraux plus fondamentaux qui ont bénéficié d'une plus longue existence dans l'évolution humaine, tels que la vision et le langage parlé. [...] nous venons au monde programmés avec la capacité de modifier ce qui nous est donné par la nature, afin de pouvoir le dépasser. Il semblerait que nous soyons, dès le départ, génétiquement prêts à faire des percées.

Auteur: Wolf Maryanne

Info: Proust and the Squid : The Story and Science of the Reading Brain

[ plasticité cognitive ] [ abstraction ] [ surpassement ] [ imaginaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

résignation

[…] je me souvins que moi aussi, pendant presque quinze ans, j’avais toujours eu raison dans mes notes de synthèse, qui défendaient le point de vue des agriculteurs locaux, j’avais toujours aligné des chiffres réalistes, proposant des mesures de protection raisonnables, des circuits courts économiquement viables, mais je n’étais qu’un agronome, un technicien, et au bout du compte on m’avait toujours donné tort, les choses avaient toujours au dernier moment basculé vers le triomphe du libre-échangisme, vers la course à la productivité, alors j’ouvris une nouvelle bouteille de vin, la nuit était maintenant installée sur le paysage, Nacht ohne Ende, qui étais-je pour avoir cru que je pouvais changer quelque chose au mouvement du monde ?

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", page 251

[ désillusion ] [ pouvoir économique ] [ Europe agricole ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

société techno-scientifique-marchande

L’interdépendance existe donc plus que jamais, mais elle s’est étrangement déplacée du prochain vers le lointain. Les liens familiaux s’effilochent (les enfants échappent de plus en plus tôt à la tutelle des parents, les malades et les vieillards sont à la charge de l’Etat, etc.) et quant aux rapports de voisinage, ils sont en voie de disparition en dehors des nécessités professionnelles. L’habitant d’un grand ensemble se passe fort bien des services de son voisin de palier auquel très souvent il n’a jamais adressé la parole [...] mais il dépend chaque jour, pour le ravitaillement de sa chère voiture, de l’émir du Koweït et de ses homologues qui règnent sur le Moyen Orient et ses puits de pétrole.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 58

[ anonymat ] [ isolement ] [ mondialisation ] [ circuits longs ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

espoir

Peut-être, de ton cerveau horriblement brûlé, des circuits qui achèvent de se consumer alors même que je te serre dans mes bras, une étincelle colorée a-t-elle jailli, que tu n'as pas encore reconnue, mais dont le souvenir te guidera au long des années noires que tu vas traverser. Un mot imparfaitement compris, une toute petite chose aperçue mais non interprétée; un fragment d'étoile mêlé à la boue de ce monde, pour te guider d'instinct jusqu'au jour où ... mais c'était si loin. Elle ne parvenait pas elle-même à l'imaginer. Mêlé à la prose de ce monde, quelque chose d'un monde autre était peut-être apparu à Bob Arctor avant la fin. Elle ne pouvait pour l'instant que serrer Bob dans ses bras et espérer.

Auteur: Dick Philip K.

Info: Substance mort

[ infime ] [ étincelle ] [ déclic ] [ altruisme ] [ littérature ]

 

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aptitudes humaines

Notre cerveau n'est donc pas simplement soumis passivement aux entrées sensorielles. Dès le départ, il possède déjà un ensemble d'hypothèses abstraites, une sagesse accumulée qui a émergé au fil de l'évolution darwinienne et qu'il projette désormais sur le monde extérieur. Tous les scientifiques ne sont pas d'accord avec cette idée, mais je considère qu'il s'agit d'un point central : la philosophie empiriste naïve qui sous-tend de nombreux réseaux neuronaux artificiels actuels est erronée. Il n'est tout simplement pas vrai que nous naissons avec des circuits complètement désorganisés et dépourvus de toute connaissance, qui reçoivent ensuite l'empreinte de leur environnement. L'apprentissage, chez l'homme et la machine, part toujours d'un ensemble d'hypothèses a priori, qui sont projetées sur les données entrantes, et parmi lesquelles le système sélectionne celles qui sont les mieux adaptées à l'environnement actuel. Comme le dit Jean-Pierre Changeux dans son livre à succès Neuronal Man (1985), Apprendre c'est éliminer.

Auteur: Dehaene Stanislas

Info: How We Learn: Why Brains Learn Better Than Any Machine... for Now

[ prédispositions biologiques ] [ atavismes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

curiosité

Tout ce qui me traverse peut éclairer les circuits de mon cerveau, et me proposer une aventure. Recherche de souches de levure; hoquètement fétichistes, l'utilisation correcte de l'inversion, contrepied, contraire et renversement; le rapport du récit principal à la tangente, du centre de l'action vers ses à-côtés. Que faisons-nous d'autre que quêter, rechercher un sens au milieu de toutes ces informations qui nous lavent le cerveau ? Où conduit cette ouverture d'égout pluvial, où va cette rivière sous la ville, comment ? Je prends une lampe frontale et j'y vais. C'est long, bas et sombre, ça pue et ça s'étend sur des miles. Sous la ville il y a une autre ville. Celle du dessus commence à disparaître. Voilà ce que nous recherchons, n'est-ce pas ? Disparaître? Nous aventurer dans l'obscurité, pour laisser ce que nous savons et nous retirer pendant une heure, une journée, la longueur d'un roman, et voir quelle signification peut être tirée de ce qui reste?

Auteur: Monson Ander

Info:

[ gamberge ] [ lecture ] [ absorbé ]

 

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mémorisation

Lorsque nous prenons conscience d'une information, celle-ci entre dans un système de stockage qui la maintient en ligne et la rend disponible au reste du cerveau. Parmi les milliers de représentations mentales inconscientes qui, à tout instant, traversent nos circuits cérébraux, l'une d'entre elles est sélectionnée pour sa pertinence par rapport à nos buts actuels. La conscience est le dispositif qui la stocke et la rend disponible à tous les systèmes de décision de haut niveau (..) D'après cette théorie, la conscience n'est rien d'autre que la diffusion globale d'une information à l'échelle de tout le cerveau. Tout ce dont nous prenons conscience, nous pouvons le garder à l'esprit longtemps après qu'il a disparu de nos organes sensoriels. Une fois l'information acheminée vers l'espace de travail, elle y reste stable, indépendamment du moment et du lieu où nous l'avions initialement perçue. Nous pouvons alors l'utiliser de mille manières, et en particulier l'expédier aux aires du langage, donc la nommer.

Auteur: Dehaene Stanislas

Info: Le code de la conscience

[ formulation ] [ holographique ]

 

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utopie

La durée de la semaine de travail était maintenant de vingt heures en moyenne mais ces vingt heures étaient une sinécure. Les tâches qui demeuraient encore étaient des besognes mécaniques de routine. L’intelligence humaine était trop précieuse pour être gaspillée alors que quelques centaines de transistors, une poignée de cellules photo-électriques et un mètre cube de circuits imprimés étaient parfaitement capables d’accomplir le même labeur. Certaines usines fonctionnaient des semaines entières sans recevoir la visite d’un seul être humain. On ne faisait appel à l’homme que pour dénouer les situations délicates, prendre les décisions, concevoir de nouvelles entreprises – les robots se chargeaient du reste.
Une pareille somme de loisirs aurait, un siècle plus tôt, créé d’énormes problèmes. L’éducation avait résolu la plupart d’entre eux, car un esprit bien meublé ignore l’ennui. Le niveau de culture existant aurait été inimaginable autrefois. Rien ne permettait de penser que l’intelligence de l’espèce eût progressé, mais pour la première fois, l’individu avait toutes les possibilités voulues pour utiliser au mieux ses capacités intellectuelles.

Auteur: Clarke Arthur C.

Info: Dans "Les enfants d'Icare", pages 127-128

[ automatisation ] [ temps libre ]

 
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Grèce antique

Platon, Xénophon et les autres écrivains de l'école de Socrate, ont les évolutions du vol des oiseaux ; ils font de longs circuits ; ils embrassent beaucoup d'espace ; ils tournent longtemps autour du point où ils veulent se poser, et qu'ils ont toujours en perspective ; puis enfin ils s'y abattent. En imaginant le sillage que trace en l'air le vol de ces oiseaux, qui s'amusent à monter et à descendre, à planer et à tournoyer, on aurait une idée de ce que j'ai nommé les évolutions de leur esprit et de leur style. ce sont eux qui bâtissent des labyrinthes, mais des labyrinthes en l'air. Au lieu de mots figurés ou colorés, ils choisissent des paroles simples et communes, parce que l'idée qu'ils les emploient à tracer, est elle-même une grande et longue figure. Aristote redressa toutes les règles et ajouta, dans toutes les sciences, aux vérités connues, des vérités nouvelles. Son livre est un océan de doctrines, et comme l'encyclopédie de l'antiquité. C'est de lui que le savoir a découlé comme d'une source dans les siècles qui l'ont suivi.

Auteur: Joubert Joseph

Info:

[ culture occidentale ]

 

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homme-machine

Discuter avec un robot n'est pas aussi plaisant que de converser avec un humain
Les interactions avec les humains activent davantage le système de récompense sociale que les discussions avec des agents artificiels, comme les robots. C'est ce que viennent de démontrer des chercheurs du CNRS et d'Aix-Marseille Université. Ils ont pour cela, et ce pour la première fois, enregistré en imagerie par résonance magnétique fonctionnelle l'activité cérébrale de participants engagés dans une discussion avec un partenaire humain ou robotique.
Les participants voyaient, entendaient et parlaient en temps réel soit avec un humain, soit avec un robot conversationnel.
Les résultats, publiés dans Philosophical Transactions the Royal Society of London B le 11 mars 2019, montrent que discuter avec un humain induit une augmentation significative de l'activité de l'amygdale, des noyaux gris centraux et de l'hypothalamus comparée à une conversation similaire menée avec un robot. Ces deux premières structures cérébrales sont impliquées dans les circuits de la récompense, la dernière synthétise l'ocytocine, neuropeptide favorisant plus spécifiquement le lien social.
Les données issues de cette étude sont mises à la disposition de la communauté scientifique pour étudier les bases cérébrales de ce comportement social qu'est la discussion.

Auteur: Internet

Info: CNRS. Brain activity during reciprocal social interaction investigated using conversational robots as control condition. Birgit Rauchbauer, Bruno Nazarian, Morgane Bourhis, Magalie Ochs, Laurent Prévot and Thierry Chaminade. Phil Trans B, le 11 mars 2019. DOI:

 

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