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rapports humains

Nous mettrons tout en harmonie, précis et gens, herbe et ruminants. Ce sera un succès si nous l’appelons "succès". Ce sera l’empathie si nous l’appelons "empathie". C’est comme ce peintre qui avait peint un enchevêtrement confus où il y avait de tout. "Je ne comprends pas", lui dit quelqu’un. "Qu’est-ce que ça représente ?" Et le peintre peignit un mot : Compréhension. Alors l’homme comprit ce que cela représentait. Il avait compris la Compréhension. Et tout le monde peut aimer l’Amour.

Auteur: Lafferty Raphaël Aloysius

Info: Autobiographie d'une machine ktistèque

[ démêlement ] [ tolérance ] [ performatif ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

économie spiriturelle

Je savais, en ébauchant mon histoire sébastianique, qu'elle serait pour moi l'occasion de me concentrer et d'échapper ainsi à la contagion. Josefina comprit vite que, grâce à ce travail éminemment inutile et promis à l'incommunicabilité, je me garderais hors d'atteinte de toutes les influences conventionnelles. Je crois que l'exégèse, au cours des siècles les plus féconds du christianisme, a eu pour but, non de prouver la vérité, mais de retenir l'homme à l'intérieur de ses propres limites, c'est-à-dire de sa rentabilité mentale.

Auteur: Bessa Luís Agustina

Info: in "Le confortable désespoir des femmes", éd. Métailié, p. 276 - trad. Françoise Debecker-Bardin

[ isolement ] [ stratégie ] [ écriture ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

réalité

Dans une aube sans oiseaux le magicien vit fondre sur les murs l'incendie concentrique. Un instant, il pensa se réfugier dans les eaux, mais il comprit aussitôt que la mort venait couronner sa vieillesse et l'absoudre de ses travaux. Il marcha sur les lambeaux de feu. Ceux-ci ne mordirent pas sa chair, ils le caressèrent et l'inondèrent sans chaleur et sans combustion. Avec soulagement, avec humiliation, avec terreur, il comprit qu'il était lui aussi une apparence, qu'un autre était en train de le rêver.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Fictions, la Pléiade, 1993, t. I, chap. Les ruines circulaires, p. 480

[ songe ] [ avatar ] [ excipit ] [ aurore ]

 

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réaliser

Le ciel était gris et il pleuvait tout fin. Un rayon de soleil perça lorsque Faustine jeta une fleur dans la tombe. Elle leva au ciel ses yeux pleins de larmes et murmure un "merci".
Merci à son père de l'avoir, depuis ses cinq ans, consolée de l'absence de sa mère...
Pour la première fois, le mot "inconsolable" correspondait à quelque chose de réel pour Faustine. Elle comprit que certains mots devaient être appris deux fois : la première avec le cerveau, la seconde avec le coeur.

Auteur: Michaka Stéphane

Info: Cité 19

[ comprendre ] [ deuil ]

 

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couchant

Au pied de l'immense pilier, la petite Babylone était dans l'ombre.  Puis l'obscurité grimpa le long de la tour, tel un voile se déployant vers le haut. Elle se déplaçait suffisamment lentement pour qu'Hillalum sente qu'il pouvait tranquillement contempler les moments qui passaient, puis ensuite elle accéléra en s'approchant, jusqu'à ce qu'elle les dépasse en un clin d'oeil, et qu'ils se retrouvent dans le crépuscule...

Pour la première fois, il comprit ce qu'était la nuit : l'ombre de la terre elle-même, projetée contre le ciel. 

Auteur: Chiang Ted

Info: Stories of Your Life and Others

[ inversion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mysticisme

Elle repensa à la journée passée et, le sourire aux lèvres, comprit comment les choses étaient liées ; elle savait que les événements qui s'étaient déroulés n'étaient pas unis par le hasard mais qu'un sens d'une inexprimable beauté les reliait au-dessus du vide. Elle savait également qu'elle n'était pas seule, tout et tout le monde - son père là-haut, sa mère, son frère, ses soeurs, le docteur, le chat, ces acacias, ce chemin boueux, ce ciel et cette nuit ici-bas - dépendait d'elle comme elle était suspendue à eux.

Auteur: Krasznahorkai Laszlo

Info: Tango de Satan, p 139

[ métaphysique ] [ solipsisme ]

 

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océan

Guillemot sortit sur l'aileron bâbord. Istanbul, minute après minute, se profilait. Dans la tiédeur du matin, l'odeur d'amande douce mélangée à celle du poisson et des algues monta de la mer jusqu'à lui. Ces effluves entêtants, qu'il avait déjà décelés la veille au matin devant l'île d'Imrali, il devait ne jamais les oublier. C'était le parfum de la mer de Marmara. Il comprit ce matin-là, qu'il reconnaîtrait à jamais cette mer intérieure les yeux fermés, comme il était capable d'identifier Singapour, Djakarta ou Tokyo seulement à l'odeur de leurs eaux.

Auteur: Bass Olivie

Info: L'Homme de Marmarar

[ fumet ]

 

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pessimisme

Il descendit de voiture et s'aperçut que de nombreuses fenêtres étaient éclairées de lueurs sourdes. Il comprit de quoi il s'agissait: c'était l'insomnie de la vieillesse, celle qui , nuit après nuit, te condamne à rester éveillé, au lit ou dans un fauteuil, à te repasser ta vie minute par minute, et à souffrir de nouveau en l'égrenant comme les grains d'un rosaire. Et ainsi, tu en viens à désirer la mort parce que c'est un vide absolu, un rien, qui te libère de la damnation, de la persécution de la mémoire.

Auteur: Camilleri Andrea

Info: La Peur de Montalbano

[ sénescence ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

résistance

Elle comprit à cet instant que, par cette première phrase, il avait déclaré la guerre, aujourd'hui et à jamais. Confusément, elle comprit ce que cela signifiait. D'un côté, eux deux, les pauvres petits travailleurs insignifiants, qui pour un mot pouvaient être anéantis pour toujours. Et de l'autre côté, le Führer et le Parti, cet appareil monstrueux, avec toute sa puissance, tout son éclat, avec derrière lui les trois quarts, oui, les quatre cinquièmes de tout le peuple allemand. Et eux deux, seuls ici, dans cette petite chambre de la rue Jablonski !...

Auteur: Fallada Hans

Info: Seul dans Berlin

[ nazisme ]

 

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répartie

Un insensé comprit que le Bouddha prêchait que nous devrions rendre le bien pour le mal. Il alla donc le trouver et l'injuria. Le Bouddha garda le silence. Quand l'autre eut fini de l'insulter, il lui demanda : "Mon fils, si un homme refusait un présent, à qui appartiendrait le présent ?" L'autre répondit : "A celui qui voulut l'offrir.

- Mon fils, répliqua le Bouddha, tu m'as insulté, mais je refuse ton insulte et celle-ci te revient. Ne va-t-elle pas être une source d'infortune pour toi ?"

L'insensé s'éloigna tout penaud, mais il revint se réfugier dans le sein du Bouddha.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Qu'est-ce que le bouddhisme ?

[ inconséquence ] [ provocation ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste