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holisme

Papillons sur la roue
d'un monde qui tourne sans relâche,
chaque fragile battement d'ailes
actione le moteur,
O Gaïa.

Les papillons font naître une brise
et les ondes se propagent sans cesse,
au loin des cyclones se forment,
ce monde est entièrement connecté,
O Gaïa.

Essuie ces larmes de tes yeux fatigués,
chaque respiration est un soupir sacré.

Papillons sur la roue,
créant de l'ordre à partir du chaos,
et chaque onde dans l'air
fait tourner le moteur, partout.

Pleure ces larmes, puis sèche ces yeux fatigués,
chaque respiration te tient en vie.

Papillons, tels nous sommes,
gelés en vol sous le ciel étoilé,
mais les esprits poursuivent leur vol,
en ce sens, nous lui appartenons tous.
O Gaïa.
Et la somme des parties
est le coeur, qui pardonne tout, de Gaïa.

Auteur: Hammill Peter

Info: Paroles de la chanson "Gaïa", sur l'album "Fireships. Trad. Benslama

[ écologie ] [ chanson ] [ rock progressif ] [ contemplation ]

 
Mis dans la chaine
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Ajouté à la BD par Benslama

vieillesse

Le sol était jonché de canettes de bière, de tubes en carton roussis, de pétards de fusée, de bouts de papier et de plastique arrachés à des feux d’artifice, de capotes et de leur emballage, de plusieurs dizaines de douilles. Il en remplit le sac puis déversa le tout dans une poubelle enchaînée à un piquet au milieu des arbres, avant de le remplir une seconde fois. Lorsqu’il eut ramassé tous les détritus, il détacha les culottes et les jeta à leur tour. Il ne se rappelait pas avoir assisté dans sa jeunesse à une fête incluant tous ces éléments à la fois. Il se rassit contre le coffre ouvert pour regarder les voitures passer sur l’autoroute en pensant que s’il avait été plus jeune, ou peut-être en meilleure santé, tout ce paysage n’aurait pas eu l’air aussi désolant.

Auteur: Spragg Mark

Info: De flammes et d'argile

[ contemplation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ballade

Je marchai lentement, impressionné par le spectacle d'ombre et de lumière. En Provence, il m'arrivait de ressentir des émotions devant la nature qui me rendaient proche de l'évanouissement. Petit à petit, le soleil s'élevait dans un ciel azur déserté de nuages. Les brumes sur l'eau disparaissaient. Dans un renfoncement de la rive, des barques et de nombreuses yoles longues et minces, de toutes couleurs, étaient amarrées.

Deux skifs effilés passèrent à grande vitesse sous les encouragements des barreurs qui imprimaient la cadence. Les hommes, habillés de maillots rayés, brassant l'eau à grands coups de pelles, grimaçaient dans l'effort avec "han" retentissants. Les skifs disparurent derrière une rangée d'arbres. Des vaguelettes agressives s'écrasèrent bruyamment sur les bateaux immobilisés, soulevant les coques de secousses ondulantes. Dans l'eau, les reflets colorés des embarcations s'effacèrent un court instant, puis le calme revint.

Auteur: Yvars Alain

Info: Que les blés sont beaux, pp 127/128

[ contemplation ] [ nature ] [ aviron ] [ émerveillement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enfance

Tout m'était fraternel. J'aimais les papillons amoureux empêtrés dans la trame noirâtre d'un chêne, battant désespérément des ailes en une pluie de poussière blanche, la belle araignée de velours aux pattes sèches qui déroulait dans l'air tremblé son fil argenté pour qu'il vienne s'accrocher au duvet collant d'une feuille ; elle sondait avec sa fine patte le fil avant de s'y élancer franchement pour tisser sa toile. A l'intérieur de ma main, une mouche que j'avais capturée au vol bourdonnait désespérément. Je caressais une chenille, fraîche et lisse, qui se froissait comme un petite feuille morte ; je retenais prisonnière par ses longues ailes bleutées la libellule ; je plongeais le bras dans l'eau pour en ressortir brusquement un petit crapaud au ventre jaune et noir ; l'abdomen d'une guêpe essayait de se tordre contre mon doigt et d'y accoucher de son dard...

Auteur: Scipio Slataper

Info: Années de jeunesse qui vous ouvrez tremblantes..., p 48

[ nature ] [ émerveillement ] [ insectes ] [ contemplation ]

 

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enfance

En-dessous du bois, un peu à l'écart du chemin, il y avait un long bassin en granit rempli d'une eau à demi stagnante, devant lequel il pouvait rester des heures, agenouillé ou accroupi, à contempler l'incroyable guerre des étoiles offerte par les bestioles interagissant dans le sombre décor 3D tapissé de feuilles mortes, de mousses et de brindilles. Tout ensemble réservoir où les abeilles venaient boire et crèche des petits vers de moustiques gigotants, avec au fond de l'eau un complexe enchevêtrement végétal, base de repli des têtards, repaires d'autres insectes fascinants comme les dytiques qui nagent entre deux eaux de leurs deux rames frénétique, souvent accompagnés de trapus et vibrionnant notonectes tout sombres. Parfois le miroitement de la lumière sur la surface de l'eau voilait un instant le petit univers amniotique, coupant la continuité du mystère magique offert à son regard d'enfant humain. Devenu géant.

Auteur: Mg

Info: 4 aout 2015

[ contemplation ] [ nature ] [ émerveillement ]

 

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océanique

Les moines avaient pour habitude de longuement méditer sur la grève avec pour contemplation divine le déferlement des vagues, le mouvement régulier des marées, les entrelacs d’ocres et de bruns, le miroir des lames de mer prisonnières des bancs de sable. Dans le fracas du vent qui s’abîme sur la mer, Dieu leur murmurait le vacarme des temps à venir : vaisseaux de ferrailles, amerrissage de machines volantes, routes de feu vers l’horizon. Il y avait la pluie souvent, et toujours le vent, les pluies de sable et les lames de mer. Il y avait encore le brouillard qui tombait telle l’haleine de Dieu... Toutes occasions pour se fondre dans le paysage et disparaître du regard des hommes. Il y avait les saisons et parfois le soleil. Il y avait enfin la grande marée d’équinoxe et l’eau si basse qu’elle fuyait à l’horizon. 


Auteur: Noiret Thierry

Info: L'abbaye des Sables in "Dentelles des Flandres

[ éléments naturels ] [ contemplation ] [ prière ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éthique

Les pensées des hommes du monde sont sans cesse gouvernées par la loi de la pesanteur morale, qui, comme la pesanteur physique, les attache invinciblement à la terre. Le vif éclat du jour, de même que les merveilles silencieuses d'une nuit étoilée, restent sans effet sur leur esprit. Ils ne savent lire aucun signe dans le soleil, ni dans la lune, ni dans les étoiles. Ils ressemblent à certains sages qui apprennent à désigner toutes les planètes par leur nom latin, mais oublient du même coup ces petites constellations célestes qui ont nom Charité, Tolérance, Amour Universel, Miséricorde, et brillent pourtant jour et nuit d'un tel éclat que les aveugles eux-mêmes peuvent les voir ; ils ressemblent à ces sages qui, quand ils lèvent les yeux vers la voûte pailletée du ciel, n'y voient rien d'autre que le reflet de leur immense savoir personnel et de leurs connaissances livresques.

Auteur: Dickens Charles

Info: Barnabé Rudge

[ fermeture ] [ dogme ] [ principe ] [ contemplation ] [ conscience ] [ froids érudits ]

 

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télépsychie

Le pouvoir apporte l’extase (...). Les mortels viennent au monde dans une vallée des larmes et ils se distraient comme ils peuvent. Certains, à la recherche du plaisir, se tournent vers le sexe, la drogue ou la télévision. D’autres ont recours au cinoche, à l’ivresse, au rami, à la bourse, au tiercé, à la roulette, aux chaînes et au martinet à pointes, aux éditions originales, aux croisières dans les Caraïbes (…) et je ne sais quoi encore.

Mais pas lui. Pas David Selig le maudit. Tout ce qu’il avait à faire, c’était de s’installer tranquillement n’importe où, les écoutes bien ouvertes, et de boire les pensées portées par la brise télépathique. Sans se fouler, il menait une centaine de vies par personnes interposées. Il accumulait dans son coffre à trésor les trophées de mille âmes dépouillées. L’extase. Mais bien sûr, tout ça c’était il y a longtemps. 

Auteur: Silverberg Robert

Info: L'oreille interne, p 108. Selig est un marginal qui a le pouvoir de lire dans l’esprit des autres, hommes ou femmes

[ collective ] [ contemplation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

texte-image

L'intérieur ? Un vide, une pièce nue comme une plateau de théâtre. Que font là les deux dossiers des chaises qu'on devine dos à la fenêtre ? On a jeté dessus des taies d'oreillers ou des housses de coussin. Pour les faire sécher au soleil ? Est-ce la trace qui demeure, dans cette photo débarrassée de toute anecdote, du travail domestique dont cette femme se repose peut-être, un instant, en regardant dehors ? Mais justement elle ne regarde pas vraiment dehors, ou alors avec cette torsion qu'on a déjà remarqué. Son visage se détourne, il évite la fenêtre, ne lui fait pas face et c'est ça qu'on regarde : sa posture et l'inquiétude qui sourd de là. Si cette photo possède un "sujet", c'est celui-ci. La lumière blanche, vive bien que tamisée, qui descend sur cette femme et découpe son ombre sur le mur. La vibration de l'air. Le tremblement de tout. L'affrontement résigné de cette femme et de cette radiation qui laisse ses mains désoeuvrées et inutiles.

Auteur: Engélibert Jean-Paul

Info: La lumière de Tchernobyl

[ contemplation ] [ dissection ] [ impuissance ]

 

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autosuffisance

Vivre une vie cultivée et sans passion, au souffle capricieux des idées, en lisant, en rêvant, en songeant à écrire, une vie suffisamment lente pour être toujours au bord de l’ennui, suffisamment réfléchie pour n’y tomber jamais.

Vivre cette vie loin des émotions et des pensées, avec seulement l’idée des émotions, et l’émotion des idées. Stagner au soleil en se teignant d’or, comme un lac obscur bordé de fleurs.

Avoir, dans l’ombre, cette noblesse de l’individualisme qui consiste à ne rien réclamer, jamais, de la vie.

Être, dans le tournoiement des mondes, comme une poussière de fleurs, qu’un vent inconnu soulève dans le jour finissant, et que la torpeur du crépuscule laisse retomber au hasard, indistincte au milieu de formes plus vastes. Être cela de connaissance sûre, sans gaieté ni tristesse, mais reconnaissant au soleil de son éclat, et aux étoiles de leur éloignement.

En dehors de cela, ne rien être, ne rien avoir, ne rien vouloir…

Auteur: Pessoa Fernando

Info: Dans "Le livre de l'intranquillité"

[ existence ] [ contemplation ] [ équilibre ] [ insignifiance assumée ] [ réconfort ] [ amour de la vie ] [ mélancolie ]

 
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