Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 819
Temps de recherche: 0.0398s

extraterrestres

Ce qu’il importe de remarquer, c’est que ce qui fait obstacle à une communication interplanétaire, ce ne sont pas des difficultés du genre de celles que peuvent éprouver par exemple, pour communiquer entre eux, deux hommes dont chacun ignore totalement le langage de l’autre ; ces difficultés ne seraient pas insurmontables, parce que ces deux êtres pourraient toujours trouver, dans les facultés qui leur sont communes, un moyen d’y remédier dans une certaine mesure ; mais, là ou les facultés communes n’existent pas, du moins dans l’ordre où doit s’opérer la communication, c’est-à-dire dans l’ordre sensible, l’obstacle ne peut être supprimé par aucun moyen, parce qu’il tient à la différence de nature des êtres considérés. Si des êtres sont tels que rien de ce qui provoque des sensations en nous n’en provoque en eux, ces êtres sont pour nous comme s’ils n’existaient pas, et réciproquement ; quand bien même ils seraient à côté de nous, nous n’en serions pas plus avancés, et nous ne nous apercevrions peut-être même pas de leur présence, ou, en tout cas, nous ne reconnaîtrions probablement pas que ce sont là des êtres vivants.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'erreur spirite", Editions traditionnelles, 1952, page 188

[ perception réciproque ] [ détection ] [ anti-anthropomorphisme ] [ xénolinguistique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

complexification

Comment la technologie modifie-t-elle la nature hiérarchique de notre monde ? L'histoire révèle une tendance générale vers une coordination toujours plus poussée sur des distances toujours plus grandes, ce qui est facile à comprendre : les nouvelles technologies de transport rendent la coordination plus efficace (en permettant un bénéfice mutuel du déplacement des matériaux et des formes de vie sur de plus grandes distances) et les nouvelles technologies de communication facilitent la coordination. Lorsque les cellules ont appris à envoyer des signaux à leurs voisines, de petits organismes multicellulaires sont devenus possibles, ajoutant un nouveau niveau hiérarchique. Lorsque l'évolution a inventé les systèmes circulatoires et les systèmes nerveux pour le transport et la communication interne, les grands animaux sont devenus possibles. L'amélioration de la communication par l'invention du langage a permis aux humains de se coordonner suffisamment bien pour former d'autres niveaux hiérarchiques comme les villages, tout comme d'autres percées en matière de communication, de transport et de diverses technologies ont permis la création des empires de l'Antiquité. La mondialisation n'est que le dernier exemple en date de cette tendance à la croissance hiérarchique, vieille de plusieurs milliards d'années.

Auteur: Tegmark Max

Info: Life 3.0: Being Human in the Age of Artificial Intelligence (2017)

[ développement ] [ progression ] [ avancement ] [ positivisme ] [ syntropie ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

trait unaire*

Le sujet, donc, on ne lui parle pas. Ça parle de lui, et c’est là qu’il s’appréhende, et ce d’autant plus forcément qu’avant que du seul fait que ça s’adresse à lui, il disparaisse comme sujet sous le signifiant qu’il devient, il n’était absolument rien. Mais ce rien se soutient de son avènement, maintenant produit par l’appel fait dans l’Autre au deuxième signifiant.

Effet de langage en ce qu’il naît de cette refente originelle, le sujet traduit une synchronie signifiante en cette primordiale pulsation temporelle qui est le fading constituant de son identification. C’est le premier mouvement.

Mais au second, le désir faisant son lit de la coupure signifiante où s’effectue la métonymie, la diachronie […] qui s’est inscrite dans le fading, fait retour à la sorte de fixité que Freud décerne au vœu inconscient […].

Ce subornement second ne boucle pas seulement l’effet du premier en projetant la topologie du sujet dans l’instant du fantasme ; il le scelle, en refusant au sujet du désir qu’il se sache effet de parole, soit ce qu’il est de n’être autre que le désir de l’Autre. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Ecrits", tome II, page 200. *En psychanalyse : ce qui fonctionne comme support - non formulé - de la différence

[ dépendance originelle ] [ formation ] [ psychanalyse ] [ communication miroir ] [ exister ]

 
Mis dans la chaine
Commentaires: 6
Ajouté à la BD par Coli Masson

spiritisme

Un homme de science ne sera point satisfait et sera loin d’approuver des communications idiotes d’Alexandre le Grand, de César, du Christ, de la Sainte Vierge, de saint Vincent de Paul, de Napoléon Ier, de Victor Hugo, etc., que soutiennent exactes une foule de pseudo-médiums. L’abus des grands noms est détestable, car il fait naître le scepticisme. Nous avons souvent démontré à ces médiums qu’ils se trompaient, en posant, aux soi-disant esprits présents, des questions qu’ils devaient connaître, mais que les médiums ignoraient. Ainsi, par exemple, Napoléon Ier ne se souvenait plus de Waterloo ; saint Vincent de Paul ne savait plus un mot de latin ; le Dante ne comprenait pas l’italien ; Lamartine, Alfred de Musset étaient incapables d’accoupler deux vers. Prenant ces esprits en flagrant délit d’ignorance et faisant toucher la vérité du doigt à ces médiums, pensez-vous que nous ébranlions leur conviction ? Non, car l’esprit-guide soutenait que nous étions de mauvaise foi et que nous cherchions à empêcher une grande mission de s’accomplir, mission dévolue à son médium. Nous avons connu plusieurs de ces grands missionnaires qui ont terminé leur mission dans des maisons spéciales !

Auteur: Moutin Lucien

Info: Le magnétisme humain, l'hypnotisme et le spiritualisme moderne, p. 370-371

[ incohérence ] [ abus ] [ erreur d'interprétation ] [ aliénation ] [ folie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

être humain

Les grizzlis communiquent au moyen de leur taille, de leurs postures, de leur gueule, de leurs oreilles et de leurs yeux. Lorsqu'ils se dressent sur leurs pattes de derrière en balançant la tête, ils essaient simplement de mieux voir et de mieux sentir. Un grizzli qui souffle des whoosh est inquiet mais ne représente pas une menace pour l'homme. Par contre, s'il lance des woof tout en restant sur place, il peut être dangereux. Quand il ouvre et ferme ses mâchoires tout en bavant, il est temps de prendre la fuite. S'il baisse la tête vers l'une de ses pattes de devant tout en regardant sur le côté, il vous indique qu'il aimerait s'éloigner paisiblement si vous en faites autant. Si sa tête est tournée vers le côté, vous pouvez encore vous en aller. Si elle est basse, mais bien droite, et que ses oreilles sont rabattues vers l'arrière, il est sur le point de charger. Si, au dernier moment, ses yeux deviennent fixes et froids, vous êtes vraisemblablement dans un beau merdier.(...) C'est certainement l'ultime signal que vous recevrez avant de voir une masse de fourrure fondre sur vous.

Auteur: Peacock Doug

Info: Mes années grizzly

[ animal ] [ communication ]

 

Commentaires: 0

végétaux

Les plantes génèrent des signaux électriques susceptibles d'être perçus par d'autres plantes, par des insectes ou d'autres animaux. [...] On fixa des électrodes à des feuilles et à la tige d'une plante de philodendron. Ensuite dix humains furent introduits dans la pièce un par un et se tinrent devant la plante ou l'effleurèrent. Lorsqu'un des participants déchira quelques feuilles de la plante, son activité électrique monta en flèches. Le jour suivant les dix personnes retournèrent une par une dans la pièce et se tinrent à côté d'elle. Lorsque l'individu qui avait endommagé les feuilles de la plante le jour précèdent pénétra dans la salle, l'activité électrique de la plante augmenta de nouveau brusquement. Les chercheurs installèrent alors dans la pièce d'autres plantes avec le philodendron. Le jour d'après chacune des dix personnes revint dans la salle où se trouvait le groupe de plantes. Lorsque le "tueur de feuilles" arriva, le philodendron envoya ce qui devait être de puissant signaux d'avertissement. Les autres avait dû capter cette alarmes car lorsque le "tueur de feuilles" revint le quatrième jour, toutes les plantes dans la pièce virent leur activité électrique augmenter - presque à l'unisson.

Auteur: Shanor Nesbitt Karen

Info: Les souris gloussent, les chauves-souris chantent

[ animaux ] [ humains ] [ interactions ] [ communication ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

évolution

Un aspect négligé de la question, enfin. Tu te demandes ce qui a fait tomber en désuétude le message amoureux, et tu en rends responsable la médicalisation des souffrances. Est-ce vraiment tout ? A mon sens, c’est aussi une affaire de technologie. La poésie amoureuse s’effondre au XXe siècle, quand l’écrit, sa lenteur d’acheminement et le caractère partiel de sa représentation du réel sont concurrencés par les communications instantanées (le téléphone) et l’image exhaustive (la photographie). Du moment où l’instantané est redevenu écrit, nous avons recommencé à nous érotiser les uns les autres par messages textuels. L’omniprésence des autres sur le réseau redonne une place paradoxale à la lyrique amoureuse. De fait, la surprésence virtuelle aboutit à un sentiment d’absence impossible à apaiser. L’espace de ce qu’il y a à dire à l’autre grandit sans cesse, avec la réduction des
écarts temporels de communication. Il est certain que les messages ne remplacent pas les corps. L’absence prend juste un nouveau tour, et la manière de s’en plaindre, et la manière d’en souffrir. Il y a un sophisme torturant au coeur des technologies numériques : puisque nous pouvons communiquer tout le temps, comment pourrions-nous nous manquer ?

Auteur: Lucbert Sandra

Info: La Toile

[ rapports humains ] [ trop-plein ] [ téléphone ]

 

Commentaires: 0

transcendant

[…] on peut dire que les rites ont toujours pour but de mettre l’être humain en rapport, directement ou indirectement, avec quelque chose qui dépasse son individualité et qui appartient à d’autres états d’existence ; il est d’ailleurs évident qu’il n’est pas nécessaire dans tous les cas que la communication ainsi établie soit consciente pour être réelle, car elle s’opère le plus habituellement par l’intermédiaire de certaines modalités subtiles de l’individu, modalités dans lesquelles la plupart des hommes sont actuellement incapables de transférer le centre de leur conscience. Quoi qu’il en soit, que l’effet soit apparent ou non, qu’il soit immédiat ou différé, le rite porte toujours son efficacité en lui-même, à la condition, cela va de soi, qu’il soit accompli conformément aux règles traditionnelles qui assurent sa validité, et hors desquelles il ne serait plus qu’une forme vide et un vain simulacre ; et cette efficacité n’a rien de "merveilleux" ni de "magique", comme certains le disent parfois avec une intention manifeste de dénigrement et de négation, car elle résulte tout simplement des lois nettement définies suivant lesquelles agissent les influences spirituelles, lois dont la "technique" rituelle n’est en somme que l’application et la mise en œuvre.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 110

[ sacré ] [ initiatique ] [ transmission ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

sémioticien-par-sémioticien

On raconte cette histoire au cours de laquelle le Professeur Sebeok, qui faisait partie d'un panel d'orateurs distingués qui avaient reçu ce défi de l'audience, à savoir de démontrer pourquoi une des idées de base de la sémiotique comme celle d'Umwelt, n'est pas une simple variation de l'idéalisme solipsiste.

Les orateurs abordérent la question à tour de rôle, (chacun surpassant en sérieux l'intervenant précédent) tout en revendiquant "Bien sûr, je ne suis pas un solipsiste." Enfin, le tour de Tom arriva. Il haussa les épaules et dit simplement : "Je suis un solipsiste." Ce fut un de ces moments marquants dont Tom fut souvent coutumier. Il y eut aussi cette fois à Toronto où il mentionna, en passant dans ses remarques principales, que "Tout le monde pense au langage en termes de communication alors que la langue n'a n'a rien à voir avec la communication". Lors de la période de questions qui s'ensuivit, le tout premier intervenant l'interpella sur ce point, rappelant : "Vous venez de dire que le langage n'a rien à voir avec la communication... Pourquoi ?" "Parce que ce n'est pas le cas", rétorqua Tom d'un ton tranchant, avant de passer à la question suivante.

Auteur: Deely John

Info: The Quasi-Error of the External World an essay for Thomas A. Sebeok, in memoriam

[ simplificateur ] [ incipit ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

witz

[...] le mot d’esprit consiste en ceci qu’il se passe quelque chose dans l’Autre qui symbolise ce que l’on pourrait appeler la condition nécessaire à toute satisfaction. A savoir, que vous êtes entendu au-delà de ce que vous dites. En aucun cas en effet, ce que vous dites ne peut vraiment vous faire entendre. [...]

Ce qui, dans le trait d’esprit, supplée, au point de nous donner une sorte de bonheur, à l’échec de la communication du désir par la voie du signifiant, se réalise de la façon suivante – l’Autre entérine un message comme achoppé, échoué, et dans cet achoppement même reconnaît la dimension au-delà dans laquelle se situe le vrai désir, c’est-à-dire ce qui, en raison du signifiant, n’arrive pas à être signifié.

Vous voyez que la dimension de l’Autre s’étend ici un tant soit peu. En effet, il n’est plus seulement là le siège du code, il intervient comme sujet, entérinant un message dans le code, et le compliquant. C’est-à-dire qu’il est déjà au niveau de celui qui constitue la loi comme telle, puisqu’il est capable d’y ajouter ce trait, ce message, comme supplémentaire, c’est-à-dire comme désignant lui-même l’au-delà du message.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre V", "Les formations de l'inconscient (1957-1958)", éditions du Seuil, 1998, pages 149-150

[ plaisir ] [ court-circuitage ] [ implicite ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson