Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 41
Temps de recherche: 0.0496s

condition humaine

Une plante, un animal reçoivent, si je puis dire, leur essence d’un seul coup ; sauf empêchement extérieur, ils sont fatalement ce qu’ils doivent être. Mais l’homme – et là est le signe essentiel qui le distingue de tous les autres êtres supérieurs et inférieurs à lui – ne reçoit pas d’emblée son humanité. L’esprit éclot lentement, péniblement en lui ; l’épanouissement intellectuel et affectif de cet esprit dépend largement de son choix et de son effort. On ne mérite pas d’être une pierre, une bête ou un ange, on mérite d’être un homme. Tous les autres êtres sont ce qu’ils sont, l’homme devient ce qu’il est. Il doit conquérir son essence... Or, qui dit conquête dit aussi combat. Le conflit humain a donc sa racine dans la nature humaine. Ce conflit, le péché l’a aggravé et infecté, il ne l’a pas créé de toutes pièces.

Auteur: Thibon Gustave

Info: "Ce que Dieu a uni", libraire Arthème Fayard, 1962, page 19

[ singularité ] [ sens ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

ponctuation

Ceux qui utilisent les points de suspension me rappellent ces types qui font mine de vouloir se battre, qui vous forcent à les retenir par la manche et qui vocifèrent : retenez-moi ou je lui pète la gueule à ce connard ! En réalité, ils seraient bien embêtés qu'on les laisse aller au combat. De même, ces obsédés des points de suspension semblent vous dire : ah, si on me laissait faire, vous verriez cette superbe description que je vous brosserais là, et ce dialogue percutant, et cette analyse brillante. J'ai tout ça au bout des doigts, mais bon je me retiens. pour cette fois ! On a envie de leur suggérer à l'oreille : laissez-vous donc tenter, mon vieux, ne muselez plus ainsi ce génie qu'on devine en vous et qui ne demande qu'à nous exploser à la gueule. Lâchez-vous et le monde de la littérature en sera sous le choc, je vous le garantis.

Auteur: Bondoux Anne-Laure

Info: Et je danse, aussi

[ trois petits points ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

mythologie

La Walkyrie nordique représente une forme mythique et archaïque de la femme-cygne très différente. Elle doit son nom au fait que, étant au service d’Odin, elle prend les guerriers tombés au combat pour les emporter dans le Walhalla. Mais elle a aussi pour fonction d’octroyer la victoire ou la défaite, ce qui montre bien sa parenté avec les Nornes qui filent notre destinée et en coupent le fil. Mais, d’autre part, lorsque dans le Walhalla elle tend aux héros la corne à boire, elle joue alors le rôle habituellement réservé aux servantes. Mais offrir à boire est aussi un geste très significatif qui exprime la relation et l’affection et ce thème apparaît souvent : une figure de l’anima offre à l’homme une timbale remplie d’un philtre d’amour, d’allégresse, de métamorphose ou de mort. Les Walkyries sont également appelées les filles des vœux. Quelquefois, comme Brunehilde, elles sont les maîtresses ou les épouses de grands héros auxquelles elles donnent protection et assistance pendant le combat.

Auteur: Jung Emma

Info: Dans "Anima et Animus", pages 18-19

[ auxiliaire masculine ] [ idéal ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

USA

Je suis un mélange de plusieurs choses, alors qu'aux Etats-Unis il ne faut avoir qu'une seule facette. Si tu es underground, tu es seulement underground, si tu es homosexuel, tu n'es qu'homosexuel, et moi je n'ai jamais voulu me laisser enfermer dans un ghetto, ni militer d'une façon outrée pour un seul aspect de ma personnalité. Je critique même la militance de certains groupes dont je suis censé être proche. Je ne participe pas, par exemple, au mouvement gay américain, je crois bien plus au métissage généralisé. Le problème de l'homosexualité est très réel aux Etats-Unis, mais les réactions de la communauté homosexuelle contre un film comme Basic Instinct témoignent d'un extrémisme identique à celui que cette communauté combat. Cette réaction des petits groupes contre certains films me semble outrée et rend leurs objectifs très peu clairs. Que les homosexuels luttent contre Basic Instinct me semble aussi farfelu que si tous les hôteliers du monde entraient en guerre contre Psychose parce qu'on y voit un meurtre dans un hôtel.

Auteur: Almodovar Pedro

Info: in Pedro Almodovar, conversations avec Frédéric Strauss, éditions Les Cahiers du cinéma

[ sectarisme ]

 

Commentaires: 0

fascisme

C'était des mots qui l'avaient décidé (à rejoindre la poignée d'hommes décidés à trahir et tenter de renverser Hitler), de simples mots qui avaient résonné en lui plus fortement encore que le goût de la vengeance, des mots prononcés pendant la guerre civile espagnole, un jour d'octobre 1936, par le recteur de l'université de Salamanque. Karlheinz voyait encore la frêle silhouette de Miguel de Unamuno se dresser dans l'amphithéâtre bondé de nationalistes vociférant leur amour de la mort en conspuant cet esprit libre. -
Je viens d'entendre le cri nécrophile "Viva la muerte !" qui sonne à mes oreilles comme "À mort la vie !" s'était écrié le philosophe, avant d'ajouter : - Vous vaincrez mais vous ne convaincrez pas. Vous vaincrez parce que vous possédez une surabondance de force brutale, vous ne convaincrez pas parce que convaincre signifie persuader. Et pour persuader il vous faudrait avoir ce qui vous manque : la raison et le droit dans votre combat... Ses adversaires, fous de rage, avaient hurlé : "À mort l'intelligence !" À ce moment précis, Karlheinz avait choisi son camp. Comment peut-on insulter l'intelligence et rester vivant ? Il avait donc fait le choix de la vie, mais aussi de la raison et du droit, deux valeurs qu'il avait longtemps délaissées, tout entier consumé par sa haine du communisme et son mépris pour les démocraties corrompues. Des valeurs qui avait été celles de son père et qu'il lui avait fallu retrouver pour ne pas perdre son âme.

Auteur: Révay Theresa

Info: La vie ne danse qu'un instant, p 372

[ violence ] [ révolte ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

surdité

L'histoire des sourds est une longue histoire de combat. Quand, en 1620, un moine espagnol a inventé les rudiments de la langue des signes, que l'abbé de l'Epée l'a développée plus tard, ils ne se doutaient pas que le formidable espoir qu'ils avaient donné au monde des sourds allait s'éteindre brutalement. L'abbé avait fondé un institut spécialisé dans l'éducation des sourds.
Au XVIIIème siècle, sa renommée fut si grande, que le roi Louis XVI vint admirer son enseignement. C'était une révolution, toute l'Europe s'y intéressait.
Au XIXème siècle, c'est l'interdit officiel. La "mimique", ainsi qu'on l'appelle, doit disparaitre des écoles. Refusée, parce que indécente et empêchant soi-disant les sourds de parler. Ecartée parce que cataloguée comme "langue de singe" !
On a ainsi obligé les enfants à articuler des sons qu'ils n'avaient jamais entendus et n'entendraient jamais. On a fait d'eux des sous-développés. Médecins, éducateurs, Eglises, le monde des entendants s'est uni avec une violence incroyable contre nous. Seule la parole était reine.
Il a fallu attendre le décret de janvier 1991 pour que l'interdiction soit levée. Pour que les parents aient le choix du bilinguisme pour leurs enfants. Un choix important, car il permet à l'enfant sourd d'avoir sa propre langue, de se développer psychologiquement, et aussi de communiquer en français oral ou écrit avec les autres. Il s'était écoulé un siècle de ce que j'appelle un terrorisme culturel de la part des entendants. Alors que durant de temps, aux Etats-Unis par exemple, la langue des signes était un droit et devenait une véritable culture à part entière.

Auteur: Laborit Emmanuelle

Info: Le cri de la mouette

[ historique ]

 

Commentaires: 0

femmes-hommes

Ce monstrueux hasard à la base : l’homme qui est forcé de prendre une compagne pour la vie, alors qu’il n’y a pas de raison pour que ce soit celle-là plutôt qu’une autre, puisque des millions d’autres sont aussi dignes d’être aimées. L’homme qui est forcé par la nature de répéter à dix femmes les mêmes mots d’amour, y compris à celle qui lui est destinée, faux s’il le lui cache, cruel s’il le lui avoue. L’homme qui est forcé par la nature de tromper sa femme, avec tout ce qui s’ensuit de mensonges et de bassesse, malfaisant s’il laisse aller la nature, malheureux s’il la combat. La jeune fille qui devient enfant dans les larmes, et mère dans les gémissements. L’enfant, fait naturel, qui enlaidit et déforme la femme. L’acte soi-disant naturel par excellence, et qui ne peut être fait qu’à certaines époques, dans certaines conditions, avec certaines précautions. La terreur de l’enfant, ou la terreur de la maladie, comme un spectre au-dessus de chaque alcôve. L’acte soi-disant naturel par excellence entouré de toute une pharmacie qui le salit, l’empoisonne et le ridiculise. En vérité, quel homme, à condition qu’il réfléchisse un peu, ne se dira pas, lorsqu’il s’approche d’une femme, qu’il met le doigt dans un engrenage de malheurs, ou tout au moins un engrenage de risques, et qu’il provoque le destin ? Et cependant il le désire, la femme le désire, la société le désire, et la nature, si elle était capable de désirer quelque chose, le désirerait aussi, et tout cela est l’amour, qui est le fil de flammes qui retient le vivant à la terre, et suffirait à justifier la création.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Les jeunes filles (I/IV) : Les Jeunes filles

[ reproduction moteur ] [ hommes-par-hommes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

intelligence

Mao était fin lettré qui, avant même d’entrer en politique, connaissait la sentence si fameuse, si décisive pour toute entreprise de guérilla, du traité de guerre des Trente-six stratagèmes dont l’auteur nous est inconnu mais que l’on sait inspiré du Yi-king : "Un grand général doit connaître l’art des changements." "Toujours l’actif s’affaiblit et le passif se renforce", dit ce même traité. L’art des changements, c’est l’art de monter en puissance se sachant faible, de transformer le discontinu en continu, et inversement. Sun-Tzu disait que "soumettre l’ennemi sans combat est ce qu’il y a de mieux", indépendamment des forces des uns et des autres, mais dépendamment des ruses de chacun pour affaiblir moralement l’adversaire avant tout combat.
Il fallut près de vingt ans à Mao pour parvenir à la puissance étant faible. Le coup d’État n’est qu’affaire de patience et de prudence. L’art des changements, en matière de guerre comme ailleurs, est un art de la situation, un potentiel de situation, c’est-à-dire un potentiel à l’inverser ou à la confirmer. L’art du changement est un art de la connaissance des causes des choses – tout stratège doit être assez philosophe pour comprendre où veut le mener son ennemi, et où lui-même veut aller, pour en tirer parti. Le but de la stratégie est l’inversion des rapports, et les tactiques ne sont que les opérations d’inversion, les changements, les ouvertures à d’autres situations. Là encore, ce sont des plis : Mao ne croit pas qu’il y ait une situation qui puisse un jour se présenter sous un aspect immuable, rien n’est irréversible ; comme l’indique le Livre des mutations, toutes les situations présentent en leur creux une face et son envers, une situation et son changement, une virtualité de renversement et une virtualité de maintien, de conservation.

Auteur: Bohm Antoine

Info: De Gandhi à Daech, Histoires honorables ou infâmes de guérillas, d'insurrections et de déstabilisations

[ détermination ] [ révolution ] [ Chine ]

 

Commentaires: 0

femmes-par-femmes

Depuis vendredi où j'ai souffert de la voir avec ce Maigret insupportable, je ne pense qu' à elle, m'obstinant au charme têtu et délicat de son visage, à ses yeux couleur de crépuscule, à ses longs cils soyeux qui caressent une joue enfantine, à son petit nez aux narines palpitantes, et à la bouche enfin, ravissante, entrouverte sur un sourire couleur de perle qu'elle offre à tous, la tête renversée, avec un battement de cil voluptueux, une irrévérence de petite fille coquette qui fend le coeur, car elle est si menue, si petite, avec des chevilles si fragiles que l'on a tout le temps peur qu'elle n'ait de la peine ou du mal. On voudrait la protéger, l'aimer, la défendre. Cependant, dès qu'elle abandonne son exquise politesse et sa puérilité, dès qu'elle parle de choses qu'elle croit plus sérieuses, c'est elle qui domine au contraire et qui combat. Sa voix très agréable et douce se durcit d'autorité, d'indifférence. On sent qu'elle pense : "je peux commander, dire ce que je veux, je suis riche et n'ai besoin de personne, car mon notaire me défend."
La façon également dont elle donne sa main à baiser prouve toute son assurance, son égoïsme, sa vanité. Il y a de la dureté en elle, toute une armure sous de la soie, une armure camouflée d'enfantillage, car elle redevient si petite par instants, si petite qu'on a envie simplement de l'embrasser et de l'appeler ma petite fille chérie.
Ne pas oublier cependant qu'elle a un intérieur de démon, rouge, or et noir, de tout petits divans durs à sa taille où elle s'étend comme une petite reine, trop douce pour ne pas être infernale et s'abandonner à toutes les voluptés, et qu'il faut se méfier d'elle, de sa grâce trop mièvre, de son changeant sourire, de son autorité suppliante et de sa douceur tyrannique.[...]

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal 1918-1919, Dimanche 26 janvier 1919

[ personnage ]

 

Commentaires: 0

points de situations

En anglais originel, un benchmark (étalon ou repère en français) était un point de référence servant à effectuer une mesure. Un terme issu du vocabulaire professionnel des géomètres qui désignait à l'origine un repère de nivellement, un jalon.

Benchmark est ensuite entré dans la langue française en tant qu'anglicisme informatique, sous la définition de Banc d’essai permettant de mesurer les performances d'un système pour le comparer à d'autres. 

Il s'agit donc d'un désir de se situer, via des test en temps réel dans un cadre de rivalité antagoniste, d'émulation compétitive, voire carrément de combat. Une " étude pragmatique de la concurrence " selon les habitudes capitalistes de marketing du 20e siècle. 

L'évolution étant ce qu'elle est on comprendra aisément combien cette notion de " comment je me situe en tant qu'entité séparée  des autres " intègre l'idée d'une relativité quasi absolue.

Problématique un peu plus éblouissante encore lorsqu'il fut question d'évaluer et comparer les diverses intelligences artificielles vers les années 2020, que ce soit entre elles ou avec les humains et surtout leurs savoirs. 

L'humain, j'en suis un autre, semble quelque peu hanté par une volonté de conclure et c'est bien face à pareil défi, celui de proposer une "explication durable" des phénomènes, de leurs interactions et de leurs conséquences,  qu'il se retrouve limité. Les points fixes sur lesquels il appuie ses savoirs ressemblent à des chimères plus il les investigue profondément. 

Restent néanmoins certains fondamentaux : ma vie, la planète qui m'a vu éclore, mes descendants, etc...

Et puis, si je disparais, tout disparait... sans garantie que cette expérience ne fut qu'une illusion.

Personnellement mon modèle c'est la nature, vu sous cet angle cette notion de benchmark, enfantée par le milieu corporate américain de mon époque, ressemble à une impasse au sens où ce qu'on peut voir dans la nature ressemble plus à des interactions-collaborations qu'à des valorisations comparées, articulées sur des rapports de pouvoir et autres conventions à fond égoïste.

Auteur: Internet

Info: Diverses sources compilées par Mg

[ intraduisible ] [ mot-univers ] [ pas de point fixe ] [ balise ] [       standard ] [     point de référence ] [   base ] [ critère ] [  spécification ] [  canon ] [  convention ] [  principe directeur ] [     norme ] [     critère ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste