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santé

Cinq lignes de défense
Pour lutter, le système immunitaire se compose de 5 lignes de défenses :
1) la peau et les muqueuses (...)
2) les phagocytes, qui assurent la deuxième ligne (...)
3) si l'intrus est passé entre les mailles du filet des phagocytes, il rencontre les lymphocytes (...)
4) à moins qu'il ne périsse en ingérant un "anticorps", quatrième "ligne de défense", une sorte de "poison pour étranger hostile" (...)
5) enfin, si le microbe a survécu à ce parcours du combattant, ce sont les cellules qui vont l'accueillir en sécrétant de "l'interféron" qui inhibe la multiplication des corps étrangers en créant un milieu qui leur est franchement hostile.

Auteur: Gérault Guillaume

Info: Renforcer les défenses immunitaires

[ corps-machine ] [ médecine ]

 

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idiome référence

Henry fait ressortir le rapport de méconnaissance constitutive dans lequel le sujet parlant – ordinaire ou linguiste – se trouve à l’égard du langage. Ce rapport de méconnaissance distingue particulièrement le lien que le sujet parlant entretient avec son idiome maternel, le seul "adéquat à notre pensée" (ibid. : 55), "celui qui vit en nous, avec nous et de notre vie" (ibid. : 60). Par contraste avec le "langage transmis", le "langage appris garde toujours dans notre esprit la raideur et l’inflexibilité" d’une "nomenclature", de sorte qu’"il demeure étranger à notre vie mentale" (ibid. : 58). Le rapprochement des deux expériences du langage (transmis ou appris) laisse entrevoir la résolution de l’antinomie du rapport langage/pensée : seul le langage appris fait véritablement corps avec notre pensée.

Auteur: Sarfati Georges Elia

Info: Les grands théories de la linguistique - De la grammaire comparée à la pragmatique

[ logique sémantique ] [ répertoire personnel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poème

Si je meurs, pensez seulement ceci à moi :
Ce là est un certain coin d'un champ étranger
C'est pour jamais l'Angleterre. Il y aura
En cette terre riche une poussière plus riche cachée ;
Une poussière lequel alésage de l'Angleterre, formé, mis au courant,
A donné, une fois que, elle fleurs à aimer, ses manières d'errer,
Un corps de l'Angleterre, air anglais de respiration,
Lavé par les fleuves, blest par les soleils de la maison.
Et pensez, ce coeur, tout le hangar mauvais loin,
Une impulsion dans l'esprit éternel, aucun moins
Donne quelque part à dos les pensées par l'Angleterre donnée ;
Elle vues et bruits ; rêve heureux en tant que son jour ;
Et rire, appris des amis ; et gentillesse,
Aux coeurs à la paix, sous un ciel anglais.

Auteur: Brooke Rupert

Info: Le soldat

[ guerre ] [ patrie ]

 

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introspection

Chaque livre que nous lisons dérègle notre boussole intérieure, chaque esprit étranger nus montre de combien de points de vue divers on peut considérer le monde. Et puis, lentement, les oscillations s'atténuent, l'aiguille revient à sa position accoutumée, correspondant pour chacun de nous à sa personnalité. C'est ce que j'ai éprouvé dans une pause entre deux périodes de lectures. On peut certes beaucoup lire -- et un ami des livres qui vit en solitaire consomme les ouvrages et les opinions comme quelqu'un qui vit en société consomme les êtres humains -- on s'étonne souvent de la quantité que l'on peut en supporter. Mais le moment vient où il faut rejeter tout cela, aller courir un moment par la forêt, respirer le temps qu'il fait, les fleurs, les brouillards et les vents et se retrouver à ce point tranquille d'où le monde redevient unité.

Auteur: Hesse Hermann

Info: Critiques posthumes

[ corps-esprit ] [ équilibre ]

 

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enceinte

Une larme coule le long de sa joue. Elle la fait disparaître d’un revers de main. Pas question de s’apitoyer sur son sort. De jouer les victimes. Elle doit rester forte, garder les idées claires. Ne pas se laisser submerger par des angoisses idiotes. Seulement se laisser le temps de digérer la nouvelle. De se faire à l’idée qu’une masse grossit en elle. Une tumeur, planquée dans son sein, qui a déjà commencé à la dévorer. C’est ça le pire. Cette sensation qui n’en est pas forcément qu’une, d’être rongée de l’intérieur par un corps étranger et vivant. Un parasite doté de sa propre intelligence et ne visant qu’un objectif : vous déloger pour occuper de plus en plus de terrain, peu importe les dégâts. Elle qui a toujours pris soin de se forger un corps sain... Et pourtant, il est là. Abrasant. Enragé.

C’est une guerre qu’Alice va devoir mener, même si aujourd’hui elle se sent complètement désarmée.

Auteur: Cédric Cham

Info: Le fruit de mes entrailles

[ parasitée ] [ gravide ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

émerveillement

Fâchée avec mon Dieu imaginaire qui avait rompu sans préavis mon contrat inconscient de protection, je manquais de secours spirituel. Je ne trouvais pas de prière qui puisse être autre chose qu’une immense contradiction, une négociation régressive avec la peau morte d’un Dieu qui ne tenait pas.

Pourtant, lorsque je caressais, du bout des doigts, le visage bleu et enflé de cet enfant presque étranger, dans le roulis devenu rassurant de l’oxygène qui lui parvenait machinalement, j’étais parfois saisie par une sérénité démente. Il arrive que l’impuissance ouvre sur des paysages singuliers.
La détresse m’avait dilatée et, en quelque sorte, elle avait élargi ma surface d’échange avec la vie. Et près de ce petit corps, se superposait à ma supplication muette pour qu’il vive, la conviction profonde que, ‘quoi qu’il arrive’, ce qui était incroyable et sublime, c’était qu’il fût né. Et que cela, jamais, ne pourrait être retiré à quiconque. Ni à lui, ni à moi, ni au monde, ni à l’histoire.

Je mis du temps à comprendre que cette clairvoyance fulgurante était peut-être la première véritable prière de ma vie.

Auteur: Muller-Colard Marion

Info: L'autre Dieu

[ pensée-de-femme ] [ procréation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

anecdote

Il relatait un fait divers dont le début manquait, mais qui avait dû se passer en Tchécoslovaquie. Un homme était parti d'un village tchèque pour faire fortune. Au bout de vingt-cinq ans, riche, il était revenu avec une femme et un enfant. Sa mère tenait un hôtel avec sa soeur dans son village natal. Pour les surprendre, il avait laissé sa femme et son enfant dans un autre établissement, était allé chez sa mère qui ne l'avait pas reconnu quand il était entré. Par plaisanterie, il avait eu l'idée de prendre une chambre. Il avait montré son argent. Dans la nuit, sa mère et sa soeur l'avaient assassiné à coups de marteau pour le voler et avaient jeté son corps dans la rivière. Le matin, la femme était venue, avait révélé sans le savoir l'identité du voyageur. La mère s'était pendue. La soeur s'était jetée dans un puits. J'ai dû la lire des milliers de fois. D'un côté, elle était invraisemblable. D'un autre, elle était naturelle. De toute façon, je trouvais que le voyageur l'avait un peu mérité et qu'il ne faut jamais jouer.

Auteur: Camus Albert

Info: L'étranger, Gallimard, p.79

[ littérature ]

 

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femmes-hommes

Nous, il faut que nous sachions - oui, même cela - que la pénétration est un moment étrange, un moment unique ; celui où nos corps, que les lois sans nombre condamnaient à vivre dans l'isolement (c'est pire : à l'extérieur les uns des autres), pour une fois s'y rencontrent. Ils font plus : chacun d'eux se met à éprouver l'autre, et à l'éprouver comme il a eu lieu : du dedans. Et c'est un choc, si l'âme est là pour le voir, qui n'a pas eu d'autre exemple dans le reste de nos vies. Jusqu'ici le baiser, seul le baiser avait pu nous y préparer ; mais il n'était encore qu'une image en miroir. Tout à coup l'homme est dans la femme : il ne la voit plus, il, la vit. Il vit quelque chose qui n'est plus simplement lui. Et pour la femme, l'homme n'est déjà plus cet étranger absolu ; ce bloc posé là dans le monde en face d'elle. Désormais, chacun va vivre ses sensations, mais aussi celles de l'autre. S'ils ne croient pas que cela soit possible, c'est qu'ils sont distraits, emportés et c'est qu'ils n'ont pas encore appris à faire l'amour dans la lumière.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Conversation amoureuse

[ fusionnant ] [ sexe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

erreur chirurgicale

C’était à midi. Cela continuait à saigner modérément du nez et de la bouche, le foetor était très fort. [Ignaz] Rosanes nettoya le pourtour de l’ouverture, retira des caillots de sang qui adhéraient et, brusquement, il tira sur quelque chose qui ressemblait à un fil, il continua à tirer ; avant que l’un de nous deux ait eu le temps de réfléchir, un morceau de gaze long d’un bon demi-mètre était extrait de la cavité. L’instant suivant, il y eut un flot de sang, la malade [Emma Eckstein] devint blanche, les yeux exorbités et sans pouls. Quoi qu’il en soit, l’instant d’après, il avait de nouveau rempli l’intérieur avec de la gaze fraîche iodoformée et le saignement s’arrêta, il avait duré environ une demi-minute, mais avait suffi à rendre méconnaissable la pauvre créature que nous avons ensuite étendue. Entre-temps, c’est-à-dire après, en fait, il se passa encore quelque chose. Au moment où le corps étranger sortit, où tout devint clair pour moi et où, tout de suite après, j’eus le spectacle de la malade, je me suis senti mal ; après qu’elle eut été complètement rebouchée, je me suis enfui dans la pièce d’à côté, j’ai une bouteille d’eau et je me suis trouvé pitoyable. La vaillante doctoresse m’apporta alors un petit verre de cognac et je redevins moi-même.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Wilhelm Fliess (qui avait opéré la patiente) du 8 mars 1895, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ médecin-sur-patient ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

instrumentalisation

En fait, les besoins de notre corps – et corrélativement nos devoirs à son égard – se réduisent à peu de choses : de l’air, une nourriture saine, un exercice modéré, un temps de repos et de sommeil.

Au lieu de cela, que font les matérialistes ? Ils traitent ce malheureux corps comme un vulgaire instrument de rendement, de plaisir et de vanité.

De rendement. Ils le surmènent par un travail excessif (gagner de l’argent étant le nerf de la civilisation utilitaire) et par un usage des loisirs aussi trépidant que le travail. [...]

De plaisir. Disons plutôt de distractions frelatées qui n’ont presque aucun rapport avec le sain plaisir des sens. On force le corps à manger quand il n’a pas faim, à boire quand il n’a pas soif, à veiller quand il tombe de sommeil ;on l’enfume quand il a besoin d’air pur, etc. [...]

De vanité. Ici, la liste des exemples est inépuisable. Ce corps ; on l’exhibe sans pudeur comme une marchandise à l’étalage. Ou bien on le martyrise pour obéir à des modes saugrenues. [...]

Et voilà où nous conduit le matérialisme ! L’oubli de l’âme entraîne le mépris du corps. On néglige, dans la mesure où l’on en fait une idole, les attentions élémentaires qu’on doit à un serviteur.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, pages 197-199

[ dissociation ] [ étranger ] [ souffrances inutiles ] [ chair-esprit ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson