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chamanisme

Je me dis que sans me l’avouer j’ai dû chercher sur la plaine d’altitude celui qui rêverait enfin de la guerrière en moi ; que c’est sûrement pour cette raison que lorsqu’il m’a coupé la route je ne l’ai pas fui. Au contraire j’ai plongé dans la bataille comme une furie, et nous avons marqué nos corps du signe de l’autre. Je me l’explique difficilement, mais je sais que cette rencontre a été préparée. J’ai de longue date posé tous les jalons nécessaires pour me mener dans la gueule de l’ours, vers son baiser. Je me dis : qui sait, peut-être que lui aussi.

Auteur: Martin Nastassja

Info: Croire aux fauves, p 85-86. L'anthropologue a été attaquée et grièvement blessée par un ourse au Kamtchatka

[ renaissance ] [ animisme ] [ mythe ] [ synchronicité initiatique ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

pouvoir

<Balou> mon frère est trop fort pour moi -_-
<Diurne> pourquoi ?
<Balou> tout à l'heure je regardais un film sur la télé, et il débarque pour regarder bob l'éponge
<Balou> vu que je suis à fond dans mon film je lui fait non, et il se met à s'énerver
<Balou> du coup j'appelle ma mère pour qu'elle le calme
<Balou> et juste au moment où elle entre dans le salon, mon petit frère se met à gueuler :
<Balou> NAN TU MENS, JE SUIS PAS UN FILS DE PUTE !!!
<Balou> du coup il est en train de regarder bob l'éponge là
<Diurne> \o/.

Auteur: Internet

Info:

[ humour ] [ manipulation ] [ dialogue-web ]

 

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coup de gueule

Que tous les écrivains saisissent à pleines mains les orties de la réalité. Qu'ils nous montrent tout : la racine noire et visqueuse, la tige glauque et vipérine ; la fleur insolente, éclatante et détonante. Quant aux critiques, ces éteignoirs, ces juges de touche, ces parasites de l'Esprit, qu'ils cessent donc de donner des coups d'épingle aux poètes et qu'ils accouchent à leur tour de quelque production "distinguée" : l'univers s'extasierait et crierait d'aise! Rien d'étonnant à ce que la poésie, comme toutes les belles, soit entourée d'eunuques. Mais il n'y a que les Maures pour apprécier vraiment les taches du soleil. (A l'intention de tous les critiques : emballez, c'est pesé !)

Auteur: Schmidt Arno

Info: Scènes de la vie d'un faune, p.41

[ littérature ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

homme-par-femme

Gueule consumée, peau mal rasée comme barbouillée de cendres, des joues qui pendent. Il sent l’alcool. Paumé dans un endroit pas pour lui, il a vraiment tout du pauvre type. Des fringues façon classique, mais classique cheap. Sans son haleine avinée qui couvre tout, il sentirait l’usure, le râpé, le fond de tiroir et la friperie. Il a l’âge des porcs en crise. Bambi trouve que c’est une pitié, ce vicieux précaire qui, dans un monde idéal, aurait des thunes pour raquer des restos stylés à de jolies loutes trop jeunes comme elle. D’avance, elle sait qu’il n’y aura pas de resto, tout au plus paiera-t-il sa coupe, et ce n’est même pas sûr.

Auteur: Mulder Caroline de

Info: Manger Bambi

[ minable ] [ miteux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

féminisme

Le message de la punition est très clair, qu'il s'agisse d'un acte sexuel imposé ou de coups ou de mots d'insulte ou de harcèlement dans la rue ou de harcèlement sexuel au travail : "Rentre à la maison. Ferme ta gueule. Fais ce que je te dis." Ce qui se résume d'habitude à : "Nettoie la maison et écarte les jambes." Beaucoup d'entre nous avons dit non. Nous le disons de différentes façons. Nous le disons à différents moments. Mais nous disons non, et nous l'avons dit suffisamment fort et de façon suffisamment collective pour que ce non ait commencé à résonner dans la sphère publique. Non, nous n'allons pas le faire. Non.

Auteur: Dworkin Andrea

Info: Pouvoir et violence sexiste, Editions Sisyphe

[ résistance ]

 

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pulsion

En chaque homme, Louis, il y a une part de bête. Chez les enfants, on la devine plus aisément : elle s'énerve quand on lui prend quelque chose, devient violente quand elle est jalouse, quand elle a peur ou qu'elle ne comprend pas... Et puis on grandit, on apprend à la cacher, on la dissimule aux autres... Mais elle est toujours là. Quand on perd le contrôle, quand le masque se fissure, que les barrages de la raison sautent, elle revient, elle montre un bout de museau et de griffes, elle pousse un coup de gueule. Quand quelqu'un ou quelque chose te contrarie ou te fait du mal, tu la sens qui grogne, qui veut sortir...

Auteur: Marcastel Jean-Luc

Info: Louis le Galoup, Tome 3 : Le Maître des Tours de Merle

[ colère ] [ animalité ] [ mranh ]

 

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animal

Mais la tortue ? Serpent qui se cache d'être serpent. Diable sous masque de mendicité. Faux Job. Sisyphe pire, qui transporte son rocher et qui est son rocher. L'incarcéré qui est le prisonnier et la geôle. Et qu'est-ce que ces profondes commissures de sa gueule sinon le rictus de la cruauté calme ? Les plissures des paupières ! des yeux qui semblent avoir regardé déjà, avoir déjà vu avant le Temps. Ces chocs sonores des carapaces dans l'accouplement - mariage de deux pierres livrant une semence de pierre, le démoniaque suintement des traînassements futurs. Ces grognements alors, ces cris étouffés, presque d'humains, comme si nous nous interpellions dans le couple du fond de l'abime promis. Et, après, les prunelles à peine mobiles qui s'alentissent encore, de sourds craquements dans les cuirasses comme ces bruits d'un poêle qui refroidit après la flambée, le rudiment de queue qui traîne, ébauche lamentable de la naissance d'une vipère...

Auteur: Masson Loys

Info: "Les tortues", éditions de l'Arbre vengeur, 2021, pages 30-31

[ monstre ] [ description ] [ infernal ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

J'ai fait un pas vers elle. "C'est mon droit d'avoir mes propres pensées. C'est mon droit", ai-je dit. "C'est mon droit d'être peu sociable et c'est mon droit d'être peu agréable à côtoyer. Est-ce que vous vous écoutez parfois ? Ce truc est est fou, cet autre est fou, tout est fou pour vous. A l'aune de quoi ? Eh bien, c'est mon droit d'être fou, comme vous aimez tant le dire. Je n'ai pas honte. J'ai ressenti beaucoup de choses dans ma vie, mais la honte n'en fait pas partie." À cause du volume de ma voix, je me suis haussé sur la pointe des pieds. Je ne me souviens pas avoir crié comme ça, jamais. "Vous pensez peut-être que j'ai une obligation envers vous, mais je vous assure que le fait que nous soyons ensemble dans cette situation arbitraire n'a aucun sens . Je n'ai jamais eu aussi peu d'obligation envers qui que ce soit dans ma vie, pauvre femme si ordinaire et agressive."

Auteur: Machado Carmen Maria

Info: Her Body and Other Parties: Stories

[ coup de gueule ] [ colère ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anecdote

Les frères Goncourt, dans leur journal, parlent d'une femme qui, au cours d'un voyage en diligence, raconte à l'une de ses amies, qu'elle n'a pas vue depuis longtemps, l'histoire poignante de sa famille. Son père avait été abattu à coups de fusil, sa mère s'était noyée, son mari était mort dans un incendie, il ne lui était resté qu'un enfant, qui vivait en Égypte, et dernièrement, cet enfant se baignait dans le Nil, comme tant d'autres fois, tout enjoué et sans méfiance, quand un crocodile a nagé vers lui. Mais la femme n'a pas pu aller plus loin dans son récit. Les passagers, qui jusqu'alors l'avaient écoutée avec une profonde commisération, n'ont pas pu attendre la fin, pas pu attendre que le crocodile ouvre sa gueule horrible et happe l'enfant, et, bien qu'ils aient su, eux aussi, que mot pour mot ce qu'ils entendaient était vrai, ils ont d'un coup tous éclaté d'un rire tonitruant. Mais oui, mes amis. Il y a une limite à tout. Et trop, c'est trop.

Auteur: Kosztolányi Dezsö

Info: Le Traducteur cleptomane : Et autres histoires

[ malheur ]

 

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stakhanoviste

Le déligneur*, c’est Garnier. Spectacle ahurissant. J’ai d’abord l’impression qu’il est ivre, ou fou de rage. Le déligneur titulaire de la place s’est fait enterrer par le scieur et ne peut plus fournir. Garnier a pris la place et lui fait voir comment on déligne. Ses gestes sont violents : il arrache la planche du tablier avec un rictus méchant, la place sur le petit chariot mobile, l’ajuste à la lame d’un coup d’oeil, et pousse dans la scie, à toute vitesse, le corps jeté en avant. A chaque trait, ses doigts passent à un centimètre de la lame. Il retire son chariot de toutes ses forces et jette les planches hors du hangar, à cinq mètres de lui. On a l’impression qu’il va bouffer chaque planche sur laquelle il met la main : il en bave, il en écume. Sa cadence est insensée. Inutile de s’approcher de lui, on prendrait un paquet de bois dans la gueule. Et on est en fin de journée ! Qu’est-ce que ça doit être au début !

Auteur: Anonyme

Info: La Scierie, Héros-limite éditions 13/04/2013, 137 p. *Qui scie une pièce dans le sens de sa longueu. L'action se passe en 1950,

[ charpentier ]

 

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Ajouté à la BD par miguel