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structure incorporée du langage

Elle [la tenance générale de la formation de symptôme dans la névrose obsessionnelle] tend à laisser toujours plus de champ à la satisfaction substitutive aux dépens de la frustration. Les mêmes symptômes qui, à l’origine, avaient la signification de limitations du moi, en viennent ultérieurement, grâce à la tendance du moi à la synthèse, à représenter des satisfactions, et il est impossible de méconnaître que cette dernière signification devient progressivement la plus importante. Le résultat de ce processus, qui s’achemine de plus en plus vers l’échec complet de la lutte défensive initiale, est un moi extrêmement limité, réduit à rechercher ses satisfactions dans les symptômes. [...] Le conflit suraigu entre le ça et le surmoi, qui domine dès le début de cette affection, peut prendre de telles proportions qu’aucune des activités d’un moi désormais incapable de jouer un rôle de médiation, ne peut plus éviter d’y être entraînée.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Inhibition, symptôme et angoisse", traduit de l’allemand par Michel Tort, Presses Universitaires de France, 1973, page 39

[ bénéfices secondaires ] [ stase ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

politiquement correct

Dans une société démocratique où plein de connivences sont en conflit, la plus facile à laquelle se convertir, celle qui attire instinctivement les esprits, est l’humanisme. L’humanisme est une connivence comme les autres, pas une théorie scientifique avec obligation de résultat. Son envie de dominer, l’humaniste la fait passer pour un combat juste, dans des scénographies manichéennes. L’humanisme ne s’embarrasse pas de justification intellectuelle, ne fait pas d’hypothèse, il a toujours raison.

Les connivences qui ont des conflits d’opinions avec l’humanisme sont souvent obligées de se tortiller dans des justifications louches que l’humanisme aime à réprimander de ses yeux ronds indignés. Il vaut mieux être celui qui se scandalise que celui qui s’énerve. En démocratie, la politique ayant horreur du vide et comme il n’y a pas de dictateur, c’est l’humanisme qui prend le pouvoir. Il y a des gens qui utilisent l’humanisme avec une grande méchanceté.

Auteur: Goossens Daniel

Info: Dans "La porte de l'univers", 2022

[ tyrannique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

durée

L'européen se sent au service du temps, il dépend de lui, il en est le sujet. Pour exister et fonctionner, il doit observer ses lois immuables et inaltérables, ses principes et ses règles rigides. Entre l'homme et le temps existe un conflit insoluble qui se termine toujours par la défaite de l'homme : le temps détruit l'homme.
Pour les Africains les temps est une catégorie beaucoup plus lâche, ouverte, élastique, subjective. ...le temps est le résultat de notre action, et il disparaît quand nous n'entreprenons pas ou abandonnons une action. Le temps est un être passif, et surtout dépendant de l'homme.
... Si nous allons a la campagne où doit se tenir une réunion, et qu'il n'y a personne sur les lieux de la réunion, la question "quand aura lieu la réunion?" est insensée. Car la réponse est connue d'avance : " Quand les gens se seront réunis."

Auteur: Kapuscinski Ryszard

Info: Ebène

[ relatif ] [ Afrique ]

 

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musique politique

Être un jazzman combattant pour la liberté, c'est tenter de galvaniser et de dynamiser des personnes fatiguées par le monde afin d'en faire des formes d'organisations responsables, qui favorisent échanges critiques et réflexion élargie. Cet interaction individualité/unité n'est pas celle d'une uniformité et d'une unanimité imposées d'en haut, mais plutôt celle du conflit entre divers ensembles qui parviennent à un consensus dynamique soumis à la remise en question et à la critique. Comme pour un soliste dans un quatuor, un quintette ou un groupe de jazz, l'individualité est encouragée afin de soutenir et d'accroître une forme de tension créative avec le groupe - une tension qui permet d'atteindre des niveaux de performance plus élevés et concrétiser ainsi le projet collectif. Ce type de sensibilité critique et démocratique va à l'encontre de tout contrôle des frontières et des limites du "noir", de la "masculinité", de la "féminité" ou du "blanc". 

Auteur: West Cornel Ronald

Info: Race Matters

[ Etats-unis ] [ justice sociale ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

irresponsable

À tout problème, il existe deux solutions : la bonne ou la mauvaise, la pire étant toujours la solution intermédiaire. L’homme qui se trompe garde un certain respect pour la vérité, ne serait-ce qu’en ayant accepté la responsabilité de choisir. Mais l’homme du moyen terme est un filou niant la vérité pour décréter qu’il n’existe ni choix ni valeur. Il veut être du côté des vainqueurs, espère tirer profit du sang des innocents, rend la justice en jetant voleur et volé en prison, résout les conflits en exigeant du sage et du fou que chacun fasse la moitié du chemin pour se rencontrer. Mélangez du poison à un aliment sain, c’est la mort qui gagnera. Dans un compromis entre le bien et le mal, c’est toujours le mal qui tire son épingle du jeu. Dans cette transfusion sanguine du bien vers le mal, l’homme du compromis est le tube de perfusion.

Auteur: Ayn Rand

Info: La Grève

[ indifférence ] [ relativisme ] [ intérêts personnels ] [ conséquences ] [ égoïsme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

adaptativité

La loi de l'habitude présente un contraste frappant avec toutes les lois physiques dans le caractère de ses préceptes. Une loi physique est absolue. Ce qu'elle requière, c'est une relation exacte. Ainsi, une force physique introduit dans un mouvement une composante de mouvement qui doit être combinée avec le reste par le parallélogramme des forces ; mais cette composante de mouvement doit prendre place exactement comme l'exige la loi de la force. D'un autre côté la loi du mental n'exige aucune conformité exacte. Au contraire, une conformité exacte serait en conflit direct avec la loi, puisqu'elle cristalliserait instantanément la pensée et empêcherait toute formation d'une autre habitude. La loi de l'esprit ne fait qu'augmenter la probabilité qu'un sentiment quelconque se manifeste. Elle ressemble donc aux forces "non conservatrices" de la physique, telles que la viscosité et autres, qui sont le fait d'uniformités statistiques dans les rencontres fortuites de billions de molécules.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: The Architecture of Theories (1891) First published in The Monist Vol. I, No. 2 (January 1891), p. 161

[ adaptabilité ] [ modularité ] [ versatilité ] [ monades souples ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychanalyse

Pour l'observateur à l’ouïe fine, l'homme se trahit doublement au cours de l'entretien, premièrement par ce qu'il dit, et deuxièmement par ce qu'il passe sous silence. C'est précisément lorsque le patient veut, mais ne peut pas parler, que l'art détective de Freud s’exerce avec le plus de certitude et qu'il devine la présence du mystère décisif : l’inhibition, traîtreusement, se fait une auxiliaire et indique le chemin. Quand le malade s'exprime trop haut ou trop bas, quand il hésite ou se tâte, c'est là que l’inconscient veut parler. Et toutes ces innombrables petites résistances, ces ralentissements, ces légères hésitations, dès que l'on approche d'un certain complexe, montrent enfin nettement avec l'inhibition sa cause et son contenu, c'est à dire en un mot le conflit recherché et caché.
Car toujours au cours d'une analyse, il s'agit de révélations infinitésimales, de minuscules fragments d'événements vécus, dont se compose la mosaïque de l'image vitale intérieure.

Auteur: Zweig Stefan

Info: Freud

[ définie ]

 

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antinomie

L’approche philosophique et culturelle des problèmes de la mécanique quantique devait tout naturellement privilégier les discussions sur le déterminisme… Alors qu’au fil des années 1930, Bohr tend à minimiser de plus en plus le côté contradictoire, paradoxal, de la complémentarité des aspects ondulatoire et corpusculaire, Louis de Broglie, au contraire, le souligne de plus en plus. Il parle de contradiction, d’exclusion, de conflit, mais rarement de complémentarité. Le conflit se généralise peu à peu pour devenir le conflit de la cinématique et de la dynamique. De Broglie l’illustre en réactualisant le paradoxe de Zénon : "Dans le macroscopique, Zénon paraît avoir tort, poussant trop loin les exigences d’une critique trop aiguë, mais dans le microscopique, à l’échelle des atomes, sa perspicacité triomphe et la flèche, si elle est animée d’un mouvement bien défini, ne peut être en aucun point de sa trajectoire." Or, c’est le microscopique qui est la réalité profonde, car il sous-tend le macroscopique.

Auteur: Lochak Georges

Info: L’hypothèse des quanta et la théorie générale de la stabilité du mouvement, Colloque Beth, "Calcul, Prévisions et Réalités", Gauthier-Villars, Paris, 1964

[ physique des particules ] [ sciences ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrivain

D’un mot, pourquoi Rabelais ? Parce que toute étude attentive du roman et de la pensée rabelaisienne met en cause, par-delà l’œuvre même, l’évolution totale du siècle qui le vit naître. Qui le fit naître. [...]

Chacun de ses livres scande l’un des temp d’une évolution qu’il enregistre – et qu’il accélère. Pantagruel, 1532 ; Gargantua, 1534 : deux manifestations du premier humanisme, de celui qui se croyait servi par la première Réforme, la servait à son tour. Au Tiers Livre, tout change : le Rabelais de 1546 est un philosophe que le conflit des catéchismes irrite, mais n’intéresse plus directement. Et le Rabelais de 1552 un Gallican nationaliste : son Quart Livre sert la cause du roi de France contre Rome ; elle ne défend point de Credo. Ici, Putherbe l’enragé ; là, Calvin le démoniacle : également révolté par leurs fanatismes rivaux, mais parfois concordants, Rabelais se détourne de leurs fureurs rabiques, et s’abîme, en vrai platonicien, dans la contemplation de Beauté et d’Harmonie.

Auteur: Febvre Lucien

Info: "Le problème de l'incroyance au 16e siècle", éditions Albin Michel, Paris, 1968, pages 24-25

[ historique ] [ bibliographie ] [ société ]

 
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fric

Jusque là les conflits avaient été déterminés par de puissants intérêts économiques qui agissaient en sous main afin de faire marcher leurs grosses machines à produire, principalement avec des guerres mécaniques. La manipulation d'Hitler par les grosses corporations américaines en avait été un exemple criant, démontré, quoi qu'en en disaient encore la majeure partie des livre d'histoire qui, on le sait bien, sont toujours rédigés par les vainqueurs.
Désormais les choses avaient changés drastiquement. Grâce à Internet les populations étaient mieux renseignées sur les agissements de puissants qui avaient de plus en plus de peine à dissimuler leurs petits secrets présents et passés. Conséquences : les pouvoirs perdaient peu à peu un outil primordial : l'influence sur les esprits, le Soft Power.
Ne restait dès lors qu'un levier majeur en dehors de la violence militaire et policière pure et simple. L'argent. C'est-à-dire les banques. Malgré leurs grandes fragilités, elles demeuraient le seul véritable levier efficient pour assurer la verticalité du pouvoir.

Auteur: Mg

Info: 7 fév 2014

[ manipulation ]

 

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