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instabilité mentale

Les humeurs, par nature impérieuses, contagieuses et profondément interpersonnelles, modifient les perceptions et les comportements non seulement de ceux qui les ont, mais aussi de ceux qui sont liés ou étroitement associés. La maladie maniaco-dépressive - marquée qu'elle est par des fluctuations extraordinaires et déroutantes de l'humeur, de la personnalité, de la pensée et du comportement - a inévitablement des effets puissants et souvent douloureux sur les relations.


Auteur: Redfield Jamison Kay

Info: Interrogée sur les puissants effets de la bipolarité dans les relations amoureuses.

[ couple ] [ pulsions ] [ égoïsme ]

 

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justice

Notre gouvernement est le puissant, le professeur omniprésent. Pour le meilleur ou pour le pire, il enseigne à tout le monde par l'exemple. La criminalité est contagieuse. Si le gouvernement transgresse la loi, il engendre le mépris de la loi ; il invite chaque homme à faire la loi pour lui-même ; il invite à l'anarchie. Déclarer que, dans l'administration du droit pénal, la fin justifie les moyens - déclarer que le gouvernement peut commettre des crimes afin d'obtenir la condamnation d'un criminel privé - entraînerait de terribles répercussions.

Auteur: Brandeis Louis Dembitz

Info: Olmstead v. United States (dissenting opinion) (1928)

[ exemplarité du pouvoir ] [ Etats-Unis ]

 
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courtoisie

Etre poli, c'est dire ou signifier, par tous ses gestes et par toutes ses paroles : "Ne nous irritons pas ; ne gâtons pas ce moment de notre vie" Est-ce donc bonté évangélique ? Non. Je ne pousserais point jusque-là ; il arrive que la bonté est indiscrète et humilie. La vraie politesse est plutôt dans une joie contagieuse, qui adoucit tous les frottements. Et cette politesse n'est guère enseignée. Dans ce que l'on appelle la société polie, j'ai vu bien des dos courbés, mais je n'ai jamais vu un homme poli.

Auteur: Alain

Info: Propos I < 8 mars 1911 p.103>

 

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femme-par-homme

Je trouve étrange, extraordinaire, que pas une seule fois elle n'ait dit : "Je me sens seule sur terre...". Ces mots auraient certainement éveillé en moi de la compassion, mieux qu'un déluge de lamentations sur la destinée des femmes. Cependant, bien que ces mots de solitude ne soient jamais sortis de ses lèvres, tout son corps était enveloppé des effluves d'un isolement affreux; à son contact mon propre corps s'enveloppait des effluves de la mélancolie plus ou moins cuisante que je portais en moi; toutes ces émanations se mêlaient. Comme "la feuille morte qui descend au fond de l'eau pour se poser sur le rocher", j'étais prêt à m'éloigner, par crainte et par angoisse.

Auteur: Dazai Osamu

Info: La déchéance d'un homme

[ triste ] [ contagieuse ] [ empathie ]

 

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despotisme

La tyrannie est une habitude, capable de se développer, et qui devient à la longue une maladie. J’affirme que le meilleur homme du monde peut s’endurcir et s’abrutir à tel point que rien ne le distinguera d’une bête fauve. Le sang et la puissance enivrent : ils aident au développement de la dureté et de la débauche ; l’esprit et la raison deviennent alors accessibles aux phénomènes les plus anormaux, qui leur semblent des jouissances. L’homme et le citoyen disparaissent pour toujours dans le tyran, et alors le retour à la dignité humaine, le repentir, la résurrection morale deviennent presque irréalisables. Ajoutons que la possibilité d’une pareille licence agit contagieusement sur la société tout entière : un tel pouvoir est séduisant. La société qui regarde ces choses d’un œil indifférent est déjà infectée jusqu’à la moelle.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Souvenirs de la maison des morts

[ pouvoir maudit ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

être humain

Agent Smith : Je souhaiterais vous faire part d'une révélation surprenante. J'ai longtemps observé les humains. Et ce qui m'est apparu, quand j'ai tenté de qualifier votre espèce, c'est que, vous n'étiez pas réellement des mammifères. Tous les mammifères sur cette planète, ont contribué au développement naturel d'un équilibre avec le reste de leur environnement. Mais vous, les humains, vous êtes différents. Vous vous installez quelque part, et vous vous multipliez. Vous vous multipliez jusqu'à ce que toutes vos ressources naturelles soient épuisées. Et votre seul espoir de réussir à survivre, c'est de vous déplacer jusqu'à un autre endroit. Il y a d'autres organismes sur cette planète qui ont adopté cette méthode. Vous savez lesquels ? Les virus. Les humains sont une maladie contagieuse, le cancer de cette planète. Vous êtes la peste, et nous, nous sommes l'antidote.

Auteur: Wachowski Andy

Info: film Matrix

[ maladie ] [ virus ]

 

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factualisme

Eût-il été seulement un théologien passionné, Occam ne nous aurait laissé qu’un brillant exemple de théologisme, mais il était en même temps un fin logicien et un philosophe lucide, dont l’esprit ne concevait pas une philosophie en décalage avec sa théologie. De fait, en plus de cela, il fut ce grand propagandiste dont les doctrines politiques, profondément ancrée dans sa théologie, devaient faire trembler les hautes structures de la Chrétienté médiévale. Comme philosophe, cependant, ce fut le privilège d’Occam que de relâcher dans le monde ce que je pense être le premier cas connu d’une nouvelle maladie intellectuelle. On ne saurait la décrire comme un scepticisme, puisqu’elle va souvent de pair avec une dévotion sans réserve à la promotion du savoir scientifique. Le positivisme ne serait pas un meilleur nom, puisqu’elle est principalement faite de négations. Il serait plus satisfaisant de l'appeler empirisme radical, si son problème principal n’était pas précisément de ne pas rechercher dans l’expérience ce qui rend l’expérience elle-même possible. Puisque cette maladie contagieuse est particulièrement commune chez les scientifiques d’aujourd’hui, on pourrait être tenté de la nommer “scientisme”, si nous oubliions le fait que sa première conséquence est de détruire, avec la rationalité de la science, sa possibilité elle-même.

Auteur: Gilson Etienne

Info: The Unity of Philosophical Experience (1950), p. 86

[ coupure épistémologique ] [ naissance de l'esprit scientifique moderne ] [ historique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

tempête musicale

C’est alors que les tuyaux de l’orgue firent brusquement éclater un rugissement formidable et discordant. La musique s’emballa. Le volume augmenta. Le timbre de l’instrument changea, de grinçant il devint retentissant. Cette musique-là était pleine d’énergie, furieuse et contagieuse, fiévreuse et tranchante. Elle évoquait un jaillissement d’eau, un troupeau d’animaux affolés, un formidable tumulte, un océan qui se déchire, deux grandes armées marchant l’une vers l’autre. Son jeu de pieds produisait des notes graves et voilées qui se mêlaient à la mélodie tissée par ses doigts, donnant du corps, de l’épaisseur au son. Il faisait sonner chaque note basse sans même baisser les yeux, avec des pressions légères de ses pieds nus, des mouvements talon-pointe de danseur de salon expérimenté, ajoutant des accords brusques et percutants, tout en faisant courir ses doigts sur les touches. Puis il actionna une commande et décala ses mains vers le bas d’un mouvement fluide, passant du clavier supérieur au clavier inférieur, si bien que les touches de tous les claviers suivaient le mouvement incessant de ses doigts. La musique se fait plus lourde, plus sombre. Les touches s’enfonçaient et se soulevaient toutes seules, comme si des chats invisibles couraient dessus. Le son ne pouvait pas s’échapper ailleurs. Le bâtiment n’allait certainement pas le contenir. Il allait faire voler le toit en éclats.

Auteur: Wood Benjamin

Info: Le Complexe d'Eden Bellwether

[ quatre membres ] [ vivacissimo ] [ furioso ] [ fortissimo ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

autodestruction

On connaît l'exemple du chien fidèle se laissant mourir après son maître ; on a vu un canard se maintenir sous l'eau assez longtemps pour se noyer après la mort de son partenaire, des rats-taupes nus atteints d’une maladie contagieuse aller mourir seuls, loin de leur colonie, et des baleines se jeter par dizaines sur les plages, comme le 14 novembre dernier sur la pointe de Farewell ("adieu", en anglais), en Nouvelle Zélande, en un simulacre de suicide collectif désespérant  – les autorités locales se sont résolues à euthanasier les survivantes deux jours plus tard, rappelle Slate.

Mais peut-on aller au-delà de comparaisons anthropomorphiques plus ou moins douteuses, se demande aujourd'hui Slate, et affirmer qu'une bête est capable de se suicider ? Un animal peut-il avoir conscience de son existence et conceptualiser la relation de cause à effet qui mènera de son acte à sa disparition, éventuellement à l'abrègement de ses souffrances ?

La question a passionné les scientifiques et la presse anglaise à l'époque victorienne, rappelait en 2010 Edmund Ramsden, chercheur au département d'histoire de l'université d'Exeter. A partir de l'année 1845, on vit ainsi fleurir les drames animaliers dans les feuilles d'outre-Manche, tel "le cas d’un chien de race terre-neuve qui s’était, à plusieurs reprises, jeté à l’eau, restant immobile et 'gardant obstinément la tête sous l’eau pendant quelques minutes'", rappelle Slate (c'est alors que l'affaire du canard amoureux mentionné ci-dessus avait été évoquée).

Bravement, donc, Slate rassemble des éléments de preuve modernes. Le site souligne que certains animaux, dauphins, primates, pies et éléphants, en reconnaissant leur image dans un miroir pourraient démontrer une certaine conscience de leur individualité. Certains savent "faire semblant", en jouant : serait-ce le signe d'une capacité à se projeter au-delà de ce monde matériel ?

Poussant vers des espèces dont les états d'âme indiffèrent la plupart d'entre nous, Slate relève que certaines algues unicellulaires peuvent, face à un stress pourtant surmontable, activer un processus de mort programmée. "Des chercheurs ont récemment découvert que le 'suicide' de certaines cellules favorisait la croissance des cellules survivantes." Ces algues meurent donc "pour le bien de la communauté", en martyrs.

Enfin, Slate note l'existence d'un parasite qui provoque chez les rongeurs une certaine attirance pour leur pire ennemi, le chat, et se demande si ledit parasite, Toxoplasma gondii, pourrait également infecter l'humain et le pousser ainsi à passer à l'acte, en conscience altérée, mais en conscience tout de même.



 

Auteur: Internet

Info: https://www.lemonde.fr - RÈGNE ANIMAL - L'homme est-il seul à pouvoir se suicider ? 24 nov 2011

[ homme-animal ] [ compendium ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

couple

Le digne homme, flegmatique et empesé, avait, à peu près, la jovialité d’un ténia dans un bocal de pharmacie. Cependant, lorsqu’il avait bu quelques verres d’absinthe en tête-à-tête avec sa femme, ainsi qu’on l’apprit bientôt, ses pommettes flamboyaient en haut du visage, comme deux falaises par une nuit de méchante mer. Alors, du milieu de la face, dont la couleur faisait penser bizarrement au cuir d’un chameau de Tartarie, à l’époque de la mue du poil, jaillissait une trompe judaïque dont l’extrémité, ordinairement filigranée de stries violâtres, devenait soudain, rubiconde, et ressemblait à une lampe d’autel.

Au-dessous fuyait une bouche niaise et impraticable, encapuchonnée de ces broussailleuses moustaches que certains recors arborent, pour donner une apparence de férocité militaire à la couardise professionnelle de leur institut.

Rien à dire des yeux qu’on aurait pu comparer tout au plus, pour leur expression, à ceux d’un phoque assouvi, quand il vient de se remplir et que l’extase de la digestion commence.

L’ensemble était d’un modeste pleutre accoutumé à trembler devant sa femme et tellement acclimaté dans le clair-obscur qu’il avait toujours l’air de projeter sur lui-même l’ombre de lui-même.

Sa présence eût été inaperçue et indiscernable sans une voix de toutes les Bouches-du-Rhône, qui sonnait comme l’olifant sur les premières syllabes de chaque mot et se prolongeait sur les dernières, en une espèce de mugissement nasal à faire grincer les guitares. Quand le ci-devant requéreur de la force publique vociférait dans sa maison tel ou tel axiome indiscutable sur les caprices de l’atmosphère, les passants auraient pu croire qu’on parlait dans une chambre vide… ou du fond d’une cave, tant la vacuité du personnage était contagieuse !

Or, Monsieur Poulot n’était rien, absolument rien, auprès de Madame Poulot.

En celle-ci paraissait renaître le mastic des plus estimables trumeaux du dernier siècle. Non qu’elle fût charmante ou spirituelle, ou qu’elle gardât, avec une grâce polissonne, des moutons fleuris au bord d’un fleuve. Elle était plutôt crapaude et d’une stupidité en cul-de-poule qui donnait à supposer des ouailles moins bucoliques. Mais il y avait, dans sa figure ou dans ses postures, quelque chose qui retroussait incroyablement l’imagination.

La renommée lui attribuait, comme dans la métempsycose, une existence antérieure très employée, une carrière très parcourue, et il se disait, au lavoir ou chez le marchand de vin, qu’elle n’était pas mal conservée, tout de même, en dépit de ses quarante ans, pour une femme qui avait tant fait la noce.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, pages 323-325

[ portrait caricatural ] [ bassesse morale ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson