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perte de signification

Tout "tourne rond" dans la machine, mais la machine ne sait pas pourquoi elle tourne. Les travailleurs jouissent d’un bien-être incomparable, et ils ne sont pas heureux parce qu’ils se sentent paradoxalement privés à la fois de l’être, c’est-à-dire de la conscience d’exister réellement et du bien, c’est-à-dire des vertus – un élan, une discipline, un amour – qui, en donnant un sens et un but à la destinée, nourrissent cette conscience.

Un élan, j’entends le goût et l’attachement à l’activité professionnelle. Le travail le mieux rémunéré et le moins pénible reste une charge s’il ne comporte pas cet élément de spontanéité et de gratuité qu’apporte la vocation à ce travail. [...] dans une société normale, il ne devrait pas y avoir de métier sur lequel le travailleur ne projette pas ce désir de se réaliser dans une œuvre extérieure, qui compte parmi les besoins essentiels de l’être humain.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 38

[ aliénation ] [ morcellement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

anthropocentrisme

Implicitement, l’homme moderne pense que tout ce qui s’est passé dans l’univers depuis l’origine est fait pour converger vers cette chose qui pense, création de la vie, être précieux, unique, sommet des créatures, qui est lui-même, dans lequel il y a ce point privilégié qui s’appelle la conscience.
Cette perspective conduit à un anthropomorphisme si délirant qu’il faut commencer à s’en dessiller les yeux, pour s’apercevoir de quelle espèce d’illusion on est victime. C’est nouveau dans l’humanité, cette niaiserie de l’athéisme scientiste. Comme on se défend à l’intérieur de la science contre tout ce qui peut rappeler un recours à l’Etre suprême, pris de vertige, on se précipite ailleurs – pour faire la même chose, se prosterner. Là, il n’y a plus rien à comprendre, tout est expliqué – il faut que la conscience apparaisse, le monde, l’histoire convergent vers cette merveille qu’est l’homme contemporain, vous, moi, qui courons à travers les rues.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", pages 63-64

[ centre du monde ] [ fantasmes ] [ pensée religieuse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

première topique

Pc sont les neurones dans lesquels apparaissent les perceptions, auxquelles se rattache la conscience, mais qui en eux-mêmes ne conservent aucune trace de ce qui est arrivé. Conscience et mémoire s’excluent en effet.

Spc est la première inscription des perceptions tout à fait incapable de conscience, disposée selon les associations par simultanéité.

Ics (inconscience) est la deuxième inscription ordonnée selon d’autres relations, peut-être causales. Les traces-Ics correspondraient peut-être à des souvenirs conceptuels, également inaccessibles à la conscience.

Pcs (préconscience) est la troisième retranscription, liée aux représentations de mot, correspondant à notre moi officiel. A partir de cette Pcs, les investissements deviennent conscients selon certaines règles, et à vrai dire cette conscience de pensée secondaire est une conscience après coup selon le temps, vraisemblablement rattachée à la vivification hallucinatoire des représentations de mot, de sorte que les neurones de conscience seraient de nouveau des neurones de perception et seraient en eux-mêmes sans mémoire.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Wilhelm Fliess du 6 décembre 1896, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ ébauche ] [ psychanalyse ] [ inconscient ]

 
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genèse d'un concept

L’inconscient échappe tout à fait de ce cercle de certitudes en quoi l’homme se reconnaît comme moi. [...]

Voilà le registre où ce que Freud nous apprend de l’inconscient peut prendre sa portée et son relief. Qu’il ait exprimé cela en l’appelant l’inconscient le mène à de véritables contradictions in adjecto, à parler de pensées [...] inconscientes. Tout cela est terriblement embarrassé parce que la perspective de la communication, à l’époque où il commence à s’exprimer, il est forcé de partir de l’idée que ce qui est de l’ordre du moi est aussi de l’ordre de la conscience. Mais cela n’est pas sûr. S’il le dit, c’est en raison d’un certain progrès de l’élaboration philosophique qui formulait à cette époque l’équivalence moi = conscience. Mais plus Freud avance dans son œuvre, moins il arrive à situer la conscience, et il doit avouer qu’elle est en définitive insituable. Tout s’organise de plus en plus dans une dialectique où le je est distinct du moi.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", "Le moi dans la théorie de Freud", pages 17-18

[ néologisme contraint ] [ continuité philosophique pesante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dualité

Comment est née la conscience humaine ? Julian Jaynes nous emmène dans un long voyage à travers les âges, de l'apparition des premiers mots chez les hominidés à la naissance des religions modernes.

Pour lui, à l'origine, la nature humaine percevait alors encore la division du cerveau en hémisphère droit et hémisphère gauche. le premier commandait, et était appelée Dieu, le second obéissait, et correspondait à la conscience. C'est ce qu'il appelle "esprit bicaméral." Dans ce dernier les initiatives, réponses aux situations sortant de l'ordinaire s'organisaient sans aide de la conscience dans l'hémisphère droit et étaient ensuite transmises à la conscience (hémisphère gauche) sous forme de voix semblant émaner d'un ami, d'une figure d'autorité ou d'un dieu. L'homme obéissait alors à cette voix.

Il montre ensuite comme cet esprit bicaméral a disparu pour laisser place à notre conscience actuelle, à ce dialogue intérieur permanent entre les deux hémisphères, faisant disparaître en même temps les dieux antiques devenus muets, et naître les religions mais aussi la divination et la superstition.

Auteur: Internet

Info: Critique de "La naissance de la conscience dans l'effondrement de l'esprit" de thierrygibert sur Babelio en mai 2020

[ rationnel irrationnel ] [ hypothèse ] [ schizophrénie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conscience

L'Univers roulait ses sphères, roulait, roulait, la vie naissait et mourrait, naissait et mourait, et nul ne s'en doutait, nul capable de s'en douter n'existait, et la matière diffuse se condensait, les volcans surgissaient, les torrents bondissaient, les herbes fleurissaient, se fanaient, fleurissaient de nouveau, les bêtes naissaient, grandissaient et mourraient, et ça ne gênait personne, n'angoissait personne. Il a fallu que survienne cette saloperie : la conscience. Et maintenant il y a quelqu'un pour contempler l'Univers, il y a quelqu'un qui sait qu'il est là, qu'il vit, qu'il vit très provisoirement, et qu'il va mourir : moi. La conscience est là, je ne peux pas faire qu'elle n'y soit pas, je ne peux pas faire comme si elle n'y était pas, je ne peux pas redevenir singe, ou chien, ou limace, ou caillou... La conscience est là, c'est à dire l'angoisse, Heureux les croyants, ils ont réponse à ça. Ils ont réponse à tout. Ils ont leur morphine. Heureux les croyants, mais je préfère mon angoisse et ses yeux grands ouverts.

Auteur: Cavanna François

Info: Lettre ouverte aux culs-bénits/Albin Michel 1994<p.63>

 

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cognition

Un élément de Sensation (ressenti) n'est ni partie de la conscience de soi, ni ne s'oppose à cette conscience de soi. Mais la conscience de la contrainte dans la sensation ainsi que la conscience de la volonté implique nécessairement la conscience de soi et aussi la conscience d'une force extérieure. Le soi et le non-soi sont séparés dans cette sorte de conscience. Le sens de la réaction ou de lutte entre soi et cet autre est exactement ce en quoi consiste cette conscience. Donc, pour lui donner un nom, je propose de l'appeler secondéité (altersense). Pour éviter la circonlocution, je parlerai de cette secondéité du sentiment, comme de simplement de Sensation. Ainsi, la secondéité a deux variantes, Sensation et Volonté. La différence entre les deux est que la Sensation est un événement dans lequel un sentiment est imposé à l'esprit ; tandis que la Volition ou Volonté, est un événement dans lequel un désir est satisfait, c'est-à-dire que l'état de sentiment intense est réduit. Dans Sensation, un sentiment nous est imposé ; dans Volonté, le sentiment s'échappe de nous.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Forms of Consciousness [R]. MS [R] 1107, 1896

[ préhension mentale ] [ intégration ] [ ego ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

auto-évaluation

Il peut être pénible, par exemple, de reconnaître la négativité que l'on porte en soi, puis de retrouver un moyen de l'extérioriser. Il existe en chacun de nous un potentiel qui va de Gandhi à Hitler. Rares sont ceux qui acceptent l'idée d'être un Hilter potentiel. On ne peut même pas l'imaginer. Pourtant, nous avons tous en nous une part négative. Le contester est extrêmement dangereux. Quand quelqu'un nie complètement les aspects obscurs de son être et se prétend totalement incapable d'une mauvaise action, même en pensée, il faut vraiment s'inquiéter. Admettre son potentiel de négativité est en effet essentiel, car on peut ainsi l'assumer et s'en libérer. Au fur et à mesure que nous découvrons les vérités fondamentales de la vie, nous pouvons nous détacher de rôles qui masquaient une profonde insatisfaction. Cela ne signifie pas que nous soyons intrinsèquement mauvais, mais que nous portons un masque sans en avoir conscience. Si vous pensiez être une sorte de saint, il est temps de vous débarrasser de cette image et de redevenir vous-même, parce qu'une telle représentation idyllique de soi est tout simplement une imposture.

Auteur: Kübler-Ross Elisabeth

Info: Leçons de vie : Comprendre le sens de nos désirs, de nos peurs et de nos espoirs

[ illusion ] [ mégalo ] [ lucidité ] [ ombre jungienne ]

 
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transcendant

[…] on peut dire que les rites ont toujours pour but de mettre l’être humain en rapport, directement ou indirectement, avec quelque chose qui dépasse son individualité et qui appartient à d’autres états d’existence ; il est d’ailleurs évident qu’il n’est pas nécessaire dans tous les cas que la communication ainsi établie soit consciente pour être réelle, car elle s’opère le plus habituellement par l’intermédiaire de certaines modalités subtiles de l’individu, modalités dans lesquelles la plupart des hommes sont actuellement incapables de transférer le centre de leur conscience. Quoi qu’il en soit, que l’effet soit apparent ou non, qu’il soit immédiat ou différé, le rite porte toujours son efficacité en lui-même, à la condition, cela va de soi, qu’il soit accompli conformément aux règles traditionnelles qui assurent sa validité, et hors desquelles il ne serait plus qu’une forme vide et un vain simulacre ; et cette efficacité n’a rien de "merveilleux" ni de "magique", comme certains le disent parfois avec une intention manifeste de dénigrement et de négation, car elle résulte tout simplement des lois nettement définies suivant lesquelles agissent les influences spirituelles, lois dont la "technique" rituelle n’est en somme que l’application et la mise en œuvre.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 110

[ sacré ] [ initiatique ] [ transmission ]

 
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physique appliquée

L’hologramme est une image tridimensionnelle sans lentille, capable de recréer des représentations réalistes d’objets matériels. […] Les hologrammes et l’holographie sont incompréhensibles en termes d’optique géométrique dans laquelle la lumière est considérée comme formée de particules abstraites ou photons. La méthode holographique dépend du principe de superposition et des modèles d’interférence de la lumière ; elle impose que la lumière soit comprise comme étant un phénomène ondulatoire. Les principes de l’optique géométrique représentent une approximation adéquate pour une série d’instruments optiques […]. L’optique mécanique ne permet pas d’enregistrer les modèles d’interférence de la lumière. Or, ceci constitue précisément l’essence de l’holographie qui se fonde sur l’interférence de la lumière monochromatique pure et de la lumière cohérente (lumière dont le déphasage ne varie pas dans le temps et dont les variations sont synchrones). Dans la technique proprement dite de l’holographie, le rayon laser est divisé et amené à interagir avec l’objet photographié ; le modèle d’interférence qui en résulte est ensuite enregistré sur une plaque photographique. L’illumination ultérieure de cette plaque par un laser permet de recréer une image tridimensionnelle de l’objet original.
Les représentations holographiques possèdent de nombreuses caractéristiques qui font d’elles les meilleurs modèles existant des phénomènes psychédéliques et d’autres expériences vécues durant les états inhabituels de conscience.

Auteur: Grof Stanislav

Info: Psychologie transpersonnelle

[ 3D ]

 

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Ajouté à la BD par miguel