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fanatisme

Il me semble que le monde dit "civilisé" n’a pas encore vraiment pris conscience de la profondeur du mal qui l’affecte, un peu partout, avec la diffusion du djihadisme. Et surtout, il ne regarde pas encore vraiment en face la cause première de ce mal, à savoir la croyance qui conduit à l’obéissance aveugle. Il ne réalise pas la puissance de destruction et de contamination d’un croyant prêt à mourir pour défendre et propager sa "foi". Comment ne pas sourire, même si ce sourire est un peu crispé, quand certains responsables politiques laissent entendre qu’une mesure contre les attentats djihadistes pourrait être de déchoir de leur nationalité les "fous de Dieu". Voilà de quoi terroriser un militant prêt à appuyer sur le bouton poussoir qui va déclencher l’explosion de sa ceinture ! Ce genre de puérilité montre bien la méconnaissance de la nature du mal.

Auteur: Santarini Gérard

Info: Extrait de "Croire ou savoir ? Petites graines de réflexion pour un monde meilleur", Librinova, 2019

[ intégrisme ] [ dogme ] [ contagion dangereuse ] [ alerte ] [ islam ]

 
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Ajouté à la BD par SANTARINI

épidémie

Bientôt éclata un effroyable fléau, un mal abominable qui dévastait tout. Il emportait chaque jour d'innombrables victimes, et attaquait brusquement chacun dans son logis. L'une après l'autre, à la suite, il envahissait les maisons du vulgaire tremblant. Alors, pris d'horreur, tous de s'enfuir, d'éviter la contagion, de jeter indignement à la voirie leurs parents : comme si, avec le moribond atteint de la peste, on pouvait aussi mettre à la porte la mort elle-même. Et par toute la ville, dans les rues, gisaient, non plus des corps, mais des cadavres innombrables de malheureux, qui imploraient la pitié des passants en contemplant mutuellement leur infortune. Personne ne se retournait, si ce n'est pour s'enrichir par la cruauté. Personne ne s'empressait, a la pensée qu'un malheur semblable le menaçait. Personne ne faisait pour autrui ce qu'il eût voulu qu'on fît pour lui. C'en est au point que l'on croit la fin du monde arrivée.

Auteur: Saint Ponce

Info: biographie de Saint Cyprien, l'hypothèse privilégiée aujourd'hui étant celle d'une épidémie de variole à Carthage

[ historique ] [ maladie ] [ panique ]

 

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pandémie

La neige a bloqué ma porte en cette belle nuit de décembre et pourtant il faut partir. Une terrible épidémie de diphtérie s’est déchaînée sur la vallée. Elle a commencé par Barcelonnette, et comme nombre d’enfants des campagnes sont pensionnaires dans les établissements scolaires de la petite ville, en les licenciant pour éviter les foyers de contagion, on a répandu le mal. Il sévit brutal et intense sous les chaumes.
(...)
À la ville on l’enraye encore, on le domine à coups de sérum. Mais dans les hameaux à peine accessibles aux chamois, dans ces demeures solitairement campées entre le rocher échancrant les nuages et la forêt tapissant les pentes jusqu’à l’abîme où rugit le torrent, les petits souffles frêles s’éteignent en grand nombre sous l’étreinte du fléau. Et je croise souvent, dans mes courses aux maisons désertes et infectées par l’horrible mal, un traîneau ouvrant les chemins neigeux à un petit cercueil suivi de quelques femmes en pleurs. C’est que je n’ai pas encore réussi à forcer toutes les portes, toutes les demeures où l’enfant souffre et agonise.

Auteur: Grouès Louise Héra Mirtel

Info: Une doctoresse aux Alpes et autres textes

[ maladie ]

 

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sociologie

L'épidémie de peste déclencha également dans la ville d'autres désordres plus graves. Chacun se livra à la poursuite du plaisir avec une audace qu'il cachait auparavant. Impressionné par le spectacle de ces brusques changements de fortune qui faisaient soudain périr les riches et livraient leurs biens aux pauvres qui n'avaient jamais rien possédé, on chercha les profits et les jouissances rapides puisque la vie et les richesses étaient également éphémères. Nul ne montrait d'empressement à atteindre avec quelque peine un but honnête car on ne savait pas si on vivrait assez pour y parvenir. Les jouissances et tous les moyens pour se les procurer, voilà ce qu'on jugeait estimable et utile. Nul n'était plus retenu ni par la crainte des dieux, ni par les lois humaines. Voyant tout le monde périr indistinctement, on ne faisait plus de différence entre la piété et l'impiété, on ne pensait pas vivre assez longtemps pour avoir à rendre compte de ses fautes. Chacun redoutait bien davantage l'arrêt déjà prononcé et suspendu sur sa tête. Avant de le subir mieux valait tirer de la vie quelque plaisir.

Auteur: Thucydide

Info: Histoire de la guerre du Péloponnèse

[ historique ] [ contagion ] [ débandade ] [ maladie ]

 

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société de contrôle

Dans les premières phases de la pandémie, de nombreux pays (principalement en Asie de l'Est, mais aussi d'autres comme Israël) ont décidé de mettre en œuvre le traçage numérique sous différentes formes. Ils sont passés du traçage rétroactif de chaînes de contagion passées au suivi en temps réel des mouvements afin de confiner une personne infectée par la COVID-19 et d'imposer des quarantaines ou des confinements partiels subséquents. Dès le début, la Chine, la RAS de Hong Kong et la Corée du Sud ont mis en œuvre des mesures coercitives et intrusives de traçage numérique. Ils ont pris la décision de suivre des personnes sans leur consentement, grâce aux données de leur téléphone portable et de leur carte de crédit, et ont même eu recours à la vidéosurveillance (en Corée du Sud). En outre, certaines économies ont imposé le port obligatoire de bracelets électroniques aux voyageurs et aux personnes en quarantaine (dans la RAS de Hong Kong) afin d'alerter les personnes susceptibles d'être infectées. D'autres ont opté pour des solutions "intermédiaires" : les personnes placées en quarantaine sont équipées d'un téléphone portable pour surveiller leur localisation, celui-ci permet de les identifier publiquement en cas de violation des règles.

Auteur: Schwab Klaus

Info: Covid-19 la grande réinitialisation

[ outils technologiques ] [ totalitarisme ] [ liberté conditionnelle ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

contagion

AU milieu du XIXe siècle, Ignace Philippe Semmelweis, gynécologue hongrois, découvrit qu'il suffisait que les médecins se lavent les mains avant d'examiner les jeunes accouchées pour que la mortalité liée à la fièvre puerpérale (maladie infectieuse survenant après un accouchement) diminue. Dans certaines maternités, cette mortalité pouvait atteindre 20% des femmes.
Malgré un combat acharné pour convaincre ses confrères, ce médecin novateur est mort misérable et incompris, dans un asile psychiatrique. Semmelweiss disait à propos des décès causés par la fièvre puerpérale, transmise par les mains souillées des médecins : "Tout ce qui se fait ici me paraît bien inutile, les décès se succèdent avec simplicité. On continue à opérer, cependant, sans chercher à savoir vraiment pourquoi tel malade succombe plutôt qu'un autre dans des cas identiques." Pasteur lui donna raison quelques années plus tard. La fièvre puerpérale n'était pas due à un quelconque déséquilibre entre les quatre éléments fondamentaux - air, feu, eau et terre - contenus dans les humeurs (croyance de l'époque), mais à l'action d'une bactérie, le streptocoque du groupe A, présent dans le sang des femmes et transmis par les mains souillées des médecins. La théorie microbienne de la maladie ouvrit enfin la porte de la prévention par l'asepsie.

Auteur: Vignal Philippe

Info: L'enfer au féminin

[ femmes ] [ sciences ] [ santé ] [ historique ]

 

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pouvoir scientifique

Comme l'écrit Rochard (*) :

"Déjà l'influence croissante de l'hygiène porte ombrage à plus d'un fonctionnaire. "Ces médecins sont bien envahissants", disait, il y a quelques années, un ministre que gênait quelque peu le bruit fait par la fièvre typhoïde dans les sociétés savantes et les retentissements de leurs discussions dans la presse extra-médicale. Il faut s'attendre à ce qu'on nous trouve encore bien plus encombrants le jour où nous ordonnerons au lieu de conseiller, où la direction compétente et autonome que nous réclamons, contraindra les municipalités à prendre les mesures nécessaires et fera inscrire d'office à leurs budgets les sommes que ces mesures réclameront." (1887, 24.9.°°, p.388)

Lecteur de Serres avant l'heure, notre Rochard y va de sa parasitologie (**). La fièvre typhoïde fait du bruit ; ce bruit gêne le ministre ; mais le bruit devient une voix d'abord peu sûre d'elle-même ; puis une voix qui conseille ; enfin une voix qui ordonne. La raison de cette assurance nouvelle est facile à concevoir : ils savent au nom de quoi ils parlent ; ils parlent au nom de la science bactériologique, qui, à son tour, parle au nom de cette population invisible de microbes qu'elle seule peut contrôler. L'hygiène militante a commencé. Il faut, continue notre militant, "habituer les esprits à subir le joug tutélaire de cette autorité nouvelle" (id.)

Auteur: Latour Bruno

Info: in "Les microbes, guerre et paix", éd. Métailié, p. 65-66 - (*) Jules-Eugène Rochard (1819-1896) : médecin, hygiéniste - (**) Michel Serres, philosophe, auteur de "Le parasite"

[ contagion ] [ reformulation ] [ référence philosophique ] [ citation ] [ pré-dictature sanitaire ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

nature

Non mais quelle chimie !

Penser que les vents ne sont pas porteurs d’infection,

Penser qu’il n’y a pas de tromperie au ressac couleur jade translucide de l’océan qui me caresse de sa poursuite amoureuse,

Penser que je peux sans crainte lui laisser me lécher le corps par toutes ses langues,

Penser qu’il ne menacera pas ma santé de toutes ces fièvres qui ont fait dépôt en lui,

Penser que son hygiène est indéfiniment assurée,

Penser que la gorgée d’eau prise au puits a vraiment bon goût,

Penser que les mûres ont un parfum juteusement sucré,

Penser que les pommes des vergers, les oranges des orangeraies, les melons, le raisin, les pêches, les prunes ne m’empoisonneront pas,

Penser que quand je me couche dans l’herbe je n’attraperai pas de maladie,

Même s’il y a de fortes chances pour que le plus petit brin d’herbe provienne de ce qui fut naguère contagion microbienne.



Puis voici que la Terre me terrorise par son calme sa patience

Tant elle fait naître de choses douces de matières corrompues,

Tant elle tourne innocemment sur son axe immaculé dans le défilé inexorable de ses cadavres infectieux,

Tant elle distille de vents exquis à partir d’infusions de puanteur fétide,

Tant elle renouvelle dans une totale indifférence la somptuaire prodigalité de ses moissons annuelles,

Tant elle offre de matières divines aux humains en échange de tant de déchets qu’elle reçoit d’eux en retour.

Auteur: Whitman Walt

Info: Dans "Feuilles d'herbe", L'automne et ses ruisseaux, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002, pages 494-495

[ danger ] [ comestible ] [ risques ] [ bon-mauvais ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialisme

Quelle réponse des Achuars face aux épidémies ?

PD - Il n’y a pas de souvenirs de la catastrophe. On estime qu’environ 90% de la population amérindienne a disparu entre le XVIe et le XIXe siècle. Il y a une sorte d’imaginaire implicite du contact avec la maladie des "blancs". De ce fait, lorsque les "blancs" arrivent dans les environnements amérindiens reculés, le premier réflexe des Amérindiens est la méfiance par la distanciation. Et la maladie n’était qu’un élément dans un cortège d’abominations apporté par la colonisation.
(...)
- Chaque peuple réagit à ses épidémies en fonction de sa conception de contagion. La notion de contagion a mis un certain temps à se propager en Europe, au contraire des peuples amérindiens. C'est ce qui leur a permis d'adopter les bons gestes. Ils se sont dispersés. Lorsqu'on parle de tribus "perdues" sans contacts avec la civilisation c'est au contraire elles qui s'en sont éloignées, afin d'éviter la contagion. Les indiens ont vite réalisé qu'il fallait le faire puisque leurs chamanes ne parvenaient pas à soigner les maladies des blancs.

Parler de la "nature" : une erreur ?

PD - La nature est un concept occidental qui désigne l’ensemble des non-humains. Et cette séparation entre humain et non-humain a eu pour résultat d’introduire une distance sociale entre eux.

On peut penser que le virus est une métaphore de l’humanité, non ?

PD - Nous avons vis-à-vis de la terre, le même rapport instrumental qu’un virus. D’une certaine façon, l’être humain est le pathogène de la planète. Cette idée très humaine que la nature est infinie a eu comme conséquence que ce système si singulier basé sur la productivité et la rentabilité a engendré une catastrophe planétaire.

L'idéal du "Monde d'après" ?

PD -Je forme le vœu que le monde d’après soit différent du monde d’avant. La pandémie nous donne un marqueur temporaire. Cette transformation, je la vois avec intérêt se dessiner et qu’elle aboutisse à ce que des liens avec les non humains soient à nouveau tissés. Il faut vivre avec une mentalité non destructrice de notre environnement. "L’idée n’est pas de posséder la nature mais d’être possédé par un milieu."

Auteur: Descola Philippe

Info: https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/pandemie-la-nature-reprend-ses-droits-philippe-descola-est-linvite-exceptionnel-des-matins. avril 2020

[ anthropocentrisme ] [ pandémie ] [ rationalisme suicidaire ] [ amazonie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

big brother

Facebook a manipulé les émotions de ses utilisateurs pour une étude
Une recherche publiée récemment expliquant comment Facebook a manipulé des informations de près de 700'000 utilisateurs anglophones a suscité l'inquiétude d'internautes. Le réseau social voulait étudier "la contagion émotionnelle" dans les groupes d'utilisateurs.
Pendant une semaine, du 11 au 18 janvier 2012, Facebook et des scientifiques des Universités Cornell et de Californie à San Francisco ont utilisé le système d'algorithmes du réseau pour modifier le contenu des informations reçues par un groupe d'utilisateurs afin d'étudier l'impact sur leurs émotions.
La recherche a été publiée dans la revue scientifique américaine Comptes rendus de l'Académie nationale des sciences (PNAS), datée du 17 juin. Les auteurs cherchaient à savoir si le nombre de messages positifs ou négatifs lus par les utilisateurs influençait la teneur de ce qu'ils postaient eux-mêmes sur le site.
Ils ont constaté que les utilisateurs ciblés commençaient à utiliser davantage de mots négatifs ou positifs selon l'ampleur des contenus auxquels ils avaient été "exposés".
"Les états émotionnels sont communicatifs et peuvent se transmettre par un phénomène de contagion, conduisant les autres personnes à ressentir les mêmes émotions sans en être conscientes", écrivent les auteurs de cette recherche. Selon eux, "ces résultats montrent la réalité d'une contagion émotionnelle de masse via les réseaux sociaux."
L'étude suscite une attention grandissante sur la toile après des articles publiés samedi dans la revue en ligne Slate et sur les sites du magazine "The Atlantic" et de "Forbes".
Levée de boucliers
Certains internautes expriment "leur trouble profond" ou qualifient la méthode utilisée "d'alarmante" ou de "démoniaque". Susan Fiske de l'Université de Princeton, qui a édité la recherche, a indiqué à "The Atlantic" avoir contacté les auteurs pour leur faire part de ses préoccupations quant à leurs travaux.
Ils lui ont dit que les autorités de leurs universités avaient approuvé ces travaux "car Facebook, apparemment, manipule systématiquement le contenu des informations diffusées".
Interrogé par l'AFP, Facebook, plus grand réseau social avec plus d'un milliard d'utilisateurs, a rejeté ces accusations. "Cette recherche a été menée pendant seulement une semaine et aucune donnée utilisée n'était liée au compte d'une personne en particulier", indique une porte-parole, Isabel Hernandez, dans un courrier électronique.

Auteur: Internet

Info:

[ pouvoir ] [ influence ]

 

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