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bouquins

Les cartons de nouveaux livres attirent les clients comme la lumière les papillons. Tous les libraires vous le diront : même quand on possède cent mille livres soigneusement triés et rangés sur les étagères d'une boutique chaude et lumineuse, il suffit qu'un carton soit posé dans un coin froid et mal éclairé pour que les clients se précipitent dessus et commencent à fouiller à l'intérieur. Un carton d'ouvrages non triés et non étiquetés recèle un charme extraordinaire. Bien sûr, la perspective de dénicher une bonne affaire y est pour quelque chose, mais je soupçonne que la raison en est plus profonde, et que ce geste s'apparente à celui d'ouvrir un cadeau. Ce qui compte, c'est la fièvre que suscite l'inconnu.

Auteur: Bythell Shaun

Info: Le Libraire de Wigtown, p. 171

 

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Ajouté à la BD par miguel

supermarché

Un choix immense, des rayons à perte de vue, une avalanche de couleurs et de lumière. Autant d'éléments qui réduisent le consommateur, lui font perdre ses repères, et qui, au final, favorisent les achats impulsifs. "Dans les épiceries où il y a des vendeurs, les achats impulsifs sont environ moitié moindres. Face à un vendeur, le client réfléchit à ce dont il a réellement besoin." Dans ce contexte, le client se retrouve à l'intérieur d'un royaume semblable à ceux décrits dans les contes de fées de son enfance, où tout ce qu'il désire est à portée de la main. A l'aide de caméras enregistrant le nombre de battements de paupières, des chercheurs ont montré que des clients plongés dans cet univers "merveilleux" se trouvaient dans un état proche du premier stade de l'hypnose.

Auteur: Mazoyer Frank

Info: Consommateurs sous influence, Le Monde diplomatique, décembre 2000

[ publicité ]

 

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beaux-arts

Avant toute chose, pour réussir dans la vie, il faut ne penser qu’à ça. …
…. Elle choisit son camp : non pas l’avant-garde sujet à caution et à fluctuations, synonyme de "crève-la-faim", mais un mélange subtil de post-cubisme et de néo-classicisme à la mode, avec un zeste d’Ingres pour satisfaire ses propres pulsions érotiques ainsi que les rêves libidineux des bourgeois, ses futurs clients, ceux qui ont de l’argent pour acheter. Ensuite, ne fréquenter et ne peindre que les membres de l'élite.
Kizette, sa fille, qui publia par la suite un livre de souvenirs sur sa mère, révèle que Tamara avait un but, un plan : "chaque fois qu’elle aurait vendu deux toiles, elle s’achèterait un bracelet, jusqu’au jour où elle serait couverte de diamants et de bijoux du poignet jusqu’à l’épaule"…

Auteur: Néret Gilles

Info: Tamara de Lempicka, 1898-1980

[ commerce ] [ vénalité ] [ motivation ]

 

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femmes-hommes

Pour le docteur Saito Satoru, inventeur de l'expression "crise de la masculinité", les Nippons sont des mazakon, des complexés de la maman. "Il faut sevrer les Japonais, crie-t-il. Il faut tuer la mère !" La prostitution du troisième âge n'a pourtant jamais aussi bien marché. Le 4 avril 2002, la police démantèle à Osaka un réseau de prostituées allant de cinquante à soixante-dix ans, appelé Kakumei Jukujo ("les dames mûres révolutionnaires"). Elles gagnaient 20 000 yen de l'heure, s'extasie un journaliste. En un an, ce bordel avait rapporté 4 millions de yens." Depuis plusieurs années, le Weekly Playboy note une hausse impressionnante de la demande en septuagénaires. "Au Lover's Uguisudani, un club de Tokyo, il y a même des clients pour acheter les chaussures et les culottes de vieilles dames. Ils se sentent rassurés au contact de ces femmes qui leur rappellent leur enfance !"

Auteur: Giard Agnès

Info: L'imaginaire érotique au Japon

[ oedipe ] [ cougar ] [ intraduisible ]

 

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couple

Mon corps n'avait plus d'âge. Il fallait le regard lourdement réprobateur de clients à côté de nous dans un restaurant pour me le signifier. Regard qui, bien loin de me donner de la honte, renforçait ma détermination à ne pas cacher ma liaison avec un homme "qui aurait pu être mon fils" quand n'importe quel type de cinquante ans pouvait s'afficher avec celle qui n'était visiblement pas sa fille sans susciter aucune réprobation. Mais je savais, en regardant ce couple de gens mûrs, que si j'étais avec un jeune homme de vingt-cinq ans, c'était pour ne pas avoir devant moi, continuellement, le visage marqué d'un homme de mon âge, celui de mon propre vieillissement. Devant celui d'A, le mien était également jeune. Les hommes savaient cela depuis toujours, je ne voyais pas au nom de quoi je me le serais interdit. 




Auteur: Ernaux Annie

Info: Le Jeune Homme, p 27, Gallimard

[ différence ] [ intergénérationnel ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

métadonnées

Après de nombreux tâtonnements, il semble que la société postindustrielle ait trouvé une voie, et un nom pour se définir en propre : la société digitale. Pour trouver du "rendement", elle exige de chacun qu'il entre, comme un suppositoire, dans le grand corps cybernétique, pour devenir une information qui puisse être traitée par une autre information. Les logiciels, l'intelligence artificielle, vont pouvoir s'occuper d'un nombre illimité de clients, les soigner, les conseiller, les divertir, à condition qu'ils aient été préalablement numérisés. Le film "Her", prophétique, met ainsi en scène un logiciel "affectif", dont la voix envoûtante est celle de l'actrice Scarlett Johansson, qui est amoureux de plusieurs millions de personnes à la fois ! Telle est la promesse annoncée par l'homo digitalis, celle d'un monde affranchi des limites du corps humain. Toute la question est évidemment de savoir si le remède ne sera pas pire que le mal.

Auteur: Cohen Daniel

Info: Il faut dire que les temps ont changé

[ big data ] [ big brother consumériste ] [ capitalisme algorithmique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

- Dis moi un truc : l'adjudant chef t'a dit comment Alba se comporte depuis qu'elle se trouve à Ragona ?

- Oui, elle a une conduite au-dessus de tout reproche.

- Et tu le lui as dit, qu'en fait, elle se prostituait occasionnellement ?

- Je ne pouvais pas faire autrement.

- Et comment a-t-il réagi ?

- Il était très étonné

- Etonné et c'est tout ?

- Il a dit qu'à partir de maintenant il la tiendrait à l'œil.

- C'est là où je voulais que tu en arrives. L'honnête fonctionnaire de police n'a pas hésité à faire savoir aux carabiniers qu'Alba avait été prostituée, omettant néanmoins de dire qu'il avait essayé d'être de ses clients. Voilà tout. Tu en es reparti honnête comme tu étais arrivé et elle au contraire est restée là avec l'étiquette de la radasse.

Auteur: Camilleri Andrea

Info: La chasse au trésor

[ réputation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philatélistes

[…] tous les bureaux de poste que j’ai vus à travers l’Allemagne, pas seulement Siegmaringen, les plus grandes villes, des plus petits hameaux étaient toujours bourrés de clients, et aux guichets des "collections"… des queues et des queues, collectionner des timbres d’Hitler, tous les prix !... d’un pfennig jusqu’à 50 marks… moi je serais Nasser, moi par exemple, ou Franco ou Salazar, je voudrais voir si mes pommes sont cuites, je voudrais vraiment être renseigné, ce qu’on pense de moi… je demanderais pas à mes polices !... non !... j’irais voir moi-même à la Poste, les queues aux guichets pour mes timbres… votre peuple collectionne ?... c’est que c’est joué !... ce qu’il doit y avoir de collections "d’Adolf Hitler" en Allemagne ! ils s’y sont mis, on peut le dire, des années d’avance ! dès les premières conneries, Dunkerque, ils collectionnaient ! devins, magiciens ? balancelles !... le timbre qu’est sérieux qui dit tout ! la vérité dix ans d’avance !

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: D'un château l'autre

[ teutons ] [ compulsifs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

communauté

La canicule transforma la vie des citadins. Elle créa un sentiment de calvaire partagé et suscita des échanges entre inconnus. Pour une fois, il y avait un sujet de conversation commun à tout le monde. Le quotidien prit des allures communautaires qu'on avait presque oubliées. Les gens s'asseyaient sur leur perron. Les barbiers installaient des fauteuils à l'extérieur et rasaient leurs clients à l'ombre d'un arbre ou d'un store. Partout les fenêtres étaient grandes ouvertes, celles des bureaux, des appartements, des hôtels, des bibliothèques, des hôpitaux, des écoles, si bien que les bruits de la ville circulaient partout librement. Le mugissement lointain du flot des voitures, les cris ponctuant les jeux des enfants, une dispute dans l'immeuble voisin - tous ces sons et mille autres encore vous parvenaient tandis que vous travailliez, lisiez ou essayiez de trouver le sommeil. Aujourd'hui, on rentre chez soi pour échapper au vacarme urbain ; dans les années 20, il pénétrait en grande partie avec vous à l'intérieur.

Auteur: Bryson Bill

Info: L'été où tout arriva

[ torride ] [ tropical ]

 

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épicerie

Papa a emprunté de l'argent à la banque et il a fait des transformations. La petite réserve qui se trouvait derrière la boutique est maintenant dans la cave; du coup le magasin est deux fois plus grand qu'avant. Il faut encore un peu d'imagination pour parler de supermarché, parce qu'il n'y a pour l'instant ni paniers ni caddies. Mais les clients ont le droit de prendre eux-mêmes leurs marchandises sur les rayons et de les poser sur le comptoir, et puis il y en a plus qu'avant; il y a même une armoire réfrigérée avec de la charcuterie. Les paquets ont une date de péremption et quand elle est dépassée, nous mangeons les produits nous-mêmes. Le goût est le même, mais quand il y a des tâches vertes, moi je préfère manger autour. Papa, ça lui est égal, il mange même les bouts que je laisse. Il dit que la moisissure c'est la même chose que la pénicilline et qu'on la paye une fortune à la pharmacie.

Auteur: Jepsen Erling

Info: L'art de pleurer en choeur, p. 157

[ économiser ] [ justification ] [ moisissure ]

 

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