Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 39
Temps de recherche: 0.0492s

froid

En somme, on n'est bien que couché !...
A condition de ne jamais remuer, de s'être empaqueté dans les deux couvertures, d'avoir enfilé, l'une sur l'autre, cinq paires de chaussettes, de s'être calé les reins avec ses souliers, afin de pouvoir les remettre, le moment venu, on est bien !...
Je lis un livre. Toutes les dix pages, j'arrête ma lecture, j'arrache ces dix feuillets, je les tords et j'allume. Cela fait, pendant quelques secondes, une chaleur de four qui tombe tout de suite, mais permet quand même d'arriver au bout des dix pages suivantes.

Auteur: Vercel Roger

Info: Capitaine Conan, chapitre 1 de l'édition de poche 1956

[ débrouille ] [ lire ] [ chauffage ]

 

Commentaires: 0

lecture

"Cet attrait pour la lecture, songeait-elle, tenait au caractère altier et presque indifférent de la littérature. Les livres ne se souciaient pas de leurs lecteurs, ni même de savoir s'ils étaient lus. Tout le monde était égal devant eux, y compris elle. (...) La lecture provoquait un sentiment du même ordre. Il y avait en elle quelque chose d'anonyme, de partagé, de commun. Ayant mené une existence à part, elle se rendait compte à présent qu'elle désirait ardemment éprouver un tel sentiment : elle pouvait parcourir toutes ces pages, l'espace contenu entre les couvertures de tous ces livres, sans qu'on la reconnaisse.

Auteur: Bennett Alan

Info: La Reine des lectrices

[ drogue ]

 

Commentaires: 0

science-fiction

Toutes ces années de magazines aux couvertures épouvantables montrant des femmes outrancièrement nubiles, menacées en trichromie par des monstres divers et variés, de films d'horreur, de récits sur le thème de l'invasion de la terre par des êtres venus de l'espace, de croquemitaines dont les suppléments du dimanche faisaient leur choux gras - telles étaient les ornières psychologiques auxquelles il fallait arracher les foules. Et je ne parle pas des frissons que suscitaient la seule mention de "vers géants", la méfiance automatiquement provoquée par l'expression "créature aux yeux pédonculés", la crainte superstitieuse que faisait naître des créatures dans lesquelles il n'y avait pas de place visible pour y mettre une âme.

Auteur: Tenn William Philip Klass

Info: Les escargots de Bételgeuse.

[ Usa ] [ commerce ]

 

Commentaires: 0

rapports humains

Je n’ai jamais aimé les familles d’accueil. Tout le monde disait croire en moi, mais personne ne croyait ce que je disais. Un paradoxe parmi tant d’autres. Évidemment, je mentais, mais tout le monde ment. Tout le temps. À soi, aux autres, au gouvernement et à je ne sais qui encore. Tout le monde le fait mais quand tu es pris en charge par l’État et que tu dépasses un certain quota, c’est cuit, on ne laisse plus rien passer. C’est un engrenage. Une menterie doit couvrir un mensonge qui couvrait une menterie, et finalement tu te retrouves avec une collection de couvertures, mais tu dors assez mal. De toute manière, même quand je disais la vérité, on ne m’écoutait pas. J’étais un malentendu.

Auteur: Goudreault David

Info: La bête à sa mère, Stanké, p.19

[ inexistence ] [ jeu de mots ] [ DASS ]

 

Commentaires: 0

couple

Nous avons passé la soirée dans la bonne humeur ; à présent, nous nous entendons très bien tous les deux. Mon Dieu, comme je serais heureuse, si cela pouvait durer ! Je crois qu’il m’aime réellement, tout particulièrement ces derniers temps, et que je n’ai pas à craindre maintenant qu’il vienne à en aimer une autre. Le soir, nous avons évoqué le passé, mon amour, ma joie lorsqu’il était venu chez nous, et bien d’autres choses encore. Nous avons eu ainsi une conversation calme et amicale. J’ai eu mal au côté et au bout du pied. Fedia [Fiodor Dostoïevski], très anxieux, m’a alors demandé ce que j’avais ; il m’a entourée de couvertures ; il est même allé me chercher un verre d’eau, afin de m’épargner la peine de marcher pieds nus sur le carreau froid.

Auteur: Dostoïevski Anna Grigorievna Snitkine

Info: "Journal (1867)", traduit du russe par Jean-Claude Lanne, éditions des Syrtes, Genève, 2019, entrée du 28 septembre 1867

[ découverte ] [ harmonie ] [ tendresse ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

accouchement

Quand il rentra dans la cabane elle s'était traînée ou elle était tombée au pied du lit et elle gisait à terre et agrippait au cadre de bois. Il crut qu'elle était morte, couchée là qui regardait fixement au-dessus d'elle avec des yeux qui ne contenaient plus rien. Puis son corps fut secoué de convulsions et elle poussa un hurlement. Il luttait avec elle, la soulevant pour la recoucher. La tête était sortie et dépassait dans une palpitante bouillie de sang. Il maintenait son corps, un genou replié sur le lit. De sa propre main il dégagea l'enfant, le petit corps décharné traînant le cordon anneloïde sur les couvertures ensanglantées, créature couleur de betterave qui rappelait un écureuil écorché. Il enlevait avec ses doigts le mucus qui maculait le visage du nouveau-né.

Auteur: McCarthy Cormac

Info: L'obscurité du dehors

[ naissance ]

 

Commentaires: 0

infobésité

Le sentiment d'injustice est insupportable. Un paradoxe : tout un flot de bavardages et d'images qui se déversent quotidiennement des journaux, des radios, des écrans - et pas une ligne, pas un mot qui rendrait compte de ces soldats sur le point de s'effacer dans l'oubli. Des millions de couvertures lustrées, des clones innombrables, féminins ou masculins, étalant toujours la même obscénité de la mode, des vacances, des sports, du showbiz - un ignoble égout qui impose aux milliards d'humains décérébrés ce qu'ils doivent penser, aimer, convoiter, ce qu'ils doivent apprécier ou condamner, ce qu'ils doivent savoir de l'actualité, de l'histoire. Le seul but de cette entreprise de crétinisation est le profit, on le sait, déguisé sous le nom de "tirages", de "parts d’audience". Ce système (Léon Bloy disait : "putanat") a ses prophètes.

Auteur: Makine Andreï

Info: Le pays du lieutenant Schreiber

[ consumérisme ] [ enfumage ] [ publicité ] [ fausses valeurs ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

effort

Au petit jour, lorsqu’il t’en coûte de t’éveiller, aie cette pensée à ta disposition : c’est pour faire œuvre d’homme que je m’éveille. Serai-je donc encore de méchante humeur si je vais faire ce pour quoi je suis né, et ce en vue de quoi j’ai été mis dans le monde ? Ou bien, ai-je été formé pour rester couché et me tenir au chaud sous mes couvertures ? Mais c’est plus agréable ! Es-tu donc né pour te donner de l’agrément ? Et, somme toute, es-tu fait pour la passivité ou pour l’activité ? Ne vois-tu pas que les arbustes, les moineaux, les araignées, les abeilles remplissent leurs tâches respectives et contribuent pour leur part à l’ordre du monde ? Et toi, après cela, tu ne veux pas faire ce qui convient à l’homme ? Tu ne cours point à la tâche qui est conforme à la nature.

Auteur: Marc-Aurèle

Info: Pensées pour moi-même, p. 81-82

[ accomplissement de l'essence de l'être ] [ condition humaine ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

deuil

J’ai perdu la douceur

Du blanc de ta fourrure,

J’ai perdu ta tiédeur

Pressant les couvertures,

J’ai perdu la douleur

De tes brusques morsures.



Tout ça n’était qu’à moi.



J’ai perdu tes humeurs

Et j’oublie ton histoire.

Le motif enchanteur

De la flamme et du noir

De tes fauves couleurs

Formait mon territoire.



Tout ça n’était qu’à moi.



J’ai connu ta maigreur

Et pleuré ton usure,

J’ai subi ta fureur

Au jour de la piqûre,

Puis l’abjecte impudeur

De ton dernier murmure.



Et tout ça n’est qu’à moi,

Compagne de mes heures,

Ma jolie créature,

Tout ça n’est rien qu’à moi.


 

 

Auteur: Fazi Mélanie

Info: Pour Savannah, partie le 14 juin dernier (2021) à l’âge de douze ans, deux mois et dix jours, dont douze ans ce mois-ci passés à mes côtés.

[ animal domestique ] [ poème ] [ euthanasie ] [ chat ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

mémoire

Je lis beaucoup. J'écoute beaucoup. Je pense beaucoup. Mais il reste si peu de choses. Les livres que je lis, leurs intrigues, leurs protagonistes s'estompent. Les conférences universitaires que j'avais trouvées assez impressionnantes à ma première audition se sont évanouies. Là j'en écoute une sur Pirandello. Noms de gens, de livres, de villes. Qui s'estompent déjà. Même les titres des films que j'ai vus récemment - ont déjà disparu. Auteurs de milliers de livres que j'ai lus.... ne reste que les couleurs de leurs reliures, de leurs couvertures. Je ne me souviens pas de grand chose de la Belle et la Bête, mais je me souviens très bien, très clairement, de l'histoire cette journée où nous traversions le pont du Rhin, pour voir le film. Tout ce que je vois, ou ai lu, ou écouté, se connecte, se convertit en humeurs, bribes d'ambiance, couleurs. Non, je ne suis pas romancier. Pas de justesse d'observation, de détail. Avec moi, tout est ambiance, ambiance simplement, ou sinon, rien du tout.

Auteur: Mekas Jonas

Info: I Had Nowhere to Go

[ oubli ] [ atmosphère ] [ transmutation ] [ sélective ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel