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anti-communisme

[...] il est certain qu’un séjour de quelques mois derrière le rideau de fer ou la muraille de Chine suffirait à dissiper l’image idéale que nos jeunes bourgeois gauchisants se font des régimes issus de Lénine ou de Mao.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 107

[ confrontation à la réalité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

administration

C'était une culture chicanière. Pas de justice, mais une lutte incessante et des confrontations de biais qui revenaient à fuir la réalité. L'aspect antique de l'Inde, ce côté décomposé, squelettique, était le résultat de cette tendance à tout remettre à plus tard. On pouvait mourir avant de voir la moindre promesse tenue, mais la dénégation était une autre manière de gérer les affaires. Le système judiciaire était basé sur l'accumulation d'obstacles.

Auteur: Theroux Paul

Info: Suite indienne

 

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archétype mathématique

La tétravalence, divin attribut de l'atome du carbone, peut être appréhendée comme le surnaturel pouvoir qu'ont le féminin et le masculin combinés pour se projeter dans l'espace et le temps. Vieux poncif de la femme terrestre horizontale qui procrée/se conjugue avec l'homme mystique vertical.

En sociologie la tétravalence est l'état de ce qui est et n'est pas - simultanément. Définition qui déborde nos appréciations dualistes pour permettre la coexistence de plusieurs états, réalités ou cultures. Ainsi la confrontation de deux thèses antagonistes peut aboutir, par analyse tétravalente, à apprécier les complémentarités diverses entre ces dernières. La tétravalence désigne un état fondé sur des vérités multiples.

C'est pourquoi le chiasme linguistique est pareillement aveuglant pour nos esprits raisonnants ; coincés qu'ils sont depuis si longtemps dans des pulsions sémantiques, sur fond manichéen, d'une simplicité extraordinaire.

Auteur: Mg

Info: 5 octobre 2020

[ chimie multivalente ] [ versatilité ] [ souplesse adaptative ] [ performatif-constatif ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

détournement pulsionnel

Toujours suivant René Girard, on peut observer que simultanément à la chasse aux néo-coupables et à la transformation des victimes en néo-dieux, nous réinventons à tour de bras d’autres boucs émissaires, mais cette fois "dans l’Histoire", c’est-à-dire dans le passé, c’est-à-dire dans ce qui a précédé cette disparition de la réalité (et de l’Histoire) à laquelle nous participons quotidiennement de si bon cœur.

Le ton d’assurance invraisemblable avec lequel nous traquons tant de "sorcières" rétroactives est l’indice de notre fascination non dépassée ; et l’occasion, comme toujours, de nous mettre en valeur : "ce que nos pères ont fait, nous ne l’aurions pas fait".

Au nom de l’éradication définitive de la violence, nous tournons notre violence non liquidable contre nos ancêtres, et nous tirons de l’inoffensive confrontation avec leurs fantômes un sentiment éclatant de supériorité "actuelle". Nous baignons, dirait Girard, dans l’illusion parfaite de notre indépendance métaphysique, ou dans le mirage de notre auto-transcendance, c’est-à-dire dans le triomphe de notre vanité de masse [...].

Auteur: Muray Philippe

Info: René Girard et la nouvelle comédie des méprises (in Exorcismes spirituels III, 1998).

[ complexe de supériorité ] [ pédanterie ] [ procès ] [ rejet mémoriel ] [ facilité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

imago dei

Certes, on est convaincu que nous sommes à un tournant important des âges, mais on pense que ce tournant est suscité par la fission ou la fusion de l’atome, ou par les fusées interplanétaires. On demeure aveugle, comme d’habitude, à ce qui, en même temps, se déroule dans l’âme humaine.
Dans la mesure où l’image de Dieu est, psychologiquement parlant, une illustration et une manifestation des tréfonds de l’âme, et dans la mesure où celle-ci commence à devenir consciente sous forme d’une profonde dissociation qui s’étend jusque dans la politique mondiale, une compensation psychique se signale petit à petit à l’attention. Elle se manifeste par des images unitaires, petits disques apparaissant spontanément, qui représentent une synthèse des contrastes situés à l’intérieur de l’âme. C’est de cela qu’il faut rapprocher la rumeur mondiale des Unidentified Flying Objets (U.F.O.), appelés couramment "soucoupes volantes", qui apparurent pour la première fois en 1945. Cette rumeur repose soit sur des visions, soit sur certaines réalités. Ces "objets non identifiés" sont interprétés comme étant des machines volantes, dont on suppose qu’elles émanent d’autres planètes, ou même de la "quatrième dimension".
Voici plus de quarante ans (1918), j’ai découvert l’existence d’un symbole apparemment central au cours de mes recherches sur l’inconscient collectif ; le symbole du mandala. Pour être sûr de mon fait, j’ai accumulé pendant plus d’une décennie d’autres observations avant de publier, en 1929, ma découverte. Le mandala est une image archétypique dont l’existence est vérifiable à travers siècles et millénaires. Il désigne la totalité du Soi, ou illustre la totalité des assises de l’âme – mythiquement parlant, la manifestation de la divinité incarnée en l’homme. En opposition au mandala de Boehme, le mandala moderne vise l’unité, c’est-à-dire qu’il représente une compensation de la faille, voir son dépassement anticipé. Comme ce processus a lieu dans l’inconscient collectif, il se manifeste partout.
Dans la mesure où le traitement analytique rend l’ombre consciente, il crée une faille et une tension entre les contraires qui, à leur tour, cherchent à s’équilibrer en une unité. Ce sont des symboles qui opèrent la liaison. La confrontation des contraires touche à la limite du supportable lorsqu’on prend cette confrontation au sérieux ou lorsqu’on est pris au sérieux par les contraires eux-mêmes. Le tertium non datur – il n’est pas donné de troisième terme – de la logique se confirme : on est incapable d’entrevoir une troisième solution.
Cependant, quand tout se passe bien, cette troisième solution se présente spontanément, de par la nature même. Elle est alors – et alors seulement – convaincante. Elle est ressentie comme étant ce qu’on appelle la "grâce". La solution naissant de la confrontation et de la lutte des contraires est le plus souvent constituée d’un mélange inextricable de données conscientes et inconscientes, et c’est pourquoi on peut la dire un "symbole" (une pièce de monnaie coupée en deux dont les moitiés s’encastrent exactement). Cette solution représente le résultat de la coopération du conscient et de l’inconscient ; elle atteint à l’analogie avec l’image de Dieu, sous forme de mandala, qui est sans doute l’esquisse la plus simple d’une représentation de la totalité, et elle s’offre spontanément à l’imagination pour figurer les contraires, leur lutte et leur conciliation en nous. La confrontation, qui est d’abord purement de nature personnelle, s’accompagne de la tension subjective en soi-même entre les opposés n’est, en toute généralité, qu’un cas d’espèce dans les tensions conflictuelles du monde.
Car notre psyché est structurée à l’image de la structure du monde, et ce qui se passe en grand se produit aussi dans la dimension la plus infime et la plus subjective de l’âme. C’est pourquoi l’image de Dieu est toujours une projection de l’expérience intérieure vécue lors de la confrontation avec un vis-à-vis très puissant. Celui-ci est figuré par des objets dont l’expérience intérieure est issue et qui, à partir de là, ont gardé une signification numineuse ; ou il est caractérisé par sa numinosité et la force subjuguante de celle-ci. Dans ce dernier cas, l’imagination se libère du simple plan de l’objet et tente d’esquisser l’image d’une entité invisible existant derrière les apparences. Je pense ici à la plus simple des formes fondamentales du mandala, la circonférence, et au partage du cercle le plus simple (mentalement) : le carré ou la croix.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Ma vie"

[ psychologie analytique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson