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science-fiction

Le multivers quantique d'Everett avait fait une autre grande apparition littéraire, à nouveau sans être cité par son nom, dans le roman 'Feu pâle' (1962) de l'écrivain russo-américain Vladimir Nabokov. Il y crée un -jeu des mondes- avec un couple du nom de Shade (ombre en anglais), qui meurt et survit simultanément dans des mondes différents qui s'influencent mutuellement. Toute une série d’œuvres de Nabokov se joue dans des mondes-miroirs déformés.
Le multivers apparaît également dans la littérature contemporaine. L'auteur américain Thomas Pynchon s'inspira de la théorie des cordes pour concevoir un multivers d'un complexité déconcertante dans lequel se déroule son opus de mille pages 'Contre-jour' (2006). Les personnages de Pynchon font des allers-retours entre les mondes comme entre des continents, d'antiterre à antiterre comme de Cambridge au Colorado. Les lois de la physique varient d'un monde à l'autre, comme dans le multivers de la théorie des cordes.
[...] Le maître parmi les auteurs de multivers est l'Anglais Michael Moorcock. Sa trilogie 'Le champion éternel' se déroule dans un immense multivers qui contient d'innombrables Terres de tailles et d'anciennetés différentes aux différentes préhistoires. Le héros est parfaitement adapté à son habitat, sa personnalité multiple convient aux très nombreuses dimensions de l'espace.
Et maintenant, les scientifiques affirment que ce n'est peut-être pas pure invention. Que ces autres mondes sont peut-être réels.

Auteur: Hürter Tobias

Info: Les Univers parallèles : Du géocentrisme au multivers

[ écriture ] [ complexité ] [ spéculations ]

 

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nord-sud

Edgard Morin constate : "La domination de l'Occident est la pire de l'histoire humaine dans sa durée et son extension planétaire".
Depuis plus de cinq cents ans, les Occidentaux dominent la planète. Or, je l'ai rappelé, les Blancs aujourd'hui, ne représentent guère que 12,8 % de la population mondiale. Par le passé, ils n'ont jamais dépassé 24%.
Domination minoritaire donc, mais domination féroce - et hautement organisée.
Quatre systèmes de domination se sont succédé dans l'Histoire.
1) D'abord celui dit des "conquêtes". Dès 1492, les occidentaux ont découvert les Amériques et pris possession des terres. Ils ont détruit ou mis aux fers des populations jusqu'alors inconnues.
2) Vint ensuite le temps du commerce triangulaire, de la déportation massive d'Africains noirs vers le continent américain dépeuplé par les massacre des Indiens.
3) Suivit un troisième système d'oppression occidentale : durant tout le XIX siècle se mit en place, surtout en Afrique, mais également en Asie, le système colonial. L'occupation militaire garantit l'accès direct aux ressources minières et agricoles............
4) .....Dans la perception des peuples du Sud, l'actuel ordre du capital occidental globalisé, avec ses mercenaires de l'Organisation mondiale du commerce, du fonds monétaire international, de la Banque mondiale, ses sociétés transcontinentales privées et leur idéologie néolibérale, représente le dernier, et de loin le plus meurtrier, des systèmes d'oppression advenus au cours des cinq siècles passés.

Auteur: Ziegler Jean

Info: La haine de l'Occident, page 122

 
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vingtième-siècle

Dans un livre remarquable intitulé Rites of Spring: La Grande Guerre et la Naissance de l'Âge Moderne, l'historien Modris Eksteins analyse le métabolisme de la sentimentalité qui souscrit à l'utilisation de la culpabilité de Keynes comme instrument de politique. Eksteins montre comment la sentimentalité et une sorte d'extravagance "faiseuse de mythe" marquent les points de contact entre la culture d'avant-garde et le totalitarisme bourgeonnant. C'était particulièrement vrai en Allemagne, le pays qui avait lancé avec enthousiasme le programme radical de l'avant-garde. L'Angleterre, au contraire, était une puissance conservatrice. Là où l'Allemagne a commencé la guerre pour transformer le monde, l'Angleterre a combattu pour préserver un monde et la culture qui le définissait.
Une différence essentielle réside dans l'esthétisation de la vie: le traitement de la vie, c'est-à-dire comme une oeuvre d'art dépourvue de réalité humaine. Sur le continent, comme le disait l'historien Carl Schorske dans son étude classique de la fin de siècle à Vienne, "la culture moraliste usuelle de la bourgeoisie européenne était... À la fois recouverte, et minée, par une culture sentimentale amorale." Cette révolution de la sensibilité devint crise de moralité - que le romancier Hermann Broch nomma "vide de valeurs" - ce qui a rapidement précipité vers une crise de la vie culturelle et politique libérale. "Narcissisme et hypertrophie de la vie du sentiment en furent la conséquence", a écrit Schorske.

Auteur: Kimball Roger

Info:

[ romantisme ] [ guerre ] [ déclic ] [ occident ] [ décadence ] [ historique ]

 
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littérature

El Toboso est avant tout une gamme de couleurs absolues : le blanc éblouissant des maisons, le bleu indigo du ciel et des bordures peintes sur les murs; le vent lui aussi semble avoir la clarté d'une couleur lumineuse. Il y a dans cette petite ville un Centre Cervantesque auquel entre autres les chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier ont l'habitude d'envoyer, avec dédicace, de précieuses traductions du Don Quichotte dans la langue de leur pays. Exposées dans les vitrines, des éditions raffinées et des versions venant de tous les continents exhibent les signatures célèbres apposées sur les frontispices. Il y a même une édition italienne avec la signature de Mussolini, datée du 31 juillet 1930 : une grande écriture énergique, peut-être un peu mégalomane, mais au trait généreux. Tous envoient des exemplaires de Don Quichotte, sauf deux. Hitler envoie une lourde édition de la Chanson des Nibelungen, avec une signature qui se voit à peine, un gribouillis informe, des lettres en position foetale. Il est cependant battu en muflerie par Kadhafi qui envoie son Livre vert de la révolution. Tous deux montrent la condescendance, peu sûre d'elle, du chef de bureau qui menace d'un "vous ne savez pas qui je suis", quand toute la grandeur de don Quichotte, comme l'a écrit Unamuno, tient dans l'humble fermeté avec laquelle il dit : "Je sais qui je suis".

Auteur: Magris Claudio

Info: Déplacements

[ Europe ] [ dédicace ] [ dictateurs ]

 

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poème

TU DORS
La nuit est bien silencieuse.
      Tu dors
Et je veille.

      Tu rêves sans doute
Et moi j’égrène nos souvenirs
en t’écoutant respirer.

La nuit est bien silencieuse.
      Tu dors
Et je veille sur notre amour.

Je remue nos songes qu’ensevelissent les jours
Je les tire de l’oubli pour les hisser sur le pavois,
J’ai retrouvé nos larmes d’enfants

La nuit est bien silencieuse.

Je suis le vieux guetteur

qui monte la garde sur les remparts.
Je sais comment on prend une ville,
Je sais comment on perd un cœur.
      Tu dors
Et je veille.

Je suis le ciseleur des nuits étoilés,
l’orfèvre des jours.
J’ai pour messagers les aurores,
et l’arc-en-ciel des heures calmes.
Du temple de mon Dieu,
N’approche aucune odeur de poudre

      aucune odeur de sang
      Nul sanglot de femme.

Je suis le vieux guetteur
qui monte la garde sur les remparts.
La nuit est bien calme
Et tu dors…

Les hommes ont effeuillé mes songes
Je n’avais pas, pour paraître devant eux
      ma robe de lin,
Ils me demandaient un parchemin.

Je n’avais qu’un bouclier de guetteur.
Le jour point
Et, nous retrouverons demain dans le jardin
En poussières d’argent sur le rosier
nos rêves d’enfants.

Je suis le vieux guetteur
qui monte la garde sur les remparts.
J’ai dans les yeux, les aurores des temps anciens
Et dans la tête, la chanson des temps futurs.

Auteur: Dadié Bernard B.

Info: Hommes de tous les continents, 20 juillet 1960

[ déclaration d'amour ]

 

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vanités

Élevons un peu notre pensée. Qu'est-ce que le désir de la gloire chez les hommes, à bord de cette terre qui vogue dans l'espace infini où elle naufragera un jour ? Il me semble voir à bord d'un gros vaisseau destiné au naufrage, ou plutôt dont le naufrage est continuel et déjà commencé, de nombreux passagers desquels pas un n'arrivera, et dont les premiers morts ont un désir insensé d'occuper la mémoire des survivants, de ceux qui vont bientôt disparaître et s'abîmer à leur tour. Il est vrai qu'à le voir de près, le vaisseau est immense, que les passagers d'un pont ne connaissent pas ceux d'un autre pont, et que la poupe ignore la proue ; cela fait l'illusion d'un monde. Il est vrai encore qu'en même temps qu'on meurt en un coin du vaisseau, on danse, on se marie, on fête les naissances tout à côté, et que l'équipage se reproduit et ne diminue pas. Mais, qu'importe ? il n'est pas moins voué tout entier à un seul et même terme. Nul ne sortira de cette masse flottante pour aller porter son nom ni celui de ses semblables sur les rivages inconnus, sur les continents et les îles sans nombre qui étoilent le merveilleux azur. Tout se passe entre soi et à huis-clos. Est-ce la peine ? - J'ai fait la paraphrase, mais Pascal a rendu d'un mot cette pensée : "Combien de royaumes nous ignorent !"

Auteur: Sainte-Beuve Charles-Augustin

Info: Mes Poisons, Collection Romantique, José Corti 1988 p.138

[ égoïsmes ]

 

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exoplanète

Enfin, à l'intérieur d'immenses colonies de cellules, comme le corps humain qui en comprend peut-être mille milliards, des transmissions constantes d'information permettent le maintien d'équilibres dynamiques extraordinairement nombreux, complexes et fins : il faut ici insister sur la durée de ces équilibres qui excèdent de beaucoup la durée de vie moyenne d'une bactérie par exemple. On pourrait multiplier les exemples et évoquer aussi les cas de coévolution, qu'ils concernent les parasitismes ou les symbioses. La plupart des transmissions d'informations évoqués ici ne s'établissent qu'entre des phénotypes et n'ont pas d'effets sur les génotypes. Cependant, certaines de ces transmissions aboutissent à des modifications génotypiques et donc transmissibles, y compris celles dues à des virus. Et pour un individu, le seul fait d'être averti d'un danger améliore ses chances de survie et donc de transmission de ses gènes. L'abondance de tels cas indiquerait qu'il y a bien une composante néo-lamarckienne dans l'évolution de la vie sur Terre en complément des mécanismes proprement darwiniens. On peut donc imaginer une forme d'évolution où cette composante lamarckienne soit dominante. C'est ce que fait l'auteur dans son roman : l'étonnante biologie de Lamarckia ignore la sélection darwinienne et est constituée d'écoi* vastes comme des continents, qui manipulent eux-mêmes leurs gènes et inventent sans cesse de nouvelles formes de vie adaptées à leurs besoins. Ils réalisent ainsi une sorte d'hérédité des caractères acquis, d'où le nom donné à la planète en hommage à la théorie de Lamarck.

Auteur: Internet

Info: A propos d'Héritage de Greg Bear, appréciation de finitysend sur Babelio * grand écosystèmes vivants

[ science-fiction ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

planète terre

Au singulier, civilisation ne serait-ce pas aujourd'hui, avant tout, le bien commun que se partagent, inégalement d'ailleurs, toutes les civilisations, "ce que l'homme n'oublie plus" ? Le feu, l'écriture, le calcul, la domestication des plantes et des animaux ne se rattachent plus à aucune origine particulière ; ils sont devenus les biens collectifs de la civilisation. Or ce phénomène de diffusion de biens culturels communs à l'humanité entière prend dans le monde actuel une ampleur singulière. Une technique industrielle que l'Occident a créée s'exporte à travers le monde entier qui l'accueille avec frénésie. Va-t-elle, en imposant partout un même visage : buildings de béton, de verre et d'acier, aérodromes, voies ferrées avec leurs gares et leurs haut-parleurs, villes énormes qui, peu à peu, s'emparent de la majeure partie des hommes, va-t-elle unifier le monde ? [...] Cependant la "civilisation industrielle" exportée par l'Occident n'est qu'un des traits de la civilisation occidentale. En l'accueillant, le monde n'accepte pas, du même coup, l'ensemble de cette civilisation, au contraire. [...] en supposant que toutes les civilisations du monde parviennent, dans un délai plus ou moins court, à uniformiser leurs techniques usuelles et, par ces techniques, certaines de leurs façons de vivre, il n'en reste pas moins que pour longtemps encore, nous nous retrouverons, en fin de compte, devant des civilisations très différenciées. Pour longtemps encore, le mot de civilisation gardera un singulier et un pluriel. Sur ce point, l'historien n'hésitera pas à être catégorique.

Auteur: Braudel Fernand

Info: Grammaire des civilisations

[ continent ] [ diversité ]

 

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post seconde guerre mondiale

L’Europe était vaincue. L’Europe seule. Huit mois plus tard, à Yalta, en Crimée, elle allait être partagée entre Roosevelt, homme de confiance de la banque juive, et le maréchal Staline, président-directeur-général du super-trust marxiste russe – comme la Pologne l’avait été, en 1939, entre Hitler et ce même Staline. Un peu plus tard encore, au procès de Nuremberg, les courtisans des tortionnaires staliniens allaient donner des leçons de morale aux tortionnaires nazis, au grand amusement de ces derniers.

L’Europe seule était vaincue. Vaincue et divisée. Les deux vainqueurs, celui de l’Est et celui de l’Ouest, allaient veiller dorénavant à l’empêcher de reprendre conscience d’elle-même. Toute tentative dans ce sens, si anodine qu’elle fût, se heurterait à l’avenir à une opposition organisée, roublarde et hystérique, de la nouvelle Sainte-Alliance, et serait présentée au public comme une résurrection du péril allemand, ou nazi, ou fasciste. Mais le fascisme, lui, était vainqueur. En Russie, en Pologne, en Allemagne de l’Est, on commençait à déplacer, à déporter, à massacre des populations entières au nom du socialisme et de la paix des peuples. Toutes les démocraties allaient se transformer, dans les années suivantes, en États dirigistes à régimes présidentiels. Enfin, à l’heure même où, semblait-il, la doctrine judéo-nazie était mise hors la loi, un homme était vivant, qui allait ressusciter le racisme hitlérien, réduire en esclavage un quart de la population du globe, et reprendre à son compte les revendications territoriales du Japon impérialiste. Cet homme, est-il besoin de le dire, s’appelait Mao Tsé-Toung.

Auteur: Gripari Pierre

Info: Dans "La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie-Gripotard", éditions de la Table Ronde, 1968, pages 335-336

[ conséquences ] [ ww2 ] [ hypocrisie ] [ fausse paix ] [ remaniement du pouvoir ] [ géopolitique ] [ vieux continent ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

judaïsme

Les juifs sont-ils vraiment, partout, les promoteurs de la sécularisation ou de la déchristianisation des peuples modernes ? n’est-ce point là une œuvre qui remonte au XVIIIe siècle et à la Révolution, c’est-à-dire à une époque où les juifs n’avaient aucune influence chez nous, où les plus fougueux antisémites n’oseraient parler de prépondérance juive ? Est-ce que le XVIIIe siècle, est-ce que la Révolution ont jamais été imbus de l’esprit juif ? Et puisqu’on se plaît à identifier l’action d’Israël et celle de la franc-maçonnerie, cette assimilation entre l’Alliance israélite universelle et le Grand Orient, entre l’esprit juif et l’esprit maçonnique, est-elle justifiée ? […] Venue d’Angleterre, au commencement du XVIIIe siècle, et d’abord cantonnée dans les couches aristocratiques, la maçonnerie continentale, malgré ses fastueuses maximes de fraternité universelle, est restée longtemps fermée aux juifs. […]

L’obstination des antisémites à identifier les francs-maçons et les juifs, dans ce qu’ils appellent la judéo-maçonnerie, montre seulement leur mauvaise foi ou leur ignorance. Si l’histoire et les faits interdisent de considérer la maçonnerie comme une institution juive, fondée ou dirigée par les juifs, dans un intérêt juif, l’antisémitisme se rabat sur la parenté de l’esprit juif et de l’esprit maçonnique. A l’entendre, les loges, sur le continent au moins, en pays latin surtout, ne seraient plus que de dociles instruments aux mains d’Israël. Lorsque, rompant avec les traditions maçonniques, le Grand Orient rejetait l’autorité du Grand Architecte de l’Univers, les loges françaises auraient obéi aux suggestions de l’esprit juif, comme si la Synagogue avait abjuré son antique monothéisme, et comme si le juif, en révolte contre le Dieu de ses pères, n’aspirait plus qu’à détrôner Jéhovah.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: " Les doctrines de haine ", éditions Payot et Rivages, Paris, 2022, pages 102-103

[ sociétés occultes ] [ démythification ] [ réfutation ] [ anti-complotisme ]

 

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