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superbe

La beauté selon le Hagakure n'est pas celle qui fait qu'on est aimé. C'est une beauté qui tient à la force, une beauté que l'on cultive pour les apparences, pour ne pas perdre la face. Le caractère efféminé commence lorsqu'on s'efforce d'être beau afin d'être aimé. C'est un cosmétique spirituel.

À notre époque, qui enrobe de sucre jusqu'aux médicaments, les gens n'acceptent que ce qui flatte le goût et se mâche facilement.

Aujourd'hui, comme au temps de Jôchô, aller à contre-courant s'impose. 

Auteur: Mishima Yukio

Info: Le Japon moderne et l'éthique samouraï (1967)

[ nuances ] [ défini ] [ affadissement ] [ indépendance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anthropocentrisme

- Je considère que tout produit cosmétique relève d'une affectation de la part des humains, qui illustrent, là encore, leur triste incapacité à s'accepter en tant que membres du règne animal de cette planète.
- T'as fumé la moquette ou quoi ?
- Les hommes se croient supérieurs aux animaux, et leur manie de se pavaner devant des miroirs et de se parfumer le prouve, récita Woggle de sa voix monocorde, imbu d'une assurance digne d'un Bouddha. Mais regardez le pelage soyeux d'un chat ou les ailes pimpantes d'un rouge-gorge. Un top model a-t-il jamais possédé autant d'allure ?

Auteur: Elton Ben

Info: Devine qui vient mourir ce soir ?

[ narcissisme ] [ être humain ] [ coquetterie ]

 

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femmes-hommes

Il y a des gens qui rougissent d'avoir aimé une femme, le jour qu'ils s'aperçoivent qu'elle est bête. Ceux-là sont des aliborons vaniteux, faits pour brouter les chardons les plus impurs de la création, ou les faveurs d'un bas-bleu. La bêtise est souvent l'ornement de la beauté ; c'est elle qui donne aux yeux cette limpidité morne des étangs noirâtres, et ce calme huileux des mers tropicales. La bêtise est toujours la conservation de la beauté ; elle éloigne les rides ; c'est un cosmétique divin qui préserve nos idoles des morsures que la pensée garde pour nous, vilains savants que nous sommes !

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Maximes consolantes sur l'amour, oeuvres complètes I, la Pléiade, nrf Gallimard 1975 <p.549>

[ femmes-par-hommes ] [ Belle ] [ pure ]

 

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femmes-homme

D'ailleurs d'être en face de ce cadavre avait déjà ouvert la vanne à palabres. Ils se déchiraient en conjectures sur la personnalité de la jeune femme, sur les circonstances du meurtre, se demandaient ce qu'il fallait que la société fasse de cette nouvelle race de gamines qui s'accordent tous les risques avec le diable pourvu qu'on leur offre des bibelots, du cosmétiques et même du chou blanc, quelle génération!
(...)
Cette nouvelle génération de filles a quelque chose de véritablement spécial. Des amazones du cru. Jamais froid aux yeux. Capable d'utiliser le dévergondage comme on entre en religion. Rien à voir avec leurs aînées ou leurs mamans qui, mis à part deux ou trois fêlées, ne connaissaient que les contours de leurs cuisines ou l'intérieur de leurs trousses à bijoux.

Auteur: Couao-Zotti Florent

Info: Si la cour du mouton est sale, ce n'est pas au porc de le dire

[ émancipation ] [ prostitution ]

 

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industrie

Le vestiaire me fascine. Il fonctionne comme un sas et, tous les soirs, une métamorphose collective spectaculaire s'y produit. En un quart d'heure, dans une agitation fébrile, chacun entreprend de faire disparaître de son corps et de son allure les marques de la journée de travail. Rituel de nettoyage et de remise en état. On veut sortir propre. Mieux, élégant.
L'eau des quelques lavabos gicle en tous sens. Décrassage, savon, poudres, frottements énergiques, produits cosmétiques. Etrange alchimie où s'incorporent encore des relents de sueur, des odeurs d'huile et de ferraille. Progressivement, l'odeur des ateliers et de la fatigue s'atténue, cède la place à celle du nettoyage. Enfin, avec précaution, on déplie et on enfile la tenue civile : chemise immaculée, souvent une cravate. Oui, c'est un sas, entre l'atmosphère croupissante du despotisme de fabrique et l'air théoriquement libre de la société civile. D'un côté, l'usine :saleté, veste usée, combinaisons trop vaste, bleus tachés, démarche traînante, humiliation d'ordres sans répliques ( " Eh, toi!"). De l'autre, la ville : complet-veston, chaussures cirées, tenue droite et l'espoir d'être appelé "Monsieur".

Auteur: Linhart Robert

Info: L'établi

[ transmutation ] [ prolétariat ] [ apparence ]

 

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publi-communiqué

L’un des premiers magazines féminins français, Votre Beauté, a été créé par Eugène Schueller, fondateur et dirigeant de L’Oréal, afin de développer la demande pour ses produits cosmétiques. Dans les années 1920, Votre Beauté publie plusieurs articles sur les cheveux blancs, décrits comme un déplaisant signe de vieillesse. Ces articles côtoient alors des publicités pour les teintures. "Le feuilletage attentif de tous les numéros de la période montre que ces occurrences fabriquent une narration cohérente autour du cheveu blanc, de la vieillesse qui guette et de la femme abandonnée par son mari, narration qui s’étaie au fur et à mesure du temps. Cohérente mais non moins éclatée puisque les motifs sont éparpillés dans les différents contenus et dans les différents numéros au milieu de plusieurs autres thématiques." [Alexie Geers, Le Sourire et le tablier, p. 75.] Par accumulation, publicités et articles donnent forme à un macrorécit et enveloppent le lecteur dans de nouvelles normes. L’éditorial affecte les perceptions, convertit le regard, suscite une anxiété, impose la nécessité d’une correction et la publicité propose une solution – un soulagement – par le produit. Articles et publicités coécrivent un récit qui est d’autant plus cohérent et mieux coordonné que sa production est assurée par une même entreprise. 

Auteur: Galluzzo Anthony

Info: Dans "La fabrique du consommateur", éd. La découverte, Paris, 2020

[ presse ] [ détournement ] [ éditorialisation ] [ fabrication du consentement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cosmétique miraculeux

Du bout des doigts, Marguerite appliqua une touche de crème sur la paume de sa main ; l’odeur de forêt humide et d’herbe des marais se fit plus forte. Marguerite commença alors à enduire de crème son front et ses joues.
La crème s’étalait aisément, et – sembla-t-il à Marguerite – s’évaporait aussitôt. Après quelques frictions, Marguerite se regarda de nouveau, et partit d’un rire fou, irrépressible.
Ses sourcils, affilés au bout en fines pointes, s’épaississaient en arcs noirs d’une régularité parfaite, au-dessus de ses yeux dont l’iris vert avait pris un vif éclat. La mince ride qui, depuis octobre, c’est-à-dire depuis la disparition du Maître, coupait verticalement la racine de son nez était complètement effacée. Les ombres jaunes qui ternissaient ses tempes, ainsi que les pattes d’oie qui ridaient imperceptiblement le coin de ses yeux, s’étaient également effacées. Une teinte rose uniforme colorait ses joues, son front était devenu blanc et pur, et ses cheveux, artificiellement bouclés par le coiffeur, s’étaient dénoués.
Dans la glace, la Marguerite de trente ans était contemplée par une jeune femme de vingt ans, à la souple chevelure noire naturellement ondulée, qui riait sans retenue en montrant toutes ses dents.
Réprimant enfin son rire, Marguerite, d’un geste vif, se débarrassa de son peignoir, puisa largement dans le pot la légère crème grasse et en enduisit énergiquement son corps nu. Aussitôt, celui-ci devint rose et chaud. En même temps se dissipa, comme si on venait d’ôter une aiguille de son cerveau, la douleur lancinante qui avait enserré ses tempes toue la soirée, depuis la rencontre de l’inconnu dans le jardin Alexandrovski ; les muscles de ses bras et de ses jambes s’affermirent, et enfin, le corps de Marguerite perdit toute pesanteur.

Auteur: Boulgakov Mikhaïl

Info: Dans "Le Maître et Marguerite", trad. Claude Ligny, Editions Laffont, Paris, 1968, page 326

[ rajeunissement ] [ fantastique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson